mercredi 31 janvier 2018

C'est quoi les faiqueniouzes?

d'après Robert Solé, écrivain et journaliste

On nous parle de légiférer sur les fake news... Mais c'est quoi au fait, les fake news?


"Elle en entendait parler depuis des semaines à la radio et à la télé. Ce matin, en achetant sa demi-baguette à la boulangerie, Mme Michu s’est décidée à poser la question, quitte à passer pour une idiote : « C’est quoi, exactement, les faiqueniouzes ? »

"Trois ou quatre personnes se sont lancées dans des explications. Mme Michu en a conclu que ce terme étrange désignait des mensonges, des trucages, des contre-vérités, bref des bobards habilement présentés pour nous tromper. C'est ce que l'on suppose au premier abord.

"Mais un jeune homme très aimable a failli l’embrouiller de nouveau en affirmant que fake news était tout simplement la nouvelle appellation des hoax. « Comme les Macronleaks, rappelez-vous, à la fin de la campagne présidentielle… Ces fake news, a-t-il précisé, se propagent sur les réseaux sociaux par des data, des pushs et des reposts. » Sentant la vieille dame un peu troublée, il s’est empressé d’ajouter qu’après le Penelopegate, pour démonter ces manipulations, Facebook avait mis en place des outils de fact-checking en partenariat avec plusieurs médias.

"Mme Michu a payé sa demi-baguette en murmurant un merci à la cantonade. Diverses pensées lui ont traversé l’esprit tandis qu’elle regagnait son domicile. On la comprend!

« J’aurais dû apprendre l’anglais dès mon départ à la retraite. C’est trop tard maintenant… J’en ai marre, je ne vais plus écouter les infos.


"Je me contenterai de suivre des talk-shows à la télé, de regarder les biopics qui passent en prime time, de retrouver des best of en replay et de parcourir les rubriques que me proposent gratuitement les sites des grands journaux français : “Le Scan politique” du Figaro, les “Brexit stories” de Libération et le “Big Browser” du Monde. »

Avec le Figaro, Libé et Le Monde, aura-telle fait le tour de l'actualité et échappera-t-elle aux fake news? A votre avis?

vendredi 26 janvier 2018

Je n'ai pas le temps!


D'après Christophe Boutonphilosophe, le 1, semaine du 16.01.2018

« Je n’ai pas le temps ! » 
Cette formule est sans doute l’une des expressions que nous entendons le plus souvent dans notre vie professionnelle ou privée. Par habitude de pensée, nous considérons que cette situation est propre à notre époque, comme si les époques antérieures avaient été mieux loties en termes de temps disponible. D’où l’idée fort répandue que non seulement nous n'avons pas le temps mais qu'en plus, nous n'avons plus le temps. Notre époque serait marquée par ce qu'on a a appelé « la dictature de l’urgence »


Est-ce bien exact ? Les hommes n’ont-ils pas depuis toujours éprouvé, à des degrés divers, ce sentiment de manquer de temps ? Déjà dans l’Antiquité, au Ier siècle après Jésus-Christ, Sénèque écrivait une satire féroce de "l’affairement", qu’il opposait au loisir du sage. Les gens occupés n’ont selon lui jamais assez de temps, car ils ne font que le dilapider, ou accepter que des pilleurs de temps (clients, relations, etc.) le leur dérobent abusivement. Il avertit son ami Lucilius : « Ne te paie jamais d’une telle excuse [le fameux “je n’ai pas le temps”]. J’ai du loisir, et en a qui veut. Les affaires ne nous cherchent pas ; c’est nous qui nous y jetons à corps perdu, dans la pensée que le tracas des occupations est la preuve sensible du bonheur. »
Dire qu’on n’a plus le temps est d’autant plus paradoxal à notre époque qu’on pourrait soutenir, au contraire, qu’on a plus de temps par rapport aux siècles précédents: la durée légale du travail n’a cessé de diminuer, tout comme la durée des tâches ménagères, du fait de certaines améliorations technologiques (la machine à laver, le four à micro-ondes, les courses en ligne plus récemment…), ce à quoi s’ajoutent l’augmentation de l’espérance de vie et l’abaissement de l’âge de la retraite. 
Pourquoi, dès lors, le sentiment de manquer de temps serait-il devenu la préoccupation numéro un des Français, quels que soient leur situation et leur âge, si l’on en croit une enquête IPSOS parue en avril 2011 ? 
Face à ce paradoxe du temps libre – plus il augmente, moins on a le sentiment d’en avoir –, on peut être tenté de voir dans la déploration du manque de temps une hallucination collective... Pourtant, les enquêtes des dernières décennies sur les conditions de travail montrent un malaise croissant par rapport au temps, qu’on aurait tort de négliger. Les statistiques du ministère du Travail révèlent que plus de la moitié des salariés en France disent travailler dans l’urgence (enquête de la DARES de 2005). Les dernières statistiques de la Fondation de Dublin (l’Eurofound) en 2015 confirment cette tendance à l’échelle de l’Union européenne : travail intensif, cadences élevées, délais très courts, interruptions fréquentes. Un tiers des travailleurs affirment n’avoir jamais, ou rarement, assez de temps pour effectuer correctement leur travail, ce qui, on le sait, est l’une des causes majeures du stress et des burn-out. Toutes ces personnes sont-elles victimes d’un fantasme collectif ?

