dimanche 31 août 2014

Crédit Agricole: la culture intensive de la finance

Bon nombre d'entre nous ont un compte au Crédit Agricole.Qu'en est-il des orientations actuelles de cette banque "mutualiste"?
Nous ne pouvons que nous interroger sur prix d’une fuite en avant qui l’a éloignée de ses racines. Depuis qu’elle privilégie visiblement les activités de marché au détriment du financement de l’agriculture familiale.

Deux exemples parlants:

(d'après l'Humanité, et les Echos du 6 août)

Portugal:
Le Crédit Agricole doit éponger 708 millions d’euros de pertes dans le sauvetage de la banque portugaise Espirito Santo. 

La facture est élevée pour le Crédit Agricole. Le groupe bancaire mutualiste, qui détenait 14,6 % de la banque portugaise Banco Espirito Santo (BES), désormais en cours de démantèlement, a annoncé le 6 août 2014 en publiant ses résultats semestriels ce qui lui en coûtera : un impact de 708 millions d’euros en résultat. Ce montant prend en compte deux éléments  : la banque Verte a ramené la valeur de sa participation à zéro dans BES et a pris en compte les pertes colossales du trimestre annoncées par l’établissement portugais fin juillet.
Lourdement pénalisé par cette contribution négative du BES, le résultat net de Crédit Agricole SA (Casa), la structure cotée du groupe mutualiste, se limite à 17 millions d’euros pour le deuxième trimestre 2014. Le bénéfice net du groupe Crédit Agricole atteint 705 millions d’euros sur cette période (-49,1 %). Sur le trimestre, le produit net bancaire du groupe recule de 3,5 % à 7,59 milliards d’euros.
Casa se rassure comme elle peut: « Malgré la situation du BES et ses effets sur nos comptes trimestriels, le groupe avance conformément à la trajectoire fixée lors de l’annonce de notre plan à moyen terme en mars dernier en s’appuyant sur ses forces et sa solidité financière, tout en poursuivant ses efforts de réduction des charges », a commenté Jean-Paul Chifflet, directeur général de Casa. Le ratio de fonds propres durs (Bâle III) du groupe s’est en effet notablement renforcé, à 12,3 % à fin juin, celui de Casa atteignant 9,9 % à cette date.

Etats-Unis:

Le Crédit Agricole va au devant de pénalités juridiques astronomiques.


Jean-Paul Chifflet, directeur général de Casa, a  annoncé que le Crédit Agricole avait achevé « il y a quelques semaines » sa revue d’inventaire des transactions réalisées en dollars entre 2003 et 2008, et qui auraient violé l’embargo économique américain contre certains pays. 

Le dossier a donc été transmis aux autorités américaines. Pour autant, la banque n’a pas passé de provisions spécifiques à ce titre au deuxième trimestre, alors même qu’elle se déclare volontiers « conservatrice » en matières de provisions.

Cette absence de provisions semble pour le moins très risquée...




vendredi 29 août 2014

Les héros de notre époque

(D'après le site http://www.leravi.org - S.Bouchard- 7.07.2014)

Moi, Marc Fazio, le plombier Robin des Bois



Il est sûrement le plombier le plus célèbre du moment, celui qui s’est opposé à la toute puissante Veolia en refusant de couper l’eau aux plus pauvres. 
Marc Fazio, ex-employé avignonnais de la multinationale licencié pour « insubordination », est devenu un modèle de résistance citoyenne.


« Le problème de Marc c’est qu’il est en avance sur son temps. Son tort c’est d’avoir eu raison avant les autres ! » C’est par ces quelques mots que Marcelle Landau, présidente du collectif de l’eau d’Avignon, définit Marc Fazio, 49 ans, plombier-chauffagiste de profession et ex-agent de Veolia licencié en avril 2013 pour « insubordination et désorganisation du service » .
Sa faute ? Avoir refusé de couper l’eau aux plus démunis qui ne pouvaient pas payer. En l’espace d’un an, ce « cas rare de désobéissance civile », comme aime à le nommer Thierry Lapoirie, délégué syndical de l’union locale CGT 84 , a été propulsé par la presse au rang de héros national.

