lundi 30 juin 2014

Union Européenne : Jean-Claude Juncker (presque) nouveau patron de l'Europe

Après plusieurs jours de tractations, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont désigné Jean-Claude Juncker comme futur président de la Commission Européenne. Le vote du Conseil s'est fait à la majorité qualifiée et non à l'unanimité en raison de l'hostilité du Royaume-Uni.


Malgré de nombreuses réticences initiales, y compris de la chancelière allemande Angela Merkel, tous les dirigeants, de droite comme de gauche, se sont néanmoins progressivement ralliés à la candidature de J-C. Juncker.

Le premier ministre britannique David Cameron aura mené bataille jusqu'au bout contre de ce qu'il estime être 'une grave erreur", sous la pression des europhobes du UKIP sortis vainqueurs des élections européennes.


Jean-Claude Juncker, 59 ans, ancien Premier ministre du Luxembourg et ancien patron de l'Eurogroupe, obtient ainsi le poste le plus puissant des institutions européennes, chargé à la fois de proposer des législations européennes et de les mettre en oeuvre.

"Jean-Claude Juncker est loin d’être une figure nouvelle sur la scène européenne.

« C’est le doyen du Conseil européen, il n’incarne pas la nouveauté et une relance du projet européen. Mais ce qui est rassurant, c’est qu’on peut être sûr qu’il ne créera pas de crise et qu’il saura trouver des compromis », explique un diplomate européen.  Après trente ans d’exercice du pouvoir au Luxembourg, son réseau est immense." (Source Les Echos).


Ses adversaires politiques disent la même chose autrement en le qualifiant de "vieux dinosaure" de l'Europe .

La nomination de Jean-Claude Juncker doit désormais faire l’objet d’un vote par le Parlement européen.

Quant à la bataille perdue de David Cameron contre Jean-Claude Juncker, aux dires des spécialistes, elle accroît le risque que les Britanniques décident de sortir de l'UE, à moins que leur Premier ministre n'arrive à obtenir des réformes de l'Union. Affaire à suivre le 16 juillet, lors du prochain sommet où va se décider l'attribution des autres postes européens de premier plan. 





dimanche 29 juin 2014

A bon entendeur...


Dans un récent courrier au président de la CCVL, le Préfet du Rhône a fait part de son souhait de poursuivre le processus de réforme de la carte territoriale, en particulier en ce qui concerne l’organisation de l’intercommunalité dans le sud du département.

Jusque là tout va bien.



Mais plus précisément, le Préfet préconise les regroupements suivants :
  • La Communauté de communes de la Région de Condrieu avec la Communauté de communes du Pays Mornantais et avec la Communauté de communes de la Vallée du Garon.
  • La Communauté de communes des Vallons du Lyonnais avec la Communauté de communes des Hauts du Lyonnais et la Communauté de communes de Chamousset en Lyonnais.

Et là rien ne va plus!





La CCVL est en désaccord avec ce découpage qui reviendrait à éclater  le territoire du Syndicat de l’Ouest Lyonnais (SOL), structure porteuse du Schéma de Cohérence Territoriale de l’Ouest Lyonnais (SCOT), approuvé en 2011. 
Le SOL regroupe les 4 Communautés de communes du Pays Mornantais, de la Vallée du Garon, des Vallons du Lyonnais et du Pays de l’Arbresle.
  
Les 4 Communautés de communes travaillent ensemble depuis plus de 11  ans sur la base d’une idée encore plus ancienne, puisque les élus travaillent depuis 1999 pour positionner l'Ouest lyonnais comme un espace de vie, et proposer à ses habitants un modèle de développement équilibré entre espaces naturels, agricoles, économiques et résidentiels.

Ensemble, les 4 Communautés de commune ont élaboré  un projet de territoire comprenant deux axes :

  • un axe de planification exposé dans le SCOT de l’Ouest Lyonnais, complété par un Document d’Aménagement Commercial (DAC), qui doit bientôt faire l’objet d’une enquête publique, et par l’identification de périmètres de protection des espaces naturels et agricoles périurbains (PENAP) en partenariat avec le Département du Rhône. 
  • un axe de développement dans les domaines économique, d’aide à la création d’entreprise et de soutien à l’emploi et à la formation, du soutien à l’agriculture et de la promotion des produits locaux, de la mobilité, de l’habitat, du tourisme et de l’action culturelle. Enfin, dans le domaine de l’environnement, le SOL a mis en place un Plan Climat Energie Territorial (PCET).

