vendredi 17 janvier 2014

Les Français exigeants à l'égard de leurs services publics municipaux


Si le mode de gestion semble peu leur importer, sauf dans certains secteurs comme l'eau ou la sécurité, les Français souhaitent fortement être consultés sur leurs services publics municipaux, selon les résultats du premier baromètre du service public municipal, développé par l'institut d'administration des entreprises (IAE) de Lille, l'agence Stratécom et l'agence Medias conseil action publique en novembre 2013.


Attachement fort - Les Français se disent avant tout très attachés aux services publics de leur ville (à 73 %). « Les gens sont de quelque part. Il existe un attachement particulier au maire qui n’a rien à voir avec la relation au conseiller général ou au député européen, par exemple. »
Les Français reconnaissent aussi le rôle de leurs services publics locaux. 68 % des sondés estiment que le service public de leur ville leur est « très utile au quotidien ». Et le niveau de satisfaction est plutôt bon, puisque la note médiane de l’évaluation globale des services publics municipaux est de 7/10 et 62 % des sondés attribuent une note comprise entre 6 et 8.
Les valeurs du service public : l’efficacité en tête des priorités  - Rendre un service de qualité constitue la principale mission du service public pour 84 % des fonctionnaires interrogés. Du côté des usagers, la gratuité arrive en seconde place des valeurs que doit porter le service public municipal. Et les impôts locaux ne sont pas perçus aussi négativement que leurs équivalents nationaux.
Viennent ensuite les valeurs d’intérêt général et de compétence. La valeur compétence est différemment appréciée selon les âges (37 % de citations pour les plus jeunes et 30 % pour les plus âgés). En revanche, l’intérêt général – propre au service public – a davantage la cote auprès des plus âgés (36 % contre 31 %). 
Les valeurs prônées par le ministère de la Fonction publique – la continuité du service et l’adaptabilité, notamment – n’obtiennent qu’une faible adhésion : 17 % et 7 % respectivement.
« La notion d’adaptabilité semble floue : est-ce l'adaptabilité des services aux citoyens, ou l'adaptabilité des citoyens au service ? Ou bien l’adaptabilité du service public à un monde de plus en plus marchand ?"
Les usagers souhaitent être consultés et associés63 % des personnes attendent que leur ville consulte les usagers en ce qui concerne les services publics. Les usagers ont davantage l’impression de pouvoir influer sur leurs services publics municipaux, qu’ils vivent au quotidien, que nationaux.Les Français demandent  à être notamment consultés sur les questions concernant les transports (20 %). « Il s’agit des transports en général : le stationnement, les déplacements. Ces thèmes sont devenus primordiaux aujourd’hui, peut-être davantage qu’il y a cinquante ans, et ce, en zone urbaine comme en zone rurale.
Les personnes interrogées ne se positionnent pas uniquement comme usagers ou consommateurs, mais comme citoyens. Le service public constitue un patrimoine pour ceux qui, quelquefois, n’en ont pas. Il appartient en effet à tout le monde. 

Dernier enseignement notable du baromètre : les Français ne semblent pas hostiles à une gestion privée, sauf concernant certains services... particulièrement ceux où la sécurité des citoyens peut être engagée en cas de défaillance ou de malveillance du prestataire.
48 % des sondés sont défavorables à une gestion par un organisme privé dans le secteur de la sécurité. Le même taux de défiance est constaté pour le service public de l’eau.
Fiche technique

Baromètre réalisé du 7 au 15 septembre 2013 par un questionnaire en ligne auprès de 1 174 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas pour les variables de catégorie socioprofessionnelle, de sexe et d’âge). Source:http://www.lagazettedescommunes.com

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