dimanche 30 avril 2017

Prêts pour la nuit du 30 avril?

La tradition de "chanter le Mai" existait dans tous les villages, mais a souvent disparue. Elle est encore vivace à Vaugneray! Elle consiste à chanter dans la nuit du 30 avril au 1er mai "les chants de mai" sous les fenêtres de tous les habitants
Plusieurs classes d'âge se partagent des zones bien précises afin de couvrir toute la commune, de la tombée de la nuit aux premières lueurs de l'aube.

Autrefois les gens ne donnaient que des oeufs. Aujourd'hui, ils donnent des œufs ou de l'argent. Certains se lèvent et offrent un coup à boire. D'autres laissent devant la porte un sac ou un panier, les chanteurs se servent et continuent leur tournée. Il y a ceux qui n'ont rien laissé et qui n'ouvrent pas, ils entendront chanter longtemps sous leurs fenêtres...



L'association des Classes en 8 a repris le flambeau cette année, et aura le plaisir de venir chanter devant chez vous à un moment ou à un autre de la nuit. Nous savons que vous lui réserverez un accueil chaleureux.

Vive le Mai !

Prêts pour chanter avec eux? Voici une vidéo pour répéter :

et les paroles de ce chant traditionnel:


A la rosée du joli mois de Mai


De bon matin, je me lèverai
A la rosée du joli mois de Mai
De bon matin, je me lèverai
A la rosée, à la rosée.
Dans mon jardin, je m'en irai
A la rosée du joli mois de Mai
Dans mon jardin, je m'en irai
A la rosée, à la rosée.
Un beau bouquet, je cueillerai
A la rosée du joli mois de Mai
Un beau bouquet, je cueillerai
A la rosée, à la rosée.
A mon amie, je l'offrirai
A la rosée du joli mois de Mai
A mon amie, je l'offrirai
A la rosée, à la rosée.
A son corsage, je l'épinglerai
A la rosée du joli mois de Mai
A son corsage, je l'épinglerai
A la rosée, à la rosée.
Un doux baiser, je lui donnerai
A la rosée du joli mois de Mai
Un doux baiser, je lui donnerai
A la rosée, à la rosée.
Et puis enfin, je m'en irai
A la rosée du joli mois de Mai
Et puis enfin, je m'en irai
A la rosée, à la rosée...

mercredi 26 avril 2017

Conseil municipal du 24 avril: "On va faire toutes les communes ce soir!"

"On va faire toutes les communes ce soir!" s'est exclamé le maire à la réunion du Conseil municipal du 24 avril. Objet de cette exclamation: les conventions proposées au vote des Conseillers municipaux, à conclure entre Vaugneray et 

- Grézieu-la-Varenne: il s'agit de mettre en commun du matériel de désherbage mécanique, acquis pour 14 290€ par Grézieu avec une subvention de 9 152€ de l'Agence de l'Eau. Le reste à financer soit 5 138€ est partagé entre les deux communes. Les conditions d'utilisation du matériel (plages d'utilisation, entretien et réparations) sont réglées par la convention. Cette démarche de mutualisation du matériel nous semble une bonne chose, et de plus elle annonce la fin du désherbage chimique pour les deux communes. Que du bonheur!


- Yzeron: l'affaire du siècle! 2 employés communaux d'Yzeron et 8 employés communaux de Vaugneray ont suivi une formation de recyclage aux gestes de premiers secours. Coût par personne: 36€. Yzeron doit donc 72€ à Vaugneray! Compte tenu du temps passé à trouver une solution, préparer la délibération et la convention, photocopier les documents en 31 exemplaires pour les Conseillers communaux, transmettre délibération et convention en préfecture, établir le titre de recette pour le règlement de cette dette... cela aurait coûté moins cher à la commune de faire cadeau des 72€ à Yzeron! 

- Pollionnay: la malheureuse commune de Pollionnay est dans l'embarras depuis qu'elle n'est plus desservie par les TCL. Elle fait donc appel à la navette communale de Vaugneray pour desservir notamment les établissements médicaux des Presles (une rotation par jour en semaine, deux rotations les samedis, dimanches et jours fériés). Pollionnay remboursera donc à Vaugneray un coût évalué à 80 centimes du km pour 6084 km annuels, soit 4867.20€, avec les clauses de révision afférentes. Les Conseillers d'Union Pour l'Avenir se sont abstenus de voter cette délibération, compte tenu de la persistance des problèmes de transport que les rustines ne règlent pas.