L’intégration entre ces 4 communautés de communes est telle que, suite à la décision de l’Etat d’arrêter l’instruction gratuite des autorisations du droit des sols (permis d'aménager, permis de construire...) pour le compte des communes, la reprise de ces instructions se fera dans le cadre d’un service mutualisé au sein du SOL à compter du 1er janvier 2015. 

Si remaniement de la carte intercommunale il y a, la CCVL doit donc naturellement se regrouper avec les communautés de communes du SOL, c'est à dire les communautés  du Pays Mornantais, de la Vallée du Garon, et du Pays de l’Arbresle! 

Elle n'a pas de liens particuliers avec  la Communauté de communes des Hauts du Lyonnais et la Communauté de communes de Chamousset en Lyonnais, et ne souhaite pas s'en rapprocher.

Bien que les compétences du futur groupement intercommunal ne soient pas encore connues pas plus que les financements correspondants, toute autre solution reviendrait à remettre en cause l’ensemble du travail accompli depuis de nombreuses années et rendrait caduc le SCOT mis en place!

La CCVL a répondu en ce sens au Préfet, et l'article du Progrès du 26 juin reprend la même argumentation que nous partageons pleinement.
  
Le Progrès 26 juin 2014





samedi 28 juin 2014

BNB ou le Bonheur National Brut

Un petit film "Au pays du bonheur national brut” sera diffusé sur ARTE, aujourd'hui 28 juin à 20 heures. C'est l'occasion de questionner quelques-unes de nos certitudes.

Ce documentaire de 26 minutes raconte l’histoire de l'initiative exceptionnelle prise par le petit royaume du Bhoutan de remplacer le bon vieux Produit Intérieur Brut (PIB) par un indicateur de développement plus global, le “Bonheur National Brut” (BNB).



Lancé en 1972, le "Bonheur National Brut" s’appuie sur quatre piliers, qui sont 


  • la protection de l’environnement, 
  • la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise, 
  • la bonne gouvernance et 
  • le développement économique responsable et durable. 

Aujourd’hui, le BNB irrigue toute la vie du pays, entraînant de profonds bouleversements dans
  • l’agriculture (objectif : 100% biologique en 2020),
  • l’éducation nationale, où l’on prépare les élèves à devenir des "ambassadeurs du changement", 
  • la gestion des ressources naturelles (réglementation stricte de l’abattage des arbres et de l’exploitation minière), 
  • la santé - gratuite pour tous -, 
  • le tourisme - haut de gamme -, ou 
  • le commerce (non adhésion à l’Organisation mondiale du commerce). 

Le film raconte le développement du BNB à travers le témoignage de hauts responsables mais aussi d’acteurs de terrain, habités par une vision du bonheur et du bien commun qui a fait l’objet d’un rapport très remarqué aux Nations unies. 

Dépaysement assuré au pays du dragon tonnerre, passé du Moyen Âge à la modernité en moins de cinquante ans : une voie vers une société durable et plus équitable ? 

Documentaire de Marie-Monique Robin, Guillaume Martin et Françoise Boulègue

http://info.arte.tv/fr/bhoutan-au-pays-du-bonheur-national-brut#sthash.farleK6P.dpuf
http://tinyurl.com/nddl5at

Demandons-nous si ce modèle est transposable ailleurs ? 


Evidemment le Bouthan est un très petit pays, à la culture bouddhiste, qui a longtemps été isolé, et son fonctionnement n’est surement pas transposable en l’état.

