mardi 28 novembre 2017

Le regard des Français sur leur maire… et leurs attentes pour les municipales 2020

3D'après Le Courrier des Maires et des Elus locaux - Aurélien Hélias - 20/11/2017

A l'occasion du 100e Congrès des maires, l'Ifop a réalisé un sondage exclusif sur le regard des Français sur leur maire. 
Si les taux de notoriété et de satisfaction restent convenables, une érosion certaine apparaît au regard des mandats précédents. Les Français évoquent les critères déterminants, programme des candidats et bilan de l'équipe sortante, qui guideront leur vote aux municipales 2020. 
Et ils ne sont que 50% à souhaiter voir leur maire se succéder à lui-même...

Le printemps 2017 a été celui des grands rendez-vous électoraux : un nouveau chef de l’Etat et une nouvelle Assemblée nationale ont émergé, emportant sur leur passage les représentants des traditionnels partis de gouvernement par un tsunami dans les urnes que personne n’avait prédit. 
Cinq mois plus tard, un autre scrutin, lui aussi national mais moins médiatisé car indirect, celui des sénatoriales, est venu rappeler à l’exécutif que la classe politique locale, de proximité, est bien en place depuis les municipales de mars 2014. 
Les conseillers municipaux et les patrons de leurs exécutifs respectifs, les maires, se sont rappelés au bon souvenir de la nouvelle majorité…

Notoriété en berne sous le mandat 2014-2020

Or, au moment même où le pays changeait de gouvernants, les maires franchissaient l’étape de leur mi-mandat...
Premier enseignement de l'enquête IFOP : la figure du maire, si elle reste l’incontournable figure de proue du service de proximité, n’est pas toujours clairement identifiée. Ou du moins on ne connait pas son nom : seule la moitié des sondés (51%) peuvent spontanément citer le nom de leur édile, inconnu pour 39 % des autres tandis que 10 % se sont aventurés à citer… un autre élu !
Sans surprise toutefois, plus la commune est petite, plus le nom du maire est connu : 57 % dans les communes de moins de 10 000 habitants, 52% pour celles de 10 000 à 20 000 habitants, 50% entre 20 000 et 50 000 hab. ; 54% de 20 à 100 000 hab. ; et seulement 47% pour les plus de 100 000 hab. 
L’effet proximité joue à plein.
Le statut de la commune joue aussi un rôle important : la commune située en milieu rural voit son maire connu de 61 % de ses habitants là où le maire d’une ville centre en métropole n’est connu que de 48%
D’autres critères favorisent la connaissance du maire : la lecture du journal municipal (57%), ou l’ancienneté d’habitation : près de 59 % pour les habitants installés depuis plus 10 ans contre 31 % seulement pour ceux installés depuis moins d’une décennie. Ou encore le niveau de vie : plus il est élevé, plus il en va de même pour la notoriété du maire : entre 50 à 51% à pour les catégories pauvres et modestes à 53 % pour les classes moyennes supérieures et 62 % chez les catégories aisées. L’inscription sur les listes électorales maximise les chances de voir l’administré connaitre son maire mais ne constitue pas un critère suffisant : 53 % des inscrits citent le nom seulement, taux qui chute à 21 % chez les non-inscrits.
Vaugneray, 5 350 habitants. Le maire s'appelle Daniel JULLIEN.


Les électeurs d'extrême droite et les électeurs apolitiques s'intéressent peu à la vie politique locale

La proximité politique joue elle aussi un rôle non négligeable : les sympathisants Front national (FN) ne sont que 40% % à connaitre leur maire contre 57 % chez les sympathisants Les Républicains (LR) et même 62 % chez les sympathisants socialistes. Les sympathisants la République en Marche (LREM) se trouvent dans le haut de la fourchette (57%) tandis que ceux sans aucune inclinaison politique ne sont que 48 % à connaitre leur premier magistrat.
A noter enfin que ce sont les femmes les plus au fait de la vie politique locale (55% contre 47% des hommes) et, qu’avec l’âge, on connait de mieux en mieux son maire : 30 % chez les 18-30 ans, contre 59 % chez les plus de 35 ans, avec même une pointe à 65 % chez les plus de… 65 ans.

Satisfaction en berne à mi-mandat

Plus dure sera la chute ? C’est ce que semble indiquer le taux de satisfaction des Français quant à leur maire au regard des mandats précédents.
A la fin du mandat 2001-2008, les édiles faisaient en moyenne 72 % de satisfaits. Ils n’étaient plus que 63 % au crépuscule du mandat suivant (2008-2014), à la veille des municipales. Or à mi-chemin de ce mandat 2014-2020, ils ne sont déjà plus que 61 % à exprimer leur satisfaction… Si les très mécontents plafonnent toujours à 9 % d’un mandat à l’autre, les administrés plutôt mécontents ont quasiment doublé de volume (16 à 30%) alors que seule une moitié de mandat est passée…
Signe que l’impatience croissante des Français vis-à-vis de la classe politique nationale déteint désormais sur la classe politique locale ? Que le degré d’exigence, notamment sur la qualité des services publics locaux, est de plus en plus élevé comme en témoignent de nombreux élus? Du contexte social et économique encore morose ? Autant de critères potentiels auxquels il faut ajouter le temps de latence de réalisation des projets et programmes d’équipements locaux, qui bien souvent ne trouvent leur pleine concrétisation qu’en fin de mandat.