Cette réunion de Conseil municipal a par contre été marquée par plusieurs décisions intéressantes en matière d'urbanisme et de logements sociaux:

 - acquisition d'une parcelle de terrain rue de la Maletière (jardin situé à l'entrée du chemin des Demoiselles): 528m² pour 85 000€. Cela permettra de réaliser un parking et d'améliorer la protection des piétons, tout en incluant dans une démarche d'ensemble la réhabilitation de la maison du juge Daix (2 logements sociaux). Union Pour l'Avenir est d'ailleurs intervenu pour demander que le parking de la Maletière soit étudié avec un œil environnemental (limitation de la surface imperméabilisée) et  esthétique (avec de la verdure). Dans la foulée, le Conseil a voté également les crédits correspondants à cette acquisition, alimentés par un emprunt du même montant.
Cerclée en rouge, la parcelle achetée par la commune rue de la Maletière

- subvention au bailleur social Vilogia  qui acquiert 8 logements sociaux en construction aux Chaponnières: en accord avec la CCVL et le Programme Local de l'Habitat, Vaugneray subventionne 2 000€ par logement (soit en l'espèce 16 000€ pour Vilogia). Cette somme est déduite de la pénalité due par la commune au titre de la loi SRU sur les logements sociaux manquants. Ici, il s'agit de logements d'environ 80m², pour une location mensuelle de l'ordre de 800€.

 -acquisition d'une parcelle de terrain rue des Chardons afin de poursuivre la réalisation du cheminement piétonnier qui reliera la rue du Chardonnet (en haut du collège) au quartier des écoles. Une bande de 185m² est cédée à la commune par les copropriétaires de l'immeuble Greenpark pour 5 000€. Le faible prix du m² (27€) de cette bande de terrain en zone urbaine s'explique par le fait que les droits à construire y sont épuisés, ce n'est donc plus du terrain constructible. En l'espèce, la protection des piétons se fera par un cheminement derrière un muret en pierre, analogue à celui existant déjà rue du Dronaud.
En rouge, le cheminement piéton rue des Chardons 















Et 
Et pour finir, un retour sur l'actualité des remblais
Suite à une réunion en préfecture il y a deux semaines, la régularisation des remblais de la Girardière et du Martin a été définitivement refusée
Ces remblais sont sous le coup d'arrêtés interruptifs des travaux, car ils n'ont aucun lien avec l'activité agricole (ce qu'on a dit depuis le début!). 
Il s'agit maintenant de trouver un moyen de remettre les terrains dans un état correct, ce qui n'est pas évident, même avec l'aide des services de l'Etat. En attendant, le contrevenant est soumis à des astreintes financières... 
La ténacité des habitants, relayée par Union Pour l'Avenir a donc payé!
MAIS... on nous a signalé aujourd'hui que des camions montent toujours à la Girardière, information que nous avons transmise au maire...  Affaire à suivre donc!

samedi 22 avril 2017

Une autre idée de la France

(d'après bastamag.net le 18 avril 2017)

C’est la première carte interactive qui recense la multitude d’initiatives citoyennes de solidarité avec les migrants sur tout le territoire français. Elle permet d’avoir une vision précise de l’élan de solidarité, d’ouverture et d’hospitalité qui a émergé dans toutes les régions, à l’opposé des discours de repli xénophobe diffusé par la fachosphère ou le FN.
Ils sont citoyens Français ou non, bénévoles ou salariés, grands-parents ou étudiants. Leur point commun : ils sont tous engagés auprès des migrants et réfugiés arrivés en France, dans des associations, collectifs citoyens, collectifs de voisins, formels ou informels, ou parfois même individuellement. Depuis novembre 2016, ces citoyens et associations de solidarité [1] se réunissent régulièrement. Ensemble, ils ont décidé de construire une cartographie interactive pour recenser les centaines d’initiatives citoyennes qui ont émergé ces derniers mois de manière spontanée face à la fermeture des frontières, alors même que des personnes fuient la guerre ou la misère.
Ces initiatives sont recensées en différentes catégories : accueil, accompagnement juridique, formation, activités socio-culturelles, insertion, santé, alimentation, habillement, hébergement, service de domiciliation, interpellation (mobilisation-plaidoyer), bagagerie, interprétariat, information, sauvetage. Il y a deux manières de chercher une initiative particulière : soit en la localisant sur la carte, soit en utilisant l’annuaire qui permet de trier par nom de ville ou par catégorie.