Mais les experts sont d’accord pour dire que mesurer la richesse d’un pays avec le seul PIB n’est plus possible. Cela a été utile juste après la Seconde guerre mondiale pour mesurer le redressement économique, mais aujourd’hui ce n’est plus du tout adapté. Les malades qui souffrent du cancer ou les destructions dues aux catastrophes naturelles génèrent de l’emploi et des besoins, et sont comptabilisés dans le PIB. Dans le PIB il n’y a pas de distinction entre ce qui est bon et ce qui est mauvais, pour la planète et pour les gens.

Il faut changer de thermomètre pour mesurer la richesse et le développement d’un pays, et le BNB est un bon exemple qui prend tout en compte. 

La démarche du Bouthan est inspirante. Par rapport à d’autres pays dits sous-développés, on y sent moins la misère, les gens mangent à leur faim, ont un toit, bénéficient de l’éducation et de la santé gratuites et sont intégrés à une communauté. 
La notion de bonheur est très relative, les habitants du Bouthan veulent comme tout le monde que leurs besoins matériels soient couverts, mais ils accordent aussi beaucoup d’importance au reste.

La discussion est ouverte.

http://info.arte.tv/fr/bhoutan-au-pays-du-bonheur-national-brut#sthash.farleK6P.dpuf

vendredi 27 juin 2014

Réflexion pour un weekend: Et si on travaillait moins pour travailler tous?

Ci-dessous la synthèse d'un atelier sur le partage du temps de travail, mené à Lyon le 5 juin par le Collectif Roosevelt:
http://collectif-roosevelt.fr/actu/atelier-semaine-de-4-jours/

Le partage du temps de travail est une idée simple et séduisante pour certains, un projet utopiste pour d’autres, sans oublier ceux qui n’ont jamais entendu parler de cette solution. Interrogeons-nous sur la faisabilité d’une telle mesure qui bouleverserait à coup sur les schémas traditionnels d’organisation du travail.






Partons d'un constat : la situation économique ne permet pas de résorber le chômage, la croissance est faible, les déficits brident les capacités d’actions des États et le chômage massif produit une population de plus en plus marginalisée.

Pourquoi une répartition plus juste du temps de travail permettrait-elle de résoudre les problèmes de chômage ?

Prenons l’exemple d’une entreprise qui embauche 100 salariés qui travaillent à 35h. Avec la redistribution du temps de travail, cette entreprise pourrait embaucher 109 salariés à 32h. A plus grande échelle, cela permettrait de passer de 25,8 millions de salariés à 35h à 28,2 millions de salariés à 32h : ce qui engendrerait une diminution de 2,4 millions de chômeurs.

D'après les expériences passées, un schéma de 4 jours travaillés est le plus à même de permettre une création massive d’emplois. Mais ce choix nécessite une réorganisation forte des entreprises comme des emplois du temps des salariés, au profit d’une troisième catégorie que sont les chômeurs et les précaires. La société est-elle prête à cet effort ?

Tout ça c’est bien beau mais qui va payer ?

En fait, nous payons déjà très cher un chômage de masse, tant au niveau humain: divorce, violence, alcoolisme, suicide,qu'au niveau économique, en indemnisations et aides diverses.
Aujourd’hui, si on impose aux entreprises de payer tout ou partie d'un passage à 32h, elles ne créeront pas les emplois prévus et compenseront ces surcoûts par des baisses de coûts de production (restrictions salariales, délocalisations, gains de productivité…).
De la même façon, si on demande aux salarié-e-s de payer , ils refuseront majoritairement.

Donc cette mesure doit s’autofinancer pour être réalisable. Au total une baisse de 12 points de cotisation est nécessaire pour neutraliser les surcoûts pour les entreprises. Il s’agit d’un jeu à somme nul puisque que les taux individuels baissent mais ils sont compensés par une hausse du nombre de cotisants.

Les organismes receveurs (Pole emploi, Sécu…) comme les payeurs ne sont pas pénalisés car in fine les sommes payées et collectées sont les mêmes… mais avec une baisse du nombre de chômeurs.

Comment lutter contre l’effet d’aubaine ? En effet, si les baisses de cotisations ne sont pas compensées par un niveau suffisant de création d’emplois … l‘effet d’aubaine peut tuer la semaine de 4 jours! 

