lundi 1 février 2016

Mémento pour accueillir des migrants...

 Nous pensons important de vous communiquer le texte ci-dessous, 
compte-rendu d'une réunion citoyenne sur l'accueil des migrants
 qui s'est tenue  le 9 décembre dernier à St Martin en Haut

Intervention de Philippe Eluard

1    Introduction 

Pourquoi une telle réunion ? L'actualité se charge de nous rappeler régulièrement que des personnes quittent leur terre d'origine pour migrer vers nos pays d'Europe. Pour citer quelques événements récents qui viennent de se superposer :
·         Une photo sur internet d'un petit enfant décédé sur une plage et qu'un sauveteur recueille dans ses bras a un impact médiatique très fort, par l'intermédiaire d'internet. Notre opinion publique réagit vivement. Pourquoi cette photo a un tel impact alors que cela fait plusieurs années que des personnes qui migrent en Méditerranée se noient ? C'est difficile à dire. Mais cette photo indigne nos concitoyennes et concitoyens.
·  Les frontières de l'Est de l'Europe sont assaillies par des milliers de personnes qui, majoritairement, fuient les guerres. Les médias insistent sur cette situation en pointant, en particulier, le conflit en Syrie. Là encore, l'impact médiatique est tellement fort que les gouvernements européens s'emparent de la question… Faut-il accueillir les personnes qui demandent asile ?
·    Les dernières élections régionales en cours posent la question de l'accueil des personnes migrantes. La zone de Calais dite la jungle est dénoncée par des associations à cause de l'insalubrité qui y règne. Le Front National se sert de cette situation pour développer l'idée que les personnes étrangères qui viennent son facteur de déséquilibre social et nous entraînent toutes et tous dans le chaos social.
·         Dans le même temps, une voix s'élève au sein de l’Église catholique, celle du pape François. Celui-ci se saisit de la question écologique au moment de la conférence internationale sur le climat. Ainsi il écrit un texte, une encyclique, Laudato se.
     Dans ce document, le pape François nous présente notre terre, comme une maison commune. Pour l'Evangile et donc pour l’Église catholique, toute personne humaine doit pouvoir vivre dignement dans cette maison commune. Toute personne doit pouvoir circuler librement dans la maison. Rien ne justifie que certaines personnes doivent s'entasser dans la cave ou le grenier alors que quelques unes ou quelques uns se réservent des étages entiers. 
     Tout le monde doit pouvoir bénéficier de l'eau, du gaz ou de l'électricité à égalité. Un individu qui est obligé de quitter sa terre par force et qui est obligé de migrer dans une autre région du monde, est atteinte gravement dans sa dignité. Aussi le pape François invite l'humanité et particulièrement l'Europe à cesser de fermer ses frontières et à se mettre en situation d'accueil des autres et non pas de rejet. 
     La libre circulation et l'accueil dans les zones plus riches, plus sûres est une obligation, au nom de la dignité humaine. C'est peut-être une utopie….mais c'est l'invitation ferme du pape François. Il invite en particulier les catholique individuellement et collectivement à participer comme ils le peuvent à l'accueil des migrantes et migrants.

Toutes ces raisons juxtaposées et sans doute bien d'autres conduisent des personnes à se mobiliser pour l'accueil des personnes étrangères. Et c'est ainsi que quelques unes, à Saint Martin, ont proposé cette soirée.
Moi-même, j'ai été sollicité pour cette soirée à cause de mes liens d'amitié avec Marie Françoise et Michel Valette. Je suis donc  Philippe Eluard. J'habite tout prêt à Saint Genis l'Argentière. Longtemps assistant de service social, la question des personnes étrangères en difficulté sociale en France a marqué profondément ma pratique professionnelle. Diacre de la Mission de France, dans l’Église catholique, je suis particulièrement sensible à l'appel du pape François, ce qui m'a conduit à participer directement à la cellule diocésaine d'accueil des migrant-es et c'est un peu à cause de tout cela que j'ai été invité à intervenir ce soir.