cliquer sur ce lien pour activer la carte et la compléter


« Une autre idée de la France : solidaire, accueillante, ouverte »
L’objectif de cette cartographie est triple :
- mieux connecter les militants entre eux, se faire connaître les uns et des autres ;
- être un outil d’information au service des personnes ayant des besoins de formation, d’accompagnement juridique, de soins médicaux, etc. ;
- rendre visible cette solidarité et montrer qu’une autre France existe, accueillante et mobilisée aux côtés des migrants…
« Appeler à un sursaut citoyen, c’est grossir les rangs de ces initiatives partout en France qui ne se voient pas, ne se connaissent pas et sont pourtant une vraie source de réenchantement », soulignent les initiateurs de cette carte. « C’est faire en sorte qu’elles deviennent l’affaire et l’histoire de chacune et de chacun. C’est oser clamer haut et fort qu’accueillir des migrants ne pose aucun problème, sauf aux tenants d’une politique et d’une administration de plus en plus xénophobes. C’est montrer que nous, citoyens, avons une autre idée de la France, que nous voulons solidaire, accueillante, ouverte. Nous sommes des millions, nos actes et ce qu’ils posent comme vision de la France, doivent être pleinement pris en considération par les futurs élus de la République, président et parlementaires ! »
Comment agir ?
Cette base de données a été réalisée avec des logiciels libres et en crowdsourcing (production participative) par des bénévoles et salariés des associations et collectifs impliqués dans ce « Sursaut Citoyen » [2]. Les initiateurs de cette cartographie invite chacune et chacun à l’enrichir : le site Internet dispose d’un formulaire en ligne pour vous permettre d’enregistrer les initiatives que vous connaissez près de chez vous.
Les organisations et individus à l’origine de cette cartographie appellent également à faire entendre ce « sursaut citoyen » sur les réseaux sociaux. Plusieurs vidéos ont déjà été réalisées et mises en ligne sur le site pour permettre à des citoyens engagés et solidaires de faire connaître les raisons de leur engagement et l’initiative à laquelle ils apportent leur soutien.
Plus d’informations : sursaut-citoyen.org / @SursautC / #LaPreuveParNous

mercredi 19 avril 2017

Du 27 juin au 4 juillet, ça va chauffer !

A vos agendas ! Nous relayons les rendez-vous proposés par la coordination des opposants à l'A45 :

Depuis l'arrivée de Laurent Wauquiez à la présidence de la Région, le projet d'une deuxième autoroute entre Lyon et Saint-Etienne, l'A45, s'est retrouvé sur le devant de la scène, en totale contradiction avec tous les objectifs de réduction d'émission de gaz a effet de serre (COP21 et cie...), et sans qu'aucuns scénarios alternatifs et moins coûteux soient étudiés (améliorations de l'A47 sur lequel aucun travaux d'envergure n'a été réalisé en 20 ans, amélioration de la liaison train avec la mise en place d'une ligne type RER, etc...). Cet autoroute passe vraiment à quelques kilomètres de chez nous, et toute l'économie et la vie de ces territoires (Coteaux du Jarez et côteaux du Lyonnais) vont être chamboulées...
"Pour autant, les opposants à l'autoroute, locaux, régionaux et nationaux, ne baissent pas les bras, et se sont réunis au sein d'une coordination des opposants. La coordination organise un gros rassemblement d'échanges et de fête le 1 et 2 juillet 2017 à St Maurice sur Dargoire (69). Notez cette date sur votre agenda, il y aura des concerts en plein air, des intervenants et pleins d'infos sur ce projet déjà dépassé.
De plus, la coordination organise une marche sur le tracé de l'A45 entre St Etienne et Lyon. Le départ se ferait le 27 ou 28 juin pour rejoindre St Maurice le week-end, et arriver sur Lyon le mardi 4 juillet. L'idée c'est de traverser ensemble en itinérance le territoire des Coteaux du Jarez et du Lyonnais, là où Wauquiez et Vinci souhaiteraient installer l'autoroute. On fera des arrêts dans chaque village que nous traverserons et proposerons repas, discussions, soirées et camping sur place. Un texte qui présente la marche est disponible ici
L'organisation de ces deux événements demande pas mal de temps et d'énergie, aussi, si la cause vous parle et que vous voulez vous joindre à ce mouvement, n'hésitez pas. De plus, si vous souhaitez être bénévole le week-end des 1 & 2 juillet, vous pouvez vous inscrire sur le formulaire ici. La coordination recherche particulièrement des associations ou collectifs qui souhaiteraient prendre en charge en autonomie une partie de la cuisine pour le week-end (200 à 500 repas) ou encore la gestion des parkings...
Qu'on se le dise!