Sans vouloir faire de l’économie et de la rentabilité la cause unique de ce malaise, il semble que le rôle du capitalisme en la matière est trop souvent minoré sinon passé sous silence dans les réflexions sur le court-termisme et l’accélération qui règnent dans les sociétés modernes. Car dans le monde du travail (on ne parle pas ici de l’urgence au sens médical), la contrainte de se presser, qui est au cœur de la notion d’urgence, est souvent la conséquence de méthodes délibérées de management, centrées sur l’optimisation du temps : néo-taylorisme, toyotisme (qui nous vient du management japonais), lean manufacturing (fabrication sans gaspillage), etc. Celles-ci ont été largement appliquées non seulement dans l’industrie, mais aussi, depuis les années 1980, dans le secteur tertiaire et maintenant dans les services publics (comme l’illustre un documentaire récent sur l’hôpital Saint-Louis, Dans le ventre de l’hôpital, diffusé sur Arte en octobre 2017). 
Il est difficile de ne pas voir que ces stratégies de rentabilisation du temps – et de l’espace – sont liées à la course à la productivité inhérente au capitalisme dans ses différentes formes. Elles contribuent à diffuser des normes sociales du temps qui sont, aujourd’hui, la rapidité, la performance, la flexibilité, la mobilité, la réactivité ou la proactivité. Ces normes prennent parfois la forme d’une discipline complètement intériorisée par les individus. Ce contrôle insidieux tend à faire de la dictature de l’urgence une tyrannie douce, et d’autant plus efficace.
Il existe bien entendu aussi des causes psychologiques au manque de temps chronique des individus, comme la recherche délibérée de l’« ivresse de l’urgence », que l'on peut observer chez certains cadres. Certains ont également pointé un facteur culturel : le recul de la croyance religieuse en une vie après la mort laisse la place au désir d’intensifier la seule vie dont on dispose, celle d’ici-bas, en vivant le plus d’expériences possible, ce qui entraîne une accélération du rythme de vie. Cela peut expliquer notre paradoxe du temps libre : le temps hors travail semble toujours insuffisant, car il est investi par de nombreuses activités,
qui relèvent des divertissements, de la consommation, mais aussi des tâches que l’on n’a pas pu terminer au bureau. Dans ce contexte, les nouvelles technologies de la communication et la connexion continue à Internet (ordinateur portable, smartphone, tablette) contribuent à coloniser et à compresser les temps des transports et des repas, ainsi que les espaces de temps libre si chèrement gagnés au cours de l’histoire (soirées, weekends et vacances).
Si le manque de temps est fondamentalement un phénomène social et systémique, les remèdes aux maux qu’il peut provoquer ne sauraient se réduire à des stratégies individuelles (parmi les plus récentes, on notera les techniques des micro-siestes discrètes lors des réunions, ou encore la "slow-fourchette connectée qui vibre quand on mange trop vite"…). 
Il semble plus approprié de mettre en place des solutions collectives, comme les législations sur le temps de travail – le droit à la déconnexion est le dernier exemple en date – ou la promotion d’une éducation qui ne soit pas asservie à la seule rentabilité économique, redonnant à l’école son beau sens étymologique de loisir (le skholè en grec ancien). 

dimanche 21 janvier 2018

Ne confondons pas génépi et GEMAPI! - Compte-rendu du Conseil municipal du 15 janvier

