samedi 28 novembre 2015

COP 21: la mobilisation citoyenne pour le climat doit vivre!

Après les attentats, des mesures d’urgence ont été prises pour garantir la sécurité. Cela est temporairement nécessaire, mais le verrouillage systématique de toute mobilisation liée à la Conférence sur le climat pose problème. 

La COP21 ne sera jamais un plein succès sans participation de la société civile. Le mouvement citoyen pour le climat ne peut pas être sacrifié sur l’autel du tout sécuritaire. 

Les manifestations commerciales et sportives sont maintenues, mais l’ensemble des initiatives citoyennes liées à la question climatique sont empêchées partout en France. 
La marche mondiale du 29 novembre à Paris a été annulée, manifestons-nous sur les réseaux sociaux!

La démocratie et les libertés doivent être plus que jamais défendues, tout doit être fait pour garantir la liberté d’expression,  et la possibilité pour les collectifs de citoyens engagés dans la défense de l’environnement et de la planète de faire valoir leurs revendications. 


Soyons des milliers, des millions de tous les pays pour faire pression sur les négociateurs et sauver la planète. Apportez votre voix à #StandUp4Climate, contre l'inaction et les lobbys, pour la justice climatique et les générations futures!

Rejoignez comme des milliers d'autres, le mouvement standup4climate!



mardi 24 novembre 2015

« Bisounours » l’insulte qui cherche à détruire l’altruisme

(d'après mrmondialisation.org 5/10/2015)

Vous défendez les Droits de l’Homme ? Vous voulez construire une société plus juste et égalitaire ? Vous avez de la peine pour les minorités opprimées ? Vous croyez que la bonté humaine peut triompher de la haine dans ce monde ? Alors vous êtes probablement un Bisounours ! du moins, dans la bouche de ceux qui aimeraient vous convaincre que l’altruisme est mort, et que la réalité se résumerait à un tableau bien noir et un avenir bien pessimiste. Analyse d’une tentative de tuer les idées solidaires.

On dit qu’une insulte reflète davantage l’état d’esprit de celui qui l’exprime, que l'état d'esprit de celui qui la reçoit. Vous n’avez probablement pas pu échapper à "bisounours", cette « insulte » des temps modernes qui coupe court à tout débat, réduisant toute profondeur des réflexions à une image enfantine. 

Le mot « bisounours » n’a aucune signification réelle. Projection mentale sans fondement, le mot est censé réduire la pensée d’une personne à cet état de nounours rose, au petit cœur dessiné sur le ventre, trop gentil pour regarder la « réalité-vraie » au-delà du « politiquement correct ».

care_bears_the_teen_years_9_by_drchrissyImage : DrChrissy

Mais quelle réalité ? 

Pour le comprendre, il suffit de se tourner vers les médias de masse, notamment la TV, où de nombreux invités utilisent ce mot à outrance pour défendre leurs idées (voir la vidéo au bas de cet article). "Bisounours" est généralement utilisé par des personnes qui perçoivent le monde comme dangereux, malsain, terne, où les alternatives solidaires, la raison et la tolérance n'ont pas leur place. Car la réalité n'est avant tout qu'une "perception" personnelle du réel. 

De manière générale, le mot « bisounours » est appliqué aux conduites altruistes. Le terme, insignifiant par nature, est séduisant, car il stigmatise, mais avec un certain "humour". Il est très répandu sur les réseaux sociaux, tout particulièrement dans les mouvements opposés aux idées sociales et aux projets éco-solidaires, idées et projets qui refléteraient naïveté et gentillesse béate. Il est de plus en plus utilisé dans la vie courante...

Et c’est ici qu’on comprend aisément où veulent en venir ceux qui utilisent ce mot pour bloquer un débat. En postulant que le monde est fondamentalement dangereux et que la bonté est un défaut, on s’autorise à considérer comme souhaitable une société de type sécuritaire, liberticide, où l’emploi de la force, de la dénonciation, de la répression, de la surveillance, et de la loi du plus fort seraient des compromis inévitables. 

Ce climat de peur et d'égoïsme, opposé par définition à l’altruisme sur lequel reposent les projets collectifs, gagne du terrain en Europe avec la médiatisation accrue des questions d’immigration, des faits divers sordides et de l’accumulation des crises. 

Ainsi, on observe un parallèle entre la montée des grandes peurs dans l’opinion et la stigmatisation de ceux qui élaborent des alternatives progressistes, humanistes et positives. 

Pour mieux comprendre cette stigmatisation des idées altruistes, on vous invite à regarder la vidéo ci-dessous:


samedi 21 novembre 2015

Prêts pour une révision de la Constitution?

