jeudi 30 juin 2016

Journée éco-festive dimanche 3 juillet!



Journée co-organisée par la MJC de Vaugneray et le Comité des fêtes, avec la collaboration de SECOL, le soutien du SOL (Syndicat de l'Ouest Lyonnais) et la participation de l'espace Info énergie Rhône Métropole.

Comment est née cette idée ? 

Au détour d’un sentier de montagne, les bouses de vaches sont devenues frisbee : tel fût le point de départ de ce projet sportif, pédagogique et culturel.
Après une première édition qui a suscité curiosité, étonnement, et sourires, les bénévoles sont toujours aussi motivés pour relancer cet événement décalé, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable.

Quel sera le programme de cette journée?

À partir de 11 h 30, au centre du village, petits et grands pourront profiter de différentes activités :

Sportives et décalées
Championnat de lancer de bouses de vache sèches. La remise des trophées aura lieu pour les concurrents qui se seront illustrés dans les catégories Homme, Femme et Enfant. Les champions de France 2015 seront présents et remettront leur titre en jeu. L'introduction et la conclusion musicale, itinérante, est assurée par la Boite à Meuh.
Tir de crottes de chèvre à la « pichenette », jeu de précision.

Pédagogiques et artistiques
avec des stands et ateliers : la bouse de vache dans tous ses états de 14h à 18h
La méthanisation : production de gaz et/ou d’électricité à partir des déchets organiques.
Le lombri-compostage: deux associations (la BRICC et Eisenia) seront présentes pour d’une part, présenter le fonctionnement d’un lombricomposteur collectif et d’autre part, proposer à ceux qui le souhaitent l’autoconstruction d’un petit lombricomposteur à poser sur le bord d’une fenêtre.
Le compostage: Le Jardin des découvertes, jardin partagé sur Vaugneray, sera présent et présentera le compostage collectif, action mise en place en Mai 2016 sur la commune de Vaugneray. Ce lieu pourra être aussi une opportunité pour réinvestir les différents enseignements de cette journée. Des bénévoles seront présents pour échanger avec le public.
La combustion: Les bouses qui auront été lancées seront en partie récupérées pour faire du feu. Un thé sera proposé en dégustation pour se désaltérer.
L’artisanat d’art: Un artiste burkinabé présentera comment il utilise le crottin de cheval ou d’âne pour couler ses pièces de bronze. Ses œuvres sont en vente. Il proposera aux enfants de réaliser des sculptures en cire qu'il coulera sur place en bronze.
La réalisation d’une œuvre collective lors d’une performance artistique, encadrée par des artistes locaux et March'à part.

Avec des conférences sur :

L’autonomie et la qualité alimentaire à 14h - 15h30.
Projection d’extraits de films, échanges avec :
Marc Dufumier, ingénieur agronome, professeur d'agronomie à AgroParisTech, auteur de "Famine au sud, malbouffe au nord, comment le bio peut nous sauver"
Gérard Boinon, agriculteur et éleveur, ancien président régional de la Confédération Paysanne et secrétaire de Rés'OGM Info
Honorine Périno, cinéaste, réalisatrice de "Cultivons la terre"
De plus en plus d'agriculteurs et d'éleveurs s'engagent pour mettre une alimentation saine et respectueuse de l'environnement à la disposition des consommateurs. Pourquoi et comment la développer et la mettre en valeur?
Venez vous informer pour participer à la nécessaire transition écologique de l'agriculture et des modes de consommation en lien avec la protection du climat et de la vie sur terre. La lutte biologique, la sélection participative, le respect de la vie des sols, l’autonomie alimentaire des élevages, le bien-être animal, les circuits courts de commercialisation sont autant de stratégies d’avenir.
Agriculteurs, chercheurs et consommateurs doivent s'allier pour aller vers une vision nouvelle de l’agriculture où le progrès ne se situe plus dans une logique d’industrialisation mais bien dans une approche sensible du monde vivant.

L'autonomie énergétique à 15h30 - 17h. 
Projection d’extraits de films, échanges avec:
Hervé Cuilleron, Président de la SAS "Centrales Villageoises de la Région de Condrieu"
Thierry Manceau, Conseiller énergie à l'Espace Info énergie Rhône Métropole (HESPUL) 
Venez découvrir le concept des Centrales Villageoises, sociétés locales qui ont pour but de développer les énergies renouvelables sur un territoire en associant citoyens, collectivités et entreprises locales et comment un tel projet s'inscrit dans la démarche d'un Territoire à Energie Positive. 
Ce concept peut-il répondre à nos besoins et nous permettre de prendre notre avenir en main, d’aller vers une indépendance énergétique et de maîtriser le développement de projets locaux qui bénéficient vraiment à la population?