Je vais donc vous parler de l'accueil des personnes migrantes, et ma parole sera surtout une parole citoyenne, c'est à dire une parole enracinée dans notre devise républicaine qui ne dépend d'aucune religion : liberté, égalité, fraternité. Ce que nous vous proposons ce soir, c'est une action de la société civile sans présupposé idéologique, même si mon propos sera forcément marqué par mon statut de croyant chrétien, engagé dans l’Église catholique…

2           Les personnes migrantes, de qui parlons-nous ?

 Pour vous parler des différents statuts des personnes en situation de migration en France, je vais me servir d'un document du Secours Catholique. Surtout n'y voyez pas une volonté d'imposer une vision de cet organisme et de l’Église. Mais c'est un document qui me semble très clair pour présenter cette situation.

  1 -Commentaire du document du Secours Catholique.

Précisons d'emblée un premier élément : Quand nous parlons des personnes migrantes, nous parlons bien des personnes qui se mettent en position de quitter le lieu où elles ont toujours vécu de manière involontaire. Elles quittent leur terre pour des raisons qui ne leur sont pas propre. Nous ne parlons pas des personnes qui, par choix, se disent qu'elle vont aller vivre à l'étranger parce que je vais m'enrichir, etc. Dans notre réflexion, ils 'agit bien des personnes qui partent parce qu'elles vivent une insécurité sociale.

Cette insécurité, comme nous l'avons vu dans les médias, vient d'abord des situations de guerre. Les différents conflits sont nombreux. Nous pouvons citer l'Irak, la Syrie, le Moyen Orient, le Mali et bien d'autres. Oui, la guerre est source d'insécurité. 
Une deuxième raison de l'exil, c'est les situations de persécutions. « Je suis de tel peuple, de telle religion,de telle philosophie. Et bien des habitants du pays où je vis, me tombe dessus au nom des idées que j'ai, au nom de ma race, etc, Les personnes de mon pays font tout pour que je parte. C'est des intimidations, de la violence, des humiliations, la restriction des déplacements, l'interdiction de certains lieux publics,etc.) ». La persécution peut être très large. Le peuple Roms, en Europe, est dans cette situation.
 La misère est source d'insécurité. C'est le cas du pourtour méditerranéen, de l'Afrique. Ce sont les gens qui ont des revenus mensuels d'environ une dizaine d'euros, alors que les prix alimentaires sont ceux de nos sociétés, et bien il est impossible de vivre dignement. Évidemment nous allons citer le climat. C'est à la mode avec la COOP 21. 
J'aurai tendance à dire qu'il est vraique des personnes migrent à cause du climat. Mais cela est connu depuis longtemps. Par exemple, l'extension du Sahara depuis plus de cinquante ans, fait que des gens sont conduit à quitter leur terre parce qu'il n'est plus possible d'y vivre car il n'y a plus d'eau. Les raisons climatiques, il est vrai, se multiplient. La montée des mers touchent des îles qui sont submergées.

Ainsi des gens partent et ils commencent un voyage. Ce n'est pas un voyage organisé avec des autocars, etc. On part et on cherche des solutions. Et évidemment, dans notre monde bien organisé, des personnes profitent de la situation pour se faire de l'argent. C'est la question des passeurs. Ils oublient de préciser les conditions du voyage. Cela explique les nombreux morts en Méditerranée.

Les personnes qui finissent par arriver en France: Elles ont vécu les difficultés du voyage, le rôle très compliqué des passeurs qui leur ont vendu un voyage, quelquefois un récit de vie, pour s'introduire en Europe. Elles doivent trouver le moyen de rester en France. En effet, au bout de trois mois, le statut de touriste s'interrompt. Il faudrait repartir ailleurs. 
La première démarche, c'est la demande d'asile. C'est dire qu'on a quitté son pays, à cause de persécutions. Il faut s'adresser à l'organisme qui s'appelle l'OFPRA. C'est une procédure qui dure entre six mois et deux ans. Tant que le dossier est étudié, les gens peuvent rester sur le territoire. Mais ils n'ont pas le droit de travailler. Ils peuvent être hébergés dans des centres spécialisés. Ils reçoivent un petit pécule pour vivre. Cela était la situation de certaines personnes qui ont été hébergées, il y a quelques temps, à Saint Clément les places. Cela n'est pas forcément facile à vivre, mais les personnes ont un statut provisoire. Les gens ont un récépissé qui leur sert pour les contrôles d'identité.
Les personnes qui ne demandent rien, sont dans une situation illégale. Ainsi, déjà, dans un premier temps, deux situations apparaissent, les sans-droits et les demandeurs d'asile. 
Ces deux situations ne concernent pas les citoyens européens qui ont le droit de la libre circulation en Europe. C'est le cas de la majorité des Roms par exemple. Les Albanais ne sont pas des ressortissants européens, même si l'Albanie est en cours d'intégration européenne.

