vendredi 13 janvier 2017

Le langage de la girafe


Nous vous suggérons aujourd'hui quelques outils de communication non-violente, toujours utiles dans notre quotidien, auprès de nos proches, enfants, conjoints, collègues ...
(d'après http://www.mieux-apprendre.com/outils/)

L’Américain Marshall Rosenberg est un spécialiste de la résolution de conflit. Il a mis au point un outil qui s’attache directement au langage en tant que porteur du conflit. « Changez le langage, dit-il en substance, et le conflit sera sur le chemin de sa résolution. »

Plus précisément, il a imaginé deux personnages (représentés par des marionnettes) : le chacal et la girafe. 
Le chacal hurle pour communiquer. C’est un langage fait de critiques et d’interprétations qui amplifie le conflit (et parfois le crée). 
La girafe parle autrement : elle observe sans juger, elle exprime des sentiments sans en rendre l’autre responsable. C’est le langage du cœur (la girafe est le mammifère terrestre qui a le plus gros cœur).
Lorsque la situation conflictuelle passe au niveau du langage, il s’agit alors de transformer la forme et la tournure des phrases pour passer d’un langage chacal à un langage girafe. C’est donc un outil de résolution de conflit sans intervention d’une tierce personne. C’est un outil d’une grande simplicité mais d’une grande efficacité.
Exercice pratique
1. Le « parler chacal » : c’est un langage qui juge, étiquette, diagnostique, pose des exigences, manipule, fait du chantage, culpabilise. Il établit un rapport de force. Il fait porter à l’autre la responsabilité de nos propres sentiments.
C’est une manière de communiquer qui pousse aussitôt l’interlocuteur à un comportement servile, ou à répondre vertement, ou à lancer un regard furieux, ou à ruminer la remarque pendant des semaines.
Quelques exemples typiques d’expressions chacal
  • Celles qui nient l’existence d’un choix : « Il y a des choses que vous devez faire, que ça vous plaise ou non. » « Je ne peux rien y faire. »
  • Celles qui attribuent la cause de quelque chose à quelqu’un d’autre ou à quelque chose d’autre : « Je l’ai fait parce que tout le monde le fait. » « Je n’ai pas le temps. »
  • Celles où l’on justifie une action par un état psychologique : « J’ai agi ainsi parce que j’étais fatigué. » « Je t’ai frappé parce que j’ai mauvais caractère. »
  • Celles qui attribuent la cause d’une action à la nécessité d’obéir à une autorité :
  • « Je l’ai fait parce que le docteur m’a dit de le faire. » « Je vous mets des notes parce qu’on me demande de le faire. »
  • Celles qui portent un jugement : « Tu es paresseux. » « Tu es égoïste. » « Tu as des problèmes psychologiques. » « Je suis trop gros. » « Vous êtes nul(le) ! » « Comment !? Vous ne savez pas cela ?! »
2. Les quatre composantes du « parler girafe » peuvent être résumées ainsi :
  • Observer sans juger : « Quand je t’entends (vois, imagine, etc.) dire cela... »
  • Exprimer son sentiment en acceptant d’être vulnérable : « ...je me sens .... »
  • Exprimer les désirs qui contribuent à nos sentiments : « parce que j’aurais voulu .... »
  • Exprimer son besoin sous une forme positive : « et j’aimerais maintenant que.... »

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