Pour le président de la République, certaines dispositions constitutionnelles ne sont pas « adaptées à la situation que nous rencontrons », une situation « de terrorisme de guerre ». Il propose donc une révision constitutionnelle. Le but est de « faire évoluer la Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d’agir, conformément à l’État de droit, contre le terrorisme de guerre ».  Les articles 16 et 36 de la Constitution sont visés par cette rénovation, ainsi qu'une loi de 1955. 

L’état d’urgence s’instaure actuellement par un décret. Il est défini par la loi du 3 avril 1955, et non par la Constitution, ce qui lui confère un statut juridique plus faible. François Hollande veut adapter l’article sur l’instauration d’un état d’urgence à l’évolution des technologies et des menaces.

L’article 16 est un transfert de pouvoirs au président de la République.
L'article 16 donne, en période de crise, les pleins pouvoirs au président de la République. Concrètement, il s'agit d'intégrer au mieux la gestion de crise : pour sauvegarder les institutions de la République dans des situations d'une gravité particulière (comme la guerre ou les catastrophes naturelles), cet article vise à accroître temporairement les pouvoirs de l'exécutif et à le rendre plus réactif.

L’article 36 est un transfert de pouvoirs aux autorités militaires.
Cet article de la Constitution organise l’état de siège lorsque la France est attaquée, en guerre ou fait l’objet d’une insurrection armée. Il dispose : « l’état de siège est décrété en Conseil des ministres. Sa prorogation au-delà de douze jours ne peut être que par le Parlement. » Seule une partie du territoire peut être concernée. Des juridictions militaires peuvent être créées.

Le chef de l’État a évoqué les propositions du comité Balladur, chargé en 2007 de se pencher sur une révision constitutionnelle. Ce groupe d’experts avait formulé 77 propositions afin de rendre la loi fondamentale "plus démocratique".
Voici ce que proposait le comité Balladur sur les articles 16, 36, et sur la loi de 1955 sur l'état d'urgence:

- Rassembler l’état d’urgence, les pleins pouvoirs de l'article 16, et l’état de siège dans un seul article de la Constitution
- Modifier la Constitution de façon à ce que l’état de siège et l’état d’urgence soient décrétés en conseil des ministres, et leur prorogation au-delà de douze jours autorisée par le parlement.

Donc, tout se trouverait dans un seul article de la Constitution.
Et c'est l'exécutif seul qui déciderait de la mise en oeuvre de ces états d'exception. Le parlement n'interviendrait que pour la prorogation.

Est-ce plus clair?
L'important est d'être attentifs à ce que contiendra exactement le texte de révision!

Quoiqu'il en soit, nous devrions savoir rapidement si cette révision sera soumise à référendum, ou à un vote du Congrès, c'est à dire si l'on nous demandera ou non notre avis...

Nous vous rappelons ci-dessous le mécanisme des révisions constitutionnelles.


jeudi 19 novembre 2015

Conseil municipal du 16 novembre 2015: cheminements piétons, ronds-points, on avance?


Dossiers d'urbanisme, de voirie, de circulation, à l'ordre du jour de ce Conseil de novembre...
Mais tout d'abord ce fut le vote des tarifs et des baux communaux pour 2016:
Une nouvelle fois, nous avons constaté une certaine "impréparation" des dossiers: oubli des tarifs de la salle des fêtes et du cimetière de St Laurent de Vaux, multiples hésitations sur ce que représentait une hausse légale de 0,02% sur les baux communaux d'habitation... Résultat: Pour le cimetière de St Laurent, on revotera en décembre, et pour les baux locatifs d'habitation on n'appliquera pas d'augmentation cette année - comme suggéré dès le départ par Union Pour l'Avenir!

Mutualisation des moyens: La mise en commun des moyens entre communes et communautés de communes est devenue une obligation légale depuis 2010. Pour  la CCVL et ses huit communes membres, cette mutualisation sera réalisée en priorité dans la gestion des ressources humaines. Le Conseil municipal s'est déclaré favorable à la création de ce service commun "Ressources humaines".

Modification du Plan Local d'Urbanisme: elle était nécessaire suite à la disparition des COS (Coefficients d'Occupation des Sols), afin d'éviter le découpage abusif de parcelles et la densification excessive des constructions dans certains secteurs. Malgré quelques interrogations concernant les zones agricoles et naturelles et les extensions et annexes possibles, relevées d'ailleurs par le commissaire enquêteur, UPA a voté cette modification.

