dimanche 13 mars 2016

Les droits humains ne sont pas inutiles

d'après https://revescitoyens.wordpress.com/2016/01/
À chaque crise, qu’elle soit politique, sociale ou économique, la plupart de nos élus proposent, pour y mettre un terme, de limiter les libertés ainsi que les droits. Sous entendu par là que ce ne sont que des « gadgets »certes très jolis lorsque tout va bien, mais qui deviennent rapidement des handicaps lorsque tout va mal.
Et si, au contraire, les droits humains n’étaient pas un poids mort, mais une des solutions à nos problèmes ?
Vaugneray - rue des Droits de l'Homme 
Commençons peut-être par une petite définition. Lorsqu’on parle des droits humains, on entend par là l’ensemble des droits politiques, économiques, sociaux et culturels d’une personne. Le texte de référence en la matière est la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ( DUDH) de 1948, mais de nombreux autres textes juridiques viennent élargir et protéger ces droits.
Le but des droits humains est d’assurer la dignité humaine de tous. En d’autres termes, s’assurer que chaque citoyen, n’importe où dans le monde, puisse exister et vivre dans la dignité, aller à l’école, se soigner, manger, se loger et travailler dans de bonnes conditions, sans subir de discriminations. Difficile d’être contre à première vue.
Pourtant, de nombreux Etats, des mouvements de rébellion, ou encore des entreprises peu scrupuleuses violent régulièrement ces droits. Pollution sauvage commise par des compagnies pétrolières, usage d’enfants pour faire la guerre ou pour travailler dans les mines, conditions de travail inhumaines, discriminations des minorités,… La liste est longue de tous ce qui peut être commis pour « avoir de la main d’oeuvre », « réduire les coûts de production » ou, encore mieux,  « protéger les citoyens et le pays ». La France n’est d’ailleurs pas épargnée par ce risque, quand on voit les lois sur le renseignement, l’état d’urgence ou encore le traitement réservé aux roms.
C’est à ce moment précis que la plupart des personnes interrogées sur le sujet répondront: « Mais nous, on veux que le monde aille mieux, mais on ne peut pas prendre sur nous toute la misère du monde. Occupons nous déjà de nos affaires et ensuite nous pourrons aider ailleurs ». Cela tiendrait du bon sens le plus élementaire….si ce n’etait pas une très grave erreur.
Sans entrer dans un débat philosophique, on devine facilement que l’on a tout intérêt a protéger partout les droits humains. S’il n’y a pas d’injustices, de discriminations et moins d’inégalités, la société a par conséquent toutes les raisons de bien se porter. La France, de ce point de vue, ne pourrait qu’aller mieux et, ne se concentrerait plus que sur la recherche de solutions crédibles plutôt qu’à chercher des boucs émissaires.
Mais pour de nombreux pays parfois très fragiles, ce serait aussi un moyen inestimable d’éviter crises, guerres civiles et autres coups d’Etat. S’il ne vivent pas dans la peur ou l’injustice, les citoyens des pays plus pauvres pourront alors se focaliser sereinement sur leur développement, gagner plus et, logiquement, chercher à rattraper le niveau de richesse des pays les plus avancés. Ce qui signifie contrats commerciaux ainsi que des emplois pour tous. En d’autres termes, protéger les droits et les intérêts des autres revient à protéger les siens.
Mieux, l’exemple de certains pays nordiques, comme la Norvège ou l’Islande, nous montre qu’associer un respect élevé des droits humains à une participation forte des citoyens à la politique de leur pays permet d’avoir une plus faible corruption, ainsi qu’un niveau de richesse et de developpement parmi les plus élevés au monde.
C’est probablement là qu’est la principale faiblesse des droits humains. Comme la démocratie, ils ne pourront exister et se renforcer que si les citoyens se battent pour eux. À la seconde où ils arrêtent le combat, on sombre dans l’indifférence, l’Etat de droit recule et le pire peut arriver.
C’est là que nous, citoyens, avons un rôle très important à jouer. Que ce soit en rejoignant un parti politique, une association ou une ONG spécialisée comme Amnesty International par exemple,vous pouvez agir pour que le droit soit respecté ou les injustices combattues.

Pour ceux qui n’ont pas la possibilité ou le temps, s’informer et discuter autour de soi des droits humains est tout aussi vital que de voter, de signer ou de faire partager des pétitions. Vous pouvez même créer votre propre association ou parti si vous le souhaitez ! Votre seule limite, que ce soit pour agir en politique comme pour les droits humains, est votre imagination.


À eux seuls, les droits humains ne peuvent évidemment pas résoudre le chômage, empêcher le terrorisme d’exister ou d’éradiquer le choléra; mais si ces droits sont chaque jour un peu plus respectés, cela offrira des conditions telles que la vie tant économique, sociale que culturelle ne pourra que s’améliorer. Pour le bénéfice de tous.
Le combat continue.
Sébastien KEREBEL

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