samedi 15 avril 2017

Lettre aux candidats

Comme à son habitude, la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, association indépendante de tous partis politiques, intervient dans les élections. 

Cette fois-ci, elle adresse un courrier aux 11 candidats - Arthaud, Asselineau, Cheminade, Dupont-Aignan, Fillon, Hamon, Lassalle, Le Pen, Macron, Mélenchon, Poutou - en leur demandant de répondre avant le premier tour de scrutin afin que nos adhérents et sympathisants soient informés des positions de chacun d'eux.
Vous trouverez ci-dessous la lettre type que la SCL a adressée aux candidats le 2 avril dernier.


Madame/Monsieur…………….., Candidat(e) à la Présidence de la République 

Nous vous sollicitons pour que vous nous donniez votre avis sur les grands projets d’infrastructures programmés sur le territoire français, notamment sur le projet autoroutier de l’A45. Au moment où l'État français s'apprête à signer le contrat de concession avec la société Vinci, nous vous demandons de tout mettre en œuvre pour bloquer ce processus avant qu'il ne soit devenu irréversible. 

Officiellement dénommée Saint-Étienne – Lyon, l'A45 a été déclarée d'utilité publique le 16 juillet 2008 pour relier La Fouillouse (au nord-est de Saint-Étienne) à Brignais (au sud-ouest de Lyon). Son titre trompeur, Saint-Étienne – Lyon, au lieu de La Fouillouse – Brignais, permet à ses promoteurs d'annoncer un temps de parcours totalement fallacieux de 35 minutes, alors qu'il faudra plus d'une heure pour relier les 2 villes aux heures de pointe.  
Le tracé de l'autoroute A45 menace les zones de captage d'eau potable, sur la commune de Vourles, fragilement protégées par une déclaration d'utilité publique garantissant la distribution à près de 100 000 habitants d'un élément indispensable à la vie. Le SMAGGA (Syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion du bassin versant du Garon) a d’ailleurs émis, à l’unanimité, un avis défavorable à la réalisation de l’A45 le 9 février 2017. 
Cette autoroute à péage est un doublon de l'A47 actuelle gratuite ; elle est donc contraire aux orientations adoptées lors du Grenelle de l'Environnement en 2007.Raccordée, côté lyonnais, à l'A450, voie surencombrée aux heures de pointe, elle devient une nouvelle pénétrante en totale opposition avec les prescriptions du Plan de Déplacements Urbains de l'agglomération lyonnaise.  

Les alternatives à ce tronçon autoroutier, recommandées par la Commission Mobilité 21 dans son rapport remis au Ministère des Transports le 27 juin 2013, n'ayant pas été explorées, il est prématuré de faire progresser l'A45. - 
Lors de la toute récente COP 21, accueillie à Paris fin 2015, ont été rappelés les objectifs de l'indispensable diminution des émissions de gaz à effet de serre, objectifs intégralement bafoués dans le dossier d'enquête publique de l'A45 où est notée une inadmissible augmentation de 30 % des gaz à effet de serre. L'assemblée départementale du Rhône, lors de sa réunion du 17 juillet 2015, a voté à l'unanimité contre l'A45 : refus de consacrer le moindre euro à cette opération et développement d'arguments solides. 