Logements locatifs sociaux: l'OPAC du Rhône acquiert 14 logements sociaux dans le programme Les Hauts de Montferrat. Conformément à l'accord passé avec la CCVL, la commune subventionne 9 de ces logements à hauteur de 2 000 euros par logement, et attribue 30 000 euros supplémentaires à l'OPAC pour tenir compte de la difficulté de construction sur un terrain particulièrement pentu. Subvention totale de la commune pour ce programme: 48 000 euros.

Cheminement piétonnier entre la rue du Chardonnet et la rue des Chardons: le Conseil municipal a voté pour la dernière acquisition de terrain concernant ce projet (202 m² à 100 euros le m²), qui permettra de relier en toute sécurité le quartier du Chardonnet aux écoles publiques et au centre du village. C'est la concrétisation d'une demande vieille de plusieurs dizaines d'années de la part des habitants du secteur! Il restera encore à installer l'éclairage public sur ce cheminement. A noter que la réalisation d'un city park rue du Chardonnet est suspendue à la décision de la nouvelle direction du collège St Sébastien.

Rond-point rue des Droits de l'Homme: réalisation prochaine en vue! Une convention entre le département du Rhône, la CCVL et la commune de Vaugneray permettra aux travaux de démarrer en juin 2016. Le coût pour la commune est estimé à 100 000 euros TTC sur un montant de 700 000 euros TTC. La sécurité sur la route de Bordeaux sera donc grandement améliorée. Par ailleurs, un rond-point (ou plutôt un double rond-point du genre de celui qu'on rencontre à l'entrée de Chaponost) est prévu au carrefour de Maison Blanche, mais ce sera pour plus tard... Ne perdons pas espoir!

Le SYDER (syndicat d'énergies du Rhône) propose aux communes les services d'un technicien conseil en énergies, afin d'optimiser les consommations énergétiques de leurs bâtiments. Pour la somme de 50 centimes par habitant la première année, puis 80 centimes la deuxième année et un euro la troisième année, le Conseil municipal a voté pour une convention de 3 ans avec le SYDER. 

Contrat Enfance Jeunesse CCVL-communes membres-CAF 2015-2018: Bien que le contenu du contrat ne soit parvenu que le matin même en mairie (!), le Conseil municipal a acté les fiches concernant Vaugneray, soit le fonctionnement de la crèche La PIrouette et le fonctionnement de l'espace ados de la MJC. Une somme de 75 000 euros environ est perçue chaque année de la CAF du Rhône - non compris la participation de la CAF à la réforme des rythmes scolaires qui est de 50 centimes par enfant et par heure d'activité.

Enfin, la dernière délibération: adoption d'une convention entre la MJC et la commune, réclamée par la Trésorerie de Vaugneray afin de permettre à la MJC de continuer à percevoir une subvention communale. C'est l'occasion de définir la place de la MJC dans la politique sociale et culturelle de la commune, et c'est aussi l'opportunité de pérenniser la subvention communale.

Après avoir remis à jour la composition de certaines commissions et délégations (commission d'appels d'offres et marchés adaptés, suppléance au Conseil d'administration de la MJC), et entendu les rapports d'activités annuels de la CCVL et du SAGYRC (syndicat de rivières), les Conseillers municipaux se sont quittés à une heure avancée de la nuit...

Vous trouverez ci-dessous les liens pour accéder aux rapports d'activité de la CCVL et du SAGYRC:
http://www.ccvl.fr/page.php?sid=&page=DT1295442382&lang=fr&codej=france&time=20151118032557
http://www.riviere-yzeron.fr/_uploads/Documentations/JournalYzeron_dec-2014.pdf

mardi 17 novembre 2015

Quand "martyr" rime avec "jouir".

(par Annie Ramel)

Daech a osé l'écrire : Paris a été touché parce que c'est la "capitale des abominations et de la perversion". Dépravés, abominables pervertis, voilà ce que nous sommes, voilà ce qu'étaient ces jeunes gens venus trinquer sur la terrasse d'un café ou écouter un concert de rock. (...) 
Donc, il y aurait d'un côté des gens vertueux, des "purs" ayant renoncé à toute jouissance, et de l'autre des dépravés pervertis. 