Festives
Un apéritif et un repas préparé à partir de produits et de savoir-faire locaux exclusivement seront servis à partir de 11h30.
L’animation musicale sera assurée par Brind’zik
Un concert à 18h par le groupe lyonnais MANGO PAPAYA, musique latine.

Tout au long de la journée, chacun pourra se rafraîchir ou se restaurer grâce aux produits locaux qui seront proposés.

Et bien sûr, notre mascotte Arsouillette sera de la fête !

lundi 27 juin 2016

Du biodiesel local, ça peut exister?

Qu'est ce que le biodiesel ?
Le biodiesel est à la base issu d'un simple réaction entre un corps gars, comme de l'huile d'olive, et un alcool. On produit ainsi du biodiesel et de la glycérine. La glycérine trouve des débouchés dans l'industrie chimique (pour faire du savon par exemple) ou peut être envoyé dans un digesteur pour faire du biogaz. Le biodiesel peut être utilisé pur dans n'importe quel moteur diesel même récent (bus, groupe électrogène, ...), ou en remplacement d'autre carburants fossiles, comme le fioul de chauffage.

Oui mais l'huile d'olive, mieux vaut la manger que la brûler non ?
Le biodiesel souffre aujourd'hui d'une mauvaise presse à raisons car la production est majoritairement issue d'huile qui pourrait être consommées dans l'alimentation. De plus, on utilise des terres agricoles pour faire du carburant au lieu de produire des denrées alimentaires. Sans parler des importations d'huile de palme issues de la déforestation … :(

Que faut-il faire alors ?
Il faut se concentrer sur le biodiesel dit « deuxième génération ». Il n'est produit qu'à partir de déchets. Les déchets les plus faciles à valoriser sont les huiles de cuisson. Mais toute l'industrie agro-alimentaire produit aussi beaucoup de déchets gras. Il est aussi possible de valoriser les graisses de nos stations d'épuration.

Qui sait faire ça ?
La start-up irlandaise Greentech Biofuels représentée en France par Antoine Gianina propose des petites ou grandes installations de production de biodiesel à partir de n'importe quel gisement local de déchet gras d'origine organique (pas les huiles minérales de vidange de voiture). Les installations sont simple à utiliser. Elles permettent la valorisation locale des déchets locaux tout en créant de l'emploi non délocalisables : c'est de l'économie circulaire !:)

Où peut-on voir ça ?
Une installation a été mise en place en juin dernier à Saint Étienne. Des huiles de cuisson usagées sont collectées chez les différents restaurateurs du territoire par une association d'insertion professionnelle. Le biodiesel produit sert ensuite à éclairer le stade Geoffroy Guichard, mais aussi des bâtiments publics, écoles ou autres.

Greentech Biofuels,  Ondaine Agro et Saint Etienne Métropole
se sont associés pour produire du biodiesel
qui alimente le Stade Geoffroy Guichard pendant l' Euro 2016


Et après ?

Greentech a pour ambition de décentraliser la production biodiesel, aujourd'hui concentrée dans de très grosses et très peu nombreuses usines en europe, tout en réduisant les coûts de production et en améliorant le bilan carbone. Cette décentralisation contribuera à offrir une nouvelle source d'énergie locale pour tendre vers plus d'indépendance énergétique pour nos territoires.

Antoine Gianina (au premier plan) de Greentech Biofuels
 est aussi membre d'Union Pour l'Avenir de Vaugneray ;-)
A suivre...

vendredi 24 juin 2016

Conseil municipal du 20 juin: "je n'ai pas fait de forcing pour adhérer au SYTRAL" concède le maire...

Plusieurs morceaux de choix dans cette réunion de Conseil municipal: subventions aux associations, création d'une régie directe pour la gestion du restaurant scolaire, principe de création d'une navette communale supplémentaire pour pallier la carence des Cars du Rhône...