Pourtant l’homme qui accepte de nous recevoir en cette journée du mois de mai, soit un an après son licenciement, ressemble au commun des mortels. Il ne porte ni cape, ni slip rouge sur collant bleu et ne signe pas d’un F qui veut dire Fazio. Pas un super-héros donc - du moins pas l’image d’Epinal que l’on s’en fait - pas même un militant de quoi que ce soit à la base.
La parole a du mal à venir, et quand elle sort ce n’est pas par vantardise. Il ne voit en son acte rien de plus que le prolongement de sa conscience qui, si elle n’est pas professionnelle - pour Veolia en tout cas -, est tout bonnement humaine et citoyenne. Il dit avoir « préféré le dialogue à l’obéissance aveugle ». C’est bien ce que la multinationale lui reproche lorsqu’après vingt ans de bons et loyaux services, en guise de médaille du travail, elle lui montre la sortie.

Pourtant jusqu’en 2006, sa direction n’a jamais eu à se plaindre de lui : « Je demandais à évoluer, mais on me répondait toujours : "mais où voulez-vous que l’on vous mette, vous faites trop bien votre travail ?". J’avais même des félicitations et des primes », se souvient Marc Fazio. Les rapports avec son employeur se dégradent lorsqu’après une restructuration du service on demande aux agents - qui jusque-là coupaient l’eau uniquement pour des raisons techniques - d’intervenir définitivement sur les impayés, tâche précédemment dévolue à des agents municipaux.
Marc n’a pas été embauché pour ce boulot-là, avec tout ce que cela implique d’insécurité et de cas de conscience. Seuls sur le terrain, lui et ses collègues doivent faire face à des agressions, physiques pour certains. Marc est plus « chanceux », il n’a droit qu’à des insultes et des crachats. Un client mécontent le prend même à partie dans un supermarché alors qu’il fait ses courses en famille.

Aux ordres de la direction qui demande aux agents de ne pas sonner, de couper l’eau et de fuir comme des voleurs, Marc Fazio préfère le dialogue et propose aux clients un échéancier ou les dirige vers une assistante sociale. « A ce moment-là, on entre dans la crise et ça devient très compliqué. Quand vous avez une mère célibataire avec des enfants en bas âge qui n’a rien dans le frigo et qu’en plus vous venez pour lui couper l’eau, c’est pas humain. » Son périmètre c’est Avignon centre. Un secteur dans lequel en vingt ans de service il a vu la précarité s’installer et toucher des profils de population de plus en plus variés.
Chaque jour, dans les coupures d’eau qu’il doit effectuer, il y en a au moins cinq pour impayés : « Parfois pour dix euros ! Sachant que les frais de coupure et de remise en service sont de 40 euros chacun ! » Sa direction ne veut rien savoir et lui demande de laisser son altruisme au vestiaire. C’est la boule au ventre qu’il va bosser, sous antidépresseurs. Son mal être au travail pèse aussi sur sa vie de famille. Marié et père de deux enfants, Marc ne veut pas démissionner mais demande à changer de service et même à être rétrogradé. Mais Veolia ne veut rien savoir.

« A l’époque, j’aurais dû déposer plainte pour harcèlement, j’en avais parlé au syndicat de Veolia qui m’avait dit de calmer le jeu. » C’est d’ailleurs l’immobilisme de son syndicat, avec lequel il a pourtant débuté puisque lui-même a été délégué du personnel pendant plusieurs années - qui l’amène à se tourner vers l’UL CGT lorsqu’il décide d’attaquer la multinationale aux Prud’hommes pour contester son licenciement.
Le jugement devait être rendu le 22 mai, mais le tribunal Prud’homal dans l’impossibilité de se départager a préféré s’en remettre à un juge départiteur qui devrait trancher d’ici la fin de l’année. Pour beaucoup, la sanction semble disproportionnée par rapport à la faute comme si Veolia voulait montrer l’exemple et faire trinquer Marc Fazio…

Déçu que le jugement soit repoussé, il ne se laisse plus abattre. Au chômage depuis un an, il prépare une formation dans le domaine du diagnostic immobilier, mais s’inquiète de savoir si, à 50 ans, il trouvera du boulot. Malgré tout, s’il devait revenir en arrière, il ferait la même chose. « Je n’ai aucun remords. J’ai défendu mon point de vue, Veolia a défendu son porte-monnaie pour arroser ses actionnaires sur le dos des usagers, des collectivités et même de ses employés »,note l’ex-agent, heureux de ne plus vivre avec la pression au quotidien.
Le regard grave depuis le début de l’entretien, Marc Fazio laisse enfin échapper un sourire lorsqu’on lui demande comment il va un an après les faits : « Je me sens enfin en paix avec moi-même ! » Alors si David n’a pas encore terrassé Goliath, il aura au moins eu le courage de lui tenir tête!


mercredi 27 août 2014

Connaissez-vous la Remise?