La situation individuelle socio-économique joue à plein

Difficile de cerner les raisons de l’insatisfaction précoce, dans ce mandat, de 40 % des Français… Certains critères font apparaître le portrait-robot du Français le plus à même d’avoir un avis négatif sur l’action de son maire : un administré entre 50 et 65 ans (46%), chômeur (58%), sans diplôme (54%), pauvre (44%), sans sympathie partisane (51%) ou proche du FN (43%) et électeur au premier tour de Jean-Luc Mélenchon (51%) ou Marine Le Pen (45%).
Géographiquement, ce sont les habitants des villes de plus de 100 000 habitants (47%), des communes rurales (46%) et des villes de banlieue au niveau de vie modeste (50%) qui ont le plus à redire sur l’action de leur maire. 
Enfin, le taux d’insatisfaction monte en flèche à mesure que l’ancienneté de vie sur la commune augmente : 29 % chez les administrés habitant la commune depuis de moins de 10 ans, 47 % pour ceux entre 10 et 30 ans...

Le programme, un argument de poids pour 2020

Si le taux de satisfaction est un indicateur intéressant pour tout maire, un autre lui permettra de se projeter sur son éventuelle candidature à sa propre succession lors des municipales 2020 (ou 2021, si l’exécutif s’aventure à les reporter…). 
A savoir les critères sur lesquels les électeurs disent aujourd’hui qu’ils fonderont leur choix au moment de glisser leur bulletin dans l’urne dans 30 mois. C’est toujours « le programme et les projets des listes en présence » qui auront un rôle déterminant pour 69% des sondés. A ce titre, les maires sortants seraient ainsi sur la même ligne de départ que leur adversaire.
Le bilan de l’équipe sortante aura toutefois lui aussi un poids déterminant pour 60 % des électeurs, juste devant la personnalité des candidats au poste de maire (57%). Un bon bilan ou perçu comme tel reste donc une des clés du succès mais, comme à l’échelle nationale, il apparaît de plus en plus qu’on ne gagne pas une élection sur le seul bilan. Preuve en est : la quasi-stagnation de ce critère par rapport à la veille des municipales 2014 (de 58% à 60%), alors que les critères « programme » (de 63 à 69%) et « personnalité » (de 46 à 57%) progressent tous les deux nettement.

Peu importe l’étiquette politique et les têtes connues…

Les électeurs sont en revanche moins d’un tiers à accorder une place de poids à trois autres critères : l’étiquette politique de la liste en présence (30%, en chute libre depuis les 38% de mars 2014) et leur opinion à l’égard de la politique de l’exécutif national (29%). 
La présence d’une ou plusieurs personnes que l’électeur connaîtrait sur la liste n’aurait des chances d’emporter le vote que de moins d’un quart des Français (23%), un niveau stable par rapport à 2014.
C’est chez les plus de 35 ans que le bilan de l’équipe sortante jouera le plus (62% contre 52% pour les 18-35 ans) et, s’agissant du statut de l’interviewé, chez les chômeurs (69%) et les salariés du secteur public (66%).
Enfin, on note une claire scission entre les sympathisants du Front national, pour qui le programme et les projets en présence ne joueront un rôle déterminant que pour 53% des votants, et tout le reste du spectre politique : de 73% pour les sympathisants France Insoumise à 75 % pour ceux proches de Les Républicains, en passant par les 70 % des sympathisants LREM. Seulement 54 % des électeurs de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle accorderont d’ailleurs un poids prépondérant au programme des candidats, soit à peine plus que le bilan et la personnalité du candidat (51% chacun).
En 2014, Union Pour l'Avenir proposait un programme complet et structuré, toujours d'actualité. L'équipe du maire sortant ne présentait qu'un catalogue de projets sans armature ...

2020 : réélire ou non le maire en place ?

