Pour les personnes handicapées, 2015 aurait dû être l'année de l'accessibilité. Bâtiments et transports publics auraient dû pouvoir accueillir tout le monde, sans discrimination. On est loin du compte. Et les handicapés devront encore patienter jusqu'en 2024 ans selon le type d'équipement. La première loi d'orientation en faveur des personnes handicapées datant de 1975, l'attente aura finalement duré 50 ans si tout va bien.
L'excuse des délais trop courts, si souvent invoquée par les décideurs, aménageurs et élus, a bon dos. Quant à l'obstacle du coût, un lissage judicieux des investissements depuis 1975 aurait pu permettre de les supporter sans trop de dommage. Il est à craindre que le contexte économique actuel ne fournisse encore des arguments pour repousser les réalisations tant attendues par une partie de la population.
D'autant plus que le détricotage de la loi de 2005 avec les multiples ordonnances et arrêtés simplifiant les normes et allongeant les délais de mise en oeuvre, risque de véhiculer le message implicite qu'il est possible d'en faire encore moins qu'auparavant.
Si l'Etat a une responsabilité évidente dans cette faillite, celle des collectivités locales n'est pas moindre. La cohésion sociale dont les maires s'affirment soucieux, doit inclure également les personnes handicapées, quel que soit leur handicap. Cela signifie que les maires doivent intégrer en amont de toute décision d'aménagement, de création d'équipement, de réhabilitation, de projet culturel, social, économique, la question de l'accessibilité *. Depuis les déplacements en fauteuil roulant jusqu'aux boucles magnétiques pour les malentendants, en passant par des espaces sûrs pour les aveugles et rassurants pour les handicapés mentaux ou psychiques. Bref, en considérant que l'accessibilité universelle n'est pas un concept théorique, mais un réflexe et une obligation quotidiens.
Si l'Etat a une responsabilité évidente dans cette faillite, celle des collectivités locales n'est pas moindre. La cohésion sociale dont les maires s'affirment soucieux, doit inclure également les personnes handicapées, quel que soit leur handicap. Cela signifie que les maires doivent intégrer en amont de toute décision d'aménagement, de création d'équipement, de réhabilitation, de projet culturel, social, économique, la question de l'accessibilité *. Depuis les déplacements en fauteuil roulant jusqu'aux boucles magnétiques pour les malentendants, en passant par des espaces sûrs pour les aveugles et rassurants pour les handicapés mentaux ou psychiques. Bref, en considérant que l'accessibilité universelle n'est pas un concept théorique, mais un réflexe et une obligation quotidiens.
Il ne s'agit pas de charité vis-à-vis de personnes qui seraient différentes. Mais de permettre à chacun de vivre une vie digne, épanouie, de participer à la société à la hauteur de ses capacités. Combien d'adultes handicapés sont chômeurs simplement parce qu'une école inaccessible ne leur a pas permis de suivre une scolarité normale? Nul ne le sait. Cette comptabilité, dérangeante, n'est pas faite.
Il s'agit d'autant moins de charité qu'en chacun de nous sommeille un handicapé potentiel.
* Le maire de Vaugneray a-t-il pris conscience du poids du handicap lorsqu'il a décidé de ne pas adhérer au SYTRAL, alors que le C24 était, lui, accessible aux personnes handicapées? A-t-il décidé en toute connaissance de cause, en optant pour un système de cars et de navettes désuet, où poussettes et fauteuils roulants ne sont pas les bienvenus?
Lorsque les décideurs à tout niveau se comportent de la sorte, c'est la cohésion sociale qui est atteinte.
Lorsque les décideurs à tout niveau se comportent de la sorte, c'est la cohésion sociale qui est atteinte.
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