C'est tout d'abord une vieille remise à Pollionnay dont l'aspect extérieur n'a pas été modifié. 

C'est aujourd'hui un espace associatif dont la vocation est de mettre en valeur l'art contemporain. Une initiative unique dans nos vallons!
Initialement et principalement, c'est le lieu de conservation de l'oeuvre de Geneviève Dumont, plasticienne, peintre et sculpteur décédée en 1986.

L'intérieur de la Remise avec ses nombreuses salles d'exposition et d'archives s'ouvre sur une terrasse et un jardin servant eux aussi d'espaces d'exposition.

La Remise est gérée par l'association Genviève Dumont pour le développement de l'art contemporain".
L’association organise deux expositions d’art contemporain par an depuis 1995 à la Remise: en juin et en septembre
L'expostion de septembre 2014 est consacrée à Laurent Chomel dit LEMOCK. 
Elle s'intitule "Déflagrations et Cartographies mouvantes".

Lemock est né à Lyon et a d’abord travaillé dans l’audiovisuel pendant plus de 20 ans avant de se réorienter et de se consacrer à l’art du collage. Il vit entre Lyon et la région parisienne où il expose individuellement ou en groupe depuis presque 3 ans.
Aujourd’hui, il utilise les affiches publiques comme matière première. Elles sont ses formes et ses couleurs.
Les "déflagrations" que LEMOCK impose aux images créent une multitude de bouts de réel. Ce sont les pièces d’un puzzle qui vont lui servir à recomposer une nouvelle réalité.
Ce sont des collages qui n’en sont presque plus. De la peinture sans pinceaux, et sans tube. Juste du papier imprimé, déchiré et assemblé. 
De plus, Lemock inscrit au verso de ses oeuvres, non visible du spectateur, une trame de mots dans le désordre, créant des sonorités qui donnent l'énergie aux images côté recto. 
Ce sont donc des œuvres recto verso, qui ne peuvent jamais se regarder totalement, les deux faces en même temps. Un reflet de ce que nous sommes?

Vernissage samedi 6 septembre 2014 à 18h
Exposition du 6 septembre au 5 octobre 2014
ouverte les dimanches de 14h à 19h
et sur rendez-vous au 04 78 48 11 23
La Remise - avenue Guerpillon - 69290 Pollionnay - 04 78 48 11 23 - asso.gdumont@wanadoo.fr

samedi 23 août 2014

LES SECRETS DU VIN, DU MASSAGE...

... et du carton, de l'informatique, du modélisme, du modelage...


...c'est à la MJC de Vaugneray!
 STAGES 2014/2015
N’hésitez plus 
les inscriptions sont déjà possibles !


 S Meubles en carton
 Stage 3 jours 
> Du vendredi 5 au dimanche 7 septembre
> 18 heures de stages
Comment, à partir d'un carton de récupération, créer son propre meuble ?... Venez percer le secret du carton avec Paule à l’occasion de ce stage.
Tarif :95€


S Informatique
 L’informatique de base 
5 séances
> Les mardis [du 7 octobre au 4 novembre]
> De 20h30 à 22h30
Apprendre à utiliser un ordinateur,
Apprendre à utiliser un traitement de texte pour la création de CV, de recettes de cuisine…
Apprendre à utiliser un tableur, …
Tarif : 75€
 La Pratique d’Internet
 5 séances
> Les jeudis [du 9 octobre au 6 novembre]
> De 20h30 à 22h30
Pour cet atelier, des acquis basiques en informatique sont nécessaires (manipulation d’un ordinateur, traitement de texte, tableur…)
Apprendre à utiliser une adresse mail,
Apprendre à naviguer sur les différents moteurs de recherche
Apprendre à travailler en ligne : retrouver des utilisations de traitement de texte ou tableur partagées via le net,…
Tarif : 75€


S Terre Modelage enfants « spécial vacances »
Modelage et Emaillage 
> 3 séances
> Du lundi 20 au mercredi 22 octobre
> De 9h30 à 11h30
Pour les enfants de 7 à 12 ans.