Reste la question qui intéressera tous les élus dont la réflexion sur un second mandat (ou plus) débute : à quel point les électeurs veulent-ils le voir rempiler ?
Il y a dix ans, à la veille des élections 2008 , ils étaient 58% à souhaiter que le maire soit réélu à l’issue du mandat en cours et « seulement » 34 % ne le souhaitaient pas. 
A ce jour, seulement 50% des interrogés souhaitent la reconduction de leur édile lors du prochain mandat 2020-2026, soit autant que ceux se prononçant contre… Là encore, le signe d’une certaine impatience sur les premiers résultats de mandature, l’avancement des projets annoncés mais aussi une défiance plus large sur l’efficacité de l’action politique.
Autre point inquiétant pour les maires en place : seuls 72% de ceux ayant voté pour eux dès le 1er tour 2014 souhaitent leur reconduction.
C’est donc un double défi qui attend les maires aspirant à se succéder à eux-mêmes en 2020 : à la fois élargir leur base électorale, comme il est de coutume à chaque élection, mais avant même de penser à cela, reconquérir une partie de l’électorat perdu en cours de mandat…
Le maire actuel de Vaugneray, M.Daniel Jullien, a été élu Conseiller municipal pour la première fois en 1983 et a été adjoint à l'urbanisme de 1989 à 2000. Il est maire sans interruption depuis 2000. Il est également président du Syndicat des Eaux de l'Ouest lyonnais et Conseiller départemental...

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population métropolitaine âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard : 
  • De critères sociodémographiques : sexe, âge de l’individu ; 
  • De critères socioprofessionnels : profession de l’individu (PCS) ; 
  • De critères géographiques : région administrative, taille d’unité urbaine ; 
Les résultats ont fait l’objet d’un redressement sociodémographique (EE-INSEE 2014) et d’un redressement politique sur la base de la reconstitution du vote à l’élection présidentielle (1er tour - 2017). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone du 6 au 8 novembre 2017.

jeudi 23 novembre 2017

Conseil municipal du 20 novembre: " Je vous propose d'augmenter les tarifs de 20% ! "

Ouf, il ne s'agissait que d'un lapsus du maire!
On peut certes faire des analyses freudiennes de ce lapsus... mais  fort heureusement les tarifs communaux n'augmenteront que de 1% au 1er janvier 2018! Cela concerne principalement les tarifs de location des salles, des concessions, de l'étude-garderie...
Les locations dans les appartements communaux  augmenteront de 0.75%, les baux commerciaux récents augmenteront de 1.48%, tandis que les baux commerciaux antérieurs à 2012 augmenteront de 2.59%, de même que la location des relais de téléphonie mobile. Les délibérations ont été votées à l'unanimité.
CM réunion du 20.11.2017 photo T.Brugnot Le Progrès

Hormis ces délibérations rituelles qui reviennent chaque année en novembre, le Conseil municipal s'est penché sur le rapport de la Chambre régionale des comptes concernant Vaugneray.

L'analyse de la Chambre s'applique à la période 2009-2015, voire 2016.
La première observation concerne l'endettement de la commune, jugé élevé fin 2015, avec des efforts d'amélioration en 2016. 

Puis vient ce que la Chambre appelle "une méconnaissance" de certaines règles du droit public, portant sur les compétences de la commune ou la gestion des services. 
Il ne s'agit pas tant pour nous de méconnaissance, mais plutôt du maintien de situations qui arrangent tout le monde tant qu'elles peuvent durer... Il est sans doute temps de passer à d'une gestion "à la bonne franquette" à une gestion claire et rationalisée... Quelques détails: 

Séance de travail à la Chambre régionale des comptes. photo Le Tout Lyon 

Sont notamment épinglés:

- la gestion de la crèche "La Pirouette": la compétence petite enfance a été déléguée à la CCVL dans ses statuts, elle n'appartient donc plus à la commune depuis belle lurette. Ah bon? De ce fait, la commune n'est même pas juridiquement habilitée à signer un contrat petite enfance avec la CAF! et pourtant elle signe sans faillir... 
Pour corriger ces "anomalies", les locaux de la crèche devraient prochainement être mis à disposition de la CCVL. Un appel d'offres pour la gestion de la crèche vient d'être passé, attendons le résultat de la consultation...

- le montage de l'opération de sauvetage des Émeraudes: la compétence pour gérer un tel établissement relevait du SIPAG et non de la commune. De plus le maire s'est trouvé dans une situation de conflit d'intérêt potentiel (maire et président de l'AGEPA, association de gestion des Émeraudes). Heureusement, c'est du passé!

- la construction du nouveau Centre de secours départemental: cette décision ne pouvait relever que du Département, et n'aurait pas dû être le fait de la commune. Les locaux devraient être transférés au Département, de même que les emprunts contractés par la commune pour cette opération. Pas sûr que le Département soit enthousiaste à récupérer nos emprunts... Exemple type du montage financier douteux qui arrangeait tout le monde.

- le recours aux associations pour gérer des services publics ou des prestations: le cas du Griffon a été réglé par le passage d'une convention en bonne et due forme avec la MJC, celui du restaurant scolaire a été réglé par le passage en régie directe, reste celui de la crèche La Pirouette gérée par l'association des familles, comme vu plus haut...

- un suivi insuffisant des subventions aux associations: la commune doit respecter le formalisme et le contrôle institué par la loi du 12 avril 2000 (demande formelle de subvention, programmes et budgets prévisionnels, conventions attributives, compte rendu d'emploi des fonds, rapports annuels d'activité), et c'est loin d'être toujours le cas. C'est d'autant plus important  pour les subventions supérieures à 23 000 euros... En tout cas, plus de subventions de dernière minute, plus d'attributions sans justificatifs, et plus de courriers personnalisés aux associations pour leur rappeler de demander "leur" subvention annuelle...