La psychanalyse nous apprend que c'est faux, car ces assassins suicidaires du prétendu état islamique ne cherchent pas autre chose que leur propre jouissance, une jouissance massive, absolue, totale : la satisfaction du "désir à l'état pur"[1], c'est à dire de cette pulsion de mort qui travaille l'humain et qui, au-delà du plaisir, au-delà des petits aménagements que chacun trouve avec l'objet de son désir, a pour point d'aboutissement logique, inéluctable, le meurtre et/ou le sacrifice. 
C'est à cela que conduit la jouissance, et c'est de jouissance qu'il s'agit lorsqu'on se fait martyr et qu'on assassine des gens. Pour rien, pour le plaisir. La jouissance, disait Lacan, "ça commence à la chatouille et ça finit à la flambée à l'essence"[2]
Ce n'est pas par hasard si la récompense promise au martyr c'est la possession de cent jeunes femmes vierges : c'est de cela qu'il s'agit, pas d'autre chose. Les vrais dépravés sont ceux qui, dans une "monstrueuse capture", s'autorisent "l'offrande à des dieux obscurs d'un objet de sacrifice"[3]
Les autres gens, ceux qui grappillent çà et là des petites "lichettes" de jouissance—la petite tasse de café bue avec un/e ami/e à la terrasse d'un bistrot, le petit air de guitare entendu dans la chaude nuit d'été, le baiser volé sur un banc public, banc public, le regard qui, l'espace d'un instant, comme dans un éclair, vous laisse entrevoir les tréfonds de l'âme de celui/celle qu'on aime à en mourir (mais pas tout à fait), le bonheur d'entendre le son de la voix de son enfant, le petit moment d'extase devant une fleur juste éclose, un coucher de soleil, une œuvre d'art, un morceau d'orgue joué dans une cathédrale dont la porte ouverte laisse entrer un rayon de soleil…—tous ces gens-là, qu'il soient chrétiens, musulmans, juifs, ou athées, ils sont tout simplement civilisés.

Depuis l'effondrement des idéaux amené par la première guerre mondiale, c'est la jouissance qui mène la danse dans notre civilisation. Plus d'interdits comme au bon vieux temps de Freud, c'est l'impératif à jouir qui se fait entendre partout : achetez, chers citoyens, consommez, consommez toujours plus, jouissez ! Car il faut faire tourner la machine à produire.
L'objet qui éteindrait le désir n'existant pas, notre quête est sans fin : sitôt qu'un objet est acquis, il faut coûte que coûte le remplacer par un autre, plus beau, plus perfectionné. 
Les assassins de Daech seraient-ils des puritains en révolte contre le "pousse-à-jouir" du libéralisme ambiant ? Pas du tout ! Ce sont eux qui poussent la logique de la consommation au point le plus extrême où la jouissance finit à la flambée à l'essence. Ne sont-ils pas consommateurs (et manipulateurs) d'images et de biens comme nous ? Ne festoient-ils pas grâce à l'argent du pétrole ? Ce ne sont pas des aliens venus d'un autre monde, ils sont dans et de notre monde.

À ce détail près que chez eux consommer c'est consumer l'autre dans le feu d'une kalachnikov. Leur posture puritaine n'en est que  plus révoltante.





[1] Lacan, Le Séminaire, XI, p. 247.
[2] Lacan, Le Séminaire, XVII, p. 83.
[3] Lacan, Le Séminaire, XI, p. 247.

vendredi 13 novembre 2015

Elections Régionales : comprendre les règles du vote

D'après Le Monde.fr  20/10/2015 Mathilde Damgé


A moins d'un mois du premier tour des élections régionales, les 6 et 13 décembre prochains, il semblerait que tout le monde ne soit pas encore totalement au clair avec le mode de scrutin retenu...
Vous êtes prêts? Vous avez de l'aspirine à proximité?

Le mode de scrutin retenu pour ces élections, dit à « la proportionnelle à la plus forte moyenne », a été validé par le conseil constitutionnel en janvier 2015. Il mérite un peu d’explications quant à son fonctionnement et ses enjeux.


EXPLICATIONS SIMPLES

Pour commencer, les listes : celles-ci sont régionales (tous les habitants d’une région reçoivent les mêmes), mais elles sont composées de sections départementales. Le nombre de candidats dans ces sections est déterminé en fonction de la population de chaque département. Le bulletin de vote d’une liste est identique dans tous les départements d’une même région.

Pour Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de candidats par section départementale est ainsi défini (total : 230 candidats) :

  • Ain :18
  • Allier : 11
  • Ardèche : 11
  • Cantal : 6
  • Drôme : 15
  • Isère : 34
  • Loire : 22
  • Haute-Loire : 8
  • Métropole de Lyon : 37
  • Puy-de-Dôme : 19
  • Rhône : 14
  • Savoie : 13
  • Haute-Savoie : 22.
Les listes sont paritaires, composées alternativement d’un candidat de chaque sexe.
Le nombre de sièges à attribuer pour chaque liste est calculé au niveau régional, puis réparti entre les sections départementales en fonction du nombre de suffrages obtenus dans chaque section.
Rappel: Mardi 17 novembre à 20H30 au Griffon, soirée d'information et d'échanges sur les élections régionales, en présence de candidats des principales listes. Soirée organisée par la MJC de Vaugneray. Merci à elle! 


