Il est de ces traditions que l'on ne peut bouder ou ignorer… Le passage au Nouvel An, que l'on soit rebelle ou conservateur, fait partie de ces moments précieux dans la vie de la plupart des individus.
En Europe, la coutume veut que l'on commémore le passage à la nouvelle année par un réveillon le 31 décembre, le réveillon de la Saint-Sylvestre. À minuit, les convives se souhaitent la bonne année sous le gui tout en promettant de tenir une foule de résolutions pour une année meilleure.
En France plus particulièrement, on sert le foie gras accompagné de champagne lors du réveillon du Nouvel An et une coutume ancienne suggérait le lancer de cotillons. Aujourd'hui, on substitut le plus souvent aux cotillons les boules et rubans de papier. Au petit déjeuner, plusieurs servent encore une énorme crêpe du jour de l'An.
Les Italiens fêtent également cette transition annuelle à leur façon. Le capodanno, ou jour du Nouvel An, les Napolitains par exemple respectent la coutume de jeter par les fenêtres les vieux objets dont ils ne se servent plus. Ainsi, ils symbolisent la mort de cette année. Une autre coutume est d'offrir des oranges aux proches ou encore de manger certains plats représentant abondance et richesse comme des gâteaux recouverts de miel ou des brioches.
Si les Espagnols se font un devoir d'avaler un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit pour favoriser la chance pour les douze mois à venir, les jeunes Danois quant à eux vont toquer de manière fracassante aux portes de leurs voisins et amis pour signaler l'entrée de cette année qui s'amorce en beauté.
En Grèce, la venue de la nouvelle année coïncide avec l'échange de cadeaux traditionnel du Festival de Saint Basile. Les enfants grecs disposent alors leurs chaussures près de l'âtre afin de recevoir leurs étrennes. C'est en quelque sorte le Noël à la manière grecque.
Le jour du Nouvel An en Belgique apporte également son lot de superstitions traditionnelles et c'est dans les rires joyeux et l'allégresse que les Liégeois mangent de la choucroute en famille. La coutume veut que ce repas se prenne alors que chaque convive cache une pièce dans la main, dans la poche ou sous son assiette pour favoriser la fortune tout au long de l'année qui s'annonce.
Aux Pays-Bas, on appelle Oudejaarsdag ou le jour de l'ancienne année, le 31 décembre. À cette occasion, la vente de feux d'artifice est autorisée exceptionnellement les trois derniers jours de l'année et les enfants exploitent leurs talents pyrotechniques jusque très tard dans la nuit.
Au Royaume-Uni, chaque pays célèbre selon ses propres traditions. Ainsi, en Irlande du Nord, la coutume veut que l'on entre par la porte avant et que l'on ressorte par la porte arrière sur le douzième coup de minuit pour attirer la chance. Les Anglais, quant à eux, passent le seuil de la maison après minuit avec en poche une pièce pour la richesse, un morceau de charbon pour la chaleur et du sel pour s'assurer de manger toute l'année. Les Écossais se livrent sensiblement au même rituel, mais ils transportent, au lieu du sel, le célèbre pudding (black bun) ainsi que le whisky qui l'accompagne.
Le continent américain est aussi le théâtre de nombreuses festivités. À New York, une foule s'entasse devant l'horloge du Times Square, attendant patiemment le décompte des douze coups de minuit pour exploser de joie et s'embrasser. Au Canada, c'est dans la province francophone de Québec que les célébrations sont les plus extravagantes : en famille ou entre amis, on échange les vœux de bonheur et de prospérité autour de banquets gargantuesques, au son de musique folklorique et de rigodons anciens.
À Rio de Janeiro, au Brésil, c'est sur la plage que se célèbre le Nouvel An. Tous les vacanciers et les Cariocas sont vêtus de blanc et portent des fleurs blanches dont ils feront offrande à la déesse de la mer en plus d'assister à un feu d'artifice spectaculaire. La plage, scintillant de couleurs, illuminée par des milliers de bougies et de lumières de toutes sortes, drape la fête d'un aspect tout à fait magique.
La nouvelle année, célébrée le 1er janvier dans le monde chrétien, s'honore à des périodes variables chez les peuples de confessions différentes. En Chine par exemple, le Nouvel An prend place entre le 21 janvier et le 20 février, selon la date à laquelle se situe, en fonction de l'année, le premier jour du premier mois du calendrier chinois. Le Nouvel An vietnamien ou Têt correspond en général à une date similaire puisque le même calendrier est commun aux deux peuples. Chez les Indiens du nord de l'Inde, la nouvelle année Diwãli se célèbre le jour de la nouvelle lune de novembre. Les Afghanis eux, souligne le passage à la nouvelle année le 21 mars. Cette fête est le Naw Ruz… Chez la plupart des gens de confession judaïque, on fête la nouvelle année le 1er et le 2e jour du mois de Tishri. Ce passage, le Rosh Hashana, s'étale sur deux jours consécutifs et reste variable selon les années.
Malgré les variantes que suscite le passage d'une année à une autre, tous les peuples éprouvent ce besoin de célébrer la mort d'une époque pour accueillir chaleureusement la naissance d'une ère toute neuve sous des auspices plus cléments.
Les bonnes résolutions comme les bilans, les mea culpa comme les nouveaux projets se multiplient au seuil de la nouvelle année qui s'amorce.
C'est sans doute la façon la plus raisonnablement festive que l'homme aura trouvée pour s'accorder chaque année une nouvelle chance…
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