lundi 31 août 2015

Quel paysage futur pour Vaugneray?

Les paysages  évoluent et se transforment. Il est important de les connaître et de les comprendre pour pouvoir agir en conséquence.
Les paysages sont construits et vécus par tous, habitants, agriculteurs, acteurs économiques. Il est important que chacun prenne conscience de son rôle dans leur construction collective.
La Charte paysagère, élaborée au sein du Syndicat de l'ouest lyonnais, est un document de référence, qui oriente et guide les actions influençant le paysage. 
Zoom sur le diagnostic concernant Vaugneray:

http://www.ouestlyonnais.fr/La-charte-paysagere-de-l-Ouest-Lyonnais-expliquee-en-panneaux_a102.html

jeudi 27 août 2015

Avis des internautes sur Vaugneray

Qualité de vie à Vaugneray

Cadre de vie : 3,1

Espaces verts : 3,1

Propreté des rues : 2,7

Absence de pollution :2,1

Niveau de sécurité : 2,1

Economie à Vaugneray

Dynamisme de l'emploi : 1

Créations d'entreprises : 1

Logement à Vaugneray

Prix de l'immobilier : 1

Politique de rénovation : 1

Impôts à Vaugneray

Niveau de la taxe d'habitation : 0,7

Niveau des taxes foncières : 0,2

Education à Vaugneray

Densité des écoles : 2,4

Densité des collèges : 1,8

Densité des lycées : 0,0

Proximité des universités : 0,5

Sport et loisirs à Vaugneray

Qualité des musées : 0,0

Densité des cinémas : 2,7

Densité des équipements sportifs : 2,4

Tourisme à Vaugneray

Beauté des sites naturels : 2,7

Beauté des monuments et de l'architecture : 2,2

Mise en valeur du patrimoine : 2,1

Qualité générale de l'accueil des touristes : 2,3

Transports à Vaugneray

Qualité du réseau de transports en commun : 2,1

Fréquence des transports en commun : 2,0

Qualité du réseau routier : 2,6

Facilité de stationnement : 2,2

Fluidité du trafic automobile : 2,2

A vos commentaires!


lundi 24 août 2015

Les news d'Inter'Val 2015

Une dernière chance : Vous pouvez vous inscrire sur la liste d'attente à la CCVL (04.78.57.83.80). Quelques places se libèreront sans doute d'ici la date du spectacle.  
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Il reste des places pour les spectacles de Michel Jonasz (4 septembre), Tri Yann (12 septembre) et Smaïn (20 septembre).
Réservations :
-          à la Communauté de Communes des Vallons du Lyonnais à Vaugneray  - Tel : 04 78 57 83 80 (ouverture en semaine de 9h à 12h et de 14h à 17h)
-          à l’Office de Tourisme des Vallons du Lyonnais - Tel : 04 78 57 57 47 / A partir du 1er septembre : Musée Théâtre Guignol, 18 montée de la Bernade à Brindas, du mercredi au vendredi de 14h à 18h, et place centrale à Yzeron le samedi et le dimanche de 10h à 13h  et de 14h à 18h
-          Billets (hors PASS) également en vente sur les réseaux FNAC, Le Progrès, France Billet, Ticketnet, en Grande Distribution (Carrefour, Géant Casino, U, Intermarché, Auchan, Leclerc...)
Attention : Plus que quelques places pour le spectacle de Tri Yann
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Radio Nostalgie partenaire d'Inter'Val pour le spectacle de Michel Jonasz du vendredi 4 septembre . Des places à gagner en écoutant la radio entre le 29 août et le 4 septembre !
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Des places à gagner également pour ce même concert en écoutant ImpactFM  entre le 24 et le 29 août !
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samedi 22 août 2015

Adieu Google, bonjour Lilo!

Lilo, le moteur de recherche "green", qui finance des projets sociaux et environnementaux !

Un internaute fait en moyenne gagner 30€ par an au moteur de recherche qu’il utilise, quel que soit ce moteur. En comptant plus d’un milliard d’internautes réguliers, cela représente des sommes colossales.

Comment ?