Ensuite, le vote. Là, deux possibilités :


L’élection peut se faire dès le premier tour. Cela signifie qu’un parti obtient d’emblée une majorité absolue au niveau régional (plus de la moitié des voix). Les sièges sont alors attribués à chaque liste proportionnellement au nombre de voix obtenues par chacune d’elles à l’échelon régional. Et le parti arrivé en tête empoche une prime de 25 % des sièges. Les autres sièges sont attribués à la représentation proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne, à toutes les listes qui ont obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. 
Le nombre de sièges obtenu par chaque liste au niveau régional est ensuite réparti entre les sections départementales en fonction du nombre de suffrages obtenus dans chaque section.
Mais l’élection se joue généralement en deux tours. Seuls les partis ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premier tour sont qualifiés pour un second tour. A l’issue du second tour, le parti en tête va empocher une prime de 25 % des sièges, et chacune des listes, sous réserve d’avoir obtenu 5 % des suffrages exprimés, se voit attribuer des sièges répartis à la proportionnelle à la plus forte moyenne.
Là encore, le nombre de sièges obtenu par chaque liste au niveau régional est ensuite réparti entre les sections départementales en fonction du nombre de suffrages obtenus dans chaque section.

Qu’il y ait un tour ou deux, l’objectif de ce mode de scrutin est de donner à la liste qui arrive en tête – en lui donnant un quart des sièges d’office, plus un nombre de sièges à la proportionnelle de son score – une majorité qui lui permette de gouverner. Cela rappelle furieusement les règles en vigueur pour les élections municipales.


Rappel: Mardi 17 novembre à 20H30 au Griffon, soirée d'information et d'échanges sur les élections régionales, en présence de candidats des principales listes. Soirée organisée par la MJC de Vaugneray. Merci à elle! 

EXPLICATIONS PLUS DÉTAILLÉES
Seulement si vous avez le courage de tout lire...

Qu’est-ce que la règle de « la proportionnelle à la plus forte moyenne » ? C’est une règle consistant à distribuer les sièges, comme son nom l’indique, proportionnellement.

Pour partager les sièges, on aura besoin d’utiliser le quotient électoral. C’est un chiffre qui représente le poids des électeurs : on l’obtient en divisant le nombre total de votants par le nombre de sièges à pourvoir.

Ensuite, on prend le nombre de suffrages recueillis par chaque liste et on le divise par le quotient électoral. On obtient ainsi le nombre de sièges pour chaque sensibilité politique : ce chiffre étant forcément entier, il est donc arrondi si nécessaire (à l’inférieur).

Problème : souvent il y a des sièges restants. On les partage cette fois « à la plus forte moyenne ». Pour ce faire, on divise le nombre de voix (recueillies par chaque liste) par le nombre de sièges déjà attribués auquel on ajoute un, selon le modèle suivant :
Nombre de voix/(nombre de sièges obtenus + 1) = plus forte moyenne

La liste qui obtient la plus forte moyenne reçoit un siège. L’opération se répète autant de fois qu’il reste de sièges à pourvoir. Rappelez-vous là encore les élections municipales.

LÀ OÙ ÇA SE CORSE… ce qui n'est pas si rare...

En cas d’égalité au second tour entre les listes arrivées en tête, les sièges correspondant à la prime de 25 % sont attribués à la liste dont les candidats ont la moyenne d’âge la plus élevée. Pas très juste, et favorisant le non renouvellement de la classe politique...

Autre point important : théoriquement, seules peuvent se présenter au second tour les listes qui ont obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés. Sauf en Corse, où c’est 7 % . L’île, où la collectivité territoriale équivaut au conseil régional, avec des pouvoirs plus importants, bénéficie d’autres spécificités : la prime majoritaire y est plus faible (9 des 51 sièges), ce qui permet à plus de sensibilités politiques de s’exprimer. Pourquoi un tel système réservé à la Corse? Mystère

Rappel: Mardi 17 novembre à 20H30 au Griffon, soirée d'information et d'échanges sur les élections régionales, en présence de candidats des principales listes. Soirée organisée par la MJC de Vaugneray. Merci à elle! 

mercredi 11 novembre 2015

Les enjeux de la COP 21 en 7 points

d'après http://collectif-roosevelt.fr/actu/notre-avis-sur-les-enjeux-cles-de-la-cop21-en-7-points/
Du 30 novembre au 11 décembre notre pays accueille le sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP 21). 195 pays vont tenter de négocier un accord contre le dérèglement climatique.