Alors qu’elle est censée redynamiser le bassin stéphanois, cette infrastructure autoroutière reliera deux agglomérations de taille différente et bénéficiera à la plus importante (Lyon) au détriment de la plus faible (Saint-Étienne). - 
L’A45 artificialisera 500 hectares de terres agricoles (arboriculture, viticulture, maraîchage) et impactera gravement 350 fermes appréciées pour leurs productions locales à proximité des agglomérations lyonnaise et stéphanoise. C’est pourquoi la Chambre d’Agriculture du Rhône a adopté une délibération à l’unanimité demandant l’arrêt du projet de l’A45. -
L’A45 impactera un environnement constitué de zones naturelles sensibles (la vallée du Bozançon) et de zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique: les Landes de Montagny) qui font l’objet d’un arrêté de biotope. 

Pour toutes ces raisons, nous souhaiterions que soient prises en compte les alternatives crédibles et moins coûteuses, à savoir : 
  • Le réaménagement de l’autoroute existante (A47) 
  • La mise en place de navettes ferroviaires plus fréquentes sur la ligne Saint-Étienne/Lyon 
  • Le prolongement du réseau de tram-train de Brignais à Givors sur la voie ferrée délaissée 
  • La promotion de l’emploi dans le bassin stéphanois de façon à permettre une diminution de la distance domicile-travail 
  • La promotion du télétravail 
  • La mise en place d’aires de covoiturage 
  • La mise en place d’une ligne de transport par câble aérien entre le plateau de Mornant et la gare de Givors-ville pour diminuer les bouchons biquotidiens à l’entrée de l’agglomération lyonnaise. 


Nous souhaiterions avoir votre avis au sujet de cette autoroute A45 d’un montant officiel de 1,2 milliard d’euros (valeur 2005 !) qui coûtera 400 millions à l’État et 400 millions aux collectivités territoriales consentantes (Saint-Étienne Métropole, le département de la Loire et la région Auvergne-Rhône-Alpes). 
Les milliers d’adhérents et de sympathisants de l’association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais intercommunale attendent votre réponse avec impatience. 

Veuillez agréer, Madame/Monsieur la/le Candidat(e), l’expression de nos sincères sentiments citoyens. 
 Noël Collomb, Maurice Fisch, Secrétaire général et Co-Président 

Messieurs Fillon, Hamon et Mélenchon ont eu droit à un antépénultième paragraphe :

- Pour Monsieur Fillon : " Lors du Grenelle de l'Environnement, vous, Premier Ministre, étiez intervenu sur les radios pour affirmer que l'on ne ferait plus d'autoroutes en doublon d'une autoroute existante."

- Pour Monsieur Hamon : " A' plusieurs reprises, dans vos interventions au cours de la campagne électorale, vous avez parlé de république écologique et critiqué les grands projets d'infrastructures."

- Pour Monsieur Mélenchon :" A' plusieurs reprises, dans vos interventions au cours de la campagne électorale, vous avez indiqué que la VIème république mettrait l'écologie au cœur des préoccupations de l'Etat et vous avez critiqué les grands projets d'infrastructures qui profitent surtout aux grands groupes privés."

La SCL rendra compte à ses adhérents et sympathisants des réponses ou non-réponses des candidats.

mardi 11 avril 2017

Les secrets de l'isoloir

Pourquoi a-t-on mis si longtemps à imposer l'usage de l'isoloir lors des élections en France? 
Parce qu'il dérangeait!


L'instauration de l'isoloir à l'étranger

Alors que l'isoloir, derrière lequel s'abrite l'électeur pour glisser dans une enveloppe son bulletin de vote, est le garant de la démocratie, celui-ci n'a été instauré en France que bien tard : en 1913
A l'étranger, il est inauguré dès 1857 en Australie, 1872 au Royaume-Uni, 1877 en Belgique et 1903 en Allemagne.

Les détracteurs de la loi sur le vote secret

C'est le 29 juillet 1913 qu'une loi a été votée en France imposant l'usage de l'urne et de l'isoloir dans tous les bureaux de vote. 
Alors qu'aujourd'hui, cette cabine garantissant le secret du scrutin nous apparaît comme indispensable - au point que de nombreuses polémiques ont été soulevées au moment de l'instauration du vote électronique lors des élections présidentielles de 2007 - , les détracteurs ont empêché sa mise en place durant des années. 
En effet, ceux-ci prétendaient notamment que ces cabines allaient encombrer inutilement les bureaux de vote, ralentir le déroulement du scrutin, créer des complications vaines. Ou bien ils refusaient le mélange de la population : la classe élevée devant utiliser le même habitacle, vecteur potentiel de maladies apportées par les pauvres, que la classe populaire.
Mais ils craignaient surtout de perdre leurs fiefs électoraux étant donné qu'à l'époque la dépendance sociale dominait
En milieu rural, les journaliers ou ouvriers agricoles subissaient la pression de leurs patrons, présents en force dans les bureaux de vote.  Dans les villes et les régions industrielles, les patrons et notables locaux étaient aussi en responsabilité derrière l'urne. C'étaient d'ailleurs souvent les patrons qui remettaient les bulletins de vote convenables aux électeurs... Soustraire aux regards le choix de l'électeur représente donc un sérieux progrès dans le processus démocratique.