La couleur pourrait tromper! Mais si le génépi est  une liqueur particulièrement agréable à déguster en fin de repas, la GEMAPI ne se boit pas... 
Les conseillers municipaux qui ne connaissaient pas  GEMAPI et ont joué sur les mots, ont été vite détrompés : GEMAPI, c'est la Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations, tâche difficile à laquelle s'atèle notre syndicat de rivière, le SAGYRC.
GEMAPI, ça ne se boit pas, ça se paie! Le montant de la taxe peut s'élever jusqu'à 40 euros par foyer. A l'heure où l'on parle de disparition de la taxe d'habitation, voici une piste à explorer pour combler le déficit, l'avenir le dira...  Le 15 janvier donc, le Conseil municipal a pris connaissance du rapport d'activité 2016 du SAGYRC, syndicat particulièrement efficace dans l'aménagement de l'Yzeron, du Rattier et du Charbonnières. 
L'année 2016 a été marquée pour le SAGYRC par une intense concertation sur les projets de barrage, notamment à Francheville, et par de nombreux travaux sur nos cours d'eau. A noter que si toutes les communes concernées participent au fonctionnement du syndicat, les dépenses d'investissement ne sont payées que par les communes directement impactées. Vous trouverez sur https://www.riviere-yzeron.fr/ toutes les informations et toute l'actualité sur ce syndicat indispensable.

A part cela, le Conseil municipal a entériné le paiement par prélèvement bancaire pour le restaurant scolaire, et adopté un nouveau règlement pour les garanties d'emprunts accordées aux bailleurs sociaux construisant des logements sociaux sur la commune.  Tous les bailleurs sociaux voient maintenant leurs emprunts garantis à 50% par le département du Rhône, la communauté de commune et la commune garantiront le solde à égalité, soit 25% chacune. Elles bénéficieront en échange d'un droit de réservation de 10% des logements construits. Chaque dossier fera néanmoins l'objet d'une délibération du Conseil municipal.

Quelques nouvelles de l'EHPAD les Émeraudes:


L'établissement comporte actuellement 82 lits de maison de retraite mais bénéficie d'un agrément pour 94 lits qu'il n'utilise donc pas. En 2014 la plupart des foyers logements ont été transformés en lits, et la mise en sécurité incendie de tout le bâtiment a été effectuée 
Deux projets sont en cours:
 - un projet d'agrandissement en dédoublant des chambres doubles peu utilisées et en construisant un bâtiment supplémentaire de 27 chambres, en même temps qu'une terrasse plus grande pour le Cantou. Ce projet est estimé à 1,8 million d'euros HT.
- un projet de réhabilitation globale des Émeraudes, l'établissement datant de 1991, pour 1,15 millions d'euros HT.
Enfin, la grande maison bourgeoise pourrait devenir un lieu d'hébergement pour parents âgés ayant  la charge d'enfants handicapés, ce genre d'établissement étant particulièrement rare et nécessaire.
Nous vous tiendrons informés de l'évolution de ces dossiers.

Enfin, et avant que débute le recensement 2018, le Conseil municipal a eu communication du chiffre de la population légale de Vaugneray, arrêté au 1er janvier 2015: 5 558 habitants! (dont 293 pour St Laurent-de-Vaux). Il n'est jamais trop tard pour l'INSEE pour publier ses chiffres!

Le prochain Conseil municipal sera exceptionnel et ne comportera qu'un point à l'ordre du jour: l'approbation des marchés pour la réhabilitation de la salle des fêtes. Il aura lieu le 12 février.
Le 26 février aura lieu le Débat d'Orientation Budgétaire pour 2018: le Conseil municipal débattra des projets à inscrire au budget ainsi que des ressources dont la commune disposera pour les réaliser. N'hésitez pas à faire remonter vos propositions aux élus d'Union pour l'Avenir, ils sont là pour être vos relais.


mardi 16 janvier 2018

Publicité sur les trottoirs à Lyon, on est CONTRE!

d'après Hugo Soutra, Le Courrier des Maires du 09.01.18


Faut-il autoriser ou non les entreprises à plaquer leurs publicités à même le sol ? La question divise. A Union Pour l'Avenir, on est CONTRE!

