jeudi 27 février 2014

Les transports sont un instrument d'intégration, Monsieur le Maire l'ignore!

Les transports ne servent pas seulement à gagner du temps, ils sont un instrument d’intégration des personnes exclues, en particulier des personnes en situation de handicap.
Cet aspect a été complètement balayé par Monsieur le maire de Vaugneray ! La navette Venet et les Cars du Rhône ne sont pas accessibles aux personnes en situation de handicap. Les bus du Sytral l’étaient. Quel retour en arrière lourd de signification dans la manière de considérer les administrés !
La commune paie plus cher un service médiocre, sur NOS impôts (20 000 euros par an de plus que ce qu'aurait coûté l'adhésion au Sytral! - voir les articles du blog du 26 février), uniquement pour favoriser les grosses entreprises. Il ne s’agit pas de les aider à embaucher, ne soyons pas naïfs. Le prétexte est éventuellement d’éviter qu’elles ne débauchent… Cela ne vous rappelle-t-il pas un discours bien dans l’air du temps?
Ci-dessous un article tiré d’Enviscope du 24 février, pour prolonger la réflexion :

« Les transports ne servent pas seulement à gagner du temps, à raccourcir les distances. Ce n'est en tous les cas pas suffisant pour créer une ville citoyenne et durable. Les transports sont un instrument parmi d'autre d'intégration des personnes exclues, en particulier des personnes en situation de handicap.
La troisième conférence des Savoirs organisée dans le cadre des Rencontres scientifiques Nationales de Bron, s’est déroulée le 18 février  dans la nouvelle Médiathèque Jean Prévost, à Bron. Les conférences ont pour thème la Ville durable et citoyenne. La rencontre avait pour thème les inégalités dans le système de transport.
Caroline Gallez,  du Laboratoire Ville, mobilité, transport, de l’IFSTTAR, à Marne la Vallée, a abordé la question de l’accès à la ville, à la mesure de l'accessibilité, aux inégalités d’accès, pour proposer des pistes pour l'action publique.
Depuis  les années 90, la difficulté d'accès à la ville est perçue comme un risque d’exclusion.  «  Pour gérer les problèmes d’exclusion, on a mis en place une politique de rénovation urbaine, ciblée sur des quartiers  dits sensibles. Les aides à la mobilité ont été présentées comme utiles pour lutter contre le chômage dans ces quartiers »
L’accès à la ville, souligne Caroline Gallez, c'est l'accès au logement, aux transports, aux services publics, aux commerces, aux équipements, à l'espace public. L'accessibilité se mesure donc par la possibilité d'accès à toutes ces ressources. Tout dépend de leur répartition, du fonctionnement des transports, des emplois du temps des catégories individuelles.
Des gains de temps annihilés
En général, les politiques de transport, visent à réduire le temps nécessaire à relier deux points. La rapidité est le critère principal. Mais, la chercheuse de l’IFSTTAR met en évidence un paradoxe : plus on développe les transports, plus on incite les personnes à s’éloigner, plus on favorise l’étalement urbain, et finalement, plus les gains de temps sont annihilés.
Développés avec comme objectif principal la réduction du temps, les transports peuvent générer  des effets pervers. Ils entrainent la réalisation d’infrastructures, qui elles-mêmes entrainent des coupures dans les milieux, des nuisances pour des personnes qui ne bénéficient pas des infrastructures. Les transports génèrent aussi des pollutions, nuisibles à la santé.
Les limites des approches actuelles, Caroline Gallez les résume en expliquant qu’on ne cherche pas à identifier les gagnants et les perdants. On pense aussi d’une manière simple qu’il suffit de bouger pour s’en sortir, et les inégalités sociales ne sont pas prises en compte.
Pour les personnes en situation de handicap, la situation semble plus simple à saisir, le problème plus circonscrit à des catégories identifiables objectivement. Même si chacun peut à tout moment être en situation de handicap : une personne momentanément à mobilité réduite, une femme enceinte, une personne âgée.
Aline Alauzet, du laboratoire LESCOT rappelle qu’il importe de remplacer « handicapé » ou personnes handicapée »,  par «  personnes en situation  de handicap ». Les personnes « handicapées »  sont en situation de handicap dans un environnement précis. Les actions peuvent donc être entreprises à des niveaux divers, au niveau de la personne, de son équipement, au niveau de l’environnement physique, au niveau de l’information. »

Les Rencontres Scientifiques Nationales de Bron, sont organisées par la Commune de Bron, et l’Institut Français des Sciences et Techniques des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR).

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