vendredi 29 mai 2015

Une catastrophe à venir pour nos trains?

(d'après Hayat Gazzane - lefigaro.fr - 26 mai 2015)

Un rapport remis le 26 mai 2015 au gouvernement préconise de remettre à plat la carte des dessertes ferroviaires jugées peu rentables. 





Les 100.000 voyageurs qui empruntent chaque jour les trains Intercités doivent s'attendre à de sérieux changement. Ces trains, qui relient 345 villes, vont subir plusieurs modifications de dessertes voire de suppressions de lignes selon les conclusions du rapport choc de la commission sur «l'Avenir des trains d'équilibre du territoire» (l'appellation officielle des Intercités ), présidée par le député socialiste Philippe Duron.


Ce rapport dresse un constat sévère de l'état du réseau: «une qualité de l'offre continuellement dégradée, des temps de parcours sensiblement augmentés, une régularité qui a régressé»… 
L'infrastructure serait vieillissante, tout comme le matériel roulant qui date des années 80. Résultat: les 325 trains quotidiens «n'apportent pas le niveau de qualité de service requis».
Les Intercités souffrent de la concurrence des TGV et TER ou encore de la route (car et covoiturage). Même si 31,3 millions de passagers les ont empruntés l'an dernier, le taux de remplissage moyen stagne autour de 50%. 

La gouvernance, partagée entre l'État et la SNCF, ne permet pas d'améliorer la situation. Financièrement la SNCF ne s'y retrouve pas: le déficit sur cette offre devrait avoisiner les 400 millions d'euros cette année.


«Il faut revisiter complètement l'offre, dynamiser le réseau et offrir des solutions adaptées à la demande», a confié Philippe Duron. «Quand vous voyez qu'un train Intercités, pour faire Bordeaux-Lyon, met plus de six heures, là où une compagnie aérienne low-cost met une heure, ça n'a pas de pertinence», souligne-t-il. (Notre commentaire: Ne faudrait-il pas compter aussi les temps d'embarquement et les temps de liaison aéroport-centre ville? On ajoute facilement 3H...)

Suppression des trains de nuit et ceux concurrencés par des TGV ou des TER, développement du transport routier

Le rapport préconise donc des mesures radicales comme la disparition de certains trains de nuit dont «le modèle économique n'est plus viable». Seules quatre lignes de trains Intercités de nuit seraient conservées sur les 12 que compte le réseau. Il s'agit des lignes au départ de Paris et à destination de Briançon, Rodez, Toulouse et Latour-de-Carol(frontière avec la Catalogne). 

Justification: «il y a dix ans, on vendait la nuit en valorisant le coût attractif du transport et de la nuit d'hôtel. Aujourd'hui, le développement des petits prix sur les offres ferroviaires de jour, les low cost aériens, le covoiturage et les low cost hôteliers (font que) le modèle du train de nuit ne permet pas d'entrer dans une politique de prix aussi agressive que cette nouvelle concurrence».

Le rapport préconise également de supprimer les Intercités sur cinq tronçons de lignes, sur lesquelles il existe des dessertes TGV ou TER: Toulouse-Cerbère, Quimper-Nantes, Bordeaux-Toulouse, Marseille-Nice et Saint-Quentin-Cambrai. Les lignes Toulouse-Hendaye et Clermont-Ferrand-Béziers devraient être transférées sur des autocars. 

De manière générale, les déplacements plus directs entre grandes agglomérations se feraient sur route, grâce à la présence dans ces deux cas d'une «infrastructure autoroutière de très bonne qualité». Une démarche facilitée par la libéralisation du secteur des autocars prévue par la loi Macron. Les TER conserveraient les liaisons de cabotage, reliant les petites gares. (Notre commentaire: Développer le tout routier ne serait donc plus en opposition avec le développement durable et la réduction des pollutions aux particules fines?)



Transfert aux régions et ouverture à la concurrence

Parallèlement, le rapport Duron préconise «un renforcement de l'offre ferroviaire (...) associé à une meilleure utilisation du matériel roulant», sur «les lignes dont le résultat économique est aujourd'hui en-deçà de leur potentiel réel». Sont concernées entre autres les lignes Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Amiens, Nantes-Lyon, Paris-Limoges, Paris-Caen ou encore Bordeaux-Marseille. Par ailleurs, les lignes pendulaires entre l'Ile-de-France et les régions limitrophes pourraient être transférées aux régions, dans le cadre d'un accord avec l'État.

Enfin, le rapport Duron préconise d'expérimenter l'ouverture à la concurrence en délégation de service public, d'abord sur les lignes de nuit puis sur certaines lignes de jour

Le rapport estime que ses propositions permettent «de redresser la trajectoire économique des trains d'équilibre du territoire à moyen terme», avec une stabilisation du déficit «à hauteur de 350 millions d'euros environ entre 2017 et 2019», puis «à environ 270 millions d'euros à partir de 2023».

Ces propositions font toutefois bondir les régions qui accusent le coup de la baisse des dotations de l'État et se voient mal gérer les Intercités. Elles craignent qu'un transfert de charges n'aboutisse au final à une réduction de l'offre. 


Enfin, la Fédération nationale des usagers des transports dénonce une «catastrophe» à venir.

Entre service public et rentabilité, le rapport Duron a tranché!

http://www.francetvinfo.fr/economie/quel-avenir-pour-les-trains-intercites_921959.html

mardi 26 mai 2015

Laisse pas traîner tes fils!

D'après  Charlie Glickman
http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/laisse-pas-traner-tes-fils/12074


Lisez cet article consacré à un sujet merveilleux : comment apprendre aux (jeunes) hommes à ne pas devenir des violeurs.
Pour ceux et celles d’entre vous qui ont des enfants, des ados, avez-vous eu cette discussion avec eux ? On dit toujours aux filles de faire attention, mais rarement aux garçons. Pourtant, c’est une des conversations essentielles et incontournables. “Tu mets une capote et tu ne violes personne.”

Voici les cinq points principaux en résumé!

- Informer les garçons de ce qu’est, légalement, le consentement. Par exemple, c’est bien de demander le consentement, de s’en assurer, et de ne pas juste imaginer que “ne pas dire non” suffit. Pour une fille de quatorze ans, dire non est extraordinairement difficile quand le mec essaie de pousser son avantage. Il faut redire et répéter qu’un viol ce n’est pas forcément des coups et des hurlements. C’est aussi la menace, la surprise, le sommeil, plein de moments sans consentement.



