samedi 27 février 2016

COP21 : et après ?

(d'après http://energie-climat.greenpeace.fr/ 28 janvier 2016)

La COP21 aura vu naître l’accord de Paris, au mois de décembre 2015. Pour autant, nombreuses sont les étapes qui restent à franchir avant qu’il soit réellement ratifié puis mis en œuvre. Quelques éclaircissements.

Le climat n’est pas sauvé…

L’accord de Paris n’est ni un désastre, ni à proprement parler un succès pour le climat. Rappelons qu’il ne mentionne ni les énergies fossiles, ni des secteurs industriels entiers, comme les transports aérien et maritime (au moins 10% des émissions mondiales) et qu’il n’écarte pas les fausses solutions, comme le nucléaire, les mécanismes de stockage de carbone et la géoingénierie. Il est très faiblement contraignant et ne propose pas d’aller plus loin que les contributions nationales actuelles de chaque pays (INDC) en matière de réduction des émissions, ce qui nous laisse sur une trajectoire de 3°C supplémentaires d’ici la fin du siècle – alors qu’il mentionne ailleurs comme objectif de s’en tenir à une hausse de 1,5°C.
En outre, si la COP21 a été l’occasion de faire émerger puis rayonner plus largement l’objectif de parvenir à 100% d’énergies renouvelables en 2050, il n’a pour autant pas été mentionné dans le texte de l’accord.
Des contradictions qui prennent donc les allures d’une procrastination assez peu responsable : nous n’avons pas encore atteint les +1°C que déjà se multiplient les épisodes climatiques dramatiques tout autour de la planète. Les inondations records de Londres cet hiver sont là pour nous rappeler que les pays pauvres et les îles ne sont plus les seuls territoires exposés. L’accord de Paris n’empêchera donc pas de lui-même la montée du niveau des mers, la salinisation des terres arables et les sécheresses, ni l’insécurité alimentaire, les déplacements de population et les tensions sociales qui en résultent…

… mais l’histoire va dans le bon sens

Pour autant, dans un contexte de repli national lié à l’expansion du terrorisme, cet accord, accepté par 195 parties et l’Union européenne, est un signal géopolitique important. Il contient notamment tout un langage qui traduit la volonté des Etats de lutter de concert contre le dérèglement climatique – un fait relativement nouveau et pour le moins encourageant. En cela, l’accord de Paris est un instrument dont doivent s’emparer tous ceux qui défendent l’environnement pour mettre la pression sur les gouvernements et les acteurs économiques et empêcher les projets climaticides.
D’autant que la conférence onusienne a été l’occasion de vérifier la mobilisation d’une vaste frange de la société civile, à Paris malgré les restrictions liées à l’Etat d’urgence, mais aussi tout autour de la planète.
L’accord de Paris ouvre ainsi un agenda officiel pour le climat et contribue à légitimer très largement les mobilisations pour l’environnement. Il donne de nouvelles bornes aux discours et à l’action politiques.

Quelles suites ?

D’abord, la présidence française de la COP n’est pas officiellement terminée : elle court jusqu’en novembre 2016, date à laquelle une nouvelle conférence sera convoquée au Maroc. Entre-temps, il revient donc à la présidence française de veiller aux suites de l’accord et de s’assurer de sa ratification et de sa mise en œuvre.
En décembre dernier, les parties se sont également mises d’accord sur les étapes nécessaires avant la mise en œuvre de l’accord et sur les procédures à suivre. Elles doivent désormais le signer puis le ratifier pour indiquer clairement qu’elles sont liées par celui-ci.

55, le chiffre magique

Or pour que l’accord de Paris prenne effet officiellement et devienne juridiquement contraignant, il faut d’une part qu’au moins 55 des parties présentes à Paris le ratifie, et que ces 55 parties représentent au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Une fois passée cette étape se tiendra la première conférence des parties de l’accord de Paris, afin de décider de règles nettement plus détaillées concernant la mise en œuvre de l’accord. Mais d’ores et déjà, au mois de mai se tiendra une intersession classique à Bonn pour faire le point sur les avancées en cours.

Quel calendrier ?

Le 22 avril 2016, une cérémonie des Nations unies aura lieu à New York, pendant laquelle les chefs d’Etat auront l’occasion de signer l’accord. La signature de l’accord sera ensuite ouverte pendant un an à compter de cette date.
Mais pour la plupart des pays, il ne s’agira pas encore d’une ratification complète : plutôt d’une sorte de “bon pour ratification”. En effet, la plupart des signatures devraient être accompagnées de la mention : “ Sujet à ratification, acceptation et approbation”. Pourquoi ? Parce que pour la plupart des pays, il faudra par la suite obtenir un feu vert national, à savoir un vote du Parlement.
Ces processus varient selon les pays. Pour certains d’entre eux, il va falloir voter de nouvelles lois. Pour d’autres, il s’agira simplement d’amendements législatifs introduits sur ordre de l’exécutif. En fait, cela dépend de la structure institutionnelle et des règles constitutionnelles de chaque pays. Pour l’Australie par exemple, il s’agit d’une simple notification formelle au Parlement, tandis qu’au Mexique, l’approbation du Sénat est requise. 
Concernant les Etats-Unis, qui ont beaucoup fait parler d’eux pendant la COP21 sur ce sujet, l’autorité du président suffit pour la ratification (notamment parce que l’accord de Paris ne contient pas, comme le souhaitait la délégation américaine, un langage juridiquement contraignant, et que les contributions nationales chiffrées sur lesquelles s’engagent les Etats sont laissées à leur seul bon vouloir).
Pour rappel : la France est une partie en tant que telle, mais elle est également représentée par l’Union européenne. Celle-ci pourra ratifier l’accord en tant que groupe, en passant par ses instances représentatives, une fois que tous les Etats membres l’auront eux-mêmes ratifié.

Que faire ?

En dehors de ce processus officiel, il revient à la France d’adopter les lois et de mettre en œuvre les politiques publiques nécessaires à la lutte contre le dérèglement climatique, notamment en matière de transition énergétique. Pour l’instant, fort peu de décrets d’application émanant de la loi sur la transition énergétique adoptée l’année dernière ont été promulgués. Le retard s’accumule.
Cette année, une programmation pluriannuelle de l’énergie doit également être adoptée, subséquemment à la loi sur la transition énergétique. Il faudra veiller à ce qu’elle fasse la part belle aux énergies renouvelables. Rappelons qu’en 2015, 1073MW d’énergie éolienne ont été raccordés au réseau en un an. Or il faudrait atteindre 1800MW/an en 2018 au plus tard pour réduire la part du nucléaire à 50% en 2025, comme le prévoit la loi.

Plus que jamais, il faut donc que la société civile reste en mouvement afin de maintenir la dynamique pour le climat, dans le sillage de l’accord de Paris. Pour que la France prenne ses responsabilités et ne se borne pas à l’autosatisfaction diplomatique, il faut maintenant des actes. 
D’autant que pour l’instant, le gouvernement ne semble pas trop s’encombrer de cohérence écologique. La justice vient en effet d’autoriser les expulsions de la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame des Landes, où un aéroport coûteux et inutile doit être construit au détriment d’une précieuse zone humide. Un projet climaticide supplémentaire.
La question du climat n’est donc pas pliée parce que des délégations internationales se sont mises d’accord sur un texte général. Il faut continuer d’agir concrètement au niveau local, régional, national et international. Mixer les échelles et multiplier (et faire converger) les luttes. 
Faire en sorte de donner le rythme pour que les décideurs soient contraints de suivre les aspirations écologiques portées par la société civile et respectent enfin les belles paroles prononcées pendant la COP21.

mercredi 24 février 2016

Transports : une navette du futur bientôt à Lyon, et pourquoi pas à Vaugneray ?