Le point sur la question

Conformément à un décret pris par le gouvernement fin décembre 2017, la ville de Lyon expérimentera la pratique tandis qu'elle restera illégale à Bordeaux et Nantes à la suite des protestations des élus concernés ainsi que de collectifs anti-pubs.

C’était l’une des dernières surfaces de l’espace public interdite à la publicité. Après les murs, abris de bus et autres véhicules mobiles, des tags à visée commerciale et/ou promotionnelle vont pouvoir être appliqués à même le sol.
Vive les soldes!


Sans concertation...

C'est ce que prévoit le décret n° 2017-1743 du 22 décembre 2017 portant expérimentation de marquages sur les trottoirs à des fins publicitaires qui légalise cet exercice à Lyon, Bordeaux et Nantes, durant un an et demi. Ou plutôt, c’était ce que prévoyait l’Etat avant que les mairies de Bordeaux et Nantes déclinent plus ou moins poliment. Lyon n'a pas décliné...

"L’état a décidé tout seul de permettre expérimentation de publicités au sol à Nantes en 2018. Et bien à Nantes on n’en veut pas. Non à cette expérimentation qui serait une marchandisation de l’espace public et une pollution visuelle supplémentaire" a tweeté la municipalité.

Outre l’argument de la « marchandisation de l’espace public », le manque de concertation était également pointé du doigt. « Quelle mouche a piqué le gouvernement pour autoriser une expérimentation dont il n’a jamais parlé avec les villes qui gèrent l’espace public ? Nantes, qui pourtant apprécie les expérimentations, ne participera pas à celle-ci car elle dégrade le patrimoine et l’environnement » a réagi Bassem Asseh, l’adjoint à la maire de Nantes en charge de la co-construction et du dialogue citoyen.

Poursuite de l’expérimentation à Lyon, suspension à Bordeaux et Nantes...

Face à ce véritable camouflet, le premier ministre n’a eu d’autres choix que d’opérer un rétropédalage en règle, lundi 8 janvier. Se disant « soucieux d’une concertation systématique avec les collectivités territoriales », Edouard Philippe « a demandé aux ministres compétents de prendre un arrêté suspendant l’expérimentation dans les agglomérations ayant indiqué postérieusement à l’adoption du texte ne pas souhaiter y participer. » C’est chose faite avec l’arrêté du 8 janvier 2018 relatif à la suspension à l’intérieur des agglomérations de Bordeaux et Nantes de l’expérimentation des marquages sur les trottoirs à des fins publicitaires.

L’expérimentation continuera d’avoir cours, pour sa part, à Lyon. L’assouplissement permis par le décret du 22 décembre déroge aux articles R418-3 du code de la route et R581-27 du code de l’environnement, qui « interdisent d’apposer des marquages publicitaires sur les trottoirs. » 
Le gouvernement a néanmoins pris la peine de l’encadrer fermement : ces publicités devront être réalisées à l’aide de pochoirs, ne pas rester plus de dix jours ni excéder 2,5 m², être distantes d’au moins 80 mètres les unes des autres et, surtout, ne pas diminuer les caractéristiques d’adhérence du sol.
Pratique illégale… mais plus ou moins tolérée
Objectif : lever le flou juridique autour d’une pratique qui, bien qu’illégale, commençait à se répandre comme les graffitis depuis plusieurs années sur les trottoirs de Paris mais aussi Lyon, Besançon, Nantes, ou Bordeaux plus récemment. 
Rappelant qu’il est interdit de diffuser des slogans commerciaux sur le domaine public sans son autorisation, Paris facturait le coût d’enlèvement aux sociétés bénéficiaires et aux agences de publicité pratiquant ce marketing sauvage.
D’autres durcissaient leurs règlements locaux de publicité dans certaines zones fréquentées. A Bordeaux, la mairie a rappelé à l’ordre à plusieurs reprises l’annonceur y ayant recours mais sans jamais le sanctionner financièrement. Celui-ci arguait d’un procédé « biodégradable et éphémère, bien plus écologique qu’une affiche rétro-éclairée toute la nuit ».

Marketing sauvage
A la recherche de sensations nouvelles!