- Sensibiliser les jeunes hommes au fait que les femmes ne sont pas des objets sexuels disposés dans le coin pour leur seul plaisir. Par exemple, elles ont des envies, et des absences d’envie, et des changements d’avis - et c’est OK.



- Expliquer aux garçons qu’être un homme n’est pas juste une question de pouvoir et de contrôle : qu’il y a d’autres moyens d’exister. Et ne commencez pas à râler sur la virilité classique, les hommes ont tout à gagner à explorer une virilité moderne et rayonnante. Il y a des options. Meilleures que celles d’avant.


- Apprendre à soutenir les femmes qui ont été violées, à les croire, à ne pas leur demander ce qu’elles portaient ce jour-là ou si elles étaient bourrées ou droguées, parce qu’on s’en fout.

- Encourager les garçons à intervenir si un viol ou une situation d’agression se produit en leur présence, ou en leur connaissance, même si c’est un copain qui est l’agresseur. Témoignage d'une jeune fille de quinze ans qui a assisté à cette indifférence passive : “Où sont les autres ? - Oh, ils baisent machine à trois dans une tente. Je ne plaisante pas, ceci m’est arrivé en colonie de vacances à quinze ans, trois mecs ont violé une des filles de mon groupe. Et pas mal de gens savaient exactement ce qui se passait."

Si le viol finit par disparaître, ce sera par l’éducation. Il n’y a pas de fatalité. S’il y avait une fatalité, le taux de viol serait stable partout et tout le temps, or ce n’est pas le cas. Parlez à vos enfants. C’est plus important que mettre ses coudes ou pas sur la table.

Quelques chiffres clés sur le viol en France 


- Selon Amnesty international (2007),  90 % des violeurs ne présentent aucune pathologie mentale et 90 % des condamnés sont issus de classes populaires (et non 90% des violeurs...)

Selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale Viols Femmes Informations (http://www.planetoscope.com/Criminalite/1497-nombre-de-viols-en-france.html) :

96 % des auteurs de viol sont des hommes et 91 % des victimes sont des femmes.

On ne connait pas le nombre exact d'hommes victimes de viol, on estime à 7-10 % le nombre d’hommes qui ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie en France. La  plupart de ces agressions sont commises par d’autres hommes. Les cas les plus fréquents se retrouvent dans la pédophilie ou le viol en prison.

  •  1 femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie.

  • -Dans 80% des cas, l'agresseur est connu de la victime, et un tiers des viols a lieu au sein du couple
  • 74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime 
  • 25 % des viols sont commis par un membre de la famille 
  • 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons)
  • 51% des viols sont des viols aggravés
  • 67 % des viols ont lieu au domicile (de la victime ou de l'agresseur) 
  • 45 % des viols sont commis la journée et non la nuit.

vendredi 22 mai 2015

"Meat Me!" le 7 juin, une journée autour de la viande pour manger et réfléchir

On n'a sans doute jamais autant parlé de viande que cette année, avec des Unes de quotidiens, des documentaires et des émissions spéciales en pagaille diffusés quasiment chaque semaine. 
Les images sorties clandestinement d’élevages industriels, de porcs et de poulets notamment, ont de quoi couper la faim. 

Les problèmes environnementaux engendrés par ce type d’élevages ne peuvent plus être ignorés. 

De plus en plus, l’intérêt nutritionnel de la viande est remis en cause.
La souffrance animale et le traitement des bêtes d’élevage traversent le débat public, recouvrant des questions philosophiques, économiques mais aussi de droit.
Ces constats mis bout à bout aboutissent bien souvent à la conclusion que, si l’on souhaite manger de la viande, il faut en consommer moins et de très bonne qualité.

L'événement Meat Me aux Subsistances le dimanche 7 juin doit permettre les échanges et les rencontres, pour nourrir l’estomac et la réflexion, pour questionner à la fois nos modes de consommation, les méthodes de production, le travail agricole et les impacts sur notre environnement.

Ce dimanche 7 juin le site des Subsistances ouvrira ses portes dès 11h30 (entrée 5 euros, gratuite pour les moins de 10 ans). Une idée du programme:

Dès 11h30, un banquet carnivore et végétarien

Sur place, six stands vous attendent pour des dégustations (prix des assiettes fixés à 5 euros) de petits plats de viande produite avec soin, cuisinée en plancha ou au barbecue, et d’autres tout à fait végétariens. Il s’agit donc d’une journée ouverte à tous, carnivores ou non.

Ribs marinés, saucisses de boeuf, hamburgers, tout en bio ; légumes grillés et fromages de la ferme ; fruits frais et vins naturels : le banquet carnivore et végétarien s’annonce très séduisant. En voici les auteurs :

Frédéric Bello – Boucherie Bello
Avant de se convertir à la boucherie, Frédéric Bello a été banquier. Ce Jurassien a eu envie de se tourner vers le travail au corps à corps avec le produit et… il a choisi la viande. Il a ouvert en 2010 la première et unique à ce jour boucherie bio de Lyon, dans le quartier d’Ainay (2e). Il travaille notamment avec Sicaba, abattoirs labellisés bio conçus en 1965 par une coopérative d’éleveurs.

Florian Remont – Potager des Halles
Le Potager des Halles est un des bistrots les plus en vue de Lyon. Son chef, Florian Remont, aime cuisiner la viande et la choisit très soigneusement.

Chef d’origine japonaise qui a une foule de fans à Lyon et au-delà, Katsumi Ishida met en avant le produit. Il le commande superbe et il le reste une fois cuisiné et servi dans l’assiette. Il est également le premier restaurateur lyonnais à avoir proposé une carte de vins naturels -notamment en provenance du Beaujolais, terroir qui fût longtemps boudé par Lyon.

Axel Hernandez – La Cuisine Itinérante
Axel Hernandez a été l’un des cofondateurs du bar-restaurant De l’Autre côté du pont (7è), lieu qui a le premier à Lyon privilégié les produits locaux, l’approvisionnement en circuits courts. Il a monté « La Cuisine itinérante », un camion qui propose un excellent catering (on l’a testé au Salon des vins, avec saucisses au gène et pâte de coing à se damner). Il proposera ses petits plats, végétariens ou pas.