Subventions aux associations: Rien de bien nouveau, on ajoute 100 euros par ci, on enlève 50 euros par là... Quelques informations: le concours de labours cantonal aura lieu cette année au Plat de Saint-Romain, qui devient en quelque sorte le quartier qui monte à Vaugneray; le billard acheté pour le lycée de Dabuleni transitera par l'ASOL; les personnes qui se rendront à leur premier don du sang recevront un T-shirt; le collège s'équipe de tableaux numériques... Et quelques perles: "on a vu deux jeunes trompettistes à la batterie fanfare, qui jouaient très bien. C'est une bonne chose, il faut vraiment vite recruter des cuivres, car les autres ont déjà un âge avancé..."
Au final, le total des subventions versées aux associations (crèche, Griffon et MJC compris) s'élève à 304 622.35 euros contre 303 776.27 euros l'année dernière. Rien que du raisonnable et vote à l'unanimité.

Restaurant scolaire: l'association du restaurant scolaire n'aura plus la charge de vendre les tickets ni de faire les achats, ni de fixer le prix du repas. C'est un service municipal qui prend le relais pour se mettre en conformité avec la loi. Un comité de pilotage est créé, associant municipalité et membres de l'association pour organiser et suivre la restauration scolaire. Trois membres du Conseil municipal feront partie de ce "copil": le maire, l'adjointe aux affaires scolaires Béatrice Dumortier et ... Un vote à bulletin secret a eu lieu pour décider entre l'adjointe à la communication, Anne Lanson Peyre de Fabrègues, et Ghislaine Fromm, membre d'UPA.  Sur 26 votants, Ghislaine a recueilli 6 voix (nous sommes 5 élus), il y a eu 2 votes blancs, Anne a obtenu 18 voix.
Techniquement, il faut retenir que le restaurant sert environ 240 repas par jour, pour un prix du ticket actuel à 3.70 euros. L'ambiance du temps du repas est bonne, voire très bonne, et bien meilleure que dans le passé lorsque régnait le "permis à points" pour maintenir l'ordre. Il semble que les activités proposées, variées et choisies par les enfants y soient pour beaucoup. Comme quoi, la prévention obtient plus de résultats que la répression, et nous l'avons fait remarquer.

Toujours en matière scolaire, nous avons voté lors de cette séance la création d'une garderie du matin à St Laurent de Vaux (essai jusqu'en  novembre) à partir de 7h45 pour 1.10 euros (19.80 euros pour 20 tickets). Rappelons que la garderie du soir existe dans les deux écoles , l'école du centre accueillant en moyenne 90 enfants chaque soir. Ce franc succès est dû en grande partie aux activités périscolaires, plébiscitées par les enfants comme elles le sont au restaurant. Parole rapportée d'une maman à son enfant: " Si tu n'es pas sage, tu n'iras pas à la garderie!"

Transports: Rassurez-vous, nous aurons des transports à la rentrée, la mairie va mettre le paquet! 
Devant la diminution drastique du service des Cars du Rhône concernant le 147 et la 2Ex (les horaires sont en ligne sur le site des Cars du Rhône), le maire a senti passer le vent du boulet... 
Concrètement, pour compléter le 147 et la navette communale actuelle assurée par les Cars Venet, la commune va mettre en place une seconde navette via l'achat d'un véhicule de 8 places qui fonctionnera avec 3 employés communaux se relayant 7 jours sur 7 du matin au soir. Ce véhicule devrait aller jusqu'à Craponne-centre mais il faut l'autorisation du Sytral. On devrait, en combinant tout, avoir un transport chaque demi-heure. Aux heures très creuses du matin et du soir, cette seconde navette effectuera les trajets "à la demande". Il n'y aura toujours pas d'accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

