D'après Sandrine Morin, France Bleu Saint-Étienne Loire le 22 avril 2018
Stéphane Bouillon, le nouveau préfet de Région, a rencontré plusieurs élus avec qui il a évoqué le plan B de l’A45: Un projet à 250 millions d’euros, avec un pont au sud de Givors semble tenir la corde.
Pas question de parler officiellement de ce nouveau scénario autour de la rénovation de l’A47. Ce serait reconnaitre que l’A45 est morte et enterrée. N’empêche depuis le coup de semonce du rapport Duron, qui renvoie aux calendes grecques l’autoroute entre Saint-Étienne et Lyon, l’État travaille au plan B et prépare l'après A45.
Un pont au sud de Givors
Plusieurs scénarios sont étudiés mais l'un aurait la préférence du préfet de région. Stéphane Bouillon l’a exposé à plusieurs parlementaires ces dernières semaines. Il l’a aussi évoqué en creux lors d’une rencontre avec les acteurs de la CCI.
Ce scénario tourne autour d’une enveloppe de 300 à 400 millions d’euros apportés par l’État. 250 millions seraient consacrées à la construction d’un pont au sud de Givors. Une voie pour y accéder serait construite avant la ville, derrière le centre commercial, de l'autre côté du Gier, parallèlement à la ligne de chemin de fer. Tous les véhicules qui rejoindront Valence, Genève, Paris y seraient déviés pour désengorger l’A47 actuelle et empêcher les bouchons. Ce nouveau circuit se baserait sur le renforcement du contournement Est de la ville de Lyon que veut le préfet.
Le pont du Rhône actuel entre Givors et Chasse-sur-Rhône (capture Google Maps) |
Un plan B qui n'est pas nouveau, le député de la Loire Régis Juanico, notamment, plaide depuis longtemps pour un deuxième pont à Givors. Mais visiblement, cette fois le préfet de Région est convaincu.
Ce scénario désengorgerait le nœud de Ternay. Mais il n’aurait pas beaucoup d’incidences dans la Loire. A ceci près qu’il pourrait être accompagné d’une réhabilitation de toutes les routes de cabotages (c’est-à-dire les petits trajets, par exemple pour quelques-uns qui feraient la route entre Saint-Chamond et Givors). Des voies d’accès à l’A47 pourraient être fermées et les départementales refaites pour inciter les automobilistes à les emprunter plus.
70 à 90 millions d'euros pour le train
Ce plan B – dont parle régulièrement le préfet Stéphane Bouillon - comporte aussi un volet ferroviaire. 70 à 90 millions d’euros pourrait être consacrés à la rénovation de la ligne entre TER entre Saint-Étienne et Lyon. L’idée (qui n’est pas neuve) c’est de faire un vrai RER entre les deux villes (voir la video ci-dessous).
Jean-Luc Fugit est le député de Givors (il est également professeur à la faculté de Saint-Étienne en disponibilité à cause de son mandat. ) Il a évidemment beaucoup parlé avec le préfet de Région de ce plan B même s'il veut rester très prudent, car il sait le sujet très sensible dans la Loire. " L’État conduit une réflexion. Les autres projets c'est à minima un travail autour du pont de Givors sous-dimensionné, des aménagements sur l'A47 et une réflexion sur la ligne TER qui manque d'ambition. Là, on à l'air d'avoir des chiffres de 300 à 500 millions d'euros même si ce n'est pas moi qui mène les études", détaille le député.
Le projet envisagé tourne donc autour de 400 millions d'euros, à comparer évidemment avec les deux milliards de l'A45.
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