-la gestion locative du patrimoine immobilier et son entretien (76 logements, 23 locaux commerciaux), assurée uniquement par des agents communaux, doit être professionnalisée: soit confier cette gestion au privé (peu envisageable), soit au minimum acquérir un logiciel adapté, et surtout instituer une régie de recettes propre aux locations permettant la remise des paiements en mairie. Cette régie a été créée en octobre 2017 pour effet au 1er janvier 2018, ouf!

- les commissions municipales: certaines se réunissent très peu, les compte-rendus ne sont pas systématiques ni transmis à tous les conseillers. Il devrait y avoir une amélioration bientôt, on nous l'a promis.

- d'autres points, mais nous ne pouvons être exhaustifs, le rapport faisant 61 pages... 

Pour les curieux, vous pouvez prendre connaissance 
du rapport de la Chambre régionale des comptes concernant Vaugneray.
- et des réponses de la commune au rapport de la Chambre régionale des comptes. Vous les trouverez sans doute succinctes.


Après ce plat de résistance, le Conseil municipal s'est penché sur la révision allégée du PLU: elle concerne 
- deux espaces paysagers à corriger provenant d'erreurs matérielles (lieu dit Les Grandes Terres et lieu dit La Loge), et 
- un espace paysager qui sera réduit de 235 m² au parc Vialatoux, pour tenir compte du projet d'extension du bâtiment existant. 
Le Conseil municipal a arrêté à l'unanimité le projet de révision proposé, qui va maintenant être soumis à la consultation des personnes publiques associées et faire bientôt l'objet d'une enquête publique.

Trois acquisitions de voirie à l'euro symbolique, votées à l'unanimité:
- une bande de terrain de 147 m² chemin du Michon pour réaliser un cheminement piéton
- une bande de terrain de 14 m² lieu dit Pré de la Cure, pour faciliter le passage des riverains
- une bande de terrain de 65 m²  chemin du stade pour aménager le cheminement piéton

Panneaux solaires CEVIVAL:
- sur les bâtiments communaux: la Centrale Villageoise des Vallons du Lyonnais va exploiter les panneaux qui seront installés sur les toitures de l'école maternelle et de la Maison des Associations, il faut donc signer avec elle une convention d'occupation temporaire du domaine public (pour 20 ans) pour chaque bâtiment. Vote à l'unanimité.
sur la toiture des locaux techniques de la CCVL: approbation d'une convention de servitude de tréfonds (relative au sous-sol) avec Enedis (ex EDF) pour permettre le raccordement des panneaux photovoltaïques CEVIVAL, car la parcelle est une parcelle communale. Unanimité

Restaurant scolaire Vaugneray. Photo Vaugneray.com
Restaurant scolaire: on devra maintenant s'inscrire 14 jours à l'avance (et non plus 7 jours) pour réserver les repas, pour bénéficier du tarif de 3.80 euros. Les inscriptions de dernière minute restent à 5.10 euros. Le marché avec Coralys/Newrest est prolongé jusqu'au 1er janvier 2018, reconductible une fois, aux mêmes conditions tarifaires. Vote à l'unanimité

SAGYRC (syndicat de rivière de l'Yzeron, du Rattier et du Charbonnières): il y a maintenant deux niveaux de représentation. 
Les délégués de la CCVL qui représenteront Vaugneray sont Daniel Malosse (titulaire) et Anne Lanson Peyre de Fabrègues (suppléante).
Les délégués de la commune sont Safi Boukacem (titulaire) et Gerbert Rambaud (suppléant). Unanimité des votes.

Demande de subvention à la Caisse d'Allocations Familiales pour les rythmes scolaires: le Conseil municipal vote cette demande, tout en étant bien conscient que rien n'est décidé pour la rentrée 2018...

Et pour terminer, deux syndicats nous ont présenté leur rapport d'activité 2016, le SIDESOL pour l'eau et le SIAHVY pour l'assainissement:
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Pour le SIDESOL, dont le président est Daniel Jullien, maire de Vaugneray et également conseiller départemental, on peut noter que la qualité de l'eau est conforme, le volume stable malgré l'augmentation de la population, et que le prix du m3 s'élève à 2.32 euros pour une consommation moyenne annuelle par foyer de 120 m3. On peut noter également que le délégataire (Suez) a été reconduit pour 12 ans au 1er janvier 2018, quasiment au même tarif, et que l'appel d'offres n'a reçu qu'une seule réponse. La possibilité d'exploitation en régie directe n'a pas été étudiée.