Simplement grâce aux liens publicitaires situés au-dessus des résultats de recherche. Ce sont les liens qui apparaissent généralement en haut des résultats de recherche et qui sont contextualisés, c’est-à-dire en rapport avec la recherche effectuée. Ce sont ces liens commerciaux qui rendent les moteurs de recherche très rentables. 
Imaginez un système où chaque utilisateur pourrait avoir plus de visibilité sur l’argent qu’il génère par le moteur de recherche. Et où il pourrait même choisir d’affecter une partie de cet argent à des causes environnementales ou sociales qu’il veut soutenir.

Il existe une multitude d’alternatives aux grands moteurs de recherche. Entre la bataille des grands, de plus petits se sont immiscés. 
Deux arguments principaux ressortent de la proposition de ces moteurs alternatifs. Certains proposent de protéger la vie privée de leurs internautes. D’autres, de financer des projets humanitaires ou écologiques en reversant une partie du revenu publicitaire. 
Parmi ces différentes solutions alternatives, un nouveau moteur de recherche a une proposition originale. Il propose de financer des projets sociaux et environnementaux que les internautes peuvent choisir, et agit en même temps pour la vie privée de ses utilisateurs. Faites du bien à la planète avec Lilo !

Ce moteur de recherche s’appelle Lilo et peut être installé sur www.uselilo.org

Le principe est très simple. 
A chaque recherche, l’internaute affiche des liens commerciaux, comme avec n'importe quel  moteur de recherche. Il génère donc de l’argent. Cet argent est symbolisé par une goutte d’eau que l’internaute cumule à chaque recherche. Il peut ensuite contribuer aux projets de son choix en donnant sa goutte d’eau à un projet, via la plateforme de crowdfunding Lilo www.uselilo.org/crowdfunding
Le but de Lilo, donner la possibilité à tous d’agir gratuitement et sans même donner de temps.

Lilo s’engage bien sûr à agir en toute transparence et à publier chaque année l’affectation des recettes publicitaires. Lilo s’engage également à reverser au minimum 50% de revenus publicitaire directement au projet. Le reste est ensuite soit reversé aux projets ou bien utilisé pour la communication, les serveurs et les salaires.

En résumé, une recherche égale une goutte d’eau. Une goutte d’eau, cela peut paraitre minuscule, mais multipliée par un milliard, cela devient une force de changement redoutable. Par exemple, avec 10 000 utilisateurs, on peut planter 1 000 ha de forêt pour lutter contre le réchauffement climatique. Avec, un million d’utilisateur, on peut augmenter de 30% la recherche de l’INSERM contre le cancer. Imaginez ce que l’on pourrait faire si l’on était 1 milliard !



Au-delà de la visée solidaire de ce projet, et toujours dans une démarche éthique, Lilo permet une navigation anonyme puisque aucune donnée personnelle n’est collectée et le tracking publicitaire est bloqué. Cette pratique, courante sur les grands moteurs de recherche, permet aux entreprises de mesurer l’efficacité de leurs publicités sur les comportements des consommateurs et de cibler les internautes.

Dans un secteur de l’entreprenariat social en plein essor, Lilo tire donc son épingle du jeu en proposant ce moteur de recherche solidaire et éthique. Une bonne manière de soutenir des initiatives sociales ou environnementales sans dépenser le moindre sous. 


« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que l’on va faire » Bergson
www.uselilo.org.

mercredi 19 août 2015

L'hirondelle, victime de notre intolérance!