D'après Lyon Capitale, par Clémence Cluzel, 12/12/16.


«Navya Arma», une navette sans conducteur,  100% autonome et 100% électrique devrait bientôt être expérimentée à Lyon pour relier le tramway T1 au sud de la Confluence.



Présenté le 10 février sur le site de l’ancien Marché-Gare, ce service devrait être gratuit pour les utilisateurs dès le mois de juin prochain, selon les espérances de la société Navya. 

Des technologies de pointe pour un transport innovant
La navette, qui se veut être au service de la mobilité tout en étant éco-responsable, espère répondre à l’augmentation du trafic urbain. Elle accueillera jusqu’à 15 passagers, dont 11 places assisses et ne dépassera pas les 45km/h. Les trajets courts sont privilégiés même si l’autonomie des batteries est de 24 heures. 

Ce moyen de transport du futur est équipé de la dernière génération de capteurs, capables de détecter les obstacles, de déterminer un itinéraire et de le suivre. Le coût d’entretien serait également de 20 à 30% moins cher que pour les bus classiques.

Un projet longuement mûri
Ce projet a débuté dès 2004 par la société Induct qui avait présenté un premier prototype en mars 2013. Repris en 2014 par la société Navya avec l’aide de Robolution Capital, présidé par Bruno Bonnell, c’est finalement en octobre 2015 que le premier véhicule totalement autonome est lancé.
Actuellement la société Navya emploie une cinquantaine de salariés, répartis entre les régions de Lyon et de Paris. La navette a ainsi été développée en partie à Brignais, tandis que le siège lyonnais de la société se situe à Villeurbanne.
«Navya Arma» a pour l’heure déjà été vendue à CarPostal, une société de transport suisse. Six véhicules doivent ainsi desservir prochainement un site industriel du pays.

Si le Sytral a abandonné le projet de bus hybride, eux aussi comptent bien se lancer dans le développement du 100% électrique.

Et pourquoi pas à Vaugneray ?
A l'heure où le département du Rhône réduit drastiquement les fréquences des cars, les communes comme Vaugneray vont devoir se poser la question des services de transport offerts à leurs habitants. Cette petite navette sans conducteur et 100% électrique peut offrir un service de transport complémentaire aux lignes de bus pour des dessertes courtes et fréquentes à condition de pouvoir rouler sur nos routes vallonnées. Une idée à retenir dans tous les cas.

Le site de Navya

Une vidéo de NAVYA ARMA dans les rues de Bordeaux :



dimanche 21 février 2016

Réunion plénière CCVL du 18 février: Vers une salle de spectacle intercommunale?

Pour la CCVL, comme pour les conseils municipaux, la réunion plénière de février était l'occasion du débat d'orientation budgétaire.

Bonne nouvelle: la situation financière est saine! 
Les dotations d'Etat sont en baisse, mais grâce au dynamisme du territoire, tant du côté des entreprises que des ménages, avec une population en augmentation, les recettes de fonctionnement, et surtout les recettes fiscales se maintiennent. Il n'est donc pas question d'augmenter les taux des impôts locaux. 
Comme les dépenses de gestion sont bien maîtrisées, la capacité d'autofinancement pour les investissements est préservée. 
Avec un emprunt possible de 1 551 000 euros, 
c'est une somme de 4 980 000 euros qui pourra être consacrée aux investissements, dont 1 330 000 euros à de nouveaux projets: achat de véhicules électriques et équipement en bornes de recharge, création de voies douces, isolation de bâtiments et aménagement de la Maison du lac, sécurisation de la Maison du Blanchisseur, construction d'un bâtiment dédié au centre de loisirs TYM, et surtout création d'un local de stockage de matériel de spectacle et achat dudit matériel.

La discussion sur cet investissement de 500 000 euros a été passionnée. Il est évident que l'on manque d'une salle de spectacles de grande capacité sur notre territoire. Cet équipement est réclamé depuis longtemps par les associations et par InterVal. Néanmoins le coût d'un tel équipement, de l'ordre de 4 à 5 millions d'euros, est inenvisageable. Il faut donc trouver un compromis.
La transformation à la demande, des tennis couverts en salle de spectacle est la solution retenue. L'utilisation par les clubs sportifs sera toujours possible, et la transformation rapide de la salle permettra d'accueillir 2000 personnes en cas de besoin. Les travaux consisteront en isolation du bâtiment, installation d'un chauffage performant et achat de gradins amovibles.

InterVal dans les tennis couverts
Voilà pour 2016!
Pour 2017, il faudra songer principalement à agrandir la piscine, en accentuant son identité de piscine sportive. 

Les autres points à l'ordre du jour ont porté sur

- la répartition de la dotation de solidarité communautaire entre les communes de la CCVL, conséquence en particulier du versement de la taxe professionnelle unique à la CCVL et non plus aux communes: 8 722 euros pour Vaugneray
-la participation de la MSA au contrat enfance jeunesse de la CCVL, correspondant aux parents de notre territoire qui cotisent à la MSA: le montant sera de 80 836 euros pour la période 2015-2018
- les règles de subvention aux logements locatifs sociaux: la CCVL continuera d'aider les communes non assujetties à la loi SRU (Messimy, Ste Consorce, Pollionnay, Thurins et Yzeron) à raison d'une subvention de 2 000 euros par logement, plafonnée à 100 000 euros par opération.
- attribution d'une aide complémentaire à celle du département pour les éleveurs ayant dû acheter du fourrage pendant la sécheresse de 2015. Cette aide sera de 75 euros par exploitant pour 32 exploitants, ce qui leur donnera accès à une aide départementale de 40 euros par tonne de fourrage achetée 
- Recyclerie: 
           -pour assurer la continuité du service de la recyclerie à la déchetterie, suite à la fin du partenariat avec Notre Dame des Sans Abris, la CCVL a conclu un avenant au marché avec la société COVED qui gère la déchetterie, pour l'embauche d'un agent d'accueil supplémentaire dans le cadre d'un contrat d'insertion. Le forfait annuel sera augmenté de 13 948 euros HT. 
           -pour l'enlèvement des objets déposés à la recyclerie et leur recyclage, la CCVL a conclu un accord avec l'association ETAIS, entreprise d'insertion, qui gère déjà la recyclerie Fil à Fil et dispose d'un magasin à St Symphorien-sur-Coise. La subvention versée à ETAIS sera de 2 000 euros par an.
recyclerie de Vaugneray

- un aménagement hydraulique étant nécessaire sur la route du barrage à Thurins, la maîtrise d'ouvrage sera confiée au syndicat de gestion du Garon, la CCVL lui reversant 50% de la dépense soit environ 15 000 euros.


Prochaine réunion plénière de la CCVL jeudi 24 mars à 18H30, pour le vote du budget 2016. Les séances sont publiques et fort intéressantes!

jeudi 18 février 2016

Conseil municipal du 15 février: économies et restrictions... mais la salle des fêtes et l'espace culturel Clos des Visitandines sont prioritaires!