Tarif : 50€


S Modélisme/Stylisme
9 ans et + 
> 4 séances
> Du lundi 27 au jeudi 30 octobre
> De 14h à 17h
Tarif : 70€
Adultes 
> 5 séances
> Les jeudis [du 6 novembre au 4 décembre]
> De 19h à 22h
Apprendre à découper et modifier des patrons pour réaliser ses propres vêtements ou une collection à votre image… Trucs et astuces seront au rendez-vous !
Tarif : 90€


S Œnologie
Méthode vivante très participative, avec un peu de théorie, étayée par de nombreux exercices pratiques à connotation ludique, permettant de mémoriser agréablement les principes présentés :
- Entraînement du nez à l’aide de coffrets d’arômes
- Dégustation d’eaux naturelles ou « modifiées »
- Dégustation de nombreux crus (environ 6 par séance)
 Initiation : Connaître le vin
5 séances
> Les jeudis [du 8 janvier au 5 février]
> De 18h45 à 20h45
 Apprécier la qualité du vin et définir ses caractères...
Tarif : 90€
 Perfectionnement : Comprendre le vin
5 séances
> Les jeudis [du 8 janvier au 5 février]
> De 20h45 à 22h45
Etudier les variations des caractéristiques d’un vin en fonction des technologies d’élaboration...
Tarif : 105€



S Massages parents/enfants
Ce programme de massage est un outil rapide, accessible à tous et efficace pour améliorer la concentration, la confiance en soi et la qualité de vie...
Apprentissage du massage et de la relaxation par le jeu
> 5 séances
> Du lundi 9 au vendredi 13 février
> De 17h30 à 18h30 ou de 18h45 à 19h45 (2 groupes)
Tarif : 40€ par binôme parent/enfant

 PLUS D’INFORMATIONS  :
PAR TELEPHONE  04 78 45 90 54

OU SUR LE SITE  DE LA MJC   

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jeudi 21 août 2014

Non à la dinde à l'eau !

Si j'achète, au centre Leclerc de Grézieu par ex, un blanc de dinde Leclerc 100% filet, celui-ci ne contiendra en fait que 80% de filet, le reste étant de l'eau, des colorants et des additifs! Là où vous payez 6 tranches de dinde, vous n'en achetez en réalité que 5. Et ce n'est pas le seul cas. Explications...
d'après multinationales.org (OP et MCC), Libération, HuffingtonPost, et Foodwatch
Foodwatch, une ONG déjà présente en Allemagne et aux Pays-Bas, se lance en France. Son objet ? Dénoncer les pratiques trompeuses de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution en matière d’étiquetage et de présentation de leurs produits. Pour son lancement, Foodwatch a choisi de pointer du doigt un blanc de dinde Marque Repère Leclerc 100% filet qui contient 16% d’eau (sans parler des colorants et des additifs), un yaourt bio aux fruits rouge Vrai qui ne contient aucune trace de fruit rouge mais un arôme artificiel non biologique, une soupe boeuf-carottes Maggi (Nestlé) qui ne contient pas de bœuf, mais 1,1% de jus de cuisson de bœuf, et quelques autres cas similaires. Des pratiques tout à fait légales - notamment parce que les normes d'étiquetage ont été en grande partie fixées par l’industrie elle-même.
Foodwatch se donne pour mission d’informer les consommateurs et d’interpeller les industriels et les pouvoirs publics sur les pratiques inacceptables du secteur agroalimentaire. « Difficile pour les consommateurs d’y échapper, explique Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch. Ces ruses de l’industrie alimentaire sont parfaitement légales. Les fabricants en profitent, confortés par des réglementations laxistes et le laisser-faire de la plupart des pouvoirs publics. Là est le véritable scandale. Pour que cela cesse, Foodwatch appelle les consommateurs à réagir et à faire pression en signant sa pétition. »
La présentation des cinq « exemples flagrants » mis en avant est ici sur le site de Foodwatch. (Voir aussi cet article de Libération.)
Chacun des cas dénoncés, malgré le caractère patent de la mystification des consommateurs, reste dans les limites de la légalité. Selon Foodwatch, ceci est rendu possible, soit par le caractère très vague des réglementations françaises ou européennes en vigueur, soit parce que les pouvoirs publics ont accepté sans sourciller des règles édictées par l’industrie elle-même.
Ainsi, c’est le « Code de la soupe », élaboré par le Syndicat national des fabricants de bouillons et de potages, qui autorise à appeler « soupe au boeuf » un produit ne contenant que 1,1% de jus de cuisson. C’est ce Code qui fait désormais référence pour les tribunaux et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), depuis l’abrogation en 2008 d’un décret officiel bien plus strict. De même, c’est le « Code des bonnes pratiques des produits à base de dinde et de dindonneau », conçu par les industriels et accepté par la DGCCRF qui fait force de loi en matière d’étiquetage de la viande de dinde.

mardi 19 août 2014

Un nouveau château à visiter dans le canton de Vaugneray!

