lundi 5 décembre 2016

Le scandale de l'huile de palme

Le procès à charge de l'huile de palme s'alourdit. Il n'y a pas que la forêt et les orang-outans qui sont sont victimes de cette culture. Elle fait aussi travailler les enfants...

d'après consoglobe.com Maylis Choné 01/12/2016

Travaux forcés, salaires déplorables, chantage, déscolarisation des enfants… La liste des scandales liés à l’exploitation de l’huile de palme dénoncée par Amnesty International est longue.


Les pratiques déplorables des exploitations en Indonésie

La déforestation de certaines régions du globe causée par l’exploitation d’huile de palme était déjà connue. D’autres scandales liés à ces plantations explosent depuis que l’ONG Amnesty International a publié son rapport fin novembre.
Le premier coupable est sans doute Wilmar, géant singapourien des matières premières. Mais les grandes multinationales ne sont pas en reste. L’ONG a suivi le circuit commercial de l’huile produite par Wimar et identifié neuf multinationales (Afamsa, ADM, Colgate-Palmolive, Elevance, Kellogg’s, Nestlé, Procter & Gamble, Reckitt Benckiser, Unilever), qui vendent sous de multiples marques de la nourriture, des cosmétiques et autres biens courants pouvant en contenir. Selon le communiqué de l’ONG, aucun de ces géants n’a contesté les atteintes aux droits humains dans les plantations, mais aucun n’a été capable de citer de mesures prises pour éviter de telles situations. 

Les multinationales « ferment les yeux sur l’exploitation de travailleurs dans leur chaîne de fabrication », s’insurge Amnesty dans son rapport, insistant sur le fait que « ces grandes marques continuent de profiter de pratiques illicites déplorables ». Elles « assurent les consommateurs que leurs produits sont composés d‘huile de palme durable ». À savoir : respect de l’environnement et des populations locales. Et pourtant, « Il n’y a rien de durable dans l’huile de palme produite en faisant travailler des enfants et en ayant recours à des travaux forcés ».

Les femmes et les enfants, premières victimes de ces pratiques


Le rapport indique que les femmes sont contraintes de travailler pendant de longues heures sous la menace de réduction de salaire. Dans les pires des cas, elles sont payées le minimum, à savoir 2,30 € par jour. Ce ne sont pas les seules esclaves d’après le rapport. 
Les enfants âgés de 8 à 14 ans transportent des sacs pesant entre 12 et 25 kilos. Malgré les pesticides et produits toxiques utilisés dans ces plantations, ils travaillent sans équipements de protection. Souvent, ils ratent l’école pour venir en aide à leurs parents.
Pour son travail d’enquête, Amnesty a rencontré 120 employés de ces plantations de palmiers à huile, appartenant à deux filiales de Wilmar et trois de ses fournisseurs. Wilmar a reconnu les problèmes causés à sa main-d’oeuvre dans ses opérations. En revanche, d’autres sociétés contactées par l’ONG ont nié toute violation, selon cette dernière.

Huile de palme et Bio-Diesel font bon ménage...

Malheureusement, boycotter les marques en cause ne résoudra pas le problème! 
Selon l'ONG Transports et Environnement, les véhicules roulant au Diesel auraient utilisé 46 % de la quantité totale d’huile de palme consommée dans l’Union Européenne, soit près de 3,35 millions de tonnes sur la seule année 2015. 
Le Bio-Diesel est donc le premier consommateur d’huile de palme d’Europe et avec de la marge ! Il se révèle pire pour l'environnement et les droits humains que le diesel provenant de sources fossiles. D’autant plus que la consommation serait en augmentation de 2,6 % par rapport à 2014...

Au moins on est avertis!

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