L'OFPRA, après étude des dossiers et lecture des récits, peut décider de ne pas accorder le droit d'asile. Les personnes sont déboutées du droit d'asile. C'est 70 % des personnes qui ont fait une demande d'asile. Elles sont avisées de la décision par une lettre. Le courrier leur signifie une « OQTF », une obligation de quitter le territoire français. 
A partir de ce moment, la police peut, à tout moment, contrôler ce document et peut à tout moment, les prendre sous sa responsabilité, les conduire dans un centre de rétention. Les personnes normalement doivent être reconduites à la frontière, et renvoyer dans le pays d'où elles viennent. Majoritairement, elles restent en France. Elles sont dans un statut très angoissant pour elles, d'une menace permanente de reconduite à la frontière.

Autre cas, l'OFPRA accorde le droit d'asile. Les personnes ont un statut de réfugié. Il leur est accordé une carte de dix ans de séjour en France. C'est une situation qui devient la même que celles des étrangers réguliers. Le droit au travail est accordé. Avec le travail, viennent les droits à la sécurité sociale, aux logements sociaux. Ces personnes ont le droit à une protection spéciale dans certains cas.

Le centre de rétention est un lieu de passage. Il sert à garder les gens pour respecter les délais pour les recours juridiques que peuvent introduire les personnes expulsées.
Les enfants sont sous la responsabilité de la protection de l'enfance qui vérifie la scolarisation, la bonne santé et l'absence de violence à leur endroit. Mais la police peut prendre des enfants pour les conduire en centre de rétention. C'est arrivé quand il s'agit d'expulser toute une famille.

Les décisions de l'OFPRA sont toujours relatives, car il est impossible de vérifier la totalité des dires d'une famille. Ce que nous pouvons dire, c'est que compte tenu des difficultés des parcours migratoires, et des souffrances des voyages, il faut une motivation extraordinaire pour entreprendre la démarche de partir. On peut affirmer qu'il ne s'agit pas d'une démarche de quelques personnes qui font une démarche pour aller d'un confort qu'elles possèdent, pour trouver un confort plus grand. Cependant il faut remarquer qu'il me semble impossible de trier les situations des personnes migrantes en fonction des raisons qui ont motivées leurs décisions, : guerre, climat, économie... Souvent les motivations sont multiples. Nous sommes dans des situations multiples.

Le droit au titre de réfugié répond à des conditions très précises liées à la convention de Genève. L'asile est possible pour des personnes victimes de persécutions à cause de leur race, de leur religion, etc. Les situations de violences ne sont pas suffisantes pour autoriser l'attribution du droit d'asile. Les violences familiales ou claniques n'entrent pas dans ce cas, par exemple. Pour les homosexuels, il s'agit de raisons philosophiques ce que la convention de Genève reconnaît. Pour les autres violences, le droit d'asile est refusé, ce qui pose problème, car il est possible qu'une expulsion vers le propre pays les soumettent à une extrême violence. Quelquefois on accepte de les envoyer vers un autre pays. C'est en quelque sorte jouer à la patate chaude.

Suite aux impacts médiatiques récents, l'Europe a décidé d'accueillir des réfugiés syriens. C'est bien l'impact du choc médiatique qui pousse les gouvernants à permettre des accueils. Dans le cas des réfugiés venant de Syrie, c'est l'Europe, à l'entrée de l'espace Schengen, qui assure le tri des personnes et qui donne le titre de réfugié. L'OFPRA n'a pas à intervenir. Ce sont les réfugiés syriens qui sont attendus. François Hollande avait annoncé que la France s'engageait à en accueillir à peu près 30000 en deux ou trois ans. Ils arriveront en France avec le titre de réfugiés.

