La Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais a organisé vendredi 18 avril, une conférence sur le transport par câbles en zone périurbaine, à Orliénas, dans la magnifique salle de l'Héliotrope. L'Héliotrope est d'ailleurs un exemple à suivre dans notre secteur: c'est un bâtiment à énergie positive, grâce au solaire!
Maires et élus du secteur étaient conviés, ainsi que toutes personnes intéressées par le sujet. Mme Di Folco, maire de Messimy, M. Scarna élu à Grézieu, Gérard Duplat adjoint à Vaugneray, Joëlle Chamarie pour Union Pour l'Avenir, et beaucoup d'autres, étaient présents.
MM.Maurice Fisch et Noël Collomb pour la SCL, et M.Baud-Lavigne représentant l'entreprise Pomagalski pour la partie technique, animaient la soirée.
L'expérience de Pomagalski remonte à 1936 et couvre tous les continents, tant pour des applications aériennes (Rio, Medellin, Nouvelle-Orléans) que pour des applications au sol (San Francisco, Miami, Le Caire, Zurich, en France Thonon, Laon, Grasse...)
Medellin cable car |
En France, sauf exception, le transport par câble est réservé aux activités de tourisme et de loisirs. Ailleurs dans le monde, de très nombreuses agglomérations sont équipées, soit par voie aérienne, soit au sol, par des systèmes par câble entièrement intégrés au réseau de transports en commun.
Les avantages sont nombreux:
- grande capacité: 7000 personnes/ heure peuvent être transportées dans chaque sens
- haut niveau de sécurité, même par rapport au transport aérien, et maintenance simple
- grande fiabilité de service et temps de parcours absolument réguliers car jamais d'embouteillages, vitesse moyenne entre 20 et 30km/h
- gain de temps grâce au franchissement d'obstacles (fleuves, vallées, autoroutes, voies ferrées...)
- faible impact écologique: très peu gourmand en énergie (émission de CO² par km/passager= 0g!) . Energie électrique uniquement: 0,036 kWh/passager/km seulement. L'éclairage des cabines, radio à bord, chauffage ou climatisation fonctionnent à l'énergie solaire.
- peu d'emprise au sol, impact minimal limité aux pylônes intermédiaires et aux stations (qui peuvent être sur pilotis). La distance entre chaque station est en moyenne de 3 km.
- faible gêne pour les riverains: construction rapide (moins d'un an) sans grand bouleversement de l'environnement, et fonctionnement avec très peu d'impact sonore
- accès de plain-pied qui ne demande pas d'adaptation pour les personnes à mobilité réduite
- adaptation sans difficulté à l'architecture locale, tant pour les stations que pour les cabines
- très peu sensible aux conditions météorologiques
- coût d'investissement/km bien inférieur à celui des tramways...
Les inconvénients: on n'en a pas trouvés! Sauf éventuellement l'obligation d'avoir des parcours en ligne droite, ce qui nécessite de construire une station aux infléchissements de direction...
De nombreux projets de transport par câble aérien ou au sol sont à l'étude en France: Brest, Toulouse, Créteil... Dans le Grand Lyon, on étudie la desserte en aérien du parc de Miribel-Jonage et la liaison Alaï-Confluence.
Dans le sud-ouest lyonnais, on pourrait facilement envisager la liaison en aérien "plateau de Mornant (ou Uniferme) - gare de Givors Ville", ce qui faciliterait l'usage du TER pour St Etienne et constituerait une alternative à l'A45.
MAIS le problème en France est d'ordre législatif: il est interdit de survoler les propriétés privées sans accord!
En conséquence l'implantation du transport par câble est pour l'instant limitée au domaine public. Il est donc urgent de faire évoluer la législation.
Pour aller plus loin: http://www.certu.fr/transports-par-cables-aeriens-en-a664.html
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