La baisse des cotisations doit être impérativement conditionnée à la création d’emplois, et ce grâce à l’accord préalable des employeurs, des salaries et le tout garanti par l’État (ou une troisième partie). 

La contractualisation de ces accords et à la mise en place de sanctions fortes et dissuasives pour les entreprises et les salaries qui ne respectent pas le contrat est essentiel pour éviter cet effet d’aubaine.

Comment créer une dynamique autour du passage à la semaine de 4 jours ?

Pour inciter les partenaires sociaux à s’engager dans cette démarche, le passage à la semaine de 4 jours serait : 
  • OPTIONNEL : de façon à éviter tout blocage des “anti” qui livreraient un combat de principe. L’option permet de supprimer les blocages les plus forts des “anti” qui pensent que cela peut mettre en danger leur entreprises ou leur emplois.
  • BONIFIE pour inciter les entreprises et les salarié-e-s à franchir le pas. L'incitation peut-être financière (baisse de cotisation patronale et salariale supérieure au surcoût), mais elle peut être aussi qualitative : souplesse, accès privilégiés à des services…

Le cas particulier des PME ?

Concernant les TPE-PME qui rassemblent près de 50% des salariés français, la difficulté d’une mise en place d’un partage du temps de travail au sein de petites structures serait facilitée par une législation favorisant le temps de travail partagé entre plusieurs entreprises, par une attractivité grandissante de ces entreprises pour embaucher (hôtellerie, restauration etc), par des mesures de bonification et par des conditions de travail plus motivantes pour les parties,

CONCLUSION

Le temps global travaillé en France sera le même, c’est la distribution de ce temps de travail qui change : plutôt que d’avoir des travailleurs travaillant beaucoup et des chômeurs, des précaires et des temps partiels très réduits, il serait possible de faire travailler les chômeurs, les précaires et les temps partiels et de moins faire travailler les autres.

La compétitivité ne se verrait donc pas touchée, elle en serait même bonifiée si l’on prend en compte les gains indirects (absentéisme réduit, motivation, productivité, …).En effet, la réduction du temps de travail est un gain de qualité de vie pour ceux qui reprennent place dans la société et leur famille : elle permet une diminution du chômage via des créations d’emplois tout en redynamisant l’économie.

jeudi 26 juin 2014

Soutien à l'action contre la ferme-usine des 1000 vaches

La ferme-usine des 1000 vaches, qu’est-ce que c’est ?

Fin août 2011, la population d'une petite commune de la Somme, Buigny-Saint-Maclou, apprend que sur ses terres (et sur celles de la commune voisine, Drucat-le-Plessiel) va être installée, sous peu, la plus grande ferme-usine de France. Un élevage laitier géant (qui donne son nom au projet, dit des "Mille vaches") sera associé à un méthaniseur de puissance industrielle (sous couvert agricole).

Les risques évidents alertent aussitôt la population ! La lutte s'organise pour faire annuler pareil projet qui met en péril la santé, la sécurité, l'environnement, l'emploi, qui pose la question de la condition animale, et montre de façon évidente les dérives de tout un système 






 Le 28 mai dernier, quelques agriculteurs pénètrent au petit matin dans la salle de traite en construction pour démonter quelques pièces. Ces pièces seront acheminées à Paris pour être présentés aux ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie. Car ceux-ci, le jour même, doivent se retrouver pour célébrer… l’agriculture biologique. Les paysans agissent à visage découvert, ils assument leur action. Ils prennent soin de ne rien casser, ce n’est pas un saccage, mais un démontage. Les pièces sont défaites, pas brisées. 9 personnes se retrouvent au Tribunal.

salle de traite de la ferme des mille vaches

9 personnes au Tribunal pour quelques boulons dévissés ?
9 personnes qui seront jugées pour vol et recel alors qu’elles n’ont fait qu'interpeller le Ministre de l’agriculture ?
Protégeons ces 9 personnes qui sont des lanceurs d’alerte face à la menace de l’industrialisation de l’agriculture !

