jeudi 13 mars 2014

L'accessibilité des bâtiments publics et des transports repoussée de 3 à 9 ans

Les personnes en situation de handicap devront encore attendre pour être considérées comme des citoyens à part entière....

Union Pour l'Avenir s'engage à faire de l'accessibilité pour tous (personnes handicapées, personnes avec poussettes, personnes âgées...) l'une de ses priorités 2014-2015, tant dans l'aménagement du village que dans les bâtiments publics.


 (d'après un Article Technicités 7/03/2014) Les différents acteurs, publics et associatifs, concernés par l'annonce des agendas d'accessibilité programmée (Ad'AP) réagissent entre grande déception, pour les associations représentant les handicapés, et l'approbation, pour les associations d’élus locaux. L’unanimité est de mise, en revanche, pour saluer la méthode de concertation adoptée par le gouvernement.

Dévoilés le 26 février 2014, en clôture de de la concertation sur l’accessibilité, lancée trois mois plus tôt par le gouvernement, les Agendas d’accessibilité programmée, les Ad’AP, donnent 3 à 9 ans supplémentaires aux établissements recevant du public (ERP) et aux transports collectifs, selon les secteurs et les catégories, pour se mettre en conformité avec la loi handicap de 2005.

Forte déception - L’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT) voit dans cette organisation un « inacceptable report de la date butoir » (de 2015). « Certes, c’est courageux de la part du gouvernement de se saisir de ce dossier et de proposer des mesures.

Mais ces annonces n’ont pas laissé de place à l’expression de la déception, énorme, des premiers concernés que sont les personnes en situation de handicap », estime Eric Blanchet, président de l’ADAPT.
« La loi de 2005 avait généré beaucoup d’enthousiasme : enfin on considérait les personnes handicapées comme des citoyens à part entière ! L’échec de la mise en accessibilité est un échec pour l’ensemble de la société civile », ajoute-t-il.

L’Association des paralysés de France (APF) a exprimé son « immense » déception : « Accorder un délai supplémentaire (…) est inacceptable pour l’APF et irrespectueux pour les 10 millions de personnes en situation de handicap ».

Même ressenti à la FNATH (Associations des accidentés de la vie) qui rappelle « ses nombreuses réserves » sur l’éventualité de dérogations