Des avancées, certes, mais n’empêchant aucunement les collectifs – national et locaux – de Résistance à l’agression publicitaire (RAP) d’être vent debout contre ce décret n’autorisant que l’expérimentation des « clean tags ». 
« C’est une pollution supplémentaire. Le dispositif peut être propre, mais son objectif est très sale », a réagi le président du collectif national, Khaled Gaiji. « Nous demandons à ce qu’on laisse des espaces libres de tranquillité, sans injonction à consommer. »

Au grand dam des entreprises de publicité, ces collectifs citoyens semblent donc avoir été entendu par les élus de Nantes et Bordeaux. 
A Lyon, une évaluation aura lieu tous les six mois, suivies d’un rapport précisant le nombre d’annonceurs ayant eu recours à ces marquages, la mesure d’un éventuel lien entre accidents de la route et publicités, ou l’opinion des riverains – comme prévu initialement par le décret du 22 décembre. 
Les ministères de l’Economie, de l’Environnement et de l’Intérieur pourront, si besoin, suspendre ou mettre fin à l’expérimentation à tout moment.

N'hésitez pas à vous exprimer à ce sujet sur le site internet de la ville:

Références 
Décret n° 2017-1743 du 22 décembre 2017, publié au JO du 24 décembre 2017

jeudi 11 janvier 2018

Electricité verte = arnaque? Probablement, sauf un opérateur peut-être...

Chaque opérateur propose désormais des offres « vertes », censées vous permettre de ne consommer que de l’électricité d’origine renouvelable. Que cachent réellement ces propositions aux apparences écolos ?

C'est devenu systématique : chaque fournisseur de courant propose à ses clients au moins une « offre verte », leur permettant de se fournir « uniquement en électricité d’origine renouvelable ». Et rien de plus facile que de changer de fournisseur, un simple mail ou appel téléphonique est suffisant.
EDF propose depuis peu une "offre verte", avec un peu de retard, alors que Engie (ex-GDF – Suez) et Direct Énergie, les deux principaux concurrents de l’opérateur historique, s’étaient déjà lancés dans l’aventure depuis plusieurs mois. De plus petites entreprises se sont, pour leur part, entièrement construites sur cette promesse. Dans la liste de ces fournisseurs d’électricité verte, on trouve même Total Spring, filiale du géant pétrolier, que l’on a connu moins pressé de mener la transition énergétique… Alors, comment expliquer un tel engouement ?

D’abord, assurément, parce que la demande est là. Dans un marché ouvert à la concurrence depuis désormais dix ans, plus de vingt fournisseurs proposent leurs services aux particuliers. Ils doivent donc rivaliser d’imagination pour séduire le chaland. Or, une partie importante de la population adhère à l’idée d’encourager la transition énergétique. En l’occurrence, elle le fait d’autant plus facilement que les prix du « vert » ne sont pas forcément plus élevés que les autres. Il n’y aurait donc plus qu’à attendre que chaque abonné·e souscrive à une offre de ce type pour pouvoir déclarer achevée la transition énergétique ?! Pas si simple...

LE NUCLÉAIRE VERT…


On comprend en se posant cette question que les choses sont plus compliquées qu’il n’y paraît. Notamment parce que le mix électrique français est ce qu’il est : environ 72,3 % de nucléaire, 12 % d’hydraulique, 6,6 % de gaz, 3,9 % d’éolien, etc. (1) Est-ce que les « offres vertes » feront évoluer ce mix vers plus de renouvelable ? Rien ne le certifie. Pire : il n’est pas impossible qu’en y souscrivant, votre argent finance… l’industrie nucléaire !

Toute électricité produite est injectée sur le réseau général. Ainsi, quelle que soit l’offre à laquelle vous avez souscrit et le fournisseur que vous avez choisi, votre habitation sera alimentée avec de l’électricité « grise », faite du mix électrique global décrit plus haut
La promesse repose donc sur le système des Garanties d’origine, comme l’explique Total Spring sur son site internet : « Les fournisseurs d’électricité verte achètent ces Garanties d’origine à hauteur de la consommation de leurs clients, garantissant ainsi que pour tout kWh consommé, l’équivalent en électricité verte est injecté dans le réseau. » 
Si Total Spring vend pour 1000 kWh d’électricité d’origine renouvelable à ses clients « écolos », il doit, en face, pouvoir aligner des certificats de Garanties d’origine équivalent à ces 1000 kWh. À qui les achète-t-il ? À n’importe quel producteur d’énergie renouvelable : un particulier, une entreprise, une collectivité qui fait fonctionner des panneaux solaires, des éoliennes, un barrage hydroélectrique…
Mais, et c’est le noeud du problème, il n’est pas obligé de lui acheter son électricité renouvelable, décorrélée des garanties d’origine qui vont avec… Concrètement, voilà ce que cela peut donner : pour livrer l’énergie à ses clients ayant souscrit à son offre verte, un fournisseur peut acheter les kWh dont il a besoin à EDF via le système de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) et, parallèlement, acheter les Garanties d’origine à un producteur d’électricité verte. Il vend ainsi de l’électricité nucléaire estampillée « renouvelable ».