Les principes de la loi de 1913
Outre l'isoloir, la loi de 1913 introduit l'obligation d'imprimer des bulletins de vote d'apparence semblable (couleur, format, papier) pour tous les candidats. Elle oblige aussi l'électeur, une fois dans l'isoloir, à insérer le bulletin choisi dans une enveloppe uniforme. 
Enfin dernière nouveauté, et non des moindres, l'électeur a obtenu de glisser lui-même son bulletin de vote dans l'urne. Auparavant ledit bulletin facilement reconnaissable à sa forme, couleur ou papier, était remis plié en deux, avec ou sans enveloppe, au président du bureau de vote, qui l'introduisait dans l'urne avec plus ou moins de bonne volonté...
Après plus de quarante ans d'hésitations et de débats, la loi de 1913 a été finalement votée par une majorité républicaine, et est depuis appliquée. Elle veille à « assurer le secret et la liberté du vote ainsi que la sincérité des opérations électorales ». 
Souvenons-nous que se rendre à l'isoloir avant d'introduire son bulletin de vote dans l'urne est une conquête démocratique qui n'allait pas de soi.

Un isoloir en Centrafrique
d'après http://www.politique.net

vendredi 7 avril 2017

Le droit au doute, tout de suite!

(d'après Nicolas Bérard, l'Age de Faire, décembre 2016)

Les sels nitrités, injectés dans les jambons pour leur donner la couleur rose, ne présentent aucun danger pour la santé ; les rejets de boues rouges en Méditerranée n’ont aucun impact sur l’environnement ; le réchauffement climatique n’a aucun lien avec l’activité humaine... Ne vous énervez pas, mais c'est un fait! Vous trouverez facilement des « études scientifiques » qui vous démontreront que toutes ces allégations décrivent bel et bien la vérité.


Ce travail de DESINFORMATION se fait à plusieurs niveaux. 

Le premier niveau, c’est celui du langage.

Ainsi, plutôt que de parler de « boues », les experts en communication au service de l’industriel ont préféré imposer le terme de « résidus ». Et plutôt que de dire qu’elles n’étaient « pas toxiques » (ce qui laisse toujours supposer l’inverse), ils ont opté pour un terme parfaitement neutre : « inerte ». Avouons-le : rejeter des « résidus inertes » au fond de l’eau, c’est beaucoup moins inquiétant que de balancer des « boues toxiques » dans la Méditerranée.

Deuxième niveau : celui de la lutte scientifique. 

Il y a heureusement des experts pour alerter sur les dangers de telle ou telle pratique, de tel ou tel produit. Le magazine Cash investigation, diffusé sur France 2, était par exemple allé à la rencontre de Susan Preston-Martin, une chercheuse en épidémiologie qui avait montré un lien entre une consommation excessive de hot-dog et le développement de certains cancers. 
À peine ses conclusions étaient-elles publiées qu’une armée de « confrères », rémunérés par l’industrie agroalimentaire, se mettait en branle pour pointer de supposées approximations et de prétendues erreurs de la scientifique. 
« C’est un grand classique », explique, dans Cash, le professeur Stanton Glantz, qui a étudié les méthodes développées par l’industrie du tabac. 
Les professeurs Seralini (qui fait un lien entre la consommation d’OGM et l’apparition de certains cancers) et Belpomme (qui a dénoncé l’utilisation du très nocif pesticide chlordécone aux Antilles et travaille sur les ondes électromagnétiques) peuvent vous en parler. Et nous manquons ici de place pour citer tous les chercheurs ayant fait l’objet de telles cabales.