Lundi 15 février, les conseillers municipaux ont débattu de l'orientation budgétaire pour 2016. Du moins ceux qui étaient présents, car les vacances scolaires, maladies et autres empêchements avaient clairsemé les rangs...
Olivier Beau, Ghislaine Fromm, Carine Berny (UPA)
photo Joëlle Chamarie (UPA)
Quel est l'état des lieux des finances de Vaugneray?
Sans vous abreuver de chiffres, on relève que le résultat de fonctionnement pour 2015 est en baisse légère par rapport aux exercices précédents (362 963€). Cependant la commune arrive encore à dégager un montant non négligeable pour investir(1 345 100€). Il ne sera peut-être pas nécessaire d'emprunter en 2016, et le taux des impôts locaux ne devrait pas augmenter.
Pourquoi cette érosion des résultats? 
Les dotations de l'Etat sont largement en baisse, il faut ajouter à cela les transferts de charge nouveaux (réforme des rythmes scolaires par ex). Mais il y a une petite consolation pour nous! Comme nous sommes passés sous le statut de commune nouvelle suite à la fusion Vaugneray-St Laurent-de-Vaux, nous avons droit à une attention particulière de l'Etat pendant quelques années et les dotations sont à peu près maintenues. Par ailleurs, le département du Rhône a également moins de dotations de l'Etat, ses finances sont en baisse, donc il a du mal à boucler son budget, ce qui signifie pour les communes moins de subventions... 
NB: Le patrimoine immobilier de Vaugneray est une source de revenus importants et une sécurité en même temps: la vente d'immeubles permettrait de se sortir d'un mauvais pas le cas échéant... ou même d'investir plus si besoin! Mais faute de visibilité sur l'avenir, il vaut mieux rester prudents.
L'heure est donc aux économies et aux restrictions tous azimuts. 

Quels sont les projets de la commune pour 2016 voire au-delà?
Dans ce contexte financier serré, on pourrait penser que la priorité se porterait sur ce qui est indispensable à notre vie quotidienne: sécurisation des  voiries dangereuses, effort sur les transports...

Nous avons posé la question de la sécurité des piétons sur la rue de Verville: la commission voirie connait le problème, mais le prolongement des trottoirs ou la réalisation de ralentisseurs n'est pas d'actualité. La compétence est départementale et il n'y a pas de crédits. Néanmoins, le département n'a jamais refusé l'aide financière des communes. Si la commune faisait une proposition, il y aurait peut-être un accueil favorable... 
Nous avons posé la question de la diminution drastique du service des Cars du Rhône en septembre, car si la commune doit pallier cette catastrophe, il faudrait avoir un financement prévu pour cela. Réponse du maire: on ne sait rien de rien, il est trop tôt pour en parler... Mais si nous n'avons pas  de solution en juin, rien ne sera prêt pour septembre! Trop tôt vraiment?

Au lieu de cela:
- 150 000 euros sont prévus en 2016 pour l'aménagement de l'espace culturel du Clos des Visitandines, et encore 50 000 en 2017, soit 
200 000 euros. Pour un espace culturel controversé, et certainement inaccessible en transports en commun!
- 100 000 euros sont prévus en 2016 pour les études d'agrandissement de la salle des fêtes, suivis de 800 000 euros en 2017 et 200 000 euros en 2018, soit 1 100 000 euros au total.Pour un équipement dont personne n'a pu discuter le bien fondé du maintien en plein centre village!

Les autres investissements nous semblent plus justifiés (aménagement du Parc Vialatoux, jeux d'enfants au centre village, efforts sur l'accessibilité...). A noter que la réhabilitation de la maison du Parc Vialatoux n'a pas été discutée, ni en  Conseil municipal ni en commission d'urbanisme: on apprend qu'il y aura deux logements, un commerce, une salle associative. N'aurait-on pas pu étudier la possibilité d'y transférer le CCAS qui étouffe dans les locaux de la mairie, ou la possibilité d'en faire une grande maison des associations? Tout peut surgir de la discussion, même un consensus si au final la proposition du maire se révèle la meilleure, mais l'occasion a été perdue une fois de plus...

Au cours du débat en Conseil municipal, nous avons cru comprendre que l'inscription au budget de tel ou tel investissement se faisait en commission des finances, sous la houlette du maire et du premier adjoint. Puisque les projets ne sont pas discutés en commissions thématiques (ex. les projets pour l'école en commission scolaire, les projets pour le sport en commission sport, etc), ne pourrait-il pas y avoir au minimum une commission générale avec tous les conseillers pour débattre des grands projets?

Après le débat d'orientation budgétaire, nous sommes passés aux affaires courantes: souscription d'une ligne de trésorerie de 400 000 euros au Crédit Mutuel, vente d'un logement au Clos des Visitandines pour 211 000€, subvention à la cantine de l'OGEC pour le premier trimestre de l'année scolaire 2015-2016 pour 14 933€, et demande de subvention à l'Etat pour l'espace culturel du Clos des Visitandines (encore lui!).
Les commissions municipales ont été remaniées pour tenir compte des démissions récentes de conseillers municipaux et de l'arrivée de leurs remplaçants.

Les Conseillers municipaux Union Pour l'Avenir vous donnent rendez-vous pour le vote du budget municipal le 21 mars 2016!

mardi 16 février 2016

Voeux des Maires : que se passe-t-il chez nos voisins ?

D'après Devant Chez Vous N°119 Février 2016

Les vœux du Maire sont l'occasion d'annoncer les projets de l'année à venir. Jetons un œil sur ce qui se passe dans les communes voisines …

Un petit rappel pour Vaugneray
Le Maire a annoncé l'agrandissement du jardin public, une possible rénovation de la salle des fêtes et la poursuite du partenariat avec la Roumanie .




A Brindas

Retenons la création d'une aire de glisse, la réhabilitation de la cure, un convention de microcrédit ...
Microcrédit : voilà une bonne idée que l'on retient.

A Grezieu-la-Varenne :
La création d'un parking relais par le Sytral pour la ligne C24.
Alors qu'à Vaugneray la fréquence des bus va être divisée par 2 et plus de bus le week-end…..

A Pollionnay
Plein de projets : une salle d'activités pour les temps d'activité périscolaires et les associations, un nouveau restaurant scolaire en self, voirie, parking et logements sociaux.
Un nouveau restaurant scolaire, voilà un équipement dont Vaugneray aurait bien besoin.

A Sainte-Consorce
La création d'un Conseil municipal des jeunes, de la participation citoyenne, de la mise en accessibilité.
Autant d'actions demandés à Vaugneray, jamais obtenues …ou disons pas encore obtenues.

A Thurins
L'ouverture d'une maison médicalisée, Agenda 21, une future Maison des jeunes .
Agenda 21? c'est donc possible dans une petite commune...
NB.  Messimy s'est lancée également dans un Agenda 21 depuis quelques années, mais comme il n'y a pas de cérémonie des vœux dans cette commune,elle n'est pas dans la liste  ;-)  

A Yzeron
Aire d'accueil des campings-car, parking, site internet et le retour de la Fête du Lac en juillet.

Ca bouge dans l'ouest lyonnais, les communes investissent pour leurs habitants, s'engagent dans la participation citoyenne, dans le développement durable … force est de constater que dans ces domaines à Vaugneray les ambitions sont plus que modestes.

Mais pourquoi investir lorsque "c'est déjà un privilège en soi de vivre à Vaugneray "?  Qu'en pensez-vous?

dimanche 14 février 2016

Conseil départemental du Rhône Retour : retour sur la séance publique du 29 janvier

Le Conseil départemental du Rhône s’est réuni le vendredi 29 janvier 2016 en séance publique à l’Hôtel du Département. Cette séance publique a principalement porté sur le débat d’orientations budgétaires de l’année 2016.