QUELQUES DIZAINES DE CENTIMES


Or, des garanties d’origine, l’Europe n’en manque pas. Le marché est notamment inondé des certificats norvégiens, issus de la production hydroélectrique du pays scandinave. Certains fournisseurs jouent donc, en plus du côté « vert », sur le côté « local » de leur offre. 
Total, pour garder le même exemple, promet par exemple « une électricité verte d’origine française ». Mais là encore, il y a de la marge : l’électricité dite verte ( couplée aux Garanties d’origine) représenterait environ 5 % des volumes totaux vendus en France, alors que le renouvelable représente environ 17 % de la production du pays (2). 
Loi de l’offre et de la demande oblige, les garanties d’origine se négocient pour une bouchée de pain, parfois par des grossistes revendant ensuite au détail : quelques dizaines de centimes par Mwh, selon un professionnel du secteur, alors que la quantité d’électricité correspondante se monnaie pour sa part plus de 40 euros (42 euros en passant par l’Arenh) – le cours de l’électricité étant révisé chaque demi-heure. 
Le prix du label vert est ainsi anecdotique pour les fournisseurs d’électricité qui en font à peu de frais un argument commercial. De même, les producteurs bénéficient ainsi, éventuellement, d’un maigre complément de revenu, très insuffisant pour développer de nouveaux moyens de production d’énergies renouvelables. Aucun mécanisme, d’ailleurs, ne les oblige à réinvestir l’argent de leurs garanties d’origine dans le développement de nouveaux moyens de production d’énergie verte.

Nicolas Bérard in https://www.lagedefaire-lejournal.fr/

…………………………………………….
1 – Chiffres RTE.

La pertinence d’Enercoop –"Enercoop, l’énergie 100% verte" Enercoop est une entreprise coopérative qui n’est pas concernée par ce système biaisé des garanties d’origine. En effet, Enercoop se fournit auprès de producteurs appartenant à la coopérative d’électricité renouvelable aussi bien en électricité qu’en garanties, sans décorréler l’une des autres. De plus, ses statuts imposent qu’au moins 57 % des bénéfices soient réinvestis dans le projet de l’entreprise, à savoir encourager les économies d’énergies et promouvoir les énergies renouvelables.

samedi 6 janvier 2018

Il faut soutenir VAS!


Nous reprenons ci-dessous un appel de l'association VAS, Vaugneray Accueil et Solidarité
------------------------------------------------------------

"Chers adhérents et sympathisants,

Au delà de l’objectif humanitaire immédiat de porter assistance à des personnes en détresse, nous voulons démontrer qu’une intégration est possible. Nous sommes convaincus, au regard des initiatives semblables en cours dans les communes voisines, que cet objectif est atteignable.

"Afin d’apporter un soutien humain pour les différents accompagnements en vue de l’intégration progressive des personnes accueillies dans la communauté, nous recherchons des bénévoles  car sans accompagnement, l’intégration est vouée à l’échec. Tous les domaines de compétences sont requis : apprentissage de la langue française, recherche de travail, scolarité, santé, démarches administratives, covoiturage …

"Vous trouverez ci-dessous une fiche de compétences que nous vous remercions par avance de remplir et nous retourner si vous souhaitez apporter votre aide en donnant un peu de temps à notre association.

"Ces derniers jours, nous avons été contactés par une association amie nous proposant d’accueillir, au sein de notre village, un jeune couple avec un bébé de 14 mois, sans solution d’hébergement à compter du 13 décembre.  Nous avons le bonheur de nous voir proposer gracieusement un studio par une généreuse famille de Vaugneray. Ce logement nécessite des travaux d’aménagement et sera disponible courant janvier ; dans l’intervalle, une famille s’est proposée pour les héberger jusqu’à la fin des travaux.
Afin d’assurer un accompagnement pérenne (social, sanitaire, administratif, moral et financier) jusqu’à ce qu’ils puissent voler de leurs propres ailes, nous faisons appel à votre générosité pour nous permettre de subvenir aux besoins élémentaires de la famille, estimés à un minimum de 500 € par mois.
Un engagement financier dans la durée (même de très petites sommes) nous permettrait de les accompagner dans leur parcours d’insertion (voir notre RIB ci-après). Nous avons obtenu la reconnaissance d’intérêt général permettant la déduction fiscale des dons à hauteur de 66%.