C'est une nouveauté car ils vont arriver en France avec le statut de réfugié européen. Autre nouveauté, le gouvernement a souhaité que ces réfugiés soient accueillis par les communes, moyennant une aide de 1000 euros venant de l'état. Les maires ont donc été sollicités par des courriers venant des préfets, au mois de juillet. Les associations habilitées à accueillir les réfugiés ne sont donc pas sollicité par le gouvernement et les services de l'Etat. C'est donc un nouveau circuit d'accueil qui se met en place.

Ce qu'il faut rajouter, c'est que parmi ces personnes victimes de la guerre, il se trouve qu'une majorité des futurs réfugiés est musulmane, les autres étant chrétiens. Il peut être rassurant d'accueillir des réfugiés chrétiens pour éviter d'accueillir des personnes radicales et terroristes. Donc certains maires, comme celui de Roanne par exemple, et certaine catégories de la population souhaitent, s'ils accueillent des réfugiés, avoir la garantie qu'ils sont chrétiens. Le débat est ouvert.

Le pape François, lui, ne dit pas cela. La question qu'il pose à l'Europe, comme il l'a posé aux Etats Unis, comme il l'a posé à l'Afrique du sud, c'est l'accueil de toutes les personnes en situation de migrations, qu'elles soient réfugiées ou pas, chrétiennes ou pas. L'appel du pape très clairement est un appel à accueillir toute personne en déplacement involontaire pour quelques raisons que ce soit. Je réaffirme cela, car beaucoup de confusions sont apparues dans notre société. Le pape François a un certain impact médiatique, même dans les médias français. Il s'est exprimé entre autre au moment de la photo. Les politiques se sont surtout emparés des retombées de la photo médiatique. Ils ont donc repris la question des réfugiés de quelques guerres très précises. Les gens se disent qu'il est proposé d'accueillir des réfugiés. Le pape nous demande d'accueillir. Il faut répondre à cet appel. Dans un raccourcis, on en arrive à penser qu'il faut accueillir des réfugiés, de bons réfugiés, ci-possible avec la garantie qu'ils ne sont pas terroristes.
Le pape a invité les catholiques à participer à ce mouvement d'accueil de migrants. Il a demandé à toutes les paroisses d'accueillir au moins une famille de migrants, sans distinction. Il a été encore plus loin en demandant à chaque catholique de participer à cet accueil.

2. A Lyon

A Lyon, qu'est ce qui s'est passé ? La situation est un peu différente. Je parle à partir de l'action de l’Église catholique, mais cela a eu et a encore des répercussions pour l'ensemble du territoire.

A Lyon, au mois d'avril, le préfet a fait procéder à l'expulsion d'un squatt regroupant plus de cent familles. Ces familles sont majoritairement albanaise et quelques unes kosovars. Mais, et c'est une relative nouveauté, il ne propose aucune solution de relogement aux familles expulsées. Du coup, l’Église catholique n'a pas accepté cela.
Donc l’Église catholique a décidé d'ouvrir des lieux d'accueil de ces gens qui étaient dans la rue, sans jamais se poser la question du statut de ces gens là. Majoritairement ils étaient déboutés du droit d'asile. Ils sont donc sans papier. C'est le cas des trente familles qui sont actuellement à Craponne. D'autres familles sont à Villeurbanne ou à Tarare ou encore dans d'autres paroisses lyonnaises. A Craponne c'est une cure ancienne en cours de rénovation qui sert à l'accueil, par exemple. On ouvre des lieux pour accueillir quelquefois dans des conditions relativement précaires, mal adaptées.
Ensuite, se pose la question de l'accompagnement de ces familles. L’Église a donc pris contact avec le préfet. Une discussion a lieu avec le préfet. Le préfet, devant le fait accompli de l'accueil par l’Église, finit par accepter d'étudier au cas par cas la situation de ces familles.