BUDGET

Le débat d'orientations budgétaires (DOB) 2016 précède l’examen du budget 2016 qui sera présenté au vote le 25 mars prochain.
Le DOB permet de préciser les orientations budgétaires de l’exercice, les engagements pluriannuels envisagés, la structure et l’évolution des dépenses et des effectifs ainsi que sur la structure et la gestion de la dette, l’évolution prévisionnelle et l’exécution des dépenses de personnel, des rémunérations…..
Avec les baisses de financement dues au nouveau périmètre, aux baisses des dotations de l’Etat, aux dettes existantes, l’exécutif départemental a du chercher les économies nécessaires pour présenter un budget "à l’équilibre", réaliste, adapté et sincère, sans augmenter les impôts, comme le président Christophe GUILLOTEAU s’y était engagé.
Le DOB prévoit une affection de 700 millions d’euros au budget de fonctionnement et entre 51 et 55 millions d’euros (hors gestion de la dette) au budget d’investissement.
L’architecture budgétaire du Département du Rhône s’articule ainsi autour de quatre grands axes, déclinés en plusieurs politiques :

1. La solidarité
Cet axe fort du Département regroupe trois grandes politiques : l’autonomie/l’enfance, la famille, la santé/ l’insertion et les aides au logement.
Les compétences obligatoires en matière sociale regroupent la plus grande part des dépenses départementales, et ces dernières sont en augmentation constante, compte tenu de la situation économique, du vieillissement de la population et de la poursuite de la montée en charge des allocataires.
Les politiques budgétaires relatives à la solidarité prennent en compte cette montée en charge des bénéficiaires temporisée par une gestion rigoureuse et maitrisée des dépenses couplée à un contrôle accru.

2. Le développement
Le Département du Rhône a la volonté de tout mettre en oeuvre pour développer le territoire et de favoriser son développement économique, en lien avec les communes et les communautés de communes dont il est toujours le partenaire privilégié.
En matière de développement des territoires, économie et agriculture, le DOB de 2016 affirme la volonté de l’exécutif de :
  • poursuivre de la politique de rénovation et d’amélioration énergétique en matière de logement,
  • limiter les actions en matière de développement économique (effets de la loi Notre), sauf en matière d’aide à l’immobilier d’entreprise.
  • relancer le développement numérique
  • continuer son soutien au monde agricole
  • de poursuivre ses actions en matière d’environnement
  • de proposer une offre rationnalisée et adaptée en matière de transports
  • de diminuer les couts d’entretien en matière de voirie mais de poursuivre les réalisations d’infrastructures routières
  • de contribuer à la sécurité incendie.


3. Le cadre de vie
Cet axe concerne les politiques principales suivantes :
  • Culture : élaboration d’un schéma d’éducation culturelle et d’enseignement artistique
  • Tourisme: redéfinition des orientations politiques et des partenariats
  • Poursuite de l’action internationale et du travail de mémoire
  • Soutien continu au monde sportif
  • Collèges : engagement dans une démarche de développement durable et de développement du numérique


4. La gestion des ressources
Le DOB 2016 prévoit une gestion des ressources responsable et efficace.
Dans le cadre de la réorganisation de l’institution, le Département du Rhône poursuit ainsi sa politique de réduction du train de vie de la collectivité, et s’est engagé dans des actions de réorganisation des services centraux et prochainement des territoires, dans un esprit de mutualisation, en diminuant la masse salariale et en s’appuyant sur la dématérialisation.
En 2016, les postes de dépenses en ressources humaines devront contribuer à l’effort global de maîtrise des dépenses de fonctionnement tout en maintenant politique d’avancement, de promotion, de valorisation des agents et un effort de professionnalisation des agents en contrat d’insertion, c’est à dire un effort accru sur la formation avec le développement d’une nouvelle fonction de formateur interne ainsi que la généralisation du télétravail.
Parallèlement à ces quatre grands axes forts, il faut noter qu’au 1er janvier 2016, l’encours de la dette du département du Rhône se monte à 310.969 M€, contre 306.038 M€ en 2015, soit une augmentation très modérée de 1.61%, tandis que le montant prévisionnel de l’emprunt d’équilibre sera limité à 23 M€.

TRANSPORTS

Adaptation de l’offre de transport des cars du Rhône pour la rentrée 2016/2017
Depuis le 1er janvier 2015, le SYTRAL est chargé de l’organisation et du fonctionnement des transports réguliers de personnes sur l’ensemble du territoire rhodanien.
A la demande du Département, le SYTRAL a élaboré une offre de transport des Cars du Rhône, pour une mise en application à la prochaine rentrée scolaire de 2016-2017.
L’assemblée départementale a ainsi acté lors de la séance publique du 29 janvier 2016 le principe d’une nouvelle offre s’efforçant de prendre en compte les besoins réels et optimisant le coût des transports, afin de proposer le service le plus juste et efficace possible.

Ce plan prévoit notamment :
  • un réajustement des lignes régulières des Cars du Rhône dont la fréquentation ne justifie plus le service mis en place ;
  • l’arrêt, à compter de la rentrée scolaire 2016/2017, des dessertes des écoles primaires (leur organisation relève désormais exclusivement de la compétence des communes concernées) ;
  • la mise en place d’actions de communication coordonnées avec le SYTRAL, plus particulièrement en direction des communes concernées par l’arrêt des dessertes des écoles primaires.

L’impact des mesures comprises dans le plan est évalué à 8,3 M€ d’économie annuelle pour le Département, et ce, avec une réduction annuelle de l’offre des transports limitée à 35%.
Conformément à ce que prévoit le troisième axe fort du plan, une communication, élaborée communément avec le SYTRAL, vous sera présentée prochainement afin de vous préciser les modalités pratiques de cette adaptation.

CULTURE

Demande de mécénat en faveur du Département
En cette période de contrainte budgétaire et de recherche de nouvelles sources de financement, le mécénat constitue pour les collectivités territoriales un outil idéal pour valoriser certaines de leurs activités, sans que cela n’engendre aucun frais supplémentaire.
Dans cet esprit, le Département du Rhône souhaite développer des démarches de mécénat dans le domaine culturel, afin d’associer certains partenaires privés au financement et à l'organisation de projets portés par la collectivité.
Diverses actions du Département, comme certaines expositions du Musée gallo-romain ou la numérisation des ouvrages des Archives Départementales ont été identifiées comme des futurs projets d’opérations de mécénat.
Une charte du mécénat a été fixée afin de définir les différents critères encadrant cette procédure.

En fin de séance, le président Christophe GUILLOTEAU a annoncé que la prochaine séance publique de l’Assemblée départementale se tiendra le vendredi 25 mars 2016 à l’Hôtel du Département avec notamment le vote du budget pour 2016.

jeudi 11 février 2016

Des livres et nous" à la médiathèque!

« Des livres et nous » rassemble 4 fois par an des lecteurs passionnés et curieux qui échangent leurs points de vue sur des livres, cd, DVD, et actualités diverses. Un moment de rencontre chaleureux et enrichissant. Venez nous retrouver ! 


Prochain rendez-vous mercredi 2 mars 2016 à 20h00 à la médiathèque. Ouvert à tous ! Sans inscription ! 

D'ici le 2 mars vous avez encore le temps de lire certains de ces livres ou BD, pour venir en discuter avec d'autres lecteurs :-)

Propositions de lectures pour le prochain ‘‘Des livres et nous’’ :

« D’après une histoire vraie » de Delphine de Vigan, roman français : "Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser". 
Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.