Pour le SIAHVY, dont le président est Safi Boukacem, le service public de l'assainissement collectif est exploité en affermage par Suez également jusqu'au 30 avril 2020. Pour la partie assainissement non collectif, Suez n'effectue que le contrôle des installations (échéance du contrat au 30 avril 2018) et le syndicat réfléchit à une gestion en régie directe pour la totalité du service. Les habitants de Vaugneray paient 1.81 euros le prix du m3 pour une consommation annuelle de 120 m3
Union Pour l'Avenir a terminé en rappelant que l'ACE (Association des Consommateurs d'Eau) s'est dissoute en octobre 2017, après 25 ans d'existence passés à faire la lumière sur le fonctionnement de ces services.
Le bénévolat n'a pas trouvé de relève. Il manquera un relais très important entre les élus qui gèrent ces syndicats, les fermiers qui remportent les appels d'offres et exploitent le service public, et les consommateurs... 
Et ceci au moment où la loi NOTRe veut confier aux communautés de communes la compétence eau et assainissement au 1er janvier 2020...

samedi 18 novembre 2017

Maladie de Lyme : les renards à la rescousse!


D'après Michel Deprost www.enviscope.com et  Jonathan Herchkovitch pourquoidocteur.fr

La maladie de Lyme a enfin rencontré son ennemi! 


La présence dans nos forêts de renards, martres, fouines, blaireaux... réduit le nombre de tiques infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi, qui donne la maladie de Lyme! C'est maintenant scientifiquement prouvé!
En effet, après la disparition du loup et du lynx, ces animaux sont les seuls prédateurs des petits rongeurs tels que campagnols, mulots, souris, rats..., vecteurs de la maladie de Lyme.
Protéger les prédateurs de ces petits rongeurs réduit donc l’incidence de la Maladie de Lyme!

Explication:
Les petits rongeurs sont les hôtes privilégiés des tiques qui transmettent la maladie de Lyme. Pour la première fois, une étude parue en juillet 2017 dans la revue Proceedings of the Royal Society confirme, par des analyses de terrain, que la diminution des prédateurs tels que le renard roux, la martre, la fouine ou le blaireau ont des effets directs sur la transmission de la maladie.
En effet, pour arriver à un stade reproductif, les tiques doivent procéder à trois repas de sang, qui lui permettent en particulier d’évoluer du stade de larve à celui de nymphe, puis à sa forme adulte. En forêt, les larves, en principe dépourvues de toute infection, s’accrochent au premier animal venu qui, dans ces écosystèmes, sont souvent de petits mammifères : campagnols, souris, ou autres rongeurs. 
Or, ces petits mammifères sont eux, souvent porteurs de nombreux agents pathogènes, dont la Borrelia. Après la piqûre, les tiques sont infectées, et peuvent à leur tour transmettre la bactérie à d’autres animaux, et en particulier à l’homme. 
Mais lorsque les renards rôdent, les rongeurs se font plus discrets, et les tiques se trouvent quelque peu dépourvues. Elles ne dégotent pas de victime, ou se rabattent sur d’autres espèces, parfois sur des oiseaux. Des espèces moins – ou pas du tout –porteuses de la bactérie. Ainsi, mécaniquement, le taux de tiques infectées baisse.
La Fondation de la Recherche pour la Biodiversité rappelle que ces dernières décennies, la maladie de Lyme a augmenté dans le nord-ouest de l’Europe et le nord-est des Etats-Unis. En France plus de 33 000 nouveaux cas ont été recensés en 2015.

En 2012, une équipe de recherche mettait en évidence le lien entre la perte de biodiversité et le déploiement de cette maladie. L’équipe démontrait que l'émergence de la maladie de Lyme en Amérique du Nord était due à la diminution du renard roux prédateur spécialiste des rongeurs, hôtes privilégiés pour la majorité des tiques.

En 2017, l'équipe menée par Tim R. Hofmeester de l‘Université de Wageningen  aux Pays-Bas a démontré, en condition réelle, que l‘activité des prédateurs, en régulant les populations de rongeurs porteurs des tiques pouvait abaisser le nombre de tiques dans un écosystème. Moins il y a de tiques, moins elles sont elles-mêmes infestées par des pathogènes comme la bactérie responsable de la maladie de Lyme. La diminution n’est pas négligeable : dans les zones les plus peuplées en renards, les tiques infectées récoltées sur des rongeurs sont 20 fois moins nombreuses...



Cette étude est la première à établir sans contestation, par des analyses de terrain, la corrélation entre l'activité des prédateurs, la densité totale des tiques et la densité des tiques infectées pour au moins trois agents pathogènes transmissibles par les tiques. Elle confirme que la diminution des prédateurs a des effets en cascade sur la transmission des pathogènes. 

La protection des espèces prédatrices telles que le renard roux, la martre, la fouine, le putois ou le blaireau est une solution fondée sur la nature pour réduire la prévalence des maladies transmises par les tiques.