Benoit – Yabio
Yabio est un nouveau spot à Lyon (1er) où tout est bio, des steaks hachés au ketchup en passant par le pain. Le resto propose aussi un burger végétarien. Parce qu’il n’y est pas uniquement question de protéines, notez que le thé glacé est une gourmandise (fabriqué maison avec des thés spéciaux dénichés spécialement pour Yabio).

Julie Curtet (Vaugneray) et Alain Blin – La Crémerie de Lili + la Ferme de l’Hermitage
Alain Blin possède un troupeau de 80 chèvres. Il s’est converti en bio en 2009. Ses chèvres sortent tous les jours au pré, il complète leur alimentation avec des céréales locales (Ain et Monts d’Or), elles sont soignées à partir de plantes. Il vend autour de Lyon sur des marchés, au sein d’AMAP, dans des magasins bio.

Julie Curtet est à la tête d’un petit troupeau de 18 vaches depuis 2013. Elle tient à ne pas en avoir plus, condition selon elle pour bien s’en occuper. Ses vaches sont au pré quasiment tous les jours, nourries au foin avec un complément de céréales produites sur l’exploitation. Julie fait du lait, du fromage, du beurre et de la crème.

Un débat à 15h30 : la viande sur le grill

Que signifie manger de la viande aujourd’hui ? Quelle est la réalité de la production, de la distribution et de la consommation de viande en France ? Du pré à l’assiette : comment fonctionne la filière boeuf (mais aussi de porcs et volailles) et quels choix existent pour le consommateur ?
Devons-nous cesser de consommer de la viande pour régler l’ensemble des problèmes que le produit fini peut poser ?
Des spécialistes de la question débattront et apporteront des éléments de réflexion : Pierre Hinard, ingénieur agronome qui fut directeur qualité dans l’industrie de la viande et auteur du très dérangeant « Omerta sur la viande », un historien de l’alimentation, un militant végétarien, un ancien éleveur de vaches devenu boucher…

Un stand librairie proposera une sélection d’ouvrages sur le sujet.

Un film à 17 h : « STEAK TRIP, à la recherche du meilleur steak du monde »


Les auteurs de ce docu défendent l’idée que la viande est un produit d’exception. Ce documentaire traverse les terroirs de 12 pays différents et croise ses éleveurs, bouchers et restaurateurs ; il retrace l’histoire des meilleures races bovines, sans oublier de donner les règles d’or de la cuisson du steak.

(D'après Rue 89, 6 mai 2015 - Dalya Daoud)

mardi 19 mai 2015

Plus on économisera l'eau, plus elle sera chère! (Conseil municipal du 18 mai 2015)

Ce Conseil de printemps était à l'image de ce mois de mai 2015 mai, détendu et peu chargé!  5 ou 6 délibérations vite expédiées,  et une projection synthétique des travaux du Comité consultatif de développement durable...

Délibérations:
- Tous les marchés publics pour le réaménagement du Griffon sont maintenant approuvés, les travaux vont pouvoir commencer. Même le choix de la couleur des sièges est en bonne voie!
- Les subventions habituelles pour le fonctionnement de l'école Jean Baptiste ont été  votées à l'unanimité: 114 065 € pour les classes enfantines et élémentaires (contre 105 828 € l'année dernière). Noter qu'il faudra ajouter l'année prochaine à la base de calcul, les frais engagés pour l'école de St Laurent de Vaux.
- Mise en route de la commune nouvelle (suite): vote de l'indemnité de conseil et de gestion due au receveur municipal, et décision de maintenir les deux communes déléguées(Vaugneray et St Laurent de Vaux) au sein de la commune nouvelle de Vaugneray, et ceci jusqu'aux élections municipales de 2020.
- Formation d'un Comité consultatif pour l'espace culturel "Clos des Visitandines": s'y sont inscrits onze conseillers municipaux et quatre habitants de Vaugneray,  quatre hommes et onze femmes. La culture aurait-elle un sexe?

Restitution des travaux du Comité consultatif pour le développement durable:
En septembre 2014, 5 sous-comités ont été formés: gestion des ressources, valorisation des déchets, cohésion sociale, production et consommation locale, transport et aménagement. 
Leurs travaux sont sensés s'appuyer sur une charte à visée transversale, véritable fil rouge définissant les valeurs que la commune entend porter dans son engagement pour le développement durable. A ce jour, la charte n'existe pas encore, les sous-comités ont donc travaillé sans colonne vertébrale.

Néanmoins, plusieurs initiatives commencent à émerger:
- l'idée d'une ressourcerie fait son chemin. A la différence de la recyclerie que chacun de nous fréquente à la déchetterie , la ressourcerie a pour but de créer des emplois d'insertion. Elle peut être portée par une association ou par la commune. Dans les deux cas cela demandera un engagement de la commune... Le sous-groupe a visité la ressourcerie de Chazelles. 
La ressourcerie de Chazelles sur Lyon 
- le jardin partagé a démarré en mai sur un terrain de 1000 m² à côté du cimetière. Il doit encore se doter d'une charte (lui aussi!) et d'un règlement intérieur. Une douzaine de personnes s'investissent dans ce chantier. Des visites de jardins partagés proches sont prévues.
Le jardin partagé Côté Jardins à Tassin-la-Demi-Lune
- défi familles à énergie positive: les deux équipes CCVL étaient originaires de Vaugneray et l'une d'elles est arrivée quatrième dans le challenge rhodanien. Rendez-vous est pris pour la compétition 2015-2016, tout en soulignant que l'important est l'acquisition et la transmission des éco-gestes. Carine Berny, d'Union Pour l'Avenir, et membre de l'équipe arrivée quatrième, est intarissable sur ce chapitre, nous vous en reparlerons!
Où l'on voit que l'équipe CCVL est quatrième!
- parmi les économies d'énergie et de fluide, il y a celles qui concernent l'eau. Mais comme dit Monsieur le Maire "Plus on économisera l'eau, plus elle sera chère!" 
Explication: quand les clients font des économies, les prestataires fournisseurs engrangent moins de recettes. Comme ils ont moins de recettes, et qu'ils doivent quand même entretenir le réseau et réaliser de nouveaux équipements, ils ne peuvent trouver les fonds qu'en augmentant les tarifs... CQFD...
Nous vous laissons méditer sur ce paradoxe. La boutade du maire de Vaugneray est-elle vraiment une boutade? Quand on sait que l'eau est une ressource rare, que l'on parle de droit à l'eau, qu'une partie des habitants de la planète n'a pas accès à l'eau potable, le maire/président du SIDESOL nous inciterait-il à ne pas économiser l'eau pour la payer moins cher? Au profit de qui finalement? 