« U4 » d’Yves Grevet, de Florence Hinckel, de Carole Trébor, de Vincent Villeminot, 4 romans d’anticipation jeunesse : U4 est le nom d'un virus (U pour Utrecht qui est la ville des Pays-Bas dans laquelle il est apparu, et 4 pour "4ème génération"). Ce virus a décimé plus de 90% de la population mondiale et quasiment la totalité des survivants sont des adolescents âgés de 15 à 18 ans.
WOT est un MMORPG (jeu vidéo en ligne), avant que ses serveurs ne se déconnectent, le maître du jeu, Khronos, dit connaître le moyen de remontrer le temps, il a envoyé un message à ses joueurs, ils doivent se retrouver sous la plus vieille horloge de Paris le 24 décembre à minuit pour retourner dans le passé et empêcher cette catastrophe.

« La passion de Dodin Bouffant » de Mathieu Burniat, bande dessinée adulte: Dodin-Bouffant est un passionné de cuisine. Fin gourmet, arbitre reconnu des saveurs, il voue à l'art culinaire un véritable culte qu'il pratique avec la complicité de sa talentueuse cuisinière, Eugénie Chatagne. La disparition inopinée de cette dernière advient comme une catastrophe qui ébranle jusqu'au sens même de sa vie. La recherche d'une remplaçante l'entraîne dans une trépidante saga dont les péripéties dévoilent combien la cuisine est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour

« Le restaurant de l’amour retrouvé » d’Ito Ogawa, roman japonais : En rentrant chez elle, heureuse de retrouver son compagnon, Rinco trouve le logis vide. Chacun des objets choisis avec soin et toutes les économies faites pour exaucer leur rêve d'ouvrir un restaurant se sont envolés. Le choc lui en fait perdre la voix... Elle revient alors chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et ouvre un restaurant très spécial : un menu unique et personnalisé pour une table par jour, cuisiné en fonction des émotions et des désirs secrets de ses convives. 
Des souvenirs, projets, envies vont renaître grâce à l'empathie et la finesse de la jeune fille qui distille son savoir et sa douceur dans des plats à l'alchimie singulière.

« Kokoro » de Delphine Roux, roman français : Koichi et sa soeur Seki tentent de se reconstruire après la mort de leurs parents dans un accident, lorsqu'ils étaient adolescents. Tandis que Seki se réfugie dans la réussite professionnelle, Koichi, fuyant la réalité, est absent du monde. Mais lorsque ce dernier apprend que sa sœur va mal, il décide d'agir pour que tous deux puissent renouer avec kokoro, le bonheur enfoui de leur enfance.

« D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds » de Jon Kalman Stefansson, roman islandais : Editeur à Copenhague, Ari a décidé de rentrer en Islande après avoir reçu un colis de souvenirs familiaux dont il dresse l'inventaire. Ainsi, il évoque le rude quotidien de ses grands-parents Oddur, capitaine de pêche, et Margret dans les fjords de l'Est. Puis, il relate son enfance à la fin des années 1970 à Keflavik, ancien port de pêche sinistré. Enfin, il parle de sa vie actuelle. 





« La bicyclette rouge »
de Kim Dong Hwa, Manhwa coréen :Petites scènes de la vie d'un facteur qui, au fil de ses tournées, fait le lien entre le monde et les habitants de Yahwari, un village isolé de la campagne coréenne

« Ikigami » de Motoro Mase, Manga Seinen : Un thriller d'anticipation sociale terrifiant de réalisme.Dans notre pays, une loi entend assurer la prospérité de la nation en rappelant à tous la valeur de la vie. Pour ce faire, un jeune sur mille entre 18 et 24 ans est arbitrairement condamné à mort par une micro-capsule injectée lors de son entrée à l'école. Lorsque l'on reçoit l'Ikigami, c'est qu'il ne nous reste plus que 24 heures à vivre. Mais à quoi passer cette dernière journée, lorsqu'on n'a pas eu le temps de faire sa vie ? Que feriez-vous de vos dernières 24 heures ?

lundi 8 février 2016

Le revenu universel en France n'est plus une utopie!


Un salaire versé sans conditions ni contreparties : ce serait une révolution.
(d'après Axel Leclercq - 6 janvier 2016 - http://positivr.fr/)

Le revenu universel, vous connaissez ? L’idée est d’allouer un revenu à toute une population sans exceptions ni conditions. Autrement dit, grâce au revenu universel (aussi appelé revenu de base), chacun aurait la garantie de toucher de quoi vivre chaque mois, qu’il ait déjà un travail ou non. Le concept peut surprendre mais il fait rapidement son chemin : on sait déjà que l’expérience sera tentée en Finlande et aux Pays-Bas et, depuis le 6 janvier, on sait qu’elle le sera peut-être aussi chez nous, en France !

Le 6 janvier en effet, le Conseil national du numérique (CNNum) a remis un rapport destiné à alimenter les projets de loi de Myriam el Khomri, ministre du travail, et d’Emmanuel Macron, ministre de l’économie.

Ce document, rédigé après consultation d’une cinquantaine d’experts (sociologues, syndicats, économistes, patrons et collectivités) présente une vingtaine de recommandations précises, dont une qui a tout particulièrement retenu notre attention : celle qui préconise l’instauration d’un revenu universel en France.

Selon des informations abondamment relayées par les médias, ce revenu pourrait tourner entre 600 et 800 euros par mois et par habitant ! Une somme plus que symbolique et loin d’être négligeable.

Nul ne sait comment les autorités recevront cette proposition ni ce qu’elles en feront mais, pour le CNNum, l’idée est loin d’être une plaisanterie :
« Le Conseil national du numérique pense qu’il est absolument nécessaire de se poser la question aujourd’hui pour y répondre demain. »

« Absolument nécessaire » : voilà qui a le mérite d’être sans détour.

L’objectif d’une telle mesure serait bien entendu d’éradiquer la misère, mais pas seulement. Elle aurait aussi une portée plus large que cela puisqu’elle modifierait le rapport des Français au travail et à la vie : si quelqu’un est assuré de gagner le minimum vital, il pourrait, en plus de son travail, se consacrer à d’autres tâches utiles à la société, notamment en s’investissant dans le secteur non marchand, le bénévolat, la solidarité, l’éducation…


Voici un reportage réalisé sur France 2 qui présente le principe tel que celui-ci devrait être mis en place en Finlande:

Quoi qu’il en soit, l’idée est suffisamment novatrice pour mériter d’être testée. On n’a donc pas fini d’en entendre parler !

jeudi 4 février 2016

La cantine bio et locale

(d'après http://www.bastamag.net 21 janvier 2016, Sophie Chapelle) 

Vers des cantines scolaires avec des repas 100 % bio et locaux ? 


Un pas supplémentaire vient d’être franchi dans cette direction à l’Assemblée nationale le 14 janvier:Les députés ont adopté, à l’unanimité, une proposition de loi écologiste pour la restauration collective prévoyant d'ici 2020 

- 40% de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison 
- dont 20% de produits issus de l’agriculture biologique.





Pour l'instant, on avance à petits pas. Depuis 2012, un peu plus de la moitié des établissements de restauration collective déclarent proposer ponctuellement des produits biologiques. Ils n’étaient que 4% en 2006 selon l’Agence Bio.

Mais actuellement seuls 2,4% du volume des produits achetés par la restauration collective sont issus de l’agriculture bio. Bien loin de l’objectif de 20% fixé par le plan «Ambition bio 2017» du ministère de l’Agriculture.