Le montage financier de cette opération est très flou, mais on nous l'a annoncé comme économique (et écologique). Nous n'avons pas été particulièrement convaincus par l'avalanche de chiffres assénés à toute vitesse, ni par l'avantage de partager ce service avec Pollionnay. Mais "il ne s'agissait que de voter un principe", nous a-t-on dit...
Le maire semble penser que la situation peut évoluer dans le bon sens et que cette usine à gaz ne pourrait être que provisoire. Il a admis avoir consulté récemment le Sytral sur une adhésion possible, mais que cela n'était pas envisageable "pour le moment". 
Sur sa position depuis juillet 2013 et la suppression de la liaison directe avec Gorge-de-Loup, il a concédé qu'il "n'avait pas fait de forcing pour adhérer au Sytral". L'argument massue pour la non-adhésion est toujours la mise en péril des emplois de la Clinique du fait de l'assujettissement des entreprises de plus de 11 salariés au versement transport au taux urbain. Argument qui ne tient pas du tout compte des difficultés de recrutement actuelles à la Clinique et du désamour des patients et des visiteurs du fait du manque de transports valables. Pour aller jusqu'au bout du raisonnement, nous avons suggéré la possibilité de subventionner la Clinique pour qu'elle puisse payer ce versement transport fatal, malheureusement cela réduirait les dotations qu'elle reçoit de l'Etat...
Ce sont donc les finances communales et nos impôts qui vont prendre le relais des taxes que devraient verser les entreprises. Espérons seulement que les piétons kamikazes qui marchent chaque jour le long de la route de Bordeaux depuis le carrefour de Leclerc pourront emprunter plus souvent les navettes communales et seront moins en danger! Espérons aussi que le poids sur les finances communales ne sera pas trop lourd, car répétons-le, le vote d'hier n'était qu'un vote de principe sur des estimations floues et mouvantes...
Deux conseillers d'UPA ont voté contre cette délibération, les trois autres se sont abstenus. Tous les conseillers du maire lui ont emboîté le pas.

Nous avons poursuivi la soirée en décidant que vous pourrez acheter vos numéros de rue en mairie pour le prix de 10,50 euros, et en donnant notre accord aux avancements de grade proposés pour le personnel communal. 
Et pour conclure, nous avons adopté la motion déjà prise par la CCVL, concernant l'opposition à la construction de l'A45.

Bonnes fêtes des écoles et bonne fête du collège à tous, vendredi et samedi! 
Et bonne gratiferia dimanche!



mardi 21 juin 2016

Artisanat: un métier n'est pas là pour vous emprisonner...

... mais pour vous rendre libre!
 (d'après bastamag.net - sideways 13.04.2015)

Daniel, le boulanger qui réinventa son métier pour se libérer
(voir la vidéo)

Daniel Testard est un boulanger atypique. Il ne travaille que deux jours par semaine pour pouvoir s’occuper de son jardin, pratiquer le chant et la musique, écrire et s’exercer à la méditation. Il ne vend pas lui-même son pain : il fait confiance à ses clients qui paient directement leurs achats, dans une corbeille. Il récupère l’eau de pluie, qu’il filtre et incorpore aux farines de blé anciens, biologiques, qu’il se procure illégalement. « J’ai toujours résisté à l’idée que soit on augmente son chiffre d’affaires, soit on disparaît. » Une pratique construite depuis 30 ans, à Quily, dans le Morbihan, qui vise à bâtir une vie harmonieuse où le travail n’aliène pas mais rend libre.
Un petit livret à la couverture orange, une impression ancienne, un objet que l’on a envie de garder précieusement. Il l’a écrit il y a quelques années, après avoir réinventé son métier. Parce que la formule vaut le coup d’être dupliquée, il voulait la partager... Avec son idée, il est possible de retrouver des commerces dans les villages, de la vie dans les campagnes. Des artisans qui sont heureux et qui ne manquent de rien.
À la base, il y a beaucoup d’envies : être proche de sa famille, produire sa nourriture, avoir du temps pour soi, écrire, avoir deux mois de congé l’été pour partir. La solution, il l’a inventée à partir de ces idées-là. 
Et au final, cela correspondait bien à son métier passion, à son métier d’origine, la boulange. Deux jours de pain dans la semaine, parce qu’il aime faire naître la vie dans la pâte, il aime son monastère panaire, ermite dans la nuit à converser avec les étoiles. Il participe ainsi à la vie du pays dans lequel il vit, 700 pains pour nourrir 150 familles, peut-être 300 à 500 consommateurs.
Et comme il ne pouvait pas vendre son pain en même temps qu’il le faisait, Daniel a choisi de ne pas le vendre lui-même. Il a ouvert son fournil à ses clients, qui viennent chercher leur pain quand ils le souhaitent et qui payent directement dans la caisse. « L’avantage du système, c’est que personne n’est prisonnier de l’autre. Les gens peuvent venir quand ils veulent, même la nuit, même le lendemain, et moi, je peux être là ou pas là. » Comme il faut autant de temps pour vendre son pain qu’il n’en faut pour le fabriquer, il gagne ainsi deux jours par semaine de liberté.
Et cela dure depuis 30 ans...
« J'ai toujours résisté à l'idée que soit on augmente son chiffre d'affaires, soit on disparaît. 
Moi je suis resté avec le même chiffre d'affaires depuis le début, c'est-à-dire 2 jours de pain... »
- See more at: http://side-ways.net/episode8/home.html#slide1

samedi 18 juin 2016

La valise d'été

Quelles lectures de vacances, quels films à ne pas rater? 
Les conseils de la médiathèque de Vaugneray pour la valise de l'été!