"Quelques nouvelles d’Emmanuel, le jeune congolais que nous avions accueilli en décembre 2016. 
Sa scolarité se poursuit de manière satisfaisante au vu des résultats du premier trimestre : les appréciations des professeurs sont positives. Il était convoqué à l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) à Paris en octobre dernier pour soutenir son dossier de demande d’asile. Malheureusement une panne informatique a contraint les Officiers de Protection, à leur grand regret, à annuler les audiences prévues ce jour-là. Une nouvelle convocation pour début janvier 2018 vient de lui être adressée, et il devra donc retourner à Paris, ce qui occasionne des dépenses supplémentaires pour notre association.

Du fond du cœur, nous vous remercions pour votre soutien.

Très chaleureusement,
Pour le Conseil d'Administration,
Isabelle Charbonnier
Présidente

En Mairie
1, place de la Mairie
69670 Vaugneray
 Courriel : association.vas@gmail.com 
Boîte aux lettres VAS en Mairie de Vaugneray : 1, place de la Mairie 69670 Vaugneray – 06 71 34 31 00.



lundi 1 janvier 2018

Les voeux d'Union Pour l'Avenir de Vaugneray

Avec toute l’équipe d'Union Pour l'Avenir de Vaugneray, nous vous présentons nos vœux les plus sincères … Alors que s’ouvre 2018, nous vous souhaitons à tous, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une année de joie, de santé et de réussites dans les projets qui vous tiennent à cœur.
La période des vœux est toujours un moment très spécial. Elle nous permet d’échanger dans un cadre convivial, de revenir sur l’année écoulée et de vous présenter ce que nous allons entreprendre, ensemble.
En 2017 les cinq conseillers municipaux d'Union Pour l'Avenir ont œuvré au mieux de leurs maigres possibilités de conseillers "d'opposition", pour faire avancer des dossiers phares: remblais, transports... Ils ont salué la naissance d'associations nouvelles et s'y sont investis: Val'Trions, Cevival, VAS (Vaugneray Accueil et Solidarité)...
L'association Union Pour l'Avenir de Vaugneray, d'où sont issus nos cinq conseillers municipaux, est bien vivante! Elle veut garder le cap pour conserver les atouts de notre village et permettre son développement harmonieux. Vaugneray doit s'affirmer entre Métropole et campagne, la municipalité et les habitants doivent communiquer en toute simplicité, les transports en commun doivent être facteurs de liens sociaux, et chaque nouveau résidant doit se sentir accueilli.
Chacun le sait, nous sommes à mi-mandat. Les prochaines élections municipales auront lieu en 2020. Les listes en présence devront comporter 29 noms à parité égale. Pas trop d'inquiétude là-dessus. Mais Union Pour l'Avenir de Vaugneray souhaite que les Valnégriens bâtissent ensemble le programme municipal qui reflétera véritablement les aspirations de la population. La démocratie participative, ça ne coûte pas plus cher, mais cela demande l'implication du plus grand nombre...
Si vous vous sentez concernés par ces quelques lignes, n'hésitez pas, rejoignez-nous! Venez construire l'avenir de notre village en restant fidèle à ses racines, dans une volonté de rassemblement des Valnégriens.
Nous préparons les réunions de Conseil municipal le mercredi précédant la séance de Conseil, vous y serez toujours bienvenus. Notre blog, notre page Facebook, notre mail, sont réactifs et à votre service. Le téléphone et le courrier c'est bien aussi. N'hésitez pas, rejoignez-nous!

mail: unionpourlavenir.vaugneray@gmail.com
facebbok: https://www.facebook.com/unionpourlavenir
blog: http://upav2014.blogspot.fr
adresse postale: UPA 1 place de la mairie 69670 Vaugneray
et téléphone 07 84 15 86 53

Union Pour l'Avenir de Vaugneray :  réunion de travail très conviviale en petit comité le 16 décembre dernier!