Questions diverses
- énergie électrique: seul les bâtiments municipaux fonctionnant avec un tarif jaune peuvent faire l'objet d'une consultation auprès de nouveaux fournisseurs, car le tarif bleu n'a pas encore été dérégulé. Comme il n'y a que le stade qui est en tarif jaune, cela n'intéresse pas les fournisseurs. La commune reste donc pour l'instant avec EDF... 
- séjour Jeunes en Roumanie: il aura lieu du 11 au 18 juillet. Les jeunes vont maintenant se lancer dans les actions d'autofinancement nécessaires, en particulier lors de la fête du village le 4 juillet. Faites leur bon accueil!
- à quand le retour du C24? Union Pour l'Avenir a rencontré en avril le maire  de  Vaugneray pour évoquer la possibilité d'aménager les lignes du 47 (Cars du Rhône) et du C24 (TCL) pour trouver une solution viable pour Vaugneray. Le maire devait intervenir auprès du Sytral, gestionnaire unique des bus/cars pour la métropole et pour le département. Cela nous semble d'autant plus logique que le maire de Vaugneray est maintenant conseiller départemental et l'un des délégués du département au Sytral. Mais sa réponse hier, lorsque Joëlle Chamarie l'a interrogé sur l'avancement du dossier, a été fort évasive:il  n'y aura aucun changement avant septembre 2016. Union Pour l'Avenir se voit donc dans l'obligation de reprendre ce dossier à son compte. Nous vous tiendrons informés.

lundi 18 mai 2015

Le projet Alternatiba, qu’est ce que c’est ?


C’est une journée régionale sur deux thèmes :
- Dérèglement Climatique et Solidarité Internationale
- Quels impacts et quelles mobilisations ?
   

ALTERNATIBA Rhône Givors
Le samedi 30 mai 2015 de 10h à 22h
Parc Normandie-Niemen à Givors
(au Palais des Sports S. Allende à Givors en cas de pluie)






Pour sauver le climat, “il est minuit moins cinq” affirmait le Président du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Plus personne, hélas, ne peut douter de la gravité du dérèglement en cours. Rien n’a changé depuis le célèbre constat “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”. Pire, depuis l’échec du Sommet de Copenhague en 2009 (COP 15) et l’éclatement de la crise financière, l’urgence climatique semble avoir disparu de l’agenda des décideurs.


Le projet Alternatiba est né dans ce contexte. 
Il veut contribuer à relancer une mobilisation citoyenne, au niveau européen, dans la perspective de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21), sommet décisif pour les négociations internationales sur le climat qui se tiendra du 30 novembre au 15 décembre 2015 à Paris.
Il s’agit d’une part de sensibiliser le public et les élus sur les conséquences dramatiques de l’absence d’accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le climat ; et d’autres part de montrer que les solutions existent, qu’elles ne sont pas une contrainte mais plutôt un élan formidable sur lequel l’avenir peut se construire.
Prendre l’angle des alternatives concrètes permet de rompre avec le sentiment d’impuissance face à ce défi sans précédent pour l’humanité et montre que les solutions ne viendront pas seulement “d’en haut” mais qu’elles peuvent aussi être mises en œuvre au quotidien, à un niveau local ou régional, individuel et collectif.

Comment ?
            Concrètement, l’élan est parti du premier Alternatiba lancé le 6 octobre 2013 à Bayonne. Ce premier  village des alternatives au changement climatique fut un véritable succès avec près de 12000 personnes ! Une mobilisation large, bien au-delà des seuls militants convaincus, était donc possible sur la question de l'urgence climatique.
Créer un Alternatiba c’est démontrer qu’au changement climatique, qu’à la crise énergétique des solutions tangibles existent ici et maintenant.
L'agriculture paysanne, la relocalisation de l'économie, l'aménagement maîtrisé du territoire et le développement des alternatives au tout routier, la sobriété énergétique, l'éco-habitat, la mise au pas de la finance, la reconversion sociale et écologique de la production, la consommation responsable, le partage du travail et des richesses, l'entraide, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation des biens communs comme l'eau, la terre ou les forêts etc.
Conférences, expositions, stands, ateliers et démonstrations pratiques, mais également fête populaire, repas festifs, déambulations artistiques, chants et danses ... Alternatiba montrait  que non seulement les solutions au dérèglement existent mais qu'en plus, elles construisent une société et une vie plus humaine, plus juste, plus solidaire, plus conviviale, bref, plus désirable.
    L'appel à multiplier les Alternatiba
À la fin de l’Alternatiba de Bayonne, une déclaration solennelle, lue par Mme Christiane Hessel et M. Juan Lopez de Uralde appelait à créer 10, 100, 1000 Alternatiba en France et en Europe, dans la perspective de la COP 21 qui doit se tenir à Paris fin 2015. L'objectif en est "autant d'interpeller les dirigeants sur les conséquences dramatiques de l'absence d'accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le climat, que d'appeler les populations à mettre en route sans plus attendre la transition sociale, énergétique et écologique nécessaire pour éviter le dérèglement profond et irréversible des mécanismes du climat. »
Le but sera également d'unir tous ceux "qui d'une manière ou d'une autre, par les alternatives ou les combats dont ils sont porteurs contribuent, parfois sans le savoir, à préserver le climat. »

Cette éclosion permanente de Villages des alternatives au changement climatique va ainsi se dérouler principalement entre juin 2014 et la fin 2015. Un mouvement collectif se concrétise dans le Rhône avec pour objectif un Alternatiba à Lyon du 9 au 11 octobre 2015.



Parallèlement, une réflexion est née sur la possibilité d’en créer un à Givors.

 Un Alternatiba à Givors le 30 mai 2015
Le sud Rhodanien peut lui aussi montrer que de nombreuses initiatives s’y déroulent. Un coup de projecteur ne serait pas inutile. Ce genre d’initiative n’est pas réservé aux grandes villes bien au contraire.   

Le CCFD-Terre Solidaire Rhône-Alpes se joint à l’Alternatiba Rhône Givors et organise, en partenariat avec d'autres organisations de solidarité internationale, une journée régionale d'échange et de formation "mobilisation COP21", le samedi 30 mai de 9h30 à 17h à Givors dans la Maison du Fleuve Rhône. 