Des conditions pour que manger bio et local ne coûte pas plus cher:

La pression citoyenne en la matière est forte : les interpellations des parents d’élèves auprès des écoles sont nombreuses et plus de 115 000 personnes ont signé une pétition demandant à leurs députés d’adopter cette loi. Le texte sera t-il contraignant ? Probablement pas, et la pression citoyenne devra se poursuivre.

L’Observatoire de l’alimentation (Alim’agri) sera, entre autres, chargé de définir les outils méthodologiques pour permettre aux organismes publics et privés de restauration collective d’atteindre l’objectif des 40% de produits bios et locaux et d’en définir les critères. 
Dans chaque région, « des plans avec des orientations précises au niveau des politiques alimentaires » devront être mis en oeuvre. Selon Brigitte Allain, députée EELV de Dordogne et agricultrice de profession, à l’initiative de cette proposition de loi, c’est « l’une des mesures fortes ».

Le texte prévoit aussi que les grandes entreprises intègrent dans leurs mesures de « responsabilité sociale et environnementale » (RSE) des informations sur leurs engagements en faveur de l’alimentation durable.

Brigitte Allain se veut également rassurante : son rapport intitulé "Et si on mangeait local?" démontre que manger bio et local ne coûte pas plus cher. Et cite plusieurs exemples de collectivités passées au bio/local pour la restauration collective sans augmentation des coûts. Saint-Etienne est la plus connue. L’introduction de produits bio et locaux est en effet souvent l’occasion d’une remise à plat des pratiques des cantines

Sans oublier le potentiel d’emplois et de revenus pour les agriculteurs que cela représente. 

L’association Agir pour l’environnement appelle à rester « vigilants jusqu’à l’adoption définitive de cette loi dans le courant de l’année notamment lors de son passage au Sénat ».

Nous vous tiendrons informés

lundi 1 février 2016

Mémento pour accueillir des migrants...

 Nous pensons important de vous communiquer le texte ci-dessous, 
compte-rendu d'une réunion citoyenne sur l'accueil des migrants
 qui s'est tenue  le 9 décembre dernier à St Martin en Haut

Intervention de Philippe Eluard

1    Introduction 

Pourquoi une telle réunion ? L'actualité se charge de nous rappeler régulièrement que des personnes quittent leur terre d'origine pour migrer vers nos pays d'Europe. Pour citer quelques événements récents qui viennent de se superposer :
·         Une photo sur internet d'un petit enfant décédé sur une plage et qu'un sauveteur recueille dans ses bras a un impact médiatique très fort, par l'intermédiaire d'internet. Notre opinion publique réagit vivement. Pourquoi cette photo a un tel impact alors que cela fait plusieurs années que des personnes qui migrent en Méditerranée se noient ? C'est difficile à dire. Mais cette photo indigne nos concitoyennes et concitoyens.
·  Les frontières de l'Est de l'Europe sont assaillies par des milliers de personnes qui, majoritairement, fuient les guerres. Les médias insistent sur cette situation en pointant, en particulier, le conflit en Syrie. Là encore, l'impact médiatique est tellement fort que les gouvernements européens s'emparent de la question… Faut-il accueillir les personnes qui demandent asile ?
·    Les dernières élections régionales en cours posent la question de l'accueil des personnes migrantes. La zone de Calais dite la jungle est dénoncée par des associations à cause de l'insalubrité qui y règne. Le Front National se sert de cette situation pour développer l'idée que les personnes étrangères qui viennent son facteur de déséquilibre social et nous entraînent toutes et tous dans le chaos social.
·         Dans le même temps, une voix s'élève au sein de l’Église catholique, celle du pape François. Celui-ci se saisit de la question écologique au moment de la conférence internationale sur le climat. Ainsi il écrit un texte, une encyclique, Laudato se.
     Dans ce document, le pape François nous présente notre terre, comme une maison commune. Pour l'Evangile et donc pour l’Église catholique, toute personne humaine doit pouvoir vivre dignement dans cette maison commune. Toute personne doit pouvoir circuler librement dans la maison. Rien ne justifie que certaines personnes doivent s'entasser dans la cave ou le grenier alors que quelques unes ou quelques uns se réservent des étages entiers. 
     Tout le monde doit pouvoir bénéficier de l'eau, du gaz ou de l'électricité à égalité. Un individu qui est obligé de quitter sa terre par force et qui est obligé de migrer dans une autre région du monde, est atteinte gravement dans sa dignité. Aussi le pape François invite l'humanité et particulièrement l'Europe à cesser de fermer ses frontières et à se mettre en situation d'accueil des autres et non pas de rejet. 
     La libre circulation et l'accueil dans les zones plus riches, plus sûres est une obligation, au nom de la dignité humaine. C'est peut-être une utopie….mais c'est l'invitation ferme du pape François. Il invite en particulier les catholique individuellement et collectivement à participer comme ils le peuvent à l'accueil des migrantes et migrants.

Toutes ces raisons juxtaposées et sans doute bien d'autres conduisent des personnes à se mobiliser pour l'accueil des personnes étrangères. Et c'est ainsi que quelques unes, à Saint Martin, ont proposé cette soirée.
Moi-même, j'ai été sollicité pour cette soirée à cause de mes liens d'amitié avec Marie Françoise et Michel Valette. Je suis donc  Philippe Eluard. J'habite tout prêt à Saint Genis l'Argentière. Longtemps assistant de service social, la question des personnes étrangères en difficulté sociale en France a marqué profondément ma pratique professionnelle. Diacre de la Mission de France, dans l’Église catholique, je suis particulièrement sensible à l'appel du pape François, ce qui m'a conduit à participer directement à la cellule diocésaine d'accueil des migrant-es et c'est un peu à cause de tout cela que j'ai été invité à intervenir ce soir.

Je vais donc vous parler de l'accueil des personnes migrantes, et ma parole sera surtout une parole citoyenne, c'est à dire une parole enracinée dans notre devise républicaine qui ne dépend d'aucune religion : liberté, égalité, fraternité. Ce que nous vous proposons ce soir, c'est une action de la société civile sans présupposé idéologique, même si mon propos sera forcément marqué par mon statut de croyant chrétien, engagé dans l’Église catholique…

2           Les personnes migrantes, de qui parlons-nous ?

 Pour vous parler des différents statuts des personnes en situation de migration en France, je vais me servir d'un document du Secours Catholique. Surtout n'y voyez pas une volonté d'imposer une vision de cet organisme et de l’Église. Mais c'est un document qui me semble très clair pour présenter cette situation.

  1 -Commentaire du document du Secours Catholique.

Précisons d'emblée un premier élément : Quand nous parlons des personnes migrantes, nous parlons bien des personnes qui se mettent en position de quitter le lieu où elles ont toujours vécu de manière involontaire. Elles quittent leur terre pour des raisons qui ne leur sont pas propre. Nous ne parlons pas des personnes qui, par choix, se disent qu'elle vont aller vivre à l'étranger parce que je vais m'enrichir, etc. Dans notre réflexion, ils 'agit bien des personnes qui partent parce qu'elles vivent une insécurité sociale.