Or plusieurs centaines de milliers de renards pour ne parler que de lui sont encore chassés par tir, piégeage et déterrage de septembre à janvier chaque année. Le renard est toujours classé comme nuisible : arrêté ministériel du 30 juin 2015, que l'on trouve sur le site de la fédération des chasseurs du Rhône . Il en est de même de la belette, la fouine, la martre ou le putois alors qu'ils sont de meilleurs alliés pour l'agriculture que les traitements chimiques contre les campagnols! Seuls trois départements français ont pris un autre chemin,  mais le Rhône n'en fait pas partie! 

Pour faire reculer la maladie de Lyme, vous pouvez signer cette pétition:
et en parler autour de vous!

lundi 13 novembre 2017

A45 : étude d’une solution sans avenir



Déclarée d’utilité publique en 2008 (déclaration valide jusqu'en 2020...), la nouvelle autoroute payante « A45 » longue de 48 km relierait Brignais (Rhône) à la Fouillouse (Loire) et doublerait l’actuelle A47, un axe gratuit mais souvent saturé.
Sa construction est évaluée à 1,2 milliard d’euros, financée dans le cadre d'un partenariat public-privé pour un tiers par Vinci, et le reste, soit les deux tiers, par une subvention d'équilibre accordée par l’État et les collectivités locales (Métropole Stéphanoise, département de la Loire, et région Auvergne Rhône-Alpes), soit 790 millions de fonds publics.
Bien que le Conseil d'État ait validé le décret de concession de 55 ans à Vinci, le gouvernement, par la voie de la ministre des transports Mme Borne et celle de son ministre de tutelle Nicolas Hulot, préfère prendre le temps nécessaire à la réflexion.
En effet le ministre de la transition écologique entend sanctuariser les terres arables (Lyon Mag 31/08/17) et Élisabeth Borne souhaite concentrer les efforts d'investissement sur la rénovation et l'amélioration du réseau autoroutier non concédé (JDD 16/09/2017). Bref, au grand désarroi des défenseurs de l'A45, toute décision gouvernementale est repoussée à fin décembre (c'est bientôt!) lors de la présentation de la loi de programmation budgétaire 2018 (cf. France Bleu) et après la tenue des assises nationales de la mobilité.
Les tenants du tout routier n'en démordent pas et font actuellement feu de tout bois pour que l'A45 voie le jour d'ici à 2022. N'hésitant pas à qualifier ce nouvel ouvrage d'écologique, les mêmes personnes se détournent des micros lorsqu'il s'agit de répondre à des questions essentielles restées en suspens comme :
  • l'absence de chiffrage concernant le raccordement de l'A45 au réseau routier actuel et son emprise sur les terres agricoles en périphérie de l'A45
  • la congestion de l'A450 (Brignais-Pierre-Bénite) et son incapacité à accueillir les dizaines de milliers de véhicules supplémentaires venant de l'A45
  • le déclassement de l'A6 et de l'A7 au sud de Lyon en boulevard urbain rendant difficile l'écoulement du flot de circulation en provenance de l'A450 sur la métropole lyonnaise
  • l'augmentation des rejets de gaz à effet de serre induite par un usage accru des véhicules individuels au mépris de solutions alternatives de transports en commun et des engagements de la France en matière de réchauffement climatique (COP21)
  • la destruction irrémédiable de territoires agricoles et de zones classées Natura 2000 lieux de vie d'une flore et d'une faune rares et déjà en danger.
  • Le financement de la nécessaire rénovation de l'A47 qui restera en usage avec les mêmes problèmes tant dénoncés aujourd’hui par les tenants de l'A45 : vétusté, dangerosité, pollution chimique et sonore, etc.
  • l'affaiblissement et l'appauvrissement du bassin stéphanois au profit de la métropole lyonnaise
  • l'allongement des temps de trajet (Corinne Morel Darleux – le fond de l'air est vert)
A l'opposé les adversaires au projet A45 conscients des problèmes posés par les infrastructures (auto-)routières actuelles apportent des solutions concrètes et viables en phase avec les défis environnementaux et sociétaux du 21ème siècle :
  • la rénovation de l'A47 pour un coût inférieur à celui de l'A45. A l'heure des restrictions budgétaires, cela fait sens.
  • le développement des transports en commun en renforçant le transport ferroviaire des passagers et des marchandises avec de nouveaux accès aux gares, la création de parkings relais et la rénovation des voies ferrées
  • la création de lieux de travail partagé « coworking » pour favoriser le travail à distance et limiter les déplacements pendulaires
  • l'agro-écologie (agriculture durable et vivrière) garante du développement de l'économie circulaire et de la protection de l'environnement en réduisant fortement les besoins en transport de marchandises comme en agrochimie (cf. vidéo #datagueule – Agriculture industrielle, produire à mort)
Depuis le week-end du 1er et 2 juillet à Saint Maurice sur Dargoire (10 000 participants), les opposants à l'A45 ne sont pas en reste et font montre d'une détermination à la hauteur des enjeux :
Ainsi il apparaît que, quel que soit le bout par lequel on prend ce projet d'autoroute, l'A45 n’apporte pas de solution, ni au plan de la circulation routière, ni à celui de la protection de l’environnement, ni pour la préservation des terres arables et des zones de protection de la flore et de la faune, ni enfin pour les habitants de Saint-Étienne qui verront les emplois aspirés par la métropole lyonnaise, comme d’autres expériences de ce genre le prouvent.
Comment peut-on alors s’entêter dans ce projet sans avenir si ce n’est pour servir les lobbies de la route?
D'après Coordination des Opposants à l'A45, Insoumis.lyon, Lyonmag, JDD, FranceBleue...