ALTERNATIBA Rhône Givors
Le samedi 30 mai 2015 de 10h à 22h
Parc Normandie-Niemen à Givors
(au Palais des Sports S. Allende à Givors en cas de pluie)

Nous disposons d’une messagerie pour toutes nos correspondances : givors.rhone@alternatiba.eu

Pour en savoir plus : https://alternatiba.eu/rhone

Bienvenue à l'association citoyenne de Lyon!

Vous connaissez déjà l'Alternative Citoyenne pour l'Ouest Lyonnais (ACOL). 
De nombreuses initiatives similaires, indépendantes des partis politiques, surgissent un peu partout en France. 

L'une d'elle est en projet sur Lyon et la métropole. Nous relayons son appel. 

Si vous connaissez des personnes intéressées, n'hésitez pas à leur en faire part.


"Aujourd'hui, la reconstruction d'un mouvement politique et social de gauche constitue un enjeu majeur pour notre avenir.


"Nous savons ce à quoi nous devons nous opposer :
"Le chômage et la précarité, la dégradation des conditions de travail, l'augmentation du coût de la vie, le démantèlement des services publics et de notre protection sociale, le mode de développement destructeur de l'environnement (et suicidaire à terme) , la corruption, une justice bien souvent inaccessible (voir aveugle) et aux délais trop longs, le délabrement du système éducatif, la montée des extrêmes droites, des discours et actes de haine, xénophobes, homophobes, racistes et sexistes, etc.

"Face à cela, il ne faut pas laisser gagner la résignation et le désabusement.
"La crise de la représentation politique (avec les taux d'abstention que nous connaissons) signe une profonde fracture entre les citoyens et les partis « traditionnels ». Il faut reprendre la parole, nous réapproprier les débats politiques, redonner son vrai sens au mot « politique ».

Une « ASSOCIATION CITOYENNE » c'est :
  • Une association de citoyens qui inscrivent leurs débats et leurs actions dans un cadre de valeurs et non dans le cadre d'une idéologie particulière. 
  • Une association qui participe à la construction d'une alternative politique, économique et sociale en partant des centres d'intérêt de ses adhérents et non d'un programme décrété par le haut, en toute liberté et autonomie 
  • Une association en lien direct avec des associations ou collectifs de même nature... 
"Une véritable Alternative ne peut émerger via de simples alliances électoralistes entre des organisations politiques. Elle ne se développera que si nous innovons, tant sur le plan des pratiques que de l'imaginaire politique.
"Elle ne pourra naître et progresser que si nous mettons l'implication citoyenne à la base de toute action, de tout débat, de toute réflexion.

"Associations, cercles, collectifs citoyens, peuvent constituer la base de ce type de mouvement.
"En tissant des liens et en se coordonnant, ces regroupements (il en existe déjà dans de nombreuses villes) offrent des espaces politiques d'un nouveau genre, dans lesquels chacun doit pouvoir venir apporter ses contributions, et cela sans avoir besoin d'adhérer à un « parti ».

"Déjà, de nombreux projets !

"Des réunions préparatoires ont lieu en vue de la future assemblée constitutive. Lors de ces réunions – auxquelles vous pouvez participer – de nombreuses idées et projets sont évoqués. Ils évolueront en fonction de ce que décideront les Assemblées Générales...

"Pour l'instant, il est envisagé :

- de proposer des « cercles thématiques »

La finalité de ces cercles serait de mener des réflexions et des débats sur des problèmes politiques et sociaux généraux. La différence avec les débats habituels résiderait dans le principe de prendre une question et de tenter de la traiter de manière approfondie, en prenant le temps et en se réunissant régulièrement sur le sujet en question...

Le résultat de ces travaux pourrait être diffusé sous différentes formes (articles, dossiers, brochures, livres, émissions de radio, vidéos...). La finalité n'étant pas d'aboutir forcément à une position commune (contrairement à ce qui se passe dans les organisations politiques) mais de rendre compte de la diversité des arguments et d'esquisser plusieurs « imaginaires des possibles ».

- de proposer des conférences

Tout dépendra des centres d'intérêts des participants à l'association. Les sujets ne manquent pas ! (éducation, politique internationale, sujets économiques, questions de société...). L'essentiel étant de se donner les moyens de préparer sérieusement chaque conférence / rencontres. Il ne s'agit pas de simplement écouter la parole d'un expert, mais que ces rencontres aboutissent à un vrai débat de fond, suivi dans le temps.

- d'organiser des actions de solidarité (locales et/ou internationales)

"Là encore, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Ouverte sur l'ensemble des combats d'émancipation, l'association pourrait se donner les moyens de soutenir activement des actions en cours ou en proposer à d'autres associations, collectifs, comités...


"A vous de venir avec vos idées et propositions !

  
"Vous êtes intéressé-es ?
 "N'hésitez pas à nous contacter
  

vendredi 15 mai 2015

Faut-il supprimer des fêtes chrétiennes au nom de l'égalité entre les religions ?