Rassemblement à Lyon mardi 1er juillet 
en soutien au
procès de la ferme-usine des 1000 vaches
pour dénoncer la répression syndicale
RDV À 10h30 AU PALAIS DE JUSTICE HISTORIQUE DE LYON
1 rue du palais – 69005 Lyon – quai de Saône (Vieux Lyon)

Ce rassemblement fera écho au procès ce même jour à Amiens de 9 militants jugés pour avoir participé, le 28 mai dernier, à une action collective de démontage d'une partie de la salle de traite de la ferme-usine des 1000 vaches (à Abbeville, dans la Somme). 

Nous ne voulons pas passer de 70 000 exploitations laitières en France à 25 fermes usines par département avec un prix du lait à 270 €/tonne et des subventions publiques (4 millions d'euros pour Michel Ramery, le promoteur de la ferme-usine, grand patron du BTP) pour une agriculture sans paysans.
Nous ne voulons pas d'un procès politique visant à faire taire toute opposition à la ferme usine des 1000 vaches.

mercredi 25 juin 2014

Le Village Vertical, une alternative écologique et solidaire face à la crise du logement

Cet article est extrait du webdocumentaire DIY Manifesto. Bien au-delà d’une réponse à la crise économique, le « Do It Yourself » peut se voir comme une nouvelle manière de vivre ensemble et de penser la communauté. 


Et si l’on reprenait en main son habitat ? C’est le pari lancé par le Village Vertical, une coopérative d’habitants située à Villeurbanne.
Dépassant les conceptions classiques de propriétaire et de locataire, la coopérative invite les habitants à mutualiser leurs ressources pour concevoir, construire et gérer collectivement leurs futurs logements. 


Si les formes juridiques du co-habitat sont diverses (co-location, société civile immobilière...), l’habitat en coopérative est désormais encadré en France par la loi ALUR, adoptée en 2014 [1]. A Villeurbanne, les résidents du Village Vertical ont fait le choix d’une coopérative pour gérer un immeuble qu’ils ont aidé à faire sortir de terre il y a un an et qu’ils partagent avec la société HLM Rhône Saône Habitat. Une première en France.

Inventer un habitat solidaire et non spéculatif

Dans leur immeuble fringant et coloré à quinze minutes de la gare de Lyon Part Dieu, les « Villageois » savourent leur récente installation dans quatorze logements au sein d’un immeuble qui en compte trente-huit. La rue fraîchement dessinée est encore en graviers mais les 30 coopérateurs (20 adultes et 10 enfants) ont déjà pris leurs marques. Il faut dire qu’en huit ans de préparation, ils ont appris à se connaître.
Allier écologie et social
Le Village Vertical comprend un jardin, quatre chambres d’amis, une laverie commune, une salle mixte (où sont distribués les paniers d’Arbralégumes le jeudi, une AMAP fonctionnant avec des petits producteurs locaux), une terrasse mais aussi une citerne de 7000 litres d’eau de pluie, un toit photovoltaïque et un système de pompe à chaleur qui récupère la chaleur de l’air, extrait des logements, pour préchauffer l’eau chaude sanitaire, soulageant ainsi la chaudière à granulés de bois.

Démocratie directe au quotidien

Pour ce qui est du suivi de la gestion, le Village impose une réunion obligatoire par trimestre (ce soir-là, deux nounous sont mutualisées) et des réunions facultatives presque toutes les semaines où l’on discute notamment des espaces communs. 


Pour en savoir plus : http://www.village-vertical.org/

mardi 24 juin 2014

Ambroisie :Juin-Juillet, période de croissance de la plante. Agissons!

En 2013, près de 3 millions de Rhônalpins ont été exposés, pendant plus de 20 jours, à un niveau de risque allergique déclenchant des symptômes chez toutes les personnes sensibles au pollen d’ambroisie.

Durant la saison 2013, environ 195 000 Rhônalpins ont bénéficié de soins liés à l’allergie à l’ambroisie, ce qui correspond à des coûts évalués à 15,5 millions d’euros. Depuis 2008, le nombre de personnes allergiques est en augmentation et le nombre total de consommateurs d’antiallergiques à l’ambroisie a progressé de 21%.



