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Enlèvement au Nigeria : “Il s’agit d’un féminicide”
Publié le 13/05/2014 à 08:24
Marie Da Fonseca, militante lyonnaise d’Osez le féminisme, était l’invitée de L’Autre Direct, ce mardi 13 mai dès 9h surLyoncapitale.fr. Elle est revenue sur la manifestation organisée ce mardi à 18h30, dénonçant l’enlèvement de plus de 200 lycéennes dans le nord du Nigeria par le groupe fondamentaliste armé Boko Haram.
© Océane Fournier
Selon la militante d'Osez le féminisme, Marie Da Fonseca, le gouvernement nigérian a une grande part de responsabilité au sujet de l'enlèvement des jeunes lycéennes au nord du pays par une secte islamiste. "Ces femmes sont en danger de mort : le leader islamiste a annoncé hier qu’il les avait converties à l’islam, mais aussi qu’il allait les marier de force et les vendre, explique la militante. Pas étonnant que cela prenne autant d’ampleur. Le gouvernement nigérian n’a rien fait pendant trois semaines."
La mobilisation vient des Nigérians eux-mêmes
Le slogan "Bring back our girls", repris par de nombreuses personnalités dans le monde, provient en réalité du "terrain", seloon Marie Da Fonseca. En effet, au Nigeria, les manifestations se multiplient pour alerter l'opinion publique. "Les Nigérians ont fait appel aux associations partout dans le monde afin d’avoir un relais médiatique et une mobilisation généralisée", avance la jeune femme.
La mobilisation des stars féminines est aussi un élément positif pour la militante. "Cela aide, ça donne plus d’ampleur au problème. Il était temps aujourd’hui que les femmes puissent parler des conditions et des violences qu’elles peuvent subir. Pour moi, c’est normal", affirme-t-elle.
Ces jeunes filles, un “butin de guerre”
Employant le terme de “féminicide”, Marie Da Fonseca estime que les femmes sont aujourd’hui “un butin de guerre”, et que le viol est “un crime de guerre, même s'il n’est pourtant pas reconnu comme tel”. "Il y a une symbolique très forte : ce sont des jeunes femmes, au nombre de 223, scolarisées dans une école laïque." Autant de critères qui ont, d’après Marie Da Fonseca, incité les islamistes à mettre leur action à exécution.
“Se rassembler”, tel est le mot d’ordre de la militante lyonnaise afin de rendre hommage à ces jeunes filles et à leurs familles. Un rassemblement s'est donc tenu mardi soir à 18h30, sur la place des Terreaux à l'appel de nombreuses associations féministes.
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