Cela nous concerne dans les monts du lyonnais. Il y a trois couples présents dans la cure de saint Genis l'Argentière. Cinq ou six familles sont à Tarare. Une famille est à Savigny dans les coteaux du lyonnais. 
Un accord a été conclu avec le préfet. Si les personnes ont une promesse de travail, le préfet accordera un titre de séjour pour la durée du travail. Les conditions qu'il a imposé, c'est la nécessité d'avoir une promesse de travail d'au moins trois mois, et au moins un mi-temps. Quelques familles ont réussi, avec l'appui des équipes de bénévoles, à obtenir des promesses de travail. Elles ont reçu un titre de séjour pour la personne qui travaille. Ensuite les entreprises ont pu faire le contrat de travail. C'est le cas des trois couples, par exemple, de Saint Genis l'Argentière. Les hommes ont eu un contrat de travail. L'un travaille chez un traiteur de Tarare. Et les deux autres travaillent dans une entreprise du bâtiment à Sainte Foy l'Argentière. Ce sont toujours des emplois qui ne sont pas pourvus par des Français. C'est bien une situation exceptionnelle avec une négociation au cas par cas.

Au niveau des populations dans les communes qui accueillent, il faut bien voir que tout le monde n'est pas prêt à accueillir des étrangers. Il faut comprendre les peurs des citoyens qui voient des étrangers présents dans la commune. Le choc des cultures est véritable. Les monts du lyonnais ont une vraie culture très affirmée. Il faut donc travailler avec la population sur l'accueil.
Il est vrai qu'actuellement les jeunes agriculteurs sont confrontés à une insécurité réelle de leur situation. Des réflexes identitaires sont donc explicables.
Il faut voir actuellement que de nouveaux cas d'expulsions de squatts sont en cours sur Lyon. Il s'agit de plusieurs centaines de familles de Roms, qui sont majoritairement européens. Le préfet a déjà donné l'ordre d'expulsion. La pression de la société civile et des associations aussi bien chrétiennes que non fait que le préfet tente une négociation pour des relogements. Il cherche des solutions d'accueil sur des terrains appartenant à l'état. Il faut voir que les habitants réagissent. Des pétitions contre l'accueil de migrants circulent et le préfet cherche des solutions qui apaisent.

Le diocèse, devant cette question de l'accueil, s'est organisé. Une petite cellule de huit personnes s'est constituée et coordonne les initiatives d'accueil et les propositions d'accueil ou d'aide à l'accueil de la part des catholiques. Des petites équipes se constituent dans certaines paroisses. Dans la suite de ce travail, les associations lyonnaises, en lien avec le diocèse, se sont organisées dans un collectif qui est une sorte de forum autour de l'accueil des étrangers.

Il est important de bien prendre conscience des difficultés qui sont posées par l'accueil de migrants qui à priori n'ont pas d'avenir en France. C'est pourquoi il est essentiel de constituer de petites équipes pour parvenir à un accueil de qualité. Nous recommandons aux personnes de ne pas se lancer tout seul dans l'accueil. Il faut une équipe autour d'un lieu d'accueil. Il faut négocier le type d'accueil qu'on propose. Tout le monde n'est pas apte à accueillir des personnes sans papier. Il faut se poser toutes les questions juridiques liées aux locaux qui servent à l'accueil. Il faut penser aux frais, comme l'assurance, le chauffage, etc.

3 En conclusion :

Des personnes sont conduites par les conditions de vie dans leurs pays d'origine de chercher à venir vivre en Europe. Elles sont au nombre d'environ un million aux frontières. 
Il serait possible de les accueillir à condition de changer nos visions de la société que nous voulons construire en Europe.
Des associations appellent à cet accueil et plusieurs églises chrétiennes dont l'église catholique appellent à accueillir les migrants et les réfugiés.
Dans nos communes, des initiatives sont prises pour l'accueil et plusieurs familles sont présentes et sont accompagnées. Quelques unes parviennent à trouver du travail et à régulariser leur situation.
Pour d'autres, ce sera sans doute plus difficile. Pour autant, une présence amicale auprès d'elles est importante.

Nous encourageons à prendre des initiatives d'accueil des étrangers qu'ils soient en situation régulière ou non. C'est une démarche exigeante et difficile. C'est pourquoi nous conseillons de s'organiser pour accueillir. Il est bien de constituer de petites équipes que nous sommes prêts à accompagner dans la réflexion.

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