Cette insécurité, comme nous l'avons vu dans les médias, vient d'abord des situations de guerre. Les différents conflits sont nombreux. Nous pouvons citer l'Irak, la Syrie, le Moyen Orient, le Mali et bien d'autres. Oui, la guerre est source d'insécurité. 
Une deuxième raison de l'exil, c'est les situations de persécutions. « Je suis de tel peuple, de telle religion,de telle philosophie. Et bien des habitants du pays où je vis, me tombe dessus au nom des idées que j'ai, au nom de ma race, etc, Les personnes de mon pays font tout pour que je parte. C'est des intimidations, de la violence, des humiliations, la restriction des déplacements, l'interdiction de certains lieux publics,etc.) ». La persécution peut être très large. Le peuple Roms, en Europe, est dans cette situation.
 La misère est source d'insécurité. C'est le cas du pourtour méditerranéen, de l'Afrique. Ce sont les gens qui ont des revenus mensuels d'environ une dizaine d'euros, alors que les prix alimentaires sont ceux de nos sociétés, et bien il est impossible de vivre dignement. Évidemment nous allons citer le climat. C'est à la mode avec la COOP 21. 
J'aurai tendance à dire qu'il est vraique des personnes migrent à cause du climat. Mais cela est connu depuis longtemps. Par exemple, l'extension du Sahara depuis plus de cinquante ans, fait que des gens sont conduit à quitter leur terre parce qu'il n'est plus possible d'y vivre car il n'y a plus d'eau. Les raisons climatiques, il est vrai, se multiplient. La montée des mers touchent des îles qui sont submergées.

Ainsi des gens partent et ils commencent un voyage. Ce n'est pas un voyage organisé avec des autocars, etc. On part et on cherche des solutions. Et évidemment, dans notre monde bien organisé, des personnes profitent de la situation pour se faire de l'argent. C'est la question des passeurs. Ils oublient de préciser les conditions du voyage. Cela explique les nombreux morts en Méditerranée.

Les personnes qui finissent par arriver en France: Elles ont vécu les difficultés du voyage, le rôle très compliqué des passeurs qui leur ont vendu un voyage, quelquefois un récit de vie, pour s'introduire en Europe. Elles doivent trouver le moyen de rester en France. En effet, au bout de trois mois, le statut de touriste s'interrompt. Il faudrait repartir ailleurs. 
La première démarche, c'est la demande d'asile. C'est dire qu'on a quitté son pays, à cause de persécutions. Il faut s'adresser à l'organisme qui s'appelle l'OFPRA. C'est une procédure qui dure entre six mois et deux ans. Tant que le dossier est étudié, les gens peuvent rester sur le territoire. Mais ils n'ont pas le droit de travailler. Ils peuvent être hébergés dans des centres spécialisés. Ils reçoivent un petit pécule pour vivre. Cela était la situation de certaines personnes qui ont été hébergées, il y a quelques temps, à Saint Clément les places. Cela n'est pas forcément facile à vivre, mais les personnes ont un statut provisoire. Les gens ont un récépissé qui leur sert pour les contrôles d'identité.
Les personnes qui ne demandent rien, sont dans une situation illégale. Ainsi, déjà, dans un premier temps, deux situations apparaissent, les sans-droits et les demandeurs d'asile. 
Ces deux situations ne concernent pas les citoyens européens qui ont le droit de la libre circulation en Europe. C'est le cas de la majorité des Roms par exemple. Les Albanais ne sont pas des ressortissants européens, même si l'Albanie est en cours d'intégration européenne.

L'OFPRA, après étude des dossiers et lecture des récits, peut décider de ne pas accorder le droit d'asile. Les personnes sont déboutées du droit d'asile. C'est 70 % des personnes qui ont fait une demande d'asile. Elles sont avisées de la décision par une lettre. Le courrier leur signifie une « OQTF », une obligation de quitter le territoire français. 
A partir de ce moment, la police peut, à tout moment, contrôler ce document et peut à tout moment, les prendre sous sa responsabilité, les conduire dans un centre de rétention. Les personnes normalement doivent être reconduites à la frontière, et renvoyer dans le pays d'où elles viennent. Majoritairement, elles restent en France. Elles sont dans un statut très angoissant pour elles, d'une menace permanente de reconduite à la frontière.

Autre cas, l'OFPRA accorde le droit d'asile. Les personnes ont un statut de réfugié. Il leur est accordé une carte de dix ans de séjour en France. C'est une situation qui devient la même que celles des étrangers réguliers. Le droit au travail est accordé. Avec le travail, viennent les droits à la sécurité sociale, aux logements sociaux. Ces personnes ont le droit à une protection spéciale dans certains cas.

Le centre de rétention est un lieu de passage. Il sert à garder les gens pour respecter les délais pour les recours juridiques que peuvent introduire les personnes expulsées.
Les enfants sont sous la responsabilité de la protection de l'enfance qui vérifie la scolarisation, la bonne santé et l'absence de violence à leur endroit. Mais la police peut prendre des enfants pour les conduire en centre de rétention. C'est arrivé quand il s'agit d'expulser toute une famille.

Les décisions de l'OFPRA sont toujours relatives, car il est impossible de vérifier la totalité des dires d'une famille. Ce que nous pouvons dire, c'est que compte tenu des difficultés des parcours migratoires, et des souffrances des voyages, il faut une motivation extraordinaire pour entreprendre la démarche de partir. On peut affirmer qu'il ne s'agit pas d'une démarche de quelques personnes qui font une démarche pour aller d'un confort qu'elles possèdent, pour trouver un confort plus grand. Cependant il faut remarquer qu'il me semble impossible de trier les situations des personnes migrantes en fonction des raisons qui ont motivées leurs décisions, : guerre, climat, économie... Souvent les motivations sont multiples. Nous sommes dans des situations multiples.

Le droit au titre de réfugié répond à des conditions très précises liées à la convention de Genève. L'asile est possible pour des personnes victimes de persécutions à cause de leur race, de leur religion, etc. Les situations de violences ne sont pas suffisantes pour autoriser l'attribution du droit d'asile. Les violences familiales ou claniques n'entrent pas dans ce cas, par exemple. Pour les homosexuels, il s'agit de raisons philosophiques ce que la convention de Genève reconnaît. Pour les autres violences, le droit d'asile est refusé, ce qui pose problème, car il est possible qu'une expulsion vers le propre pays les soumettent à une extrême violence. Quelquefois on accepte de les envoyer vers un autre pays. C'est en quelque sorte jouer à la patate chaude.

Suite aux impacts médiatiques récents, l'Europe a décidé d'accueillir des réfugiés syriens. C'est bien l'impact du choc médiatique qui pousse les gouvernants à permettre des accueils. Dans le cas des réfugiés venant de Syrie, c'est l'Europe, à l'entrée de l'espace Schengen, qui assure le tri des personnes et qui donne le titre de réfugié. L'OFPRA n'a pas à intervenir. Ce sont les réfugiés syriens qui sont attendus. François Hollande avait annoncé que la France s'engageait à en accueillir à peu près 30000 en deux ou trois ans. Ils arriveront en France avec le titre de réfugiés.

C'est une nouveauté car ils vont arriver en France avec le statut de réfugié européen. Autre nouveauté, le gouvernement a souhaité que ces réfugiés soient accueillis par les communes, moyennant une aide de 1000 euros venant de l'état. Les maires ont donc été sollicités par des courriers venant des préfets, au mois de juillet. Les associations habilitées à accueillir les réfugiés ne sont donc pas sollicité par le gouvernement et les services de l'Etat. C'est donc un nouveau circuit d'accueil qui se met en place.