MARIE-LUCILE KUBACKI 

www.lavie.fr 27.09.2013
C'est une interview donnée au magazine Challenges par la nouvelle recrue de l'Observatoire de la laïcité à Matignon, Dounia Bouzar, qui relance le débat. Faut-il, au nom de l'égalité entre les religions, supprimer des fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives et des fêtes musulmanes ? Oui, répond l'anthropologue, qui, de 2003 à 2005, a siégé au Conseil français du Culte musulman, dans ce long entretien consacré au problème de la laïcité dans le monde de l'entreprise  : « Je pense que la France a montré l’exemple de la laïcité au monde en instaurant la première la liberté de conscience, d’avoir la religion de son choix ou de ne pas croire en dieu. Elle doit donc continuer à montrer la voie. Aujourd’hui tous les Français fêtent Noël et je pense qu’il faudrait également qu’un de nos jours fériés soit celui d’une fête juive et d’une fête musulmane. »
Au lieu de remplacer, ne pourrait-on pas ajouter deux jours féries supplémentaires ? Pour Dounia Bouzar, la réponse est non : « Non, on doit remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l’Aïd. Le clergé y a longtemps été opposé mais il a évolué et n’y est plus hostile car il y a beaucoup de fêtes chrétiennes. Qu’une fête juive et une fête musulmane devienne une fête pour tous les Français permettrait de combattre le communautarisme et de faire avancer la cause de la laïcité. Aujourd’hui, les français de confession juive ou musulmane sont très mal à l’aise quand ils demandent un jour de congé pour célébrer ces deux fêtes très importantes. On peut le leur refuser pour nécessité de service. »
Ce n'est pas l'opinion d'Abdalla Zekri président de l'Observatoire contre l'islamophobie et membre du bureau exécutif du Conseil français du culte musulman, qui, interrogé par Le Figaro, se dit opposé à cette idée. « Il est tout à fait normal de penser aux autres communautés, indique-t-il. Mais il faut juste rajouter deux jours fériés. Et non remplacer des jours. Sinon on va encore dire “Ils veulent déshabiller Pierre pour habiller Mohammed”…» De son côté, l'abbé Grosjean s'oppose lui aussi à la proposition : « Ce calendrier est le fruit d'une histoire, d'une culture, un reflet de ces racines chrétiennes qui font partie de notre patrimoine »
Président du Parti chrétien démocrate (PCD), Charles-Henri Jamin n'a pas tardé à réagir : « La laïcité n’est pas l’effacement de la religion chrétienne ni sa substitution par une autre religion ! Choisir de retirer une fête chrétienne, c’est choisir de l’effacer du calendrier, donc d’instaurer une ignorance toujours plus grande de cette religion : or, méconnaitre le fait chrétien, c’est méconnaitre notre culture ! Allez visiter les grands musées nationaux sans savoir à quoi correspondent les événements célébrés lors des fêtes chrétiennes : une grande majorité d’œuvres échapperont à votre compréhension. De même, sans connaissance de cette religion, de nombreux éléments de l’Histoire de France vous demeureront totalement obscurs. La France ne doit pas oublier qu’elle a une culture, des racines, une histoire : c’est ce que les fêtes chrétiennes nous rappellent. La valeur symbolique de la célébration des fêtes chrétiennes ne doit pas être oubliée. »
La polémique n'est pas nouvelle. En février 2013, Jacques Attali avait déjà proposé de laïciser les fêtes chrétiennes en renommant Noël et Pâques « fête des enfants » et « fête de la liberté »... Une proposition qui avait fait jaser les utilisateurs du réseau Twitter derrière le hashtag (mot-clé)#DélireCommeAttali. En juillet 2012, l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) avait suscité un tollé en proposant de « déconfessionnaliser » certains jours fériés correspondant à des fêtes chrétiennes afin que les salariés aient le choix de prendre leurs journées à d'autres moments de l'année. Le but était de faciliter la gestion du personnel non-chrétien. En janvier 2012, Eva Joly, alors candidate Europe-Ecologie-les Verts à la présidence de la République, avait proposé un jour férié pour Kippour et un pour l'Aïd-el-Kebir. En 2010, le maire de Paris Bertrand Delanoë, s'était lui  aussi prononcé pour le remplacement de deux fêtes chrétiennes par une fête juive et une fête musulmane.
Devant l'incendie qu'elle a allumé, Dounia Bouzar a modéré ses propos en expliquant qu'il s'agissait d'une « idée » et non d'une « proposition ».

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mardi 12 mai 2015

Jusqu'au 22 mai pour transformer le PIB!


Le PIB est aujourd'hui le seul indicateur pour mesurer la richesse d’un pays. Pourtant il est bien limité : il ne rend pas compte des multiples dimensions du développement, néglige l’état des ressources, et est indifférent à la répartition sociale des richesses ainsi qu’aux effets sur l’environnement. 

Mesurer le développement réel d’un pays demande de s’intéresser à un plus grand nombre de dimensions tant économiques que sociales ou environnementales.

Une loi sur les nouveaux indicateurs de richesse a été adoptée le 2 avril dernier. On n'en a pas parlé dans les médias, et pourtant... Cette loi prévoit que le sacro-saint PIB sera dorénavant complété par des indicateurs de qualité de vie et de développement durable:



Article unique
Remise par le Gouvernement au Parlement, le premier mardi d'octobre de chaque année, d'un rapport présentant l'évolution, à moyen terme, d'indicateurs de qualité de vie et de développement durable, ainsi qu'une évolution qualitative ou quantitative de l'impact des principales réformes engagées l'année précédente et envisagées pour l'année suivante, au regard de ces indicateurs et de l'évolution du produit intérieur brut.
Possibilité que ce rapport fasse l'objet d'un débat devant le Parlement.


Les nouveaux indicateurs de richesse ne sont pas figés. C'est aux citoyens de les déterminer! Voici comment:

France Stratégie et le CESE (Conseil économique social et environnemental) ont lancé une consultation citoyenne sur ces Nouveaux Indicateurs de Richesse qui viendront compléter le PIB.

Les citoyens sont consultés jusqu'au 22 mai pour savoir ce qui définit pour eux le progrès dans notre société : 

  • Réduire les inégalités de revenus  ? 
  • Laisser un environnement préservé aux générations futures ? 
  • Améliorer la santé de chacun ? 
  • Laisser un patrimoine économique préservé à nos enfants, et donc continuer à investir dans nos infrastructures ? 
  • Améliorer l’accés au logement, à l’éducation, à la culture ?
  • ... ?

Le PIB ne disparaît pas, mais c'est un premier pas important pour le désacraliser. La réussite d'un gouvernement pourrait être à l'avenir jugée à l'aune de son action en faveur de l'environnement, de la réduction des inégalités, de la santé ...

La consultation citoyenne est lancée.  Il faut y participer nombreux, et faire circuler l'information autour de nous
.









Et puisqu'une bonne nouvelle ne vient jamais seule, l'Espagne à son tour se propose d'adopter une loi similaire :

dimanche 10 mai 2015

Les polices municipales seront-elles systématiquement armées?

Depuis le 29 avril, un pas de plus est fait dans cette voie...

(d'après Médiapart 09 MAI 2015 LOUISE FESSARD)

À la suite des attentats de Paris, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a promis fin janvier 2015 de mettre à disposition des communes 4 000 anciens revolvers de la police nationale, des Manurhin 357 Magnum, pour armer leurs agents, alors qu'ils n'avaient droit jusqu'alors qu'à des calibres inférieurs. 
Pour régler cette difficulté juridique, un décret du 29 avril 2015 autorise les policiers municipaux à « porter un revolver chambré pour le calibre 357 Magnum ». Ce « à titre expérimental » durant cinq ans et uniquement avec des « munitions de calibre 38 spécial ». Mais il y a fort à parier qu'on ne reviendra pas en arrière...


