Un petit film "Au pays du bonheur national brut” sera diffusé sur ARTE, aujourd'hui 28 juin à 20 heures. C'est l'occasion de questionner quelques-unes de nos certitudes.
Ce documentaire de 26 minutes raconte l’histoire de l'initiative exceptionnelle prise par le petit royaume du Bhoutan de remplacer le bon vieux Produit Intérieur Brut (PIB) par un indicateur de développement plus global, le “Bonheur National Brut” (BNB).
Lancé en 1972, le "Bonheur National Brut" s’appuie sur quatre piliers, qui sont :
- la protection de l’environnement,
- la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise,
- la bonne gouvernance et
- le développement économique responsable et durable.
Aujourd’hui, le BNB irrigue toute la vie du pays, entraînant de profonds bouleversements dans
- l’agriculture (objectif : 100% biologique en 2020),
- l’éducation nationale, où l’on prépare les élèves à devenir des "ambassadeurs du changement",
- la gestion des ressources naturelles (réglementation stricte de l’abattage des arbres et de l’exploitation minière),
- la santé - gratuite pour tous -,
- le tourisme - haut de gamme -, ou
- le commerce (non adhésion à l’Organisation mondiale du commerce).
Le film raconte le développement du BNB à travers le témoignage de hauts responsables mais aussi d’acteurs de terrain, habités par une vision du bonheur et du bien commun qui a fait l’objet d’un rapport très remarqué aux Nations unies.
Dépaysement assuré au pays du dragon tonnerre, passé du Moyen Âge à la modernité en moins de cinquante ans : une voie vers une société durable et plus équitable ?
Documentaire de Marie-Monique Robin, Guillaume Martin et Françoise Boulègue
http://info.arte.tv/fr/bhoutan-au-pays-du-bonheur-national-brut#sthash.farleK6P.dpuf
http://tinyurl.com/nddl5at
Demandons-nous si ce modèle est transposable ailleurs ?
Demandons-nous si ce modèle est transposable ailleurs ?
Evidemment le Bouthan est un très petit pays, à la culture bouddhiste, qui a longtemps été isolé, et son fonctionnement n’est surement pas transposable en l’état.
Mais les experts sont d’accord pour dire que mesurer la richesse d’un pays avec le seul PIB n’est plus possible. Cela a été utile juste après la Seconde guerre mondiale pour mesurer le redressement économique, mais aujourd’hui ce n’est plus du tout adapté. Les malades qui souffrent du cancer ou les destructions dues aux catastrophes naturelles génèrent de l’emploi et des besoins, et sont comptabilisés dans le PIB. Dans le PIB il n’y a pas de distinction entre ce qui est bon et ce qui est mauvais, pour la planète et pour les gens.
Il faut changer de thermomètre pour mesurer la richesse et le développement d’un pays, et le BNB est un bon exemple qui prend tout en compte.
La démarche du Bouthan est inspirante. Par rapport à d’autres pays dits sous-développés, on y sent moins la misère, les gens mangent à leur faim, ont un toit, bénéficient de l’éducation et de la santé gratuites et sont intégrés à une communauté.
La notion de bonheur est très relative, les habitants du Bouthan veulent comme tout le monde que leurs besoins matériels soient couverts, mais ils accordent aussi beaucoup d’importance au reste.
La discussion est ouverte.
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