Que serait un bon accord, permettant d’assurer aux êtres humains une vie digne sur Terre ?


1 -  A minima, l’accord doit être contraignant, c’est à dire associé à des systèmes sanctionnant les Etats qui ne le respecteraient pas. Mais certains pays préfèrent des systèmes d’incitation, ce qui sera totalement inefficace.

2 - Les Etats devront s’engager sur des réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre qui permettent de limiter l’augmentation de la température moyenne de la terre à 2°C par rapport à 1850. 2°C est le seuil au delà duquel nous risquons un emballement incontrôlable du dérèglement climatique. Ce seuil est déjà jugé très élevé par les Etats insulaires et les pays les plus concernés par la montée des eaux.  

3 - On aurait pu imaginer que l’ONU impose des réductions à chaque pays en fonction de sa population, de sa richesse et du niveau d’émissions déjà atteint etc. Ce n’est pas le système qui a été choisi. Au contraire, chaque Etat est appelé à faire ses propres “propositions”. Ainsi, alors que certains pays comme l’Ethiopie ou le Maroc se montrent très audacieux dans leur contribution, d’autres agissent de façon scandaleusement irresponsable comme la Russie, le Japon, l’Australie. Les plus grands pollueurs (les USA, la Chine et l’Union Européenne) sont beaucoup trop timides. Le bilan est catastrophique puisque nous sommes sur une pente qui nous mène vers une augmentation de 3°C.

4 - Enfin, cet accord doit préciser comment les pays riches vont alimenter le Fonds Vert de 100 milliards de dollars par an, fonds destiné à aider les pays pauvres à financer leur transition et leur adaptation au nouveau climat de demain. Là encore, le compte n’y est pas : ce fonds est essentiellement constitué de prêts, et non de dons, ce qui enfoncera un peu plus les pays en voie de développement dans la dette. “Business as usual”.



Résultat anticipé :

5 -  Personne ne peut se permettre un échec et la COP 21 risque d’aboutir à un accord insuffisant, décevant, mais qu’on présentera comme une grande victoire.


6 - De plus la COP 21 n’abordera pas  la question essentielle, rappelée dans le dernier rapport du GIEC : 80% des réserves connues d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) doivent rester dans le sous sol si nous voulons avoir une chance de ne pas dépasser le seuil de 2°C. Comment allons nous persuader Chevron, Engie ou Total de renoncer à 80% de leur “richesse”?

7 - Pour toutes ces raisons, la COP 21 ne sera au mieux qu’un pas dans la bonne direction. 

dimanche 8 novembre 2015

Des gonettes de toutes les couleurs!

Samedi 7 novembre 2015: c'était le jour historique du lancement officiel de la gonette, la monnaie complémentaire lyonnaise!

Place aux couleurs de la gonette!

Rayonnement: tout le bassin d'emploi de la Métropole, de Villefranche à L'Arbresle, en passant par Saint-Priest, Rillieux la Pape ou Vaulx en Velin... 
Parité: 1 gonette= 1 euro. 
Avantages: monnaie légale, non spéculative, infalsifiable, qui favorise les circuits courts et le développement de l'économie locale. 
Valeurs ajoutées: toutes les valeurs de l'économie sociale et solidaire.

Pour l'utiliser: 
- Si vous êtes un particulier, vous devez adhérer à l'association "La Gonette", ce qui représente un engagement de votre part aux valeurs portées par cette monnaie (adhésion en ligne très rapide). Ceci vous donnera accès aux bureaux de change. Vous utiliserez ensuite vos gonettes chez les commerçants locaux agréés, qui font souvent office de bureaux de change, et dont vous trouverez la liste sur lagonette.org. Une cinquantaine actuellement, et une cinquantaine en cours d'agrément. Près de chez nous: Biocoop Tassin (en cours d'agrément), La Pépite Verte à l'Arbresle, SECOL à Vaugneray... La liste va très vite s'allonger au fil des mois
- Si vous êtes un professionnel, commerçant, artisan, prestataire de service, collectivité locale, vous devez être agréé par l'association "La Gonette", ce qui signifie que vous respectez les valeurs de l'économie sociale et solidaire. Vos clients apprécieront votre engagement. Votre comptabilité ne sera pas plus compliquée, la gonette étant un moyen de paiement légal, analogue aux titres restaurant ou aux chèques vacances.Toutes les informations pratiques sur lagonette.org.

