jeudi 1 octobre 2015

Des nouvelles de l'A45

(D'après la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais - SCL intercommunale)

Prise de position du nouveau préfet

L'ancien préfet de la Région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco s'était prononcé publiquement contre l'A45 à plusieurs reprises. Son successeur, Michel Delpuech, dès son arrivée, a pris le contre-pied de son prédécesseur, en déclarant que l'A45 était nécessaire

Or, le 11 septembre dernier, au cours du club de la presse de Lyon, Michel Delpuech revient sur le sujet d'une manière un peu plus nuancée (article "La balle est dans le camp de la Loire" de Michel Rivet-Paturel dans Le Progrès du 12 septembre). Sur le projet entre Lyon et Saint-Etienne dont le coût est de 1,2 milliard, Michel Delpueh revient sur le "Deal que l'Etat a passé : oui à la construction  de l'A45 si les collectivités apportent un tiers, alors l'Etat apportera autant, le tiers restant étant assuré par le futur concessionnaire." 
Après le refus constant et réaffirmé du Rhône de participer financièrement, la charge se reportera donc sur Saint-Etienne, son agglo et le département de la Loire :" A ces collectivités de faire ce qu'elles ont à faire et de nous le dire."
Dans ces propos, on peut déceler un certain doute dans l'esprit du préfet qui laisse les collectivités stéphanoise et ligérienne à leur problème : 422 millions d'euros à trouver ! (= le tiers du financement du projet A45) 

La SCL dénonce le fait qu'un concessionnaire privé (VINCI) reçoive 845 millions d'euros de fonds publics de la part de l'Etat (nos impôts à tous !) et de collectivités locales déjà largement endettées (les impôts de tous les habitants de la Loire). 
N'oublions pas que l'A45 serait une autoroute à péage construite à quelques centaines de mètres d'une autoroute gratuite (l'A47) ! Ce serait une double peine pour les utilisateurs de l'A45.

La SCL a toujours lutté contre ce projet et elle préconise des alternatives beaucoup moins coûteuses, plus efficaces et plus respectueuses de l'environnement, comme le ferroviaire : entre Saint-Etienne et Lyon par exemple, l'offre des 110 TER quotidiens pourrait être multipliée par 3 par optimisation des véhicules et des infrastructures, ce qui pourrait faire passer le nombre de voyageurs de 20 000 aujourd'hui à 60 000 demain... (on économiserait ainsi la construction de l'A45 !). 
L'idéal étant évidemment que le bassin de vie stéphanois développe les emplois sur place pour éviter les déplacements quotidiens.

La COP 21 et l'A45

La COP 21 : qu'est-ce c'est ?
C'est la 21ème conférence sur le climat qui réunira en décembre 2015 à Paris (le Bourget) des centaines de délégués (chefs d'Etat ou de gouvernements, des scientifiques, des associations) pour qu'ils tentent de trouver un accord afin de contenir le réchauffement climatique à 2°C d'ici la fin du siècle.

Si l'on est obligé de faire une 21ème conférence, c'est que les 20 premières n'ont pas donné, loin s'en faut, toutes les espérances. Que peut-on attendre vraiment de cette nouvelle conférence ? Nos espoirs ne seront-ils pas à nouveau déçus ?
La France ne devrait-elle pas se montrer exemplaire : ne plus attendre l'incident de trop pour fermer Fessenheim ? ne plus attendre que croissent encore plus les taux de CO2 dans l'atmosphère pour arrêter les projets autoroutiers ?

Rappelons ici qu'une autoroute étant un aspirateur à camions et à voitures, si l'A45 venait à être construite, elle engendrerait un accroissement des Gaz à Effet de Serre résultant du trafic induit, en totale opposition avec les objectifs du GIEC, de l'Union Européenne et de la France. 

Raison de plus pour stopper ce projet dévastateur.

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