Après avoir décrédibilisé l’adversaire, l’industriel s’emploie généralement à produire sa propre documentation pour donner un (semblant de) crédit scientifique aux thèses qui lui conviennent.
Comme les questions abordées sont assez techniques, à moins d’être très pointu, tout ce que vous entendez, c’est : « tel scientifique a dit ça, tel autre a dit le contraire ».

Professeur Stanton Glantz:« Tant qu’il y a controverse, il y a doute, et le doute bénéficie toujours à l’accusé », poursuit dans Zone Rouge Frédéric Ogé, chercheur au CNRS. 

Troisième niveau: celui des décisions politiques

En faisant valoir qu’il n’y a pas de consensus scientifique, l’industriel repousse les décisions politiques. 
Une méthode qui est d’autant plus efficace que les responsables politiques ne demandent souvent qu’à se faire bercer d’illusions par les grandes firmes. 
Il n’y a pas si longtemps, fumer était bon pour la santé, l’amiante ne présentait aucun danger et le Médiator était un médicament homologué par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssap). 
Les OGM dans nos assiettes, les ondes électromagnétiques, l’aluminium de nos vaccins, les sels nitrités de nos jambons, ou les boues toxiques dans la Méditerranée sont-ils inoffensifs ?

Chacun a le droit d’en douter. Au minimum !


lundi 3 avril 2017

Le vote blanc, cet incompris

11 candidats aux élections présidentielles. Le Conseil Constitutionnel a publié les parrainages définitifs et nous constatons que seuls 14 296 parrainages ont été donnés à 11 candidats.

Sur un potentiel de plus de 44 000 signataires, les élus ont donc été près de 70% à s’abstenir de parrainer laissant ainsi peu de place aux candidats indépendants et sans budget.

Cela confirme que ce principe de parrainage n'est destiné qu'à entretenir un système politique qui s'autodétermine et préserve ses intérêts. L'intérêt des citoyens, lui, a été une nouvelle fois méprisé ! 

Le silence complice des élus qui ne parrainent personne s'apparente à de la ''non-assistance à démocratie en danger''. Les votes blancs et nuls sont ainsi alimentés...

Voter blanc c'est exprimer un désarroi, une déception politique, et  le désir d'avoir des candidats qui conviennent. Les votes blancs risquent d'être nombreux aux prochaines élections présidentielles...

Un nouveau sondage IFOP, en date du 28 mars révèle que 40% de la population voterait blanc lors du premier tour de l'élection présidentielle si celui-ci était considéré comme exprimé, écrasant le score des personnalités politiques.


Les élections législatives approchent qui elles, ne requièrent pas de parrainage officiel. Les électeurs pourront s’exprimer plus librement ! 
Dans notre démocratie, le droit de vote est un acte civique de la plus haute importance. Le droit de vote doit donc être encouragé et valorisé. C’est à la loi de permettre d’exprimer à travers les urnes l’opinion, et donc le choix, de chacun d’entre nous.
Or, malgré la loi votée en février 2014, les bulletins blancs sont comptés mais leur volume n’entre pas dans les suffrages exprimés et ils n’ont donc pas d’influence sur les résultats.
Les motivations de l’électeur “blanc” ne sont pourtant ni le désintérêt, ni le manque d’information, mais avant tout le simple refus des candidats en présence. Ou le refus de répondre par oui ou non à la question d'un référendum...
Le vote blanc n’est ni une abstention, ni un vote nul. Il permet aux électeurs d’adresser un message à ses élus tout en offrant une meilleure lisibilité des résultats d’un scrutin. Sa reconnaissance serait, 70 ans après le droit de vote aux femmes, la plus grande évolution de notre démocratie.
Il faut donc demander la modification du code électoral afin que le vote blanc soit pris en compte dans les résultats comme voix exprimée : 1 vote = 1 voix. 

Il faut demander l'invalidation du scrutin si le vote blanc est majoritaire (+ 50% des suffrages exprimés). Et une nouvelle élection avec d'autres candidats 

Le vote blanc progresse dans le monde, avec de modalités différentes selon les types d'élection: Suède, Grèce, de nombreux pays d'Amérique latine, Inde... Des partis du vote blanc existent en Espagne, aux Etats-Unis, en Suisse, en France... Qu'en pensez-vous, vous-même?

Sources: http://www.parti-du-vote-blanc.fr/