Que pouvons-nous faire pour garder la mémoire vivante du "patois de chez nous"?
Union Pour l'Avenir est prête à encourager toute initiative de préservation de notre patrimoine, afin de pouvoir le transmettre aux générations futures.
"LE PATOIS DE VE CHI NE" ou Le Patois de chez nous
Dans les Monts du Lyonnais, comme dans les régions voisines, le patois s’éteint lentement. Les derniers patoisants ont en général plus de soixante-dix ans et, comme ils sont peu nombreux, les conversations en patois se font de plus en plus rares. Le XXIème siècle verra donc la fin d’un parler façonné et transmis par la soixantaine de générations qui nous ont précédés.
Le patois lyonnais, jusqu’au début du XXème siècle dans les campagnes, était la langue de communication et non pas comme certains ont pu le croire ou l’affirmer, le produit de déformations aberrantes du français, nées de la prétendue ignorance de nos ancêtres.
Il se rattache à une grande famille, le franco-provençal, dont le domaine s’étend sur trois pays : La France, la Suisse et l’Italie. Son grand défaut, c’est de ne pas avoir eu de chance puisqu’il a été évincé par le français, devenu depuis longtemps langue nationale, mais qui à l’origine n’était lui-même que le dialecte parlé dans l’Ile de France.
Il se rattache à une grande famille, le franco-provençal, dont le domaine s’étend sur trois pays : La France, la Suisse et l’Italie. Son grand défaut, c’est de ne pas avoir eu de chance puisqu’il a été évincé par le français, devenu depuis longtemps langue nationale, mais qui à l’origine n’était lui-même que le dialecte parlé dans l’Ile de France.
Le franco-provençal, comme la langue d’oïl et l’occitan, ses deux grands voisins du nord et du sud, est une langue gallo-romane, c’est à dire une langue issue du latin mais qui a conservé quelques traces du gaulois qui était, comme chacun sait, la langue parlée avant le latin.
Le domaine franco-provençal s’étend sur trois Etats:
En France, il comprend les départements suivants : la plus grande partie de la Loire, le Rhône, l’extrémité sud-est de la Saône et Loire, le sud du Doubs, la plus grande partie du Jura, l’Ain, la Haute-Savoie, la Savoie, la plus grande partie de l’Isère, l’extrémité nord de la Drôme.
En Suisse sont franco-provençaux les cantons de Neuchâtel, Vaud, Genève et la partie romande des cantons de Fribourg et du Valais (toute la Suisse romande à l’exception du Jura bernois).
En Italie, le domaine franco-provençal comprend la vallée d’Aoste (58 communes) et les petites vallées montagnardes au sud du Grand-Paradis (Orco, Stura, Viù) ainsi que les quatre communes de la vallée de la Cenischia entre le Mont-Cenis et Suse.
Extrait d’une chanson savoureuse concernant St Martin-en-Haut:
Chanson su San Martji d’un n’haut de P. RIVOIRE
"J’habitons i’n biau pailli que s’appeulle San-Martji
Je ne sons pas de la ville Je sons bien dou pailli
Je sons de fagotchis.
Et je songo qu’d’un le villes I sont bien cravatto,
I sont tout accuchonno
Mé pa djiscutto I sont po comma no.
Quand y modont de quoques lo, I sont bin toujors preusso
Et pu pa modo ou travar I l’an la miolli de travar ;
No pindnant çu timps J’preunons lo timps,
De bai(r)e lo cofé et la gotta Tout lo demadin ;
Et pu dins la jorno A pitchi po
J’attindons tranquillamint la fi’n de la jorno"
Je ne sons pas de la ville Je sons bien dou pailli
Je sons de fagotchis.
Et je songo qu’d’un le villes I sont bien cravatto,
I sont tout accuchonno
Mé pa djiscutto I sont po comma no.
Quand y modont de quoques lo, I sont bin toujors preusso
Et pu pa modo ou travar I l’an la miolli de travar ;
No pindnant çu timps J’preunons lo timps,
De bai(r)e lo cofé et la gotta Tout lo demadin ;
Et pu dins la jorno A pitchi po
J’attindons tranquillamint la fi’n de la jorno"
d'après Le patois de vé chi ne (le patois de chez nous ),
Edité par MJC St-Martin-en-Haut, sd,
Format 15/22 cm, broché, 220 pp, illustrations n/b,
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