dimanche 28 mai 2017

Qu'est-ce que la construction passive?

(d'après http://www.lamaisonpassive.fr)

Imaginez un bâtiment parfaitement isolé, comme s’il avait été recouvert d’un manteau qui le protège autant l’hiver que l’été. Il fait bon à l’intérieur, puisque vous l’occupez et y rejetez de la chaleur. Si, en plus, le temps est ensoleillé, c’est encore mieux, et vous n’avez plus besoin de chauffer. Mais il faut éviter que le soleil n’y entre l’été, pour éviter les surchauffes.

Visite d’une maison écologique et passive - Samedi 10 juin à Ancy (69490)

Visite gratuite sur inscription en cliquant ici


Le concept du bâtiment passif est que la chaleur dégagée à l’intérieur de la construction (êtres vivants, appareils électriques) et celle apportée par l’extérieur (ensoleillement) suffisent à répondre aux besoins de chauffage. Un bâtiment occupé qui ne perd pas la chaleur interne n’a pas besoin de chauffage pour rester agréable à vivre. Dans un bâtiment traditionnel, le chauffage ne sert qu’à compenser les pertes de chaleur.


QUEL EST LE PROBLÈME DU CHAUFFAGE ?

Pollutions. Pour chauffer, il faut utiliser de l’énergie. Et nous pouvons tourner le problème dans tous les sens, l’utilisation de l’énergie engendre de la pollution. Plus ou moins selon l’énergie utilisée, mais le seul moyen de diminuer la pollution, c’est d’en consommer le moins possible.
La pollution de l’atmosphère par les différents rejets, si elle est la plus importante, n’est pas la seule : les pollutions sonores, visuelles et olfactives accompagnent tous les systèmes de chauffage traditionnels.
Aménagement intérieur. Aimez-vous les radiateurs ? Il y a ceux qui font du bruit, ceux qui sentent la poussière brûlée, ou ceux qui prennent une place démesurée. Il existe également des systèmes de chauffage intégrés au bâti, mais ils engendrent d’autres problèmes d’aménagement, de maintenance, etc.
Zones chaudes et froides. Si vous chauffez, vous créez des points chauds. Et donc, en toute logique, des zones froides. Plus vous chauffez, plus la différence entre les zones chaudes et froides est marquée. Au point que les zones de confort dans le logement s’amenuisent au fur et à mesure que le chauffage augmente. Quel gâchis !
Coût. Enfin, il faut payer le chauffage. L’énergie, dont le coût est inévitablement amené à augmenter, est un poste non négligeable. Le système de chauffage, lui aussi, représente un investissement conséquent. Il y a mieux à faire avec cet argent.

COMMENT GARDER LA CHALEUR ?

Isolation. Il est assez évident que pour garder la chaleur dans une construction (ou la laisser dehors lorsqu’il fait chaud), il faut bien isoler les parois. Car les principales pertes se font lors du passage de la chaleur à travers ces parois : tout d’abord le toit (l’air chaud monte), puis les murs et enfin le sol. Les portes et fenêtres sont considérées comme des parois particulières (transparentes et/ou ouvrantes).
En plus d’une isolation performante des parois, une attention particulière doit être portée à la suppression du passage de la chaleur par des points particuliers de la structure, appelés « ponts thermiques » car ce sont des passages (ponts) qui favorisent les pertes thermiques. Dans la pratique, l’isolation par l’extérieur doit être privilégiée, car elle supprime ces points de passage.
Les portes et fenêtres, moins isolantes que les parois opaques fixes, doivent aussi atteindre un niveau d’isolation supérieure. Le recours au triple vitrage est conseillé, voire nécessaire pour atteindre une performance suffisante d’isolation dans un bâtiment passif.
Ventilation et étanchéité. Pour éviter les pertes thermiques, un bâtiment passif doit éviter tout passage d’air. Vous savez, ces filets d’air froid si désagréables dans les constructions mal finies ? Avant l’avènement de la ventilation contrôlée, ces passages permettaient le renouvellement de l’air, indispensable au bien-être des habitants. Ils sont dorénavant à éradiquer, car ils mettent en péril la performance thermique et peuvent causer des dommages à l’enveloppe. De plus, la ventilation d’un bâtiment passif est le seul passage « obligé » de l’air, et non plus par les « fuites ». Tout comme l’isolation, l’étanchéité est donc un critère essentiel en passif.
Récupération de la chaleur sortante. Une maison passive, comme toute maison moderne et confortable, est (très) bien ventilée. Mais comme la ventilation aspire l’air extérieur puis le rejette à l’extérieur après passage dans la zone chaude ; il n’est pas question de chauffer cet air entrant pour finir par jeter cette chaleur dehors. Lorsque l’isolation est satisfaisante, la ventilation devient un canal important de perte thermique. L’idée est donc simple : on récupère la chaleur de l’air sortant (pas l’air lui-même, juste sa chaleur) pour réchauffer l’air entrant. En période froide, plus question de faire rentrer de l’air gelé !
Pour cela, les constructions passives sont le plus souvent équipées d’une ventilation dite « double-flux » (flux entrant et flux sortant passent par le système de ventilation) avec échangeur de chaleur. Pour avoir sa place dans un bâtiment passif, ce système doit pouvoir récupérer plus de 75 % de la chaleur de l’air sortant pour la communiquer à l’air entrant (rendement calculé sur l’air extrait).
Il est désormais possible, pour faire encore plus d’économies, de récupérer la chaleur des eaux « grises » (lave-vaisselle, lave-linge, douche, lavabos) sortantes pour préchauffer les eaux entrantes venant du réseau (ou l’air entrant).