Le Réseau national de Surveillance aérobiologique ( RNSA) a défini une échelle de risque allergique d’exposition au pollen (RAEP) qui comporte six niveaux. Le niveau de risque allergique dépend de la dose journalière de pollens à laquelle est exposée la population. Le niveau 3 correspond au seuil à partir duquel toutes les personnes allergiques présentent des symptômes. En 2013 le niveau 5 a été détecté à plusieurs reprises...

Les cinq départements bordant la vallée du Rhône (Drôme, Isère, Rhône, Ain et Ardèche) sont les plus touchés et concentrent la quasi-totalité de la population exposée à plus de 20 jours de Risque Allergique d'Exposition au Pollen de niveau 3 (RAEP 3).



L'ambroisie colonise essentiellement :
  • les terrains défrichés
  • les chantiers de construction
  • les parcelles agricoles
  • les terres à l'abandon
  • les lotissements
  • le long des axes de communication…

Le devoir de tous : surveiller, alerter, agir !

  •  Sur un terrain résidentiel, chaque habitant (propriétaire ou locataire) est responsable des plants d'ambroisie qui se développent.
  •  Sur un chantier, constructeurs et entreprises, maîtres d'ouvrage et maître d'œuvre, sont responsables de la prévention et de l'élimination de la plante.
  •  Sur un terrain agricole, chaque exploitant agricole doit veiller à l'élimination des plants.

Si vous détectez de l'ambroisie sur votre terrain, le premier réflexe doit être de l'arracher !
Si les quantités sont trop importantes, ou si vous repérez un terrain infesté, vous devez prévenir immédiatement le propriétaire, locataire, gestionnaire ou la municipalité afin qu'une action soit entreprise.

L'arrêté préfectoral n°2000-3261 du 20 juillet 2000 est très clair : les propriétaires, locataires, ayant-droits ou occupants à quelque titre que ce soit, les exploitants agricoles, les maîtres d'oeuvre de chantiers et les gestionnaires de domaines publics sont tenus de :
  • prévenir la pousse d'ambroisie (sur les terres rapportées ou remuées)
  • nettoyer et entretenir les espaces où pousse l'ambroisie
Attention : en cas de non respect de cette règle, les maires sont autorisés à intervenir à la place des personnes concernées et à leurs frais.

JUIN- JUILLET: Période de croissance de la plante. Agissons!

0 800 869 869 (N° Vert ® - Appel gratuit) 


La plateforme : www.signalement-ambroisie.fr permet également de signaler la présence de l’ambroisie par différents canaux : internet, mail, téléphone, application mobile.

AOÛT-SEPTEMBRE: Période de floraison. C'est trop tard!

lundi 23 juin 2014

La fin du mythe du nucléaire bon marché

(d'après D.Baupin, député, rapporteur de la commission parlementaire d'enquête sur le coût du nucéaire- paru le 11 juin 2014 - Actualités Assemblée nationale)

Suite au rapport de la commission d’enquête parlementaire, plus personne ne pourra prétendre que le nucléaire est bon marché et que la prolongation du parc serait une simple formalité.

Depuis 6 mois en effet, une commission d’enquête a travaillé sur les coûts du nucléaire, que l’on nous présente souvent comme une filière bon marché, compétitive, amortie. Le rapport de la commission a été remis le 10 juin au président de l’Assemblée nationale.
 
Remise du rapport de la commission d’enquête relative aux coûts de la filière nucléaire par M Denis Baupin, rapporteur, et M François Brottes à M Claude Bartolone
L'objectif de cette commission d’enquête était de faire toute la transparence et de contribuer à rétablir la vérité des prix entre les différentes énergies. Alors que s’élabore la loi sur la transition énergétique et avant que les parlementaires soient amenés à définir la stratégie énergétique de la France, il était indispensable de sortir des idées reçues. Cet objectif a été clairement atteint.

