mercredi 27 janvier 2016

Tous à nos pièges!

Pourquoi lutter contre le frelon asiatique?

Particulièrement agressif, y compris à l’égard de l’homme, s’il est dérangé,c’est un épouvantable prédateur pour les abeilles dont il aime se régaler.
Une dizaine de frelons asiatiques en vol stationnaire devant une ruche suffisent à décimer une colonie en quelques jours. De plus cette espèce est très prolifique.

Les premiers travaux réalisés sur le comportement de défense des abeilles contre les frelons asiatiques sont parus.

Les abeilles asiatiques utilisent le "thermo-balling": plusieurs dizaines d'abeilles entourent le prédateur en formant une boule autour de lui et le tuent en produisant de la chaleur (« thermo-balling ») à une température supérieure à la température létale du frelon.
Les abeilles chypriotes, qui présentent la même température létale que celle du frelon (50°C), ne peuvent pas le tuer par la technique du « thermo-balling ». Pour survivre aux attaques de ce prédateur, elles ont développé une nouvelle stratégie, l'étouffement,probablement très rare dans le règne animal:un grand nombre de gardiennes (entre 150 et 300) l'enserre et bloque sa respiration

Mais nos abeilles européennes ne savent pas se défendre du frelon asiatique, c'est un grand danger de plus pour elles.

Sachons différencier les frelons asiatiques des frelons européens:
colonies de frelons asiatiques : de 15 000 à 20 000 individus
colonies de frelons européens : 3 000 individus maximum



Aucune région n'est épargnée même au nord de la Loire. Cela va en empirant chaque année. Leur progression atteint maintenant la Belgique et les Pays Bas.



En étudiant le cycle de vie du frelon asiatique, on s'aperçoit que nous pouvons agir très utilement et individuellement lutter contre ce fléau. En effet, les nids construits dans l'année se vident de leurs habitants en hiver, car l'ensemble des ouvrières et des mâles ne passent pas l'hiver et meurent.

Seule les reines et jeunes reines se camouflent, dans les arbres creux, sous des tas de feuilles, dans des trous de murs etc… Elles n’en sortent que courant février et recommencent à s'alimenter.


C'est à ce moment que nous pouvons agir.

En disposant dans nos jardins et en ville sur nos balcons, des pièges pour attraper ces futures fondatrices de nids. 1 reine = 2 000 à 3 000 individus…

Pour fabriquer ces pièges, il suffit de récupérer des bouteilles plastique d'eau minérale, de percer trois trous, puis de verser à l'intérieur 10 centimètres d'un mélange composé de 1/3 de bière brune, 1/3 de vin blanc (pour repousser les abeilles) et de 1/3 de sirop de cassis. Il suffit de laisser en place ces pièges de la mi-février à fin avril. 

Changer la mixture de temps en temps et surtout brûler les occupants car il ne sont pas toujours morts. Sortis du piège, il peuvent se réveiller et repartir.

Merci de votre lecture et à vos pièges !

(d'après Odile Picque
Chargée de mission animatrice environnement
MNLE Sensée Scarpe Escaut
0321732350)


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