Le blog d'Union pour l'Avenir fait sa rentrée!
Pour un démarrage en douceur, voici une idée de belle petite balade :-)

Le canton de Vaugneray s'est fortement agrandi en 2014 par la magie d'une nouvelle loi électorale. Raison de plus de s'intéresser à l'histoire de nos territoires.

Le château de Chamousset, situé non loin de Saint-Laurent-de-Chamousset, a ouvert pour la première fois ses portes aux visiteurs le 10 juillet dernier, et il connaît déjà un franc succès. 

Le Château de Chamousset vous passionnera par la richesse de son histoire. 



Il date de l’an 990 et accueillit deux rois qui y séjournèrent : François 1er et Henri IV. 

Les bâtiments datent pour la plupart du XVIème siècle et ont été restaurés au cours de la seconde moitié du XIXème siècle.


Il fut également un haut lieu de la Résistance: le 15 août 1944, une centaine de parachutistes français, encadrés par des parachutistes anglais, sont largués non loin du château et s'y installent. C'est à Chamousset que fut préparée la libération de Lyon.


Inscrit aux Monuments Historiques, le Château de Chamousset vous accueillera par son  très bel escalier extérieur. Il est ouvert aux visites jusqu'au 24 Août et sans réservation. Un départ de visite a lieu à chaque heure:

- 14h15 (premier départ)
- 15h
- 16h
- 17h (dernier départ)

Renseignements: 04 74 70 50 11
www.chamousset.com

samedi 16 août 2014

Fast food ou Junk Food ?

Dans notre série sur l'alimentation, après la "dinde à l'eau", voici "Mystérious meat", une série de photos de Peter Augustus, photographe américain.

A travers ce travail, le photographe s'interroge sur la relation que nous entretenons avec notre nourriture, refusant de savoir ce qui compose nos plats préparés, burgers, sandwichs et hot dogs.

Et il a raison de nous interpeller car si nous faisions systématiquement l'effort de savoir ce que contiennent les plats préparés, nous serions sans doute bien moins enclins à dévorer nuggets et knackis.

 Viande séparée mécaniquement (VSM)

Si vous lisez attentivement la liste des ingrédients de vos nuggets ou saucisses vous y trouverez parfois cette mention " poulet séparé mécaniquement" ou "viande de poulet (VSM)".

Les viandes séparées mécaniquement sont obtenues par l’enlèvement, à l’aide de moyens mécaniques, de la viande des os ou des carcasses de volailles.  Ainsi les carcasses de volailles sont placées dans un appareil à haute pression pour obtenir « une viande très fine » qui ferait penser à de la filasse de guimauve.

C'est un un sous-produit des unités de préparation de viande dont la vente comme « viande » est interdite en Europe. La VSM a une qualité très inférieure sur le plan protéinique et nutritif à la viande c'est pourquoi, selon une directive de la Commission européenne, elle doit
être étiquetée comme « poulet ou dinde séparés mécaniquement ».
Aux USA, cet additif est appelé "pink slime" (glue rose) et serait présent dans 70% des produits à base de viande.

Si vous avez l'estomac bien accroché, vous pouvez voir sur internet comment est fabriqué ce mélange (tapez viande séparée mécaniquement ou pink slime). Le poulet Tricatel de Louis de Funès n'est pas loin ...
  
Bien entendu les VSM sont moins couteuses que de la vraie viande. Elles permettent aux industriels de rentabiliser au maximum les animaux d'élevage et de fabriquer des produits moins chers. Un de leurs arguments en faveur des VSM est qu'elles permettent d'abattre moins de bêtes .

Et si tout simplement, on mangeait moins de viande mais de la viande d'excellente qualité comme celle qu'on trouvez sur le marché ou à la boucherie de Vaugneray ?