- Catherine vous conseille : 
"Amours" de Léonor de Récondo, un style poétique qui conduit le lecteur au plus près de ses émotions… Un coup de cœur !
« Balzac et la petite tailleuse chinoise », un film réalisé par Daï Sijie, avec une histoire d’amour très musicale et littéraire.

- Bernadette a beaucoup aimé "En attendant Bojangles" d’Olivier Bourdeaut, un roman musical proche de l’atmosphère des livres de Boris Vian, un amour fou et non conventionnel d’un père et d’une mère sous le regard émerveillé de leur fils.

- Pour Marianne, c'est un roman et un film qui ont retenu son attention :
"Mal de pierres» de Miléna Agus, un très beau récit qui se déroule en Sardaigne, où le personnage principal dit la difficulté d’aimer et d’être aimée. 
« Notre petite sœur » de Kore-Eda Hirokazu : un film tendre et délicat, adapté du manga de Akimi Yoshidaa 

- Elisabeth vous présente un roman jeunesse de Clémentine Beauvais, 
"Les petites reines". Un livre tonique, drôle, moderne et brillant où l’injustice est transformée en positif. Un conte optimiste et instructif à mettre entre toutes les mains. 

- Agnès vous recommande deux romans : 
« Vous plaisantez, monsieur Tanner » de Jean-Paul Dubois, une lecture détente, drôle et divertissante avec son personnage principal naïf et crédule
« Je te vois reine des quatre parties du monde » d’Alexandra Lapierre, un roman historique passionnant, très bien documenté, qui retrace l’épopée d’une exploratrice qui devint, au temps des conquistadors, la première et la seule femme amirale de la flotte espagnole.

- Virginie vous entraîne en Asie avec : 
Le manga de Taiyou Matsumoto, « Sunny », où l’épave d'une Nissan Sunny abandonnée dans le jardin d’un centre pour enfants va devenir le lieu de tous les possibles pour ces gamins éloignés de leurs parents.
Le roman de Delphine Roux « Kokoro », facile à lire, d’une grande délicatesse, apaisant et envoûtant racontant l’histoire d’un amour, d’un frère et d’une sœur.

- Fantine vous recommande : 
« Le restaurant de l’amour retrouvé » d’Ito Ogawa, un roman traduit du japonais plein de poésie, qui éveille les papilles et qui est à savourer comme un bon repas bien préparé !
« Pride », une comédie réalisée par Matthew Warchusirée et tirée d’une histoire vraie sur la grande grève des mineurs de 1984 en Angleterre. Une chronique débordante d’énergie, des scènes drôles et émouvantes ! Un « feel-good movie » !

- Karine vous conseille la bande-dessinée de Gabriel Bá et Fabio Moon
"Deux frères", un album en noir et blanc retraçant l’adversité de jumeaux d’une famille libanaise. La narration est impeccable, le récit foisonnant, le noir et blanc profond et le trait anguleux décrivent à merveille cette histoire de famille.

Voilà la valise idéale de l'été. 
Tous les bons ingrédients sont là : 
humour, émotion, rêverie, rire, dépaysement ! 

mercredi 15 juin 2016

Solidarité contre austérité


Inondations: Il faudra des semaines et peut-être des mois pour que les nombreux citoyens, les agriculteurs, les entreprises, les commerces, retrouvent leur visage défiguré, souillé, saccagé par l’indomptable marée d’eau douce, alimentée par cet incompréhensible ciel de mai.

Le reflux risque d’être aussi inquiétant que les crues. Dans les zones atteintes, l’ampleur des pertes, des dégâts, des destructions est considérable dans les maisons, les écoles, comme sur les lignes SNCF, les routes et autoroutes, dans les ateliers et bureaux, chez les artisans ou commerçants.