hirondelle des fenêtres

En quelques années, les effectifs d'hirondelles ont chuté de façon alarmante. L'oiseau emblématique de nos beaux jours n'a plus la cote, semble-t-il. La faute à qui ou à quoi ?
À chaque printemps, tout le monde se réjouit de voir les petits oiseaux noirs sillonner le ciel à toute allure. L'hirondelle provoque toujours le même commentaire : «Quand elle arrive, c'est que c'est le printemps». La joie donc. La joie pour qui ? Pour tout le monde sans doute, mais pas pour notre hirondelle précisément. 
En quelques années, les effectifs d'hirondelles ont chuté de façon dramatique : entre 40 et 50 %, 48 % selon certains experts. Toutes les hirondelles ne sont pas logées à la même enseigne : il y a plusieurs types d'hirondelles : fenêtre, rustique, rupestre, maritime, rousseline. 
Chez nous, présentes, outre l'hirondelle des rochers (rupestre), les hirondelles de fenêtre et les hirondelles rustiques sont en première ligne.
Les «fenêtre» sont les plus touchées par la diminution d'effectifs. La «fenêtre» est, ou du moins était, la plus commune : petite, un ventre et un croupion blancs, elle peuplait les granges, les avant-toits de maisons, avec des nids semi-ronds maçonnés. Les ballets d'hirondelles devant les maisons semblent être révolus. A chaque printemps, les couples d'hirondelles bâtissaient ou retapaient un nid. Un nid fait de boulettes de boue, patiemment modelées et empilées pour former une demi-couronne sous les avant-toits ou les poutres de granges. Pour trouver de la boue, il fallait des chemins creux et pour construire, des endroits accueillants. Qui ne craignent pas les salissures de surcroît.
Ce n'est plus le cas : «L'hirondelle, comme beaucoup d'espèces d'ailleurs, pâtit de notre intolérance à tout», analyse le docteur Claude Guiraud, président du GEEFS (Groupement européen d'étude d'éco-pathologie de la faune sauvage). «Les gens, qui sont contents de leur maison bien proprette, ne tolèrent pas les crottes sur façade, les va-et-vient, les petits cris des oisillons sous les avant-toits : du coup, on détruit les nids, la maison est propre et on est content. Les hirondelles, beaucoup moins. Ne pouvant plus nicher, les effectifs chutent.» Ceci vaut pour les «fenêtre». 

hirondelle rustique
Quant aux «rustique», ce n'est pas mieux : «Les étables ont complètement changé, poursuit le vétérinaire expert, les bâtiments ne sont plus les mêmes, sont beaucoup moins adaptés, sont trop fermés ou trop ouverts, ne se prêtent plus à la nidification. Les hirondelles ne peuvent plus nicher et donc se reproduire. On détruit beaucoup de nids dans les granges au prétexte de propagation de maladie, ce qui est entièrement faux. Quant à la boue pour construire les nids, elle n'est plus aussi accessible qu'auparavant, pour cause de goudronnage des chemins, et ça aggrave le problème».
Pour le docteur Guiraud et pour tous les experts, la chute des effectifs d'hirondelles n'est pas due au hasard : «Il s'agit d'une volonté humaine. Avant, l'hirondelle était l'oiseau du printemps, l'oiseau du bonheur. Maintenant, c'est un oiseau salissant et gênant, c'est tout».

Détruire les nids et les couvées d'hirondelles (ou de martinets) est strictement interdit. La loi du 10 juillet 1976, confirmée par celle du 29 octobre 2009, prévoit, en cas de destruction de nids, une peine de 6 mois d'emprisonnement et 9.000 € d'amende. «Quel tribunal ira prononcer une peine pareille ?, s'interroge le docteur Guiraud. Aucun. Avec les textes, nous avons les moyens d'endiguer le phénomène, mais nous n'en avons pas la volonté.» Tout est dit.


vendredi 14 août 2015

Fruits, légumes et céréales : des aliments de plus en plus « vides » ?

d'après www.sera.asso.fr 

Et s’il s’avérait que les fruits et légumes que nous mettons un point d’honneur à manger pour leurs qualités nutritionnelles … n’étaient en fait pas aussi nutritifs que cela, comparés à ce qu’ils étaient il y a plusieurs décennies ?

Plusieurs études récentes d’universités canadiennes, américaines et britanniques, résumées dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute, ont mis en lumière la chute de la concentration en nutriments dans nos aliments. Manger toujours plus pour se nourrir moins ?

Ce phénomène, qualifié de « calorie vide », concerne aussi bien les fruits, que légumes ou céréales, ou encore la viande, beaucoup moins riches en nutriments essentiels que leurs homologues d’il y a un siècle. Ainsi, faudrait-il manger une centaine de pommes pour obtenir l’apport en vitamine C d’une seule de ses homologues des années 50.

Les causes de la problématique résident dans l’adoption généralisée d’un type d’agriculture intensif, qui se traduit par l’appauvrissement des sols combiné à une sélection génétique a produit des variétés de fruits ou légumes beaux et résistants aux maladies, mais beaucoup moins nutritifs.