Ce qu'il faut rajouter, c'est que parmi ces personnes victimes de la guerre, il se trouve qu'une majorité des futurs réfugiés est musulmane, les autres étant chrétiens. Il peut être rassurant d'accueillir des réfugiés chrétiens pour éviter d'accueillir des personnes radicales et terroristes. Donc certains maires, comme celui de Roanne par exemple, et certaine catégories de la population souhaitent, s'ils accueillent des réfugiés, avoir la garantie qu'ils sont chrétiens. Le débat est ouvert.

Le pape François, lui, ne dit pas cela. La question qu'il pose à l'Europe, comme il l'a posé aux Etats Unis, comme il l'a posé à l'Afrique du sud, c'est l'accueil de toutes les personnes en situation de migrations, qu'elles soient réfugiées ou pas, chrétiennes ou pas. L'appel du pape très clairement est un appel à accueillir toute personne en déplacement involontaire pour quelques raisons que ce soit. Je réaffirme cela, car beaucoup de confusions sont apparues dans notre société. Le pape François a un certain impact médiatique, même dans les médias français. Il s'est exprimé entre autre au moment de la photo. Les politiques se sont surtout emparés des retombées de la photo médiatique. Ils ont donc repris la question des réfugiés de quelques guerres très précises. Les gens se disent qu'il est proposé d'accueillir des réfugiés. Le pape nous demande d'accueillir. Il faut répondre à cet appel. Dans un raccourcis, on en arrive à penser qu'il faut accueillir des réfugiés, de bons réfugiés, ci-possible avec la garantie qu'ils ne sont pas terroristes.
Le pape a invité les catholiques à participer à ce mouvement d'accueil de migrants. Il a demandé à toutes les paroisses d'accueillir au moins une famille de migrants, sans distinction. Il a été encore plus loin en demandant à chaque catholique de participer à cet accueil.

2. A Lyon

A Lyon, qu'est ce qui s'est passé ? La situation est un peu différente. Je parle à partir de l'action de l’Église catholique, mais cela a eu et a encore des répercussions pour l'ensemble du territoire.

A Lyon, au mois d'avril, le préfet a fait procéder à l'expulsion d'un squatt regroupant plus de cent familles. Ces familles sont majoritairement albanaise et quelques unes kosovars. Mais, et c'est une relative nouveauté, il ne propose aucune solution de relogement aux familles expulsées. Du coup, l’Église catholique n'a pas accepté cela.
Donc l’Église catholique a décidé d'ouvrir des lieux d'accueil de ces gens qui étaient dans la rue, sans jamais se poser la question du statut de ces gens là. Majoritairement ils étaient déboutés du droit d'asile. Ils sont donc sans papier. C'est le cas des trente familles qui sont actuellement à Craponne. D'autres familles sont à Villeurbanne ou à Tarare ou encore dans d'autres paroisses lyonnaises. A Craponne c'est une cure ancienne en cours de rénovation qui sert à l'accueil, par exemple. On ouvre des lieux pour accueillir quelquefois dans des conditions relativement précaires, mal adaptées.
Ensuite, se pose la question de l'accompagnement de ces familles. L’Église a donc pris contact avec le préfet. Une discussion a lieu avec le préfet. Le préfet, devant le fait accompli de l'accueil par l’Église, finit par accepter d'étudier au cas par cas la situation de ces familles.

Cela nous concerne dans les monts du lyonnais. Il y a trois couples présents dans la cure de saint Genis l'Argentière. Cinq ou six familles sont à Tarare. Une famille est à Savigny dans les coteaux du lyonnais. 
Un accord a été conclu avec le préfet. Si les personnes ont une promesse de travail, le préfet accordera un titre de séjour pour la durée du travail. Les conditions qu'il a imposé, c'est la nécessité d'avoir une promesse de travail d'au moins trois mois, et au moins un mi-temps. Quelques familles ont réussi, avec l'appui des équipes de bénévoles, à obtenir des promesses de travail. Elles ont reçu un titre de séjour pour la personne qui travaille. Ensuite les entreprises ont pu faire le contrat de travail. C'est le cas des trois couples, par exemple, de Saint Genis l'Argentière. Les hommes ont eu un contrat de travail. L'un travaille chez un traiteur de Tarare. Et les deux autres travaillent dans une entreprise du bâtiment à Sainte Foy l'Argentière. Ce sont toujours des emplois qui ne sont pas pourvus par des Français. C'est bien une situation exceptionnelle avec une négociation au cas par cas.

Au niveau des populations dans les communes qui accueillent, il faut bien voir que tout le monde n'est pas prêt à accueillir des étrangers. Il faut comprendre les peurs des citoyens qui voient des étrangers présents dans la commune. Le choc des cultures est véritable. Les monts du lyonnais ont une vraie culture très affirmée. Il faut donc travailler avec la population sur l'accueil.
Il est vrai qu'actuellement les jeunes agriculteurs sont confrontés à une insécurité réelle de leur situation. Des réflexes identitaires sont donc explicables.
Il faut voir actuellement que de nouveaux cas d'expulsions de squatts sont en cours sur Lyon. Il s'agit de plusieurs centaines de familles de Roms, qui sont majoritairement européens. Le préfet a déjà donné l'ordre d'expulsion. La pression de la société civile et des associations aussi bien chrétiennes que non fait que le préfet tente une négociation pour des relogements. Il cherche des solutions d'accueil sur des terrains appartenant à l'état. Il faut voir que les habitants réagissent. Des pétitions contre l'accueil de migrants circulent et le préfet cherche des solutions qui apaisent.

Le diocèse, devant cette question de l'accueil, s'est organisé. Une petite cellule de huit personnes s'est constituée et coordonne les initiatives d'accueil et les propositions d'accueil ou d'aide à l'accueil de la part des catholiques. Des petites équipes se constituent dans certaines paroisses. Dans la suite de ce travail, les associations lyonnaises, en lien avec le diocèse, se sont organisées dans un collectif qui est une sorte de forum autour de l'accueil des étrangers.

Il est important de bien prendre conscience des difficultés qui sont posées par l'accueil de migrants qui à priori n'ont pas d'avenir en France. C'est pourquoi il est essentiel de constituer de petites équipes pour parvenir à un accueil de qualité. Nous recommandons aux personnes de ne pas se lancer tout seul dans l'accueil. Il faut une équipe autour d'un lieu d'accueil. Il faut négocier le type d'accueil qu'on propose. Tout le monde n'est pas apte à accueillir des personnes sans papier. Il faut se poser toutes les questions juridiques liées aux locaux qui servent à l'accueil. Il faut penser aux frais, comme l'assurance, le chauffage, etc.

3 En conclusion :

Des personnes sont conduites par les conditions de vie dans leurs pays d'origine de chercher à venir vivre en Europe. Elles sont au nombre d'environ un million aux frontières. 
Il serait possible de les accueillir à condition de changer nos visions de la société que nous voulons construire en Europe.
Des associations appellent à cet accueil et plusieurs églises chrétiennes dont l'église catholique appellent à accueillir les migrants et les réfugiés.
Dans nos communes, des initiatives sont prises pour l'accueil et plusieurs familles sont présentes et sont accompagnées. Quelques unes parviennent à trouver du travail et à régulariser leur situation.
Pour d'autres, ce sera sans doute plus difficile. Pour autant, une présence amicale auprès d'elles est importante.

Nous encourageons à prendre des initiatives d'accueil des étrangers qu'ils soient en situation régulière ou non. C'est une démarche exigeante et difficile. C'est pourquoi nous conseillons de s'organiser pour accueillir. Il est bien de constituer de petites équipes que nous sommes prêts à accompagner dans la réflexion.