Aux pertes matérielles s’ajoutent, pour quelques familles, le deuil de la disparition d’un proche et des blessés. Pour d’autres, beaucoup plus nombreuses, la perte d’objets personnels vient effacer les traces intimes de toute une vie. La belle entraide, la solidarité qui se manifestent, participeront à la nécessaire reconstruction matérielle et psychologique.

Les compagnies d’assurance doivent être mobilisées rapidement. Les banques doivent ouvrir la possibilité de crédits gratuits aux petites entreprises, aux artisans, commerçants et agriculteurs qui en ont besoin pour faire repartir leur activité, comme aux particuliers qui doivent reconstruire.

Une fois de plus, les services publics et les élus locaux, avec les agents communaux se sont portés en avant de cette solidarité pour protéger des familles, les héberger, leur apporter aide matérielle et réconfort.
Une fois de plus, cette douloureuse actualité démontre leur utilité et l’ineptie des coupes budgétaires qu’ils subissent au nom de dogmes comptables qui n’ont rien à voir avec la vie réelle.

Alors que nous subissons les affres de la météorologie, le Président de l’euro-groupe a enjoint notre pays à serrer encore la vis de l’austérité. Les actuelles rebuffades de la nature soulignent l’incompatibilité majeure entre ces politiques de restrictions budgétaires, l’affaiblissement du rôle des collectivités locales et la nécessité de protéger les populations, de faire fonctionner l’économie en sécurité, de préserver l’environnement.

Pour éviter de tels dégâts, il faudrait développer la prévention, qui implique de préserver les zones humides, d’entretenir nos canaux, fleuves et rivières, d’y entretenir les digues, de construire des bassins de rétention ou de dévoiement pour protéger les habitations.
De cela, tous les dirigeants politiques ou presque en parlent quand la catastrophe s’étale sur tous les écrans. Puis, plus rien jusqu’à la suivante...

(d'après La Lettre de Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, directeur de l'Humanité 12-6-2016)

dimanche 12 juin 2016

J'préfère te prévenir! J'veux pas qu'on instrumentalise le foot!

(d'après Agnès Michel wordpress.com) 

Avec l'Euro 2016, c'est une grande fête qui a commencé le 10 juin. Malgré la mercantilisation excessive de cet événement d'abord sportif, des millions de fans attendent avec impatience le début de la compétition, et en feront un moment festif et populaire. Mais dans le contexte actuel, l'Euro a bon dos.
 Certains responsables politiques détournent l'Euro et l'utilisent à des fins politiciennes dans des débats qui n'ont pourtant rien à voir : ils appellent à cesser grèves et manifestations pour ne pas nuire à « l'image de la France », pour être « au rendez-vous » de ce grand événement, et brandissent même la menace terroriste comme argument d'autorité.
L'image de notre pays lors d'une compétition sportive est-elle donc la seule préoccupation qui vaille ? Qu'en est-il de l'avenir de millions de salariés touchés par les modifications du code du travail : leur avenir professionnel mérite-t-il d'être sacrifié pour quelques semaines de compétition ?
 Le football ne peut pas servir de paravent aux débats de société, ni au débat politique. 
Depuis plusieurs années, déjà, le monde du foot, et particulièrement, l'Équipe de France masculine, est un miroir déformant dans lequel la société transfère les questions qui l'agitent : réussite sociale, rapport à l'argent, autorité et éducation, place des "minorités visibles"... 

La responsabilité du politique, c'est de ramener le débat sur le bon terrain : celui des idées. 
L'Équipe de France n'a pas à porter le poids du malaise d'une société tiraillée et profondément divisée, elle n'est pas garante du contrat social. Par contre, les dirigeants de notre pays devraient l'être.
Ils devraient dire que pour lutter contre le racisme et toutes les discriminations, il faut éduquer à la mixité, plutôt que de compter sur la composition ethnique de l'équipe de France.
Ils devraient dire qu'il ne sert à rien d'opposer manifestations contre la loi travail et l'Euro 2016, car celui-ci ne changera rien aux conditions de travail et à la fragilisation de l'emploi en France.
Ils devraient apporter des réponses politiques aux questions qui agitent la France en ce moment, et face auxquelles, il faut, plus que jamais « être au rendez-vous » : la montée des inégalités sociales et environnementales, la peur du chômage et de la précarisation, la peur de l'autre, et le délitement du lien social.

jeudi 9 juin 2016

Lyon : un stade « 100 % privé », vraiment ?