ILS SONT BIZARRES, LES BÂTIMENTS PASSIFS ?

Non, un bâtiment passif n’est pas bizarre. Rien ne ressemble plus à une maison passive qu’une maison qui ne l’est pas. Idem pour les écoles, les bureaux, les supermarchés… C’est une performance énergétique qui est exigée, pas une forme ou un aspect spécifique. Du plus classique au plus excentrique, les architectes peuvent concevoir des constructions passives comme des traditionnelles.
Le climat et les habitudes régionales restent les principales influences sur l’architecture des constructions passives. Cependant, elles ont souvent des murs épais, de fait de la quantité d’isolant nécessaire. Vous verrez aussi souvent de grandes fenêtres orientées au sud pour profiter de l’apport solaire et peu de fenêtres au nord pour éviter les déperditions.
De même, il est conseillé de concevoir des bâtiments compacts pour diminuer la surface de l’enveloppe à isoler. Là encore, les contraintes climatiques et économiques influencent la conception, comme c’est déjà le cas dans l’architecture régionale traditionnelle. 

C’EST ÉCOLOGIQUE, UNE CONSTRUCTION PASSIVE ?

Oui, par rapport à un bâtiment respectant les normes thermiques actuelles, une construction passive économise beaucoup d’énergie. La dépense énergétique pour le chauffage doit être 2 fois moindre que celle d’un projet respectant la RT 2012 (et dix fois moindre qu’un bâtiment classique). Comme nous l’avons vu plus haut, cette économie d’énergie diminue considérablement l’impact de l’habitation sur l’environnement.
Oui et non, si on estime qu’une construction n’est écologique que si elle est construite en matériaux naturels. Un bâtiment passif peut être construit avec de nombreux matériaux, du plus artificiel au plus naturel. Ceci dit, il est tout à fait possible d’avoir les deux : conception/construction écologique et performance passive. 80 % des maisons passives sont à ossature bois. C’est moins souvent le cas en tertiaire.
Les études sont formelles : le plus gros impact d’un bâtiment n’est pas lors de sa construction, mais sa dépense énergétique lors de ses années d’occupation.

UN BÂTIMENT PASSIF, ÇA COÛTE CHER ?

Plus cher qu’un bâtiment traditionnel, si on ne prend en compte que l’investissement initial. L’étude thermique, la construction soignée, la quantité et la qualité de l’isolant et des autres matériaux, l’utilisation de menuiseries spécifiques augmentent le coût de construction d’un bâtiment passif. Il est estimé à 5-10 % en neuf par rapport à une RT2012 et proche de zéro en tertiaire (on peut économiser sur les systèmes, notamment en bureaux).
Mais beaucoup moins cher… si on prend en compte le coût de fonctionnement ! Grâce aux économies d’énergie que permet la construction passive, le coût de fonctionnement sera inférieur à celui d’un bâtiment « réglementaire » pendant des dizaines d’années. Le surcoût de construction sera donc amorti bien avant la période de fin d’occupation. N’est-ce pas la caractéristique d’un bon investissement ?

Visite d’une maison écologique et passive - Samedi 10 juin à Ancy (69490)

Venez découvrir les moyens mis en œuvre pour la construction de cette maison qui consomme très peu d’énergie.
Samedi 10 juin à Ancy (69490) à partir de 10h

  • Maison certifiée passive
  • Architecture bioclimatique
  • Ossature bois
  • Forte isolation de l’enveloppe en ouate de cellulose
  • Triple vitrage bois
  • Étanchéité à l’air très soignée
  • VMC double flux
  • Chauffe-eau solaire
  • Récupération chaleur sur les eaux grises
Visite gratuite sur inscription en cliquant ici

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