L’agriculture biologique semble épargnée par ce constat, du moins tant que les agriculteurs ne cueillent pas leurs produits avant maturité.


mardi 11 août 2015

Retrait des panneaux publicitaires en zone rurale : les routes de campagne bientôt plus photogéniques ?

Photo Politis.fr

d'aprés Damien- phototrend.fr Le 14 juillet 2015

Depuis lundi 13 juillet 2015, et suite à une restriction présente dans la loi «Grenelle de l’environnement » de 2010 qui devient effective à cette date, les bords de route en zone rurale (villes de moins de 10 000 habitants) vont avoir le droit à un peu plus d’air et moins de pollution visuelle.


En effet, plus de 600 000 panneaux publicitaires devront être retirés du bord de route, sous peine d’une amende de 7 500€ pour l’entreprise concernée.


Les panneaux concernés sont ceux des publicité, préenseignes et enseignes situés en bord de route en zone rurale. Seuls les panneaux relatifs à la vente et fabrication de produits du terroir, aux monuments historiques ou classés et aux événements culturels temporaires restent autorisés.


Les principaux « gâcheurs » de paysages sont en général les grandes surfaces et les chaines d’hôtels. Sans oublier bien évidemment les publicités pour la restauration rapide (Mc Do, Quick & compagnie) qui « ornent » les routes et les entrées du moindre des villages. Les annonces de marchands de meubles, de bricolage, de halle à chaussures ou à vêtements sont également visées par l’interdiction qui est entrée en vigueur le 13 juillet. Ils doivent tous disparaître. 

Cette nouvelle loi va ainsi permettre de nettoyer les bords de route de ces panneaux souvent moches et gênants visuellement, avec pour conséquence directe une plus grande difficulté pour le conducteur à trouver une station essence, un supermarché ou restaurant sans l’aide d’une carte ou d’un GPS.

Mais en échange, les bords de route seront plus agréables et le paysage rural pourra ainsi être conservé de cette pollution visuelle qui a déjà envahi les villes. Espérons seulement que les panneaux liés au terroir, aux monuments et aux événements cultures temporaires ne viendront pas recouvrir ces espaces fraîchement disponibles.

D’ailleurs, pourquoi limiter cette nouvelle loi aux villes de moins de 10 000 habitants alors que ce sont souvent près des grandes villes que ces panneaux sont le plus présents ?

Pour les commerçants inquiétés par cette nouvelle loi, il sera toutefois possible d’intégrer de petits panneaux fléchés ou plans en entrée de ville sur des espaces mis en place par les communes.

Que pensez-vous de cette nouvelle réglementation ? NB:  l’examen de l’état des routes un mois après l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementarion semble indiquer que les entreprises en infraction n’ont pas commencé à appliquer la loi et aussi que les élus locaux regardent ailleurs…


Crédit photo Frédéric Bisson

samedi 8 août 2015

4 août 2015 : faut-il à nouveau abolir les privilèges ?

Le 4 août 2015, l'association de lutte contre la corruption Anticor a symboliquement lancé une campagne nationale et une pétition sur Internet pour une nouvelle abolition de dix privilèges qui « portent atteinte à l’esprit de la République et aux principes qui la fondent ». 

Anticor estime que ces privilèges, anormaux et exorbitants, accordés notamment aux élus et aux membres du gouvernement, rongent la démocratie et la mettent en danger.
"Nous agissons depuis des années, et nous constatons qu'il y a toujours un écart entre les grandes paroles politique et la réalité. En matière de morale politique, c'est très moyen actuellement, nous explique Stéphane Sacquépée, référent Rhône de l'association Anticor. Globalement, les choses proposées dans la lettre sont des suggestions qui font consensus entre les associations de lutte contre la corruption, et ce sont des choses très concrètes.

Les 10 privilèges que l'association Anticor demande d'abolir :

1. L’inviolabilité dont bénéficie le président de la République, qui lui permet de ne pas être poursuivi pour des actes étrangers à l’exercice de ses fonctions, soit supprimée ;
-> Le chef de l'État bénéficie d'une inviolabilité, qui empêche toute procédure administrative, civile ou pénale à son encontre, pour des faits commis en dehors de ses fonctions présidentielles. Cette inviolabilité, qui existe depuis 1791, prend fin un mois après la fin de son mandat. Mais pendant son mandat, il est inattaquable !