mercredi 8 novembre 2017

LE SELFIE, SYMBOLE D’UN NOUVEAU LANGAGE



D'après Manon Paulic, journaliste 
Une nouvelle coupe de cheveux ? Selfie. 
Sur une serviette, à la plage ? Selfie. 
Sur un brancard, la jambe cassée ? Selfie,
mais avec l’urgentiste aux beaux yeux tant qu’à faire. 
Un rayon de soleil hivernal en pleine face ? Selfie, vite ! 
Rien à faire, on s’ennuie ? Allez, pour passer le temps, selfie.

Le selfie, on l’aura compris, n’a pas seulement fait son entrée dans le dictionnaire. Le concept – prendre des photos de soi à l’aide de son smartphone et les partager ensuite sur les réseaux sociaux – s’est ancré dans les habitudes de nombreux utilisateurs. Chaque seconde, 1 076 « égoportraits » sont pris à travers le monde. Plus de 279 millions de clichés accompagnés du hashtag #selfie circulent aujourd’hui sur Instagram, la principale application de partage de photos.
La pratique divise. Au mieux, ses détracteurs jugent du regard, dans les musées, les touristes cadrant leur propre visage au détriment des œuvres d’art. Au pire, ils partent en guerre, comme ce comédien américain coupant les perches à selfies des promeneurs dans les rues de New York en septembre dernier. Lorène, étudiante aux Arts décoratifs de 22 ans, ne mâche pas ses mots pour décrire ce qu’elle qualifie d’autoportrait d’illettré : « Impuissants à décrire les sentiments qui les habitent, les humains modernes se servent d’une expression faciale pour traduire et communiquer un sentiment, une idée, plus rapidement que ne le feraient les mots. » Et si c’était exactement cela, le selfie ? Un outil de communication hyperrapide centré sur les émotions ? 
Océane, lycéenne parisienne de 17 ans, fait partie de cette génération pour laquelle se prendre en photo est aussi naturel que de déjeuner à midi. Plus qu’une habitude, c’est un art de vivre. La jeune femme publie entre cinq et dix selfies par jour sur sa page Facebook et sur Snapchat, une application de partage de photos éphémères. Certains sont destinés à sa communauté en ligne, d’autres à un seul de ses amis. « J’en fais tout le temps, c’est la base ! » déclare-t-elle. Depuis un an et demi, et « depuis que tout le monde s’y est mis », elle n’envoie pratiquement plus de messages écrits, préférant s’exprimer avec des images. Et quand il s’agit d’appeler ses proches en direct, elle utilise systématiquement FaceTime, une fonctionnalité qui déclenche la caméra de son téléphone. « Je n’aime pas téléphoner sans, parce qu’on ne voit pas l’expression des gens et qu’on ne sait pas à qui l’on parle. »
Loin du simple effet de mode, le selfie est devenu le symbole du pic speech, un langage par l’image. Ce néolangage est spontanément employé par la génération d’Océane, dite « génération Z », qui regroupe les personnes nées à partir de 1995, au moment où arrivaient en France Internet et les téléphones portables. Pour elle, une image peut être d’une banalité sidérante, elle n’en est pas moins un message : « On envoie une photo de ses cheveux, comme pour dire “ça va”. »
Pour le sociologue Stéphane Hugon, le selfie est un langage intéressant parce qu’il produit de la médiation. Selon lui, bien que s’envoyer des autoportraits équivaille à « s’échanger du vide », ou du moins un contenu faible en information, la pratique marque une communication forte. Internet, que le chercheur considère davantage comme « une autoroute de la sociabilisation » que de l’information, en est le lieu idéal. « Il faut donner de la place à des éléments comme le selfie car ils traduisent la mise en marche d’une redéfinition du collectif, explique-t-il. Le digital est la caisse de résonance d’une transformation beaucoup plus profonde. » Cette transformation, selon lui, est celle de l’âme occidentale. Les valeurs sociétales promues après la Seconde Guerre mondiale et aujourd’hui acquises, à savoir l’autonomie et la liberté, nous confrontent désormais au vide : « Les espaces sociaux sont devenus des coquilles vides : on ne vote plus, on a perdu confiance dans l’entreprise et dans les syndicats. La société éprouve une nostalgie communautaire. » Les technologies comme le smartphone ont permis de recréer du lien. 
Le selfie est une nouvelle étape : la réinjection du sensible dans le lien social, dont l’effet est de créer de nouveau ce sentiment communautaire disparu. « Il ne fonctionne qu’avec un groupe d’appartenance, explique Stéphane Hugon. Recevoir le selfie d’un inconnu est presque perçu comme une agression. » 