Cela va permettre aux communes d’armer à moindres frais et surtout très rapidement 4 000 de leurs agents. Les préfets vont recevoir « de façon imminente » une circulaire d’application. Dommage pour la commune de Béziers et son maire d'extrême droite Robert Ménard qui a armé ses agents à ses frais en février dernier...

Le gouvernement a également annoncé verser deux millions d’euros au Fonds interministériel de prévention de la délinquance, pour subventionner l’achat de gilets pare-balles et de postes radio. Et promis un « meilleur accès des polices municipales aux fichiers de la police et de la gendarmerie nationale ».

Cette décision marque un glissement supplémentaire des missions des policiers municipaux, de la tranquillité publique vers la lutte contre la délinquance. 
Après la suppression de plus de 12 000 postes de policiers et gendarmes depuis 2007, le gouvernement est de plus en plus tenté de se reposer sur les collectivités locales et le privé en matière de sécurité. 

Plusieurs municipalités ont déjà « manifesté leur intérêt » pour les anciens revolvers de la police nationale. C’est le cas de la Ville de Marseille, dont le maire longtemps réticent, a début février demandé 400 armes pour l’ensemble de ses policiers municipaux 

La formation au maniement des armes dispensée au sein du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) est assurée par des moniteurs eux-mêmes formés par la police nationale ou la gendarmerie. Selon le site du CNFPT, cette formation comprend une partie juridique de 12 heures et 45 heures d’entraînement au stand de tir. À l’issue de ces stages, les communes devront encore obtenir l’autorisation nominative des préfets pour chaque fonctionnaire. La nature des missions et les circonstances locales pourront donc amener le préfet, dans certains cas motivés, à ne pas satisfaire la demande présentée.

Près de 8 000 des 20 000 policiers municipaux sont déjà dotés d’armes à feu. Leurs syndicats réclament depuis longtemps un armement généralisé et obligatoire. 

Mais faut-il rappeler que police nationale et police municipale ont des statuts différents? Il ne doit pas y avoir de mimétisme entre les deux, qui ont des fonctions complémentaires et que le législateur a voulu différentes. Les policiers municipaux ont pour mission d'assurer la tranquillité publique, courent-ils les mêmes risques que la police nationale qui lutte contre la délinquance?

jeudi 7 mai 2015

Pesticides "néocotinoïdes", ennemis publics numéro un !

(d'après Pollinis.org)


Signez dès maintenant la pétition à la Commission européenne en cliquant ici, et partagez ce lien avec vos amis, votre famille, vos collègues, et tous vos contacts.



Un nouveau rapport scientifique vient d'être remis à la Commission européenne, qui dresse un constat alarmant sur les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles (1).
Pour les scientifiques et les citoyens, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : les conclusions de ce rapport justifient largement une interdiction ferme et immédiate de ces substances.

Pourtant, la Commission européenne fait la sourde oreille. Et en face, des centaines de lobbyistes de l'agro-industrie sont en train de se démener pour obtenir la réhabilitation de leurs poisons
 - à coup de procès contre le moratoire devant la Cour européenne de justice, de chantage à l'emploi et à la délocalisation... 
- et à coup d'études «confidentielles» que personne n'a le droit de lire en dehors des institutions européennes - assurant que leurs produits 10 000 fois plus toxiques que le DDT ne sont dangereux ni pour les abeilles, ni pour la santé ou l'environnement...

Il faut obliger la Commission européenne à faire le seul choix qui s'impose face aux évidences fournies par la science : interdire – totalement et définitivement - les néonicotinoïdes et autres pesticides tueurs-d'abeilles, car ils représentent désormais une menace sérieuse pour la protection des cultures et l'avenir même de nos productions - et risquent de compromettre à terme la sécurité alimentaire de toute la population !


Si les lobbies agrochimiques gagnent la bataille et qu'ils arrivent à convaincre la Commission de remettre les néonicotinoïdes sur le marché, c'est une catastrophe sanitaire et alimentaire sans précédent qui nous attend.

Etude après étude, en laboratoire et sur le terrain, les scientifiques qui se sont penchés sur ces substances ont constaté des effets sur l'environnement et la biodiversité qui dépassent tout ce qu'on avait pu imaginer jusque-là.
Leurs conclusions sont accablantes, et chacune d'elle justifierait à elle seule une interdiction immédiate de l'utilisation de ces pesticides :

– Mode d'administration par enrobage : des graines mortelles pour les oiseaux et rongeurs des champs
Les néonicotinoïdes sont appliqués directement par enrobage autour de la graine, et 20 % de la substance se développe avec la plante, circulant dans sa sève, et suintant par ses feuilles pour décimer les insectes qui s'en approchent (ennemis ou amis...).
L'un des problèmes posés par ce mode d'administration, c'est que des graines hautement toxiques risquent de rester à la surface du champ et attirer les rongeurs et oiseaux qui s'en nourrissent habituellement.
Les effets à long terme sont dévastateurs sur les oiseaux : aux Pays-Bas, des espèces aussi communes autrefois que l'alouette des champs ont vu leur population diminuer de 96 % depuis 1990 (début de l'utilisation des néonicotinoïdes) - tandis que le bruant de maïs et la perdrix grise auront bientôt complètement disparu (3).
L'autopsie d'oiseaux sauvages (canards, pigeons…) montre la présence de néonicotinoïdes dans leur organismes. Il aura suffi parfois qu'ils ingurgitent une seule graine pour que la substance leur soit fatale : des études ont montré que la dose léthale pour une perdrix est de 6 graines, et de 1 graine et demi pour un moineau – des quantités qu'il est très facile de trouver aujourd'hui dans la nature et les champs (4).

– Pollution permanente des sols :
Comme dit précédemment, moins de 20 % seulement des néonicotinoïdes qui servent à enrober les semences sont absorbées par les plantes : les 80 % restants partent dans les sols (5), à des concentrations très fortes qui déciment les populations de vers de terre et autre laboureurs naturels de la terre.
Une fois dans les sols, les néonicotinoïdes peuvent y rester jusqu'à 3 ou 4 ans - assez pour anéantir toutes les aides naturelles à l'entretien et la régénération de la terre (6).