Tous les billets comportent des portraits de Lyonnais, célèbres ou anonymes, sur fond de vues de Lyon et alentours. Ils ont été imprimés par l'imprimerie Brailly

Billet de 20 gonettes: violet. Au recto, portrait de Laurent Mourguet, créateur de Guignol, originaire de Brindas, avec cette citation: "Quant tout un chacun fait se qu'y peut, personne se crève". Au verso, visage de Nathalie, livreuse à vélo, avec cette citation: "Pourquoi ne  pas soulager ceux qui se tuent à la tâche en intégrant ceux qui meurent d'envie d'apporter leur part?"
Billet de 10 gonettes: bleu. Au recto, un canut au travail, avec cette citation: " Avec les canuts, nous exigerons toujours le juste "Tarif"". Au verso, visage de Jacques, gérant d'une épicerie sociale et solidaire, avec cette citation: "Après avoir tissé la toile, tissons les liens de la solidarité!"
Billet de 5 gonettes: rouge. Au recto, portrait de Françoise-Hélène Jourda, pionnière lyonnaise de l'architecture, avec cette citation: " Dans 10 ans, quand mon petit-fils me demandera: "Tu savais et qu'est-ce que tu as fait?" Je pourrai dire que j'ai fait le maximum, de mon point de vue". Au verso, visage de Kim, assistante maternelle, avec cette citation :" Chacun de nous, citoyen, est responsable du monde qu'il construit chaque jour"

Billet de 2 gonettes: orange. Au recto, portrait de l'Abbé Pierre avec cette citation: "On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout". Au verso, visage de Jérémie, producteur bio, avec cette citation: "Chaque jour nous reprenons notre destin en main, dans chaque grain semé, dans chaque fruit récolté".
Billet de 1 gonette: vert. Au recto, portrait de Lucie Aubrac, résistante , avec cette citation: "Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent". Au verso, visage de Ludivine, entrepreneure, avec cette citation: "J'aime bien l'idée qu'on ne peut pas résister à la propagation d'une idée, surtout si elle est bonne!"

vendredi 6 novembre 2015

Réunion CCVL du 5 novembre: tout était dans les "questions diverses"!

Au cours de la dernière séance publique du Conseil de communauté de la CCVL, jeudi 5 novembre, l'important n'était pas l'ordre du jour, succinct, mais  les communications et questions diverses...


A l'ordre du jour, on a cependant pu noter:

- la désignation à l'unanimité, du président de la CCVL, M. Malosse, à la commission consultative de l'énergie du SYDER (syndicat départemental d'énergies du Rhône)
- l'accord pour céder gratuitement à la Métropole le bâtiment de l'ex-office de tourisme de l'ouest lyonnais, implanté à Lacroix-Laval. C'est en effet la Métropole qui gère maintenant le parc de Lacroix-Laval, et non plus le département. La CCVL demande en contre partie que les informations touristiques concernant notre territoire restent disponibles à cet endroit
- l'avis favorable au Plan Local d'Urbanisme de Pollionnay, qui prévoit des possibilités d'extension pour l'activité agricole et un développement par phases successives de ses zones urbanisables
- l'attribution d'une subvention de 22 000 euros à la Clinique de Vaugneray pour la création de 15 logements locatifs sociaux pour des personnes âgées souffrant de troubles psychiques stabilisés
- l'attribution d'une subvention de 
10 000 euros au Comité départemental de Course d'Orientation, dans le cadre d'un partenariat concernant la réalisation d' une carte topographique spéciale "course d'orientation" aux abords du mur d'escalade de Pollionnay et jusqu'au col de la Croix du Ban, ainsi qu'une initiation pour les scolaires et l'organisation de compétitions et randonnées diverses.

Puis sont venues les communications et questions diverses:

Tout d'abord la présentation du diagnostic sur la situation de l'enfance et de la jeunesse sur notre territoire, en préalable au vote du contrat enfance-jeunesse 2015-2018 avec la CAF, qui interviendra en décembre prochain: on retiendra que 70% des parents du territoire travaillent et que le besoin de garde est élevé.
Le taux d'occupation des crèches est très fort, la moitié des demandes en crèche concernent la semaine complète. Les assistantes maternelles sont nombreuses sur le territoire, et une partie d'entre elles connaissent une réelle inactivité, il faut savoir pourquoi.
Les centres de loisir ont été impactés par la réforme des rythmes scolaires: maintien du mercredi matin pour les écoles privées, mise en place de transports spécifiques pour les écoles publiques. On note que l'aide financière proposée par la CCVL pour les formations BAFA de futurs animateurs n'a pas eu beaucoup d'échos.

