samedi 3 novembre 2018

Mon Livret de Développement Durable et Solidaire est -il vraiment durable et solidaire?

Nous avons tous, plus ou moins, quelque part, un Livret de Développement Durable et nous pensons ainsi favoriser (un peu) la transition écologique. Qu'en est-il réellement?

Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) (comme le Livret A et le Livret d’épargne populaire), fait partie de l’épargne réglementée par les pouvoirs publics, ce qui permet de bénéficier de placements sûrs, à des taux d’intérêt plafonnés mais indexés sur l’inflation et dont les intérêts versés sont exonérés d’impôt et de prélèvement social. 
Le montant total de l’épargne placée par les Français sur les 23,9 millions de LDDS s’élevait à 106 milliards d’euros en juin 2018. 
Cette épargne réglementée est censée être utilisée pour des investissements à long terme en faveur du logement social, des collectivités locales, des PME ou de la transition écologique.

Mais est-ce vraiment la réalité ?



Non !
Les grandes banques et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) collectent et gèrent l’argent du LDDS de manière opaque. Seule une petite partie de cet argent finance réellement la transition écologique, les travaux d’économie d’énergie dans les bâtiments anciens ou l’économie sociale et solidaire.
Pire, les banques et la CDC sont incapables de garantir que l’argent du LDDS n’alimente pas les 200 multinationales responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, cause majeure des dérèglements climatiques. 
En effet, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), contrôlée totalement par le gouvernement, centralise 60% des fonds du LDDS. Les grandes banques gardent 40 % de la collecte du livret. 
Un rapport publié en décembre 2017 par l’Observatoire des multinationales démontre que la CDC investit massivement dans des multinationales du secteur des combustibles fossiles telles que Engie ou Total et notamment dans 12 projets particulièrement polluants et dangereux pour le climat et les communautés.

Pour en savoir plus : https://france.zerofossile.org/cdc/
Il faut obtenir que le livret de développement durable et solidaire (LDDS) serve uniquement à financer des projets réellement durables et solidaires. Pour ce faire les 200 entreprises responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, cause majeure des dérèglements climatiques, doivent être exclues, par une réglementation stricte et contraignante, des portefeuilles financés par l’épargne du LDDS. 
Après la publication du rapport alarmant du GIEC ce 8 octobre, l’heure n’est plus aux petits pas ou aux plans de communication. Il est urgent de sortir des sommes colossales des énergies fossiles pour les réorienter vers le financement de la transition écologique et sociale. Il faut que  la CDC et les grandes banques ne fassent plus n’importe quoi avec notre argent 
Alors que faire ?

Se mobiliser pour :

  • Exiger la transparence à la CDC et aux banques sur l’usage qu’elles font de l’argent du LDDS. « Pas avec mon argent ! Mon livret de développement durable et solidaire ne doit plus financer les énergies fossiles » .
  • Obtenir l’exclusion des 200 entreprises responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, cause majeure des dérèglements climatiques, par une réglementation stricte et contraignante, des portefeuilles financés par l’épargne du LDDS.

Comment ?

Chaque citoyen peut agir individuellement et collectivement pour que l'épargne du LDDS ne soit plus utilisée pour financer les énergies fossiles et la finance nocive. Il est possible à moyen terme de sortir des milliards d'euros de ces industries toxiques.


  • (d'après https://france.attac.org/se-mobiliser/pasavecnotreargent)



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