– Contamination des eaux, et extermination des espèces aquatiques :
Une grande partie de ces substances ne reste pas dans le sol, mais est lessivée par les pluies jusqu'aux aux cours d'eaux et aux nappes phréatiques.
Une étude menée en Californie a trouvé des néonicotinoïdes dans 89 % des cours d’eaux étudiés(7).
Les néonicotinoïdes sont très toxiques pour les invertébrés aquatiques, et les populations de poissons qui s'en nourrissent. Les populations aquatiques rendent naturellement des services de "nettoyage" des eaux qui ne sont pas remplaçables technologiquement à grande échelle. Leur disparition serait une catastrophe écologique sans précédent.
Or, une étude relève déjà une baisse désastreuse de la biodiversité des cours d'eaux en Allemagne, en France et en Australie – jusqu'à 42% de micro-organismes en moins aux endroits où l'on constate par ailleurs un taux de contamination élevé aux néonicotinoïdes (8). L'impact sur les poissons qui se nourrissent de ces organismes est encore difficile à mesurer…

– Menaces pour l'avenir de l'agriculture et la sécurité alimentaire
Le pire, c'est que les pesticides néonicotinoïdes ne permettent pas d'envisager une protection stable et pérenne des cultures face aux ravageurs qu'elles sont censés détruire.
Au contraire, il reste peu de temps avant que l'intégralité de ces ravageurs ne se soit accoutumé complètement à la substance, et y devienne insensible.
Les études menées sur le doryphore, le scarabée ravageur de la pomme de terre, montrent unerésistance déjà 100 fois supérieure en dix années seulement (6).
Même chose pour la punaise du pêcher, l'un des ravageurs les plus tenaces en France : des études montrent que ce bio-agresseur a déjà procédé à une évolution génétique lui permettant de résister aux néonicotinoïdes (9).
Des études menées dans les champs montrent une insensibilité croissante des populations de punaises du pêcher à ces produits (10).
Des résistances sont en train de se développer chez les ravageurs du colza (11) et du blé (12) cultures traitées quasi-exclusivement avec des néonicotinoïdes par enrobage.
En clair, si rien n'est fait pour enrayer la spirale du tout-pesticides, d'ici quelques années les néonicotinoïdes ne seront même plus capables de protéger les grandes cultures contre les attaques des ravageurs.

Ils auront détruit durablement l'environnement, et nous laisseront avec des cultures sans protection, à la merci de ravageurs rendus surpuissants, et que plus rien ne pourra arrêter.
Même les ennemis naturels des parasites ne pourront plus rien pour nous aider, car leurs populations, sensibles aux néonicotinoïdes, sont déjà en voie d'extinction !
Personne, aujourd'hui, n'a de solution à proposer après ça. Même pas l'industrie agrochimique, qui pourtant continue de faire pression sur la Commission européenne pour remettre ses produits sur le marché – et s'assurer quelques années de profit supplémentaires avant le déluge...

Il est évident que si on en arrive à de tels extrêmes, c'est la sécurité alimentaire de la population toute entière qui n'est plus assurée.
L'enjeu est dramatique, et dépasse largement les quelques milliards de profits que se font les industries agrochimiques en commercialisant ces produits.
Nous n'allons pas les laisser sacrifier notre santé, notre alimentation et celle des futures générations, tout ça pour satisfaire leurs profits immédiats !

La décision de la Commission, va être décisive pour notre avenir à tous : soit elle cède à la pression des lobbies agrochimiques, autorise les néonicotinoïdes et nous condamne tous à une catastrophe sans précédent...
... soit elle entend la mobilisation des citoyens et les appels de détresse des scientifiques, prend conscience du danger, et nous permet d'échapper au pire en interdisant pour de bon les pesticides néonicotinoïdes.

Nouvelles évidences scientifiques en main, il faut redoubler d'efforts pour mettre une pression déterminante sur la Commission et obtenir la victoire des citoyens et du bien commun sur les intérêts à court terme des agrochimiques !

Signez dès maintenant la pétition à la Commission européenne en cliquant ici, et partagez ce lien avec vos amis, votre famille, vos collègues, et tous vos contacts.

Personne ne peut accepter qu'on mette  en danger l'avenir alimentaire de nos enfants, pour satisfaire aux intérêts de quelques grosses firmes bien placées !
Un grand merci par avance pour votre action, pour préserver l'environnement et la biodiversité, et assurer la pérennité de l'agriculture.


Références :


(3) Gregory R. et al. (2005a). Developing indicators for European birds. Philosophical Transactions of the Royal Society of London B 360, 269–288
(4) Lopez-Antia, A., Ortiz-Santaliestra, M.E., Mougeot, F. & Mateo, R. (2013)Experimental exposure of red-legged partridges (Alectoris rufa) to seeds coated with imidacloprid, thiram and difenoconazole. Ecotoxicology, 22, 125–138
(5) Tapparo, A., Marton, D., Giorio, C., Zanella, A., Solda, L., Marzaro, M. et al. (2012)Assessment of the environmental exposure of honeybees to particulate matter containing neonicotinoid insecticides coming from corn coated seeds. Environmental Science and Technology, 46, 2592– 2599. doi: 10.1021/es2035152.
(6) Goulson, D. (2013), REVIEW: An overview of the environmental risks posed by neonicotinoid insecticides. Journal of Applied Ecology, 50: 977–987. doi: 10.1111/1365-2664.12111
(8) Beketov MA, Kefford BJ, Schäfer RB, Liess M. Pesticides reduce regional biodiversity of stream invertebratesProceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. 2013;110(27):11039-11043. doi:10.1073/pnas.1305618110.
(9) Puinean AM, Foster SP, Oliphant L, Denholm I, Field LM, et al. (2010) Amplification of a Cytochrome P450 Gene Is Associated with Resistance to Neonicotinoid Insecticides in the Aphid Myzus persicae. PLoS Genet 6(6): e1000999. doi: 10.1371/journal.pgen.1000999
(10) Slater R, Paul VL, Andrews M, Garbay M, Camblin P, Identifying the presence of neonicotinoidresistant peach-potato aphid (Myzus persicae) in the peach-growing regions of southern France and northern Spain. Pest Manag Sci. 2012 Apr;68(4):634-8. doi: 10.1002/ps.2307. Epub 2011 Nov 2.
(11) Paweł Węgorek, Marek Mrówczyński, Joanna Zamojska Resistance of pollen beetle (Meligethes eaneus F.) to selected active substances of insecticides in Poland. JOURNAL OF PLANT PROTECTION RESEARCH Vol. 49, No. 1 (2009)
(12) Studies on Resistance of Grain Aphid (Sitobion Avenae) to Neonicotinoid Insecticides (Education Papers posted on December 24th, 2014 )