Certes la commission parlementaire n'a pas pu faire toute la lumière sur une filière cultivant l’opacité (mais ces incertitudes en disent même parfois plus long)
mais cela a été l’occasion de mettre sur la table des chiffres dont tout le monde n’avait pas conscience… Certains avançaient même l’idée d’une « rente nucléaire ».
Voici les chiffres en question:
  • Augmentation des coûts de production du nucléaire de 21% en 3 ans (et qui continueront de croître dans les années à venir) ; 
  • « mur d’investissement » de 110 milliards à venir sur les réacteurs existants pour les faire tenir jusque 40 ans (et au minimum 60 milliards supplémentaires si on les prolongeait à 60 ans) ; 
  • un coût de l’EPR (Réacteur Pressurisé Européen ou réacteur de troisième génération) multiplié par 3 ; 
  • une sous-évaluation manifeste de coûts pourtant conséquents concernant le démantèlement, la gestion des déchets, et évidemment le risque d’accident et donc l’assurance (la Cour des Comptes écrit que, de fait, l’Etat assure « gratuitement » le risque)… 
Ce rapport ne se contente pas d’énumérer des constats. Il propose aussi l’adoption de mesures concrètes

  • sur la reprise en main par l’Etat de la politique énergétique ; 
  • sur le passage à 50% de nucléaire en 2025 (dont le directeur énergie du ministère de l’Ecologie a indiqué que cela signifierait que 20 réacteurs seraient alors inutiles) ; 
  • sur la recherche sur le stockage des déchets; 
  • sur la protection des travailleurs sous-traitants… 
Ces recommandations seront autant de points d’appui pour la future loi.


Cette loi devra comporter à la fois: 
  • des mesures fortes pour moins gaspiller notre énergie (c’est l’enjeu de l’efficacité énergétique), 
  • des dispositifs d’aides au développement rapide des énergies renouvelables, et 
  • la baisse programmée de la production d’électricité d’origine nucléaire de 75 à 50 % en 2025.
Mais les choses doivent être très claires : on ne peut se contenter d’une simple affirmation d’un objectif de 50%. La loi devra définir les moyens permettant de l’atteindre : 
  • une programmation pluri-annuelle qui organise la décroissance de la puissance nucléaire, mais aussi, en parallèle, la croissance de la puissance éolienne, solaire, géothermique, biomasse, marine, etc., et 
  • une capacité de l’Etat à intervenir sur tel ou tel réacteur (particulièrement à sa 40ème année) si EDF ne se conformait pas à ses orientations. C’est à l’Etat de piloter EDF… et non l’inverse !
Cette loi doit permettre de montrer que la réponse à un impératif environnemental va de pair avec une avancée pour le pouvoir d’achat (particulièrement pour les précaires) par l’efficacité énergétique, pour l’économie et pour l’emploi. 

Au moment où l’économie est en berne, c’est dans les filières les plus intensives en emplois (qui plus est non délocalisables) qu’il faut concentrer les investissements. C’est précisément le cas des énergies renouvelables, de la réhabilitation thermique des bâtiments, des transports collectifs, des véhicules sobres… où des centaines de milliers d’emplois peuvent être créées.

On nous dit souvent que la transition énergétique a un coût. Il ne s’agit pas d’un coût mais d’un investissement. 

La non-transition énergétique, elle, est bien plus coûteuse. Aux coûts du nucléaire et du dérèglement climatique, s’ajoutent les 70 milliards d’euros (et 500 milliards à l’échelle de l’UE) dépensés chaque année pour importer des énergies fossiles (et le coût géopolitique gigantesque de notre inaction énergétique). Chacun peut imaginer à quel point il serait économiquement bien plus sensé de les dépenser sur notre territoire qu’en importations.

La France ne peut pas se permettre de rater le virage énergétique pris par nos voisins. En mettant fin au mythe du nucléaire bon marché qui entrave toute évolution de la politique énergétique de la France depuis des décennies, le rapport de la commission parlementaire a marqué des points. Il reste à transformer l’essai. 

La loi de transition énergétique, dont le projet a été présenté le 18 juin par le gouvernement, ne sera certes pas le « Grand Soir » de la sortie du nucléaire. Mais elle constituera peut-être une avancée.


dimanche 22 juin 2014

RD 489 fermée du 30 juin au 31 août! De quoi s'agit-il?

