samedi 6 octobre 2018

Ecoute les arbres parler!

«Ecoute les arbres parler» : c'est l'automne,lâchez les tablettes, redécouvrez la forêt !

(d'après Reporterre, M. Bouquerel 29/9/2018, et Le Parisien, E.Torgemen 15/11/2017)

Il y a quelque temps est paru un livre génial pour les enfants ! Il s’appelle Écoute les arbres parler, de Peter Wohlleben.

Peut-être que vous, parents, connaissez déjà cet auteur, parce qu’il a aussi écrit La Vie secrète des arbres pour les adultes. Écoute les arbres parler, c’est la version pour enfants. C'est une invitation à se promener dans les bois avec les enfants.
Voici trois histoires d'arbres, développées dans le livre, avec lesquelles les parents vont faire un tabac.

Les arbres se parlent

Les arbres sont bien muets mais ils sont capables de communiquer, de se prévenir les uns les autres d'un danger en utilisant le langage des parfums. Dur à croire ? Ainsi, quand un conifère est grignoté par un coléoptère, l'arbre produit un mélange gluant et amer qui coince l'attaquant et sert de signal d'alarme. Cette odeur âcre se répand et les arbres alentour savent alors qu'ils doivent sécréter de la sève avant l'arrivée du coléoptère.

Jamais loin de maman

L'esprit de famille existe aussi chez les arbres. 
Pour les hêtres par exemple, les glands tombent tout près de leur mère. Les jeunes poussent sur place. A l'aide de ses racines, la mère-arbre cherche ses petits pour se connecter sous terre. Les jeunes commencent alors à «téter» de l'eau sucrée. Ils en ont bien besoin car, à l'ombre de la canopée, ils sont incapables d'assurer leur photosynthèse, c'est-à-dire de créer leur propre sucre à l'aide de leurs feuilles. 
Cette nurserie doit impérativement rester à l'ombre. Des «jeunes» isolés inondés de lumière se gaveraient sinon de sucreries avant de mourir prématurément... vers 200-300 ans. «La preuve que, pour les hêtres comme pour les enfants, trop de sucre c'est mauvais pour la santé», glisse Peter Wohlleben.

Bagarre dans les sous-bois

Sous la douce lumière d'automne des luttes terribles se jouent. Car hêtres et chênes se livrent une bataille sans merci. 
La tactique des hêtres ? D'un côté, ils laissent pousser leurs racines sous celles des chênes pour pomper leur eau et les assoiffer. De l'autre, ils se débrouillent pour les dépasser et leur voler la lumière. Avec leurs feuilles dans le noir, ces derniers ne peuvent plus fabriquer de sucre, ils risquent alors de s'affaiblir. Résultat, ils paniquent !
D''ailleurs en levant la tête, on peut reconnaître un chêne qui a peur, parce qu'il se met à faire pousser des feuillages sur son tronc. Mais à cette hauteur il y a encore moins de lumière, c'est un très mauvais réflexe qu'on observe, le chêne est en fait en train d'accélérer sa perte.

Le traducteur d'arbre



S'il existait un traducteur d'arbre, une machine à brancher dans le sol pour traduire en mots les informations qui passent par les racines, les enfants, petits reporters, pourraient poser leurs questions aux arbres comme dans la vidéo ci-dessous:
La forêt où les arbres discutent!


Avant d’écrire des livres, Peter Wohlleben a été forestier. Son métier lui a permis d’apprendre des choses fascinantes sur les arbres. Bien sûr, les arbres sont vivants, comme nous. Ils naissent, grandissent, se reproduisent, vieillissent et meurent. Mais Peter Wohlleben va plus loin : il explique que les arbres savent très bien ce qu’il se passe autour d’eux, ils se parlent et ils prennent même soin les uns des autres. C’est fou, non ?  Et il propose aux enfants et aux parents de  nombreuses expériences dans ce livre magique, comme de repérer l'internet des arbres!

Une expérience à faire : trouver l'Internet des arbres

Bien évidemment, les arbres ne savent pas ce que sont les ordinateurs ni les téléphones. Mais d'après Peter Wohlleben, les grands végétaux éloignés les uns des autres peuvent s'envoyer des messages à l'aide des champignons qui vivent dans les sous-bois, exactement comme les humains utilisent Internet.

Parodiant le World Wide Web, Peter Wohlleben parle de « Wood Wide Web » (« le réseau du bois »). 
Quand un arbre a un message à transmettre, il envoie en fait du liquide à travers ses racines et les champignons font circuler l'info. En suivant les conseils de l'auteur, nous avons donc voulu tenter l'expérience qui le prouve : il faut dénicher des petits filaments blanchâtres qui se croisent à l'arrière des feuilles mortes (photo ci-dessous), « dès que l'on voit de la terre humide et quelques feuilles pourries », parce qu'ils forment le câble central grâce auquel les arbres peuvent communiquer. 
C'est le début de l'automne, il faut chercher des zones où les vieux tas datent de l'année dernière et où les feuilles ont eu le temps de moisir, c'est là que se forment les champignons. 

Les petits filaments blanchâtres qui se croisent à l'arrière des feuilles mortes 
(LP/Lucas Barioulet).











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