2. Les anciens présidents de la République ne soient plus membres de droit du Conseil constitutionnel ;
-> Seule de toutes les démocraties occidentales, la République française fait de ses ex-présidents des membres perpétuels d'une juridiction constitutionnelle. Ainsi, un ex-président pourrait être amené à statuer sur une loi qu'il a soutenu. 

3. Les moyens humains (à l’exception des agents chargés de leur protection), la gratuité des voyages, la voiture et le logement de fonction accordés aux anciens présidents de la République soient supprimés ;
-> Plus de 6 millions d’euros par an, c’est le coût global à la charge de l’Etat, des anciens présidents de la République. Et ce sur la base d'une lettre envoyée en 1985 par L. Fabius à V. Giscard d'Estaing ! 

4. La Cour de justice de la République soit supprimée et que les membres du Gouvernement soient jugés devant les mêmes juridictions que les autres justiciables ;
-> La Cour de justice de la République désigne la juridiction compétente pour juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leur fonction. Elle a été créée par la révision constitutionnelle du 27 juillet 1993. Autrement dit, les membres du gouvernement ne sont pas jugés comme les autres citoyens mais bénéficie d'une juridiction particulière.

5. L’inviolabilité dont bénéficient les parlementaires, qui leur permet de ne pas être poursuivis pour des actes étrangers à l’exercice de leurs fonctions, soit supprimée ;
-> Comme pour le chef de l'Etat en 1.

6. La réserve parlementaire, outil du clientélisme, soit supprimée ;
-> Depuis 2014, l'utilisation de la réserve parlementaire est rendue publique. C'est ainsi que nous avons appris que notre député, M. Christophe Guilloteau, est un amateur de tête de veau (détail ici) 

7. L’usage de l’indemnité représentative de frais de mandat, destinée à couvrir les frais inhérents à l’exercice des fonctions parlementaires, soit contrôlé ;
-> Cette indemnité mensuelle s'élève à 6 037,23 € nets au 1er  février 2015. Elle n'est pas soumise à l'impôt sur le revenu. Les parlementaires ont par ailleurs un budget pour rémunérer leurs collaborateurs, des moyens informatiques et télécommunication, le train gratuit et la prise en charge des frais de taxis et d'hébergements.

8. La loi interdise à tout membre du Gouvernement de s’immiscer dans une procédure judiciaire et que les nominations des procureurs soient soumises à l’avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature ;
-> A l'heure actuelle, les avis du CSM sur les propositions de nomination des procureurs ne sont pas contraignants. Le ministre de la Justice a donc la possibilité de passer outre. Les nominations de procureurs provoquent régulièrement la polémique, car est régulièrement accusé de procéder à des nominations "politiques" dans les parquets.

9. Les fraudeurs à l’impôt répondent de leurs délits devant la justice, sans que le ministre du Budget puisse faire obstacle aux poursuites ;
-> On comprend bien ce que cela signifie, pas d'arrangements ...

10. La Cour de discipline budgétaire et financière soit compétente pour sanctionner l’ensemble des ordonnateurs, y compris les ministres et les élus locaux.
-> La Cour de discipline budgétaire et financière est chargée de réprimer les infractions commises en matière de finances publiques. Les justiciables de la CDBF sont notamment les fonctionnaires, les gestionnaires des organismes et collectivités ainsi que les membres de cabinets ministériels et les comptables publics. Autrement dit, elle punit ceux qui exécutent mais pas ceux qui décident….


mardi 4 août 2015

4 août 1789, abolition des privilèges et des droits féodaux

(d'après http://www.herodote.net)

Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l'Assemblée nationale constituante, dans un bel élan d'unanimité, proclament l'abolition des droits féodaux et de divers privilèges. Ce moment de grande ferveur nationale s'inscrit parmi les grands événements mythiques de la Révolution française.

