(d'après Antoine REBOUL, 17 avril, la Semaine d'Enviscope)
Réuni le 14 avril le Comité parlementaire de suivi "risque ambroisie et autres plantes invasives" a rendu une étude montrant l'aggravation des indicateurs et propose un plan décliné en cinq actions.
Les signaux sont au rouge.
- Le nombre de personnes allergiques a doublé depuis 2004.
- L’allergie à l’ambroisie peut affecter n’importe quel individu pour peu qu’il ait subi une exposition suffisamment intense et prolongée, et de plus la sensibilité des personnes au pollen progresse,
- Dans les zones fortement impactées par l’ambroisie, les personnes allergiques représentent environ 16% de la population (contre 13% en moyenne), d’où un nombre de consultations médicales en hausse.
- On note une prolifération de la plante dans des zones jusque-là sauvegardées. Les zones urbaines comme les zones agricoles sont touchées.
Lutter individuellement et collectivement
Le Comité parlementaire rappelle la nécessité absolue de lutter individuellement et collectivement contre cette plante.
Il préconise un plan de lutte contre l’ambroisie, qui passe par une action concertée en 5 points :
1 – « La lutte contre l’ambroisie vise à interrompre le cycle de reproduction de la plante et à éviter la dispersion des graines dans le but de réduire progressivement le stock de graines présent dans le sol. »
2- La lutte doit être coordonnée. Seul le préfet peut avoir l’autorité nécessaire pour assurer cette coordination des actions et mobiliser les multiples acteurs. A l’image de l’Isère, de la Drôme ou encore de l’Ardèche, des arrêtés préfectoraux ont été pris. L’approche doit être territoriale et ne doit pas se cantonner au niveau d’une commune. C’est ce qu’ont fait le Québec et la Suisse en menant une lutte provinciale pour le premier et une lutte confédérale pour la seconde.
3- Des référents ambroisie communaux doivent être nommés et formés pour décliner le plan de lutte au niveau de la commune.
4- Les chambres d’agriculture doivent veiller à la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles.
Si l’ambroisie affecte tous les milieux (urbains et agricoles), il apparaît que le pollen d’ambroisie est issu des surfaces agricoles. Les agriculteurs en sont les premiers touchés. Il faut noter le cas particulier des cultures de tournesol dans lesquelles l’ambroisie prolifère car celle-ci est de la même famille. Ambroisie et tournesol se développent en même temps. Il est nécessaire que les agriculteurs aient recours aux variétés de tournesol tolérantes aux herbicides pour gérer leurs parcelles.
5- Une attention particulière doit être apportée aux cours d’eau, puisqu’on note l’impossibilité de recourir à des produits phytosanitaires dans ce cas-là, et une réalimentation des graines d’ambroisie par le ruissellement naturel.
Au niveau de notre commune, avec une activité agricole importante et des cours d'eau en nombre, il est important de nommer rapidement un référent ambroisie. Il ne nous semble pas que cela ait été fait...
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