- Parc Olympique Lyonnais
- 59 000 places
- Construction : 410 M€
- Propriétaire : Olympique Lyonnais
- Gestionnaire : Olympique Lyonnais
« C’est un stade qui ne coûtera pas un sou au contribuable ! » Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais (OL), n’a cessé de le répéter, son projet est« inédit » en France : un stade neuf, construit entièrement sur fonds privés. La belle histoire n’a qu’un défaut, elle n’est qu’à moitié vraie. 
Si 410 millions d’euros pour la construction de ce stade de près de 60 000 places sont bien sortis des proches de l’OL, de ses actionnaires et des emprunts bancaires, « sans l’intervention publique, le stade n’aurait pas pu voir le jour », explique un important investisseur qui a choisi de s’implanter sur le site du stade. D’abord, parce que l’OL a eu besoin d’une loi en 2009 pour que le stade, bien que privé, soit déclaré d’intérêt général, débloquant les recours juridiques déposés depuis des années par les associations d’opposants. Ensuite, parce qu’un stade a besoin d’infrastructures pour acheminer les spectateurs. Le Grand Lyon estime avoir ainsi investi 200 millions d’euros dans ce but.
Les opposants avancent plutôt le chiffre de 450 millions d’euros, accusant la métropole de masquer certains coûts. « Tout dépend du périmètre retenu », arbitre Michel Forissier, sénateur-maire de Meyzieu, voisine du stade. « Il est normal que le public finance l’accès à des équipements privés. Mais une part de ces investissements n’a été pensée que pour le stade et pas pour le développement global de l’est lyonnais », regrette-t-il. 
Si tous les acteurs reconnaissent que le montage lyonnais est préférable à un partenariat public-privé, les opposants rappellent que le conseil général du Rhône a permis le bouclage du projet en se portant garant à hauteur de 40 millions d’euros« Si Jean-Michel Aulas n’arrive pas à tout rembourser, le conseil général prendra le reste à sa charge, fulmine Étienne Tête, opposant historique (EELV) au projet. C’est ça, le 100 % privé ? »
d'après www.bastamag.net (J.Saint-Marc, V.Grimault 6 juin 2016)

lundi 6 juin 2016

Mais que va-t-il rester aux politiques cet été ?

Tennis : Roland Garros : 16 mai au 6 juin
Football : Euro 2016 : 10 juin au 10 juillet
Cyclisme : Tour de France : 2 au 24 juillet
Jeux olympiques : Rio de Janeiro : 5 au 21 août
 
Fenêtres possibles pour les interventions politiques et gouvernementales :
Du 7 au 9 juin (trop court, on ne peut pas répondre)
Du 25 juillet au 5 août (mince, ils sont tous à la plage !)
Et à partir du 21 août jusqu'à? 
Mais là ça recommence...
(d'après https://blogs.mediapart.fr/ficanas/blog)

vendredi 3 juin 2016

Les panaches de fumée de la centrale ne sont pas loin de nous!

Le Président de la Métropole a demandé que la Métropole de Lyon soit intégrée à la commission locale d’information de la centrale nucléaire du Bugey.

La réponse du conseil général de l’Ain a été NON! 

C'est une réponse contre toute logique, puisqu’une partie du territoire de la Métropole (communes de Meyzieu et Jonage, Grand Parc Miribel Jonage) se trouve dans le périmètre de sécurité. Le rayon de celui-ci vient en effet d’être élargi de 10 à 20 km par la loi de 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte. Alors que des élus de la ville de Genève (à 70 km de la centrale) participent à la CLI...

Il s'agit surtout là de ne pas avoir l'obligation de communiquer à la Métropole à propos des risques et des incidents liées à la plus vieille centrale de France, juste après celle de Fessenheim.

Par ailleurs, les communes de Givors, voire celle de Grigny, entrent dans le périmètre de sécurité de la centrale de Saint-Alban et donc la Métropole est là-aussi impactée.

Il faut donc insister pour que la Métropole participe à ces deux CLI.

Les Grand Lyonnais et les habitants du Nouveau Rhône ont droit à une entière transparence sur les risques encourus et les différentes mesures prévues. Le silence radio n 'est pas une solution!

Voir l'article très documenté de Lyon Capitale :

Pourquoi la Métropole ne sera pas à la CLI