mardi 27 octobre 2015

Quand la nature reprend ses droits!


Les inondations meurtrières du 3 octobre sont d'abord un drame humain. Quelques semaines après ce terrible choc, l'émotion est toujours aussi vive : 20 morts auxquels s'ajoutent de nombreux blessés et des disparus...

Ce drame illustre tristement ce qui est dénoncé depuis si longtemps : l'urbanisation galopante des villes et la destruction progressive de la nature au sein des villes. Dans des cas de forte intensité pluviométrique, comme ce fut le cas le 3 octobre, les sols ne sont plus capables d’absorber l'eau : la disparition des arbres ou des forêts et les terres grignotées par l'étalement urbain l'autorisent à dévaler sans entrave sur les centres villes. La terre absorbe, le béton rejette.

Vallauris le 3 octobre (vidéo)


Derrière ces catastrophes dites "naturelles", il y a des choix humains. Une vraie prise de conscience doit naître sur les conséquences du tout-béton, rémunérateur à court terme, au dépend de la sécurité des populations : construire en zone inondable, c'est irresponsable. 

Construire des complexes touristiques hôteliers pour clients fortunés, au détriment du logement des populations locales et des classes populaires, c'est irresponsable.

Engager un nouveau modèle de développement et repenser un urbanisme durable est la priorité. Un arbre vaut plus qu'une place de parking. Il faut rendre obligatoire la prise en compte des plans de prévention des risques d'inondations et mettre de l'argent sur des bassins de rétention et l'entretien des cours d'eau. Les méthodes d’information et d’alerte doivent être également repensées et développées au service des populations. Il faut maintenir les crédits alloués à l'écologie dans le budget de l'Etat pour 2016, en baisse pour la quatrième année consécutive.

Ces intempéries illustrent enfin l'importance du rendez-vous de la conférence-climat en décembre prochain (COP 21). Le dérèglement climatique rendra les intempéries de plus en plus fréquentes et violentes. Il est urgent de prendre la mesure du danger pour privilégier un aménagement durable et un modèle économique prenant en compte la juste valeur de la nature... et sa nature parfois capricieuse.


d'après e.cosse http://eelv.fr/archivesnewsletter/09102015NLnationale.html





1 commentaire:

  1. A chacun de mes passages sur les hauts de Montferrat je me pose la question de ce qui se passera si nous avions de telles précipitations sur notre village; Il n'est pas loin le temps où le chemin chemin du Vallier a été partiellement inondé ni celui ou le niveau d'eau menaçait de traverser la route de Brindas et je suis certains d'en oublier. J'invite chacun à s'interroger avant de lancer telle ou telle modification ou aménagement !

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