Le phénomène du selfie serait davantage le signe d’un besoin de liens plus affectifs et moins rationnels que celui d’un narcissisme exacerbé. « C’est un narcissisme collectif, conclut-il. Je n’existe que dans ma relation à l’autre. » 
Pour Elsa Godart, docteur en psychologie et philosophie, auteur de Je selfie, donc je suis (Albin Michel, 2016), la dimension narcissique du selfie est également secondaire, car celui-ci symbolise avant tout la naissance d’un sujet virtuel. Elle compare le stade du miroir, développé par le psychanalyste Jacques Lacan, au stade du selfie. Ce dernier explique qu’avant d’exister sur Terre, l’enfant existe dans le désir de ses parents. De sa naissance à l’âge de 6 mois, il fusionne avec sa mère. Ce n’est qu’entre 6 et 18 mois qu’il se reconnaît dans sa propre image et prend conscience de lui-même par rapport à autrui. Le selfie, comparable au miroir, est « l’expression d’un questionnement inédit du sujet, dans la mesure où ce qui vient l’interroger ce n’est plus lui-même, ce n’est plus l’autre, c’est la machine ». 
Une différence : ce miroir s’avère souvent déformant. À force de photographier son propre visage, on se découvre un profil plus flatteur que l’autre. On affine ses traits, favorisant un angle plutôt qu’un autre. On ajoute des filtres, ou l’on fait appel à des applications pour éliminer les imperfections de la peau. Bref, on photographie un idéal de soi et du décalage entre celui-ci et la réalité peut naître un malaise. Ou l’inverse, comme pour Océane : « Je n’ai pas 100 % confiance en moi. Je vais chercher le compliment, ça m’aide à me sentir jolie. » 
Le compliment virtuel, c’est le like. Et sur les réseaux sociaux, les selfies en génèrent beaucoup plus que les clichés lambda car ils constituent une réponse affective à un message affectif. Certaines célébrités l’ont bien compris. En décembre 2013, l’acteur James Franco, surnommé le « Roi du selfie » par la presse américaine, justifiait son engouement pour cette pratique dans le New York Times : « Une bonne collection de selfies attire l’attention. Et l’attention, c’est le but du jeu quand il s’agit de réseaux sociaux. À notre époque où un clic nous submerge d’informations, attirer l’attention dans ce flot de choses, pour que les autres lisent et regardent, est un vrai pouvoir. C’est ce que les studios de cinéma veulent pour leurs produits, c’est ce que les écrivains veulent pour leur travail, c’est ce que veulent les journaux – mince, c’est ce que tout le monde veut : l’attention. L’attention, c’est le pouvoir. Et si vous êtes une personne à laquelle les gens s’intéressent, le selfie fournit quelque chose de très puissant. » Mais c’est aussi une manière de maîtriser son image en devenant son propre paparazzi, et de se promouvoir dans le monde virtuel à la manière d’une marque. En d’autres termes, le selfie est devenu un outil de travail. 
Incontournables dans le monde de la mode, les selfies de mannequins marquent une évolution d’une pratique qui existait déjà. « Avant, pour entrer dans une agence, il fallait passer par le polaroid », explique Hermine Chanteau, jeune directrice artistique en publicité ayant travaillé pour des marques telles qu’Etam et Naf Naf. « Les filles étaient shootées sans artifice, en T-shirt noir basique. Aujourd’hui, elles présentent leurs selfies. » Pour se faire embaucher, les mannequins doivent justifier d’un certain nombre de likes sur les réseaux sociaux, espaces sur lesquels comptent beaucoup les grandes marques. En juin 2016, L’Oréal Paris s’associait au réseau Snapchat à l’occasion du lancement d’un nouvel eye-liner. Les détentrices de smartphones pouvaient essayer le produit virtuellement grâce à un filtre conçu par la marque, à appliquer sur un selfie. 
Même les musées ne rechignent plus à faire entrer les smartphones dans leurs espaces. Celui des beaux-arts de Lyon a présenté en mars dernier une exposition baptisée « Autoportraits : de Rembrandt aux selfies ». Au programme, entre autres : les autoportraits de l’artiste et dissident chinois Ai Weiwei. La journée mondiale du selfie, lancée en 2014 par un collectif de professionnels du monde de l’art, a quant à elle été soutenue par un certain nombre de musées parisiens qui encourageaient les visiteurs à se photographier devant une œuvre. Mais sans perche, s’il vous plaît, parce que ça agace !
Alors, toujours fâché contre les selfies ? Rassurez-vous, rien d’anormal. À langage affectif, réponse émotive.