" Je vois comme un méfait de la démocratie la non-limitation à deux mandants de maire, en France. Car dans l'absurde, tant que la faucheuse n'a pas rempli sa funeste mission, vous pouvez vous présenter et représenter jusqu'à plus soif (...). Nos maires des communes de l'Ouest lyonnais repartent, en grande majorité, pour un troisième mandat.(...) Quel risque à cela me direz-vous? Dans l'absolu, aucun, dans la vitalité démocratique, beaucoup. Lorsque vous êtes en place pour un mandat de six années, puis de douze, puis de dix-huit etc, vous vous enfermez irrémédiablement dans le costume de vos convictions, toute votre équipe d'adjoints vous est dévouée car redevable, votre personnel communal est dirigé par un(e) directeur(trice) général(e) des services loyal(e), véritable Cerbère de vos décisions, votre empreinte est si forte sur la commune qu'aucun esprit novateur, différent et contradictoire ne peut émerger sans risquer de voir l'appareil en place le submerger.
"Bref, le maire devient l’Élu et non l'élu, faisons donc en sorte, que les voix des urnes restent impénétrables."
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