Les transports ne servent pas seulement à gagner du
temps, ils sont un instrument d’intégration des personnes exclues, en
particulier des personnes en situation de handicap.
Cet aspect a été complètement balayé par Monsieur le
maire de Vaugneray ! La navette Venet et les Cars du Rhône ne sont pas
accessibles aux personnes en situation de handicap. Les bus du Sytral
l’étaient. Quel retour en arrière lourd de signification dans la manière de
considérer les administrés !
La commune paie plus cher un service médiocre, sur NOS impôts (20 000
euros par an de plus que ce qu'aurait coûté l'adhésion au Sytral! - voir les articles du blog du 26 février), uniquement pour
favoriser les grosses entreprises. Il ne s’agit pas de les aider à embaucher, ne
soyons pas naïfs. Le prétexte est éventuellement d’éviter qu’elles ne
débauchent… Cela ne vous rappelle-t-il pas un discours bien dans l’air du temps?
Ci-dessous un
article tiré d’Enviscope du 24 février, pour prolonger la réflexion :
« Les
transports ne servent pas seulement à gagner du temps, à raccourcir les
distances. Ce n'est en tous les cas pas suffisant pour créer une ville
citoyenne et durable. Les transports sont un instrument parmi d'autre
d'intégration des personnes exclues, en particulier des personnes en situation
de handicap.
La troisième conférence des
Savoirs organisée dans le cadre des Rencontres scientifiques
Nationales de Bron, s’est déroulée le 18 février dans la nouvelle
Médiathèque Jean Prévost, à Bron. Les conférences ont pour thème la Ville
durable et citoyenne. La rencontre avait pour thème les inégalités dans le
système de transport.
Caroline Gallez, du Laboratoire Ville,
mobilité, transport, de l’IFSTTAR, à Marne la Vallée, a abordé la question
de l’accès à la ville, à la mesure de l'accessibilité, aux inégalités d’accès,
pour proposer des pistes pour l'action publique.
Depuis les années 90, la
difficulté d'accès à la ville est perçue comme un risque d’exclusion.
« Pour gérer les problèmes d’exclusion, on a mis en place une
politique de rénovation urbaine, ciblée sur des quartiers dits sensibles.
Les aides à la mobilité ont été présentées comme utiles pour lutter contre le
chômage dans ces quartiers »
L’accès à la ville, souligne
Caroline Gallez, c'est l'accès au logement, aux transports, aux services
publics, aux commerces, aux équipements, à l'espace public. L'accessibilité se
mesure donc par la possibilité d'accès à toutes ces ressources. Tout dépend de leur
répartition, du fonctionnement des transports, des emplois du temps des
catégories individuelles.
Des gains de temps annihilés
En général, les politiques de
transport, visent à réduire le temps nécessaire à relier deux points. La
rapidité est le critère principal. Mais, la chercheuse de l’IFSTTAR met en
évidence un paradoxe : plus on développe les transports, plus on incite
les personnes à s’éloigner, plus on favorise l’étalement urbain, et finalement,
plus les gains de temps sont annihilés.
Développés avec comme objectif
principal la réduction du temps, les transports peuvent générer des
effets pervers. Ils entrainent la réalisation d’infrastructures, qui
elles-mêmes entrainent des coupures dans les milieux, des nuisances pour des
personnes qui ne bénéficient pas des infrastructures. Les transports génèrent
aussi des pollutions, nuisibles à la santé.
Les limites des approches actuelles,
Caroline Gallez les résume en expliquant qu’on ne cherche pas à identifier les
gagnants et les perdants. On pense aussi d’une manière simple qu’il suffit de
bouger pour s’en sortir, et les inégalités sociales ne sont pas prises en compte.
Pour les personnes en situation de
handicap, la situation semble plus simple à saisir, le problème plus
circonscrit à des catégories identifiables objectivement. Même si chacun peut à
tout moment être en situation de handicap : une personne
momentanément à mobilité réduite, une femme enceinte, une personne âgée.
Aline Alauzet, du laboratoire
LESCOT rappelle
qu’il importe de remplacer « handicapé » ou personnes
handicapée », par « personnes en situation de
handicap ». Les personnes « handicapées » sont en
situation de handicap dans un environnement précis. Les actions peuvent donc
être entreprises à des niveaux divers, au niveau de la personne, de son
équipement, au niveau de l’environnement physique, au niveau de l’information. »
(d’après Michel.deprost@enviscope.com)
Les Rencontres Scientifiques
Nationales de Bron, sont organisées par la Commune de Bron, et l’Institut
Français des Sciences et Techniques des Transports, de l’Aménagement et des
Réseaux (IFSTTAR).
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