Inondations: Il faudra des semaines et peut-être des mois pour que les nombreux citoyens, les agriculteurs, les entreprises, les commerces, retrouvent leur visage défiguré, souillé, saccagé par l’indomptable marée d’eau douce, alimentée par cet incompréhensible ciel de mai. Le reflux risque d’être aussi inquiétant que les crues. Dans les zones atteintes, l’ampleur des pertes, des dégâts, des destructions est considérable dans les maisons, les écoles, comme sur les lignes SNCF, les routes et autoroutes, dans les ateliers et bureaux, chez les artisans ou commerçants. Aux pertes matérielles s’ajoutent, pour quelques familles, le deuil de la disparition d’un proche et des blessés. Pour d’autres, beaucoup plus nombreuses, la perte d’objets personnels vient effacer les traces intimes de toute une vie. La belle entraide, la solidarité qui se manifestent, participeront à la nécessaire reconstruction matérielle et psychologique. Les compagnies d’assurance doivent être mobilisées rapidement. Les banques doivent ouvrir la possibilité de crédits gratuits aux petites entreprises, aux artisans, commerçants et agriculteurs qui en ont besoin pour faire repartir leur activité, comme aux particuliers qui doivent reconstruire. Une fois de plus, les services publics et les élus locaux, avec les agents communaux se sont portés en avant de cette solidarité pour protéger des familles, les héberger, leur apporter aide matérielle et réconfort. Une fois de plus, cette douloureuse actualité démontre leur utilité et l’ineptie des coupes budgétaires qu’ils subissent au nom de dogmes comptables qui n’ont rien à voir avec la vie réelle. Alors que nous subissons les affres de la météorologie, le Président de l’euro-groupe a enjoint notre pays à serrer encore la vis de l’austérité. Les actuelles rebuffades de la nature soulignent l’incompatibilité majeure entre ces politiques de restrictions budgétaires, l’affaiblissement du rôle des collectivités locales et la nécessité de protéger les populations, de faire fonctionner l’économie en sécurité, de préserver l’environnement. Pour éviter de tels dégâts, il faudrait développer la prévention, qui implique de préserver les zones humides, d’entretenir nos canaux, fleuves et rivières, d’y entretenir les digues, de construire des bassins de rétention ou de dévoiement pour protéger les habitations. De cela, tous les dirigeants politiques ou presque en parlent quand la catastrophe s’étale sur tous les écrans. Puis, plus rien jusqu’à la suivante... (d'après La Lettre de Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, directeur de l'Humanité 12-6-2016) |
mercredi 15 juin 2016
Solidarité contre austérité
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