Vous l'avez déjà remarqué:

Le Département du Rhône a entrepris une importante requalification de la route de Bordeaux (CD 489) entre le lieu-dit Le Tupinier (entrée de Craponne quand on vient de Vaugneray) et la route départementale 30 (rond-point de Leclerc).

Ces travaux consistent principalement en :

-la création de cheminements piétons et cyclables,

-l'aménagement de trois carrefours dangereux: chemin des voyageurs/chemins des Cornures, rue de la Léchère, et rue de la Morellières / chemin du Martoret,

-la réalisation de deux arrêts de bus TCL sûrs et confortables.

D'importantes perturbations découlent de ces travaux pendant toute la durée du chantier,jusqu'en septembre 2014 : la voie sera fermée du 30 juin au 31 août et une circulation par alternat est mise en place le reste du temps.

5 mois de travaux réalisés par le groupement d'entreprises De Gaspéris-Roger Martin pour un coût estimé à 574 000€ TTC.

Les financeurs sont: 
- le Département du Rhône
- la CCVL
- la Commune de Grézieu la Varenne
- et le SYTRAL


Nous nous réjouissons de ces travaux bien qu'ils aient entraîné l'abattage de nombreux arbres en bonne santé.

En même temps, il nous semble que la portion de route départementale entre le rond-point de Leclerc et le carrefour de Maison -Blanche n'est pas moins dangereuse: entrées et sorties du garage Auto-Plaine, accès au stade foot et débouché de la rue des Droits de l'Homme, carrefour du Vallier, carrefour de Maison Blanche...

Malheureusement les crédits Département/CCVL ne sont pas suffisants... ou plutôt la commune de Vaugneray n'est pas disposée à y mettre du sien, sinon nous en aurions entendu parler en Conseil municipal,  et de plus nous ne pouvons pas compter sur les fonds du SYTRAL! 
Normal, nous avons choisi de ne pas adhérer au SYTRAL et de dire adieu au C24...

Toutes ces raisons conjuguées font que cette portion de route restera encore longtemps dangereuse et exaspérante: pensons aux files d'automobilistes descendant de Vaugneray ou arrivant de Brindas, bloqués à Maison Blanche pour tourner à gauche ou à droite sur le CD 489...
Prêt  pour un démarrage en côte éclair au carrefour de Maison Blanche?

vendredi 20 juin 2014

Conseil municipal du 20 juin - Spécial élections sénatoriales

Conformément à la circulaire ministérielle, le conseil municipal a été convoqué vendredi 20 juin pour procéder à la désignation des délégués pour les élections sénatoriales autrement dit les "grands électeurs".

Le sénat


Le sénat est composé de 348 sénateurs qui sont élus pour 6 ans avec un renouvellement par moitié tous les 3 ans. 

Le sénateur est un parlementaire qui représente les collectivités territoriales.
Comme le député, le sénateur est avant tout un législateur chargé de voter les lois de la République. Le sénat dispose de l'initiative législative ce qui signifie que les sénateurs peuvent déposer des propositions de lois ou des projets d'amendement des lois existantes.


Les délégués du conseil municipal

Dans chaque département, les sénateurs sont élus par un collège électoral formé d'élus de la circonscription : députés, conseillers régionaux, conseillers généraux, conseillers municipaux qui ont été élus à leur poste au suffrage universel. Les sénateurs sont, eux, élus au suffrage universel indirect.

A Vaugneray, nous avions à élire 15 délégués titulaires et 5 suppléants qui iront eux même élire les sénateurs le dimanche 28 septembre 2014 à la Préfecture du Rhône avec les grands électeurs des autres communes.

Les élus d'Union pour l'Avenir ont été candidats pour être délégués du conseil municipal de Vaugneray et voter pour les 7 sièges de sénateurs à pourvoir pour le Rhône.

Résultats du vote conforme à la proportionnelle : 3 délégués + 1suppléants pour Union pour l'Avenir .

Sont délégués Joëlle Chamarie, Antoine Gianina, Cécile Prévost et Olivier Beau sera notre suppléant.