La Grande Peur

L'abolition des privilèges est la conséquence inopinée de la prise de la Bastille. Dans les semaines qui suivent celle-ci, les paysans s'émeuvent. Ils craignent une réaction nobiliaire comme il s'en est déjà produit dans les décennies antérieures, avec la réactivation de vieux droits féodaux tombés en désuétude.
Une Grande Peur se répand dans les campagnes. En de nombreux endroits, les paysans s'arment sur la foi de rumeurs qui font état d'attaques de brigands ou de gens d'armes à la solde des «aristocrates». Le tocsin sonne aux églises des villages, propageant la panique.
Les députés qui siègent à Versailles s'en inquiètent. «Le peuple cherche à secouer enfin un joug qui depuis tant de siècles pèse sur sa tête, s'exclame à l'Assemblée le duc d'Aiguillon, l'insurrection trouve son excuse dans les vexations dont il est la victime».
Le 3 août, une centaine de députés, ardents partisans de la Révolution, se concerte sur la stratégie à adopter. Plusieurs sont originaires de Bretagne. C'est le «Club breton» (futur club des Jacobins). Ils prennent la résolution de détruire tous les privilèges des classes, des provinces, des villes et des corporations.

Euphorie patriotique

Le lendemain soir, à huit heures, l'Assemblée, passablement troublée, se réunit et disserte sur les moyens de rétablir l'ordre. C'est alors que le duc d'Aiguillon (29 ans) propose d'offrir aux paysans de racheter les droits seigneuriaux à des conditions modérées. Ce libéral est aussi la deuxième fortune de France après le roi.
Le vicomte de Noailles, un cadet de famille sans fortune, surenchérit et propose d'en finir avec les droits seigneuriaux, «restes odieux de la féodalité» selon ses termes. Il suggère rien moins que d'«abolir sans rachat» les corvées seigneuriales et autres servitudes personnelles.
L'évêque de Chartres monte à la tribune et propose l'abolition des droits de chasse, ce qui ne lui coûte rien mais pèse sur les nobles. Le duc du Châtelet dit à ses voisins :«L'évêque nous ôte la chasse ; je vais lui ôter ses dîmes». Et, montant à la tribune, il suggère que les dîmes en nature (impôts payés à l'Église par les paysans) soient converties en redevances pécuniaires rachetables à volonté.
Là-dessus, voilà que sont attaqués les privilèges des provinces. Le mot privilège vient du latin et désigne une «loi particulière» : il fut longtemps synonyme de liberté. En effet, chaque fois qu’une nouvelle province était annexée, le roi promettait de respecter ses privilèges, c’est-à-dire ses libertés, les lois particulières traditionnelles, les coutumes et droits immémoriaux de ses habitants. C’est ainsi qu’au cours des siècles s’étaient imposés des droits garantissant les libertés locales.
Tout cela prend fin en cette nuit mémorable. Les représentants du Dauphiné, suivis par ceux de Bretagne et des autres pays d'État, provinces jouissant de privilèges, font don de ceux-ci à la Nation. Les représentants des villes font de même. Pour finir, un membre du Parlement de Paris proclame le renoncement à l'hérédité des offices (charges de magistrature).
Au milieu des applaudissements et des cris de joie, sont ainsi abattus les justices seigneuriales, les banalités, les jurandes et les maîtrises, la vénalité des charges, les privilèges des provinces et des villes.

Une application mesurée

Passé le moment d'euphorie, les députés prennent le temps de réfléchir. Ils décident que seuls les droits féodaux pesant sur les personnes seront abolis sans indemnité d'aucune sorte.
L'avocat Adrien Duport, ardent député, rédige le texte final. Il est voté et publié le 11 août au soir. Avec lui disparaissent à jamais certains archaïsmes comme la corvée obligatoire, de même que des injustices criantes comme la dîme ecclésiastique, uniquement payée par les pauvres.
Certains autres droits féodaux, ceux pesant sur les terres comme les cens et les champarts, devront toutefois être rachetés. À cette seule condition, les paysans pourront devenir propriétaires de plein droit de leurs terres.
Sitôt connue,  cette restriction suscite quelques désillusions dans les campagnes mais elle est abrogée quelques mois plus tard. L'ensemble des droits féodaux sera irrévocablement aboli sans contrepartie ni exception par le décret du 25 août 1792, quelques jours après la chute de la monarchie.