Les groupes thématiques (soutien à la parentalité, prévention des conduites à risques, lutte contre les discriminations) sont un succès et seront poursuivis, de même que le dispositif de bourses aux projets.
Enfin, il faut engager une réflexion sur la demande de jardin d'enfants et/ou de classes passerelles.

Puis, la communication des chiffres de fréquentation de nos piscines pour  2015: c'est une hausse vertigineuse par rapport à 2014, que ce soit pour le centre nautique de Vaugneray (recettes en hausse de 65%) ou pour la piscine de Thurins. La canicule de juin-juillet est bien sûr la raison principale de ces résultats, de même que l'été pourri de 2014 des mauvais résultats de l'année dernière... Néanmoins sur le long terme, la baisse de fréquentation est constante depuis 1993, due sans doute à la multiplication des piscines individuelles et des centres nautiques publics dans l'ouest lyonnais (Mornant...). D'où l'intérêt de diversifier les  activités (aquabiking récemment par ex). 

La commune de Thurins a informé les délégués qu'une réunion concernant l'accueil des réfugiés est organisée en mairie de Thurins le 26 novembre à 20H. Cette réunion, réalisée en partenariat avec Forum Réfugiés, est ouverte à toute personne sensibilisée par la question et désirant s'investir.




L'Etat pousse les communautés de communes à se regrouper, c'est maintenant une certitude. Le Bureau de la CCVL et les maires de nos 8 communes planchent sur la faisabilité d'un regroupement dans le périmètre du SOL (Syndicat de l'Ouest lyonnais). Rappel: Le Syndicat de l’Ouest Lyonnais est constitué du Pays de l’Arbresle, des Vallons du Lyonnais, du Pays Mornantais et de la Vallée du Garon. Des nouvelles du dossier en décembre!



Les associations ont souvent des difficultés communes: recruter des bénévoles, et gérer les difficultés administratives liées à l'emploi de salariés. C'est notamment le cas de plusieurs écoles de musique du territoire. Une réunion sous l'égide de la CCVL sera organisée prochainement  avec les responsables des écoles de musique, en vue de faire un état des lieux des problèmes, et d'imaginer un collectif de mutualisation des ressources.  

Enfin l'agriculture: Le nouveau département du Rhône a institué deux aides aux agriculteurs touchés par la sécheresse de l'été 2015. La première est générale et ne pose pas problème. La seconde est plus contestable: il s'agit d'une aide fourragère attribuée individuellement, à condition que les communautés de communes participent de la même manière! La CCVL ayant pour principe de n'attribuer que des aides collectives, et appréciant peu que les communautés de communes fassent l'objet d'un quasi chantage de la part du département, n'a pas donné suite et ne participera pas à ce dispositif, sur décision du Bureau. Il est intéressant de noter que c'est le maire de Vaugneray, conseiller départemental, qui a soulevé ce point de polémique!


mardi 3 novembre 2015

Le Contournement de Lyon est relancé!

Info SCL du 24.10.2016


Ne cherchez pas l'endroit, c'est un photomontage Lyon Capitale! 
L'Etat et la métropole lyonnaise viennent de lancer des études sur deux ans à hauteur de 500 000  euros pour la réalisation du contournement de Lyon à l'Est ou à l'Ouest de l'agglomération : le serpent de mer refait surface, véritable monstre du "Lyo' ness" !


Cette information est une belle gifle aux quelques élus qui laissaient planer la rumeur selon laquelle le Contournement Ouest de Lyon (le COL, projet de deuxième couronne de l'agglomération, à ne pas confondre avec le TOP ou Anneau des Sciences qui est le projet de première couronne) était définitivement annulé!


Depuis 25 ans, la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais (SCL intercommunale) a toujours été opposée à tout contournement de l'agglomération quel qu'en soit le tracé, à l'Ouest comme à l'Est, car de toute façon le flux automobile se déverserait dans l'entonnoir du couloir rhodanien déjà surchargé.

La SCL préconise d'autres solutions plus économiques, plus respectueuses de l'environnement et de nos finances :

  • le ferroutage pour le grand transit : les poids lourds sur les trains pour le plus grand soulagement des autoroutes existantes 
  • le ferroviaire pour les personnes et les marchandises
  • le transport fluvial pour les marchandises lourdes mais aussi pour les personnes (par cabotage)
  • le développement des transports en commun à l'intérieur de l'agglomération avec des aires de stationnement à l'extérieur de l'agglomération
  • le développement du covoiturage et des aires de prises en charge
  • une éco-redevance poids lourds (pour le remboursement des nuisances) en fonction du gabarit et non de la charge transportée pour réduire le déplacement des poids lourds à moitié vides