mardi 26 mai 2015

Laisse pas traîner tes fils!

D'après  Charlie Glickman
http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/laisse-pas-traner-tes-fils/12074


Lisez cet article consacré à un sujet merveilleux : comment apprendre aux (jeunes) hommes à ne pas devenir des violeurs.
Pour ceux et celles d’entre vous qui ont des enfants, des ados, avez-vous eu cette discussion avec eux ? On dit toujours aux filles de faire attention, mais rarement aux garçons. Pourtant, c’est une des conversations essentielles et incontournables. “Tu mets une capote et tu ne violes personne.”

Voici les cinq points principaux en résumé!

- Informer les garçons de ce qu’est, légalement, le consentement. Par exemple, c’est bien de demander le consentement, de s’en assurer, et de ne pas juste imaginer que “ne pas dire non” suffit. Pour une fille de quatorze ans, dire non est extraordinairement difficile quand le mec essaie de pousser son avantage. Il faut redire et répéter qu’un viol ce n’est pas forcément des coups et des hurlements. C’est aussi la menace, la surprise, le sommeil, plein de moments sans consentement.



- Sensibiliser les jeunes hommes au fait que les femmes ne sont pas des objets sexuels disposés dans le coin pour leur seul plaisir. Par exemple, elles ont des envies, et des absences d’envie, et des changements d’avis - et c’est OK.



- Expliquer aux garçons qu’être un homme n’est pas juste une question de pouvoir et de contrôle : qu’il y a d’autres moyens d’exister. Et ne commencez pas à râler sur la virilité classique, les hommes ont tout à gagner à explorer une virilité moderne et rayonnante. Il y a des options. Meilleures que celles d’avant.


- Apprendre à soutenir les femmes qui ont été violées, à les croire, à ne pas leur demander ce qu’elles portaient ce jour-là ou si elles étaient bourrées ou droguées, parce qu’on s’en fout.

- Encourager les garçons à intervenir si un viol ou une situation d’agression se produit en leur présence, ou en leur connaissance, même si c’est un copain qui est l’agresseur. Témoignage d'une jeune fille de quinze ans qui a assisté à cette indifférence passive : “Où sont les autres ? - Oh, ils baisent machine à trois dans une tente. Je ne plaisante pas, ceci m’est arrivé en colonie de vacances à quinze ans, trois mecs ont violé une des filles de mon groupe. Et pas mal de gens savaient exactement ce qui se passait."

Si le viol finit par disparaître, ce sera par l’éducation. Il n’y a pas de fatalité. S’il y avait une fatalité, le taux de viol serait stable partout et tout le temps, or ce n’est pas le cas. Parlez à vos enfants. C’est plus important que mettre ses coudes ou pas sur la table.

Quelques chiffres clés sur le viol en France 


- Selon Amnesty international (2007),  90 % des violeurs ne présentent aucune pathologie mentale et 90 % des condamnés sont issus de classes populaires (et non 90% des violeurs...)

Selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale Viols Femmes Informations (http://www.planetoscope.com/Criminalite/1497-nombre-de-viols-en-france.html) :

96 % des auteurs de viol sont des hommes et 91 % des victimes sont des femmes.

On ne connait pas le nombre exact d'hommes victimes de viol, on estime à 7-10 % le nombre d’hommes qui ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie en France. La  plupart de ces agressions sont commises par d’autres hommes. Les cas les plus fréquents se retrouvent dans la pédophilie ou le viol en prison.

  •  1 femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie.

  • -Dans 80% des cas, l'agresseur est connu de la victime, et un tiers des viols a lieu au sein du couple
  • 74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime 
  • 25 % des viols sont commis par un membre de la famille 
  • 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons)
  • 51% des viols sont des viols aggravés
  • 67 % des viols ont lieu au domicile (de la victime ou de l'agresseur) 
  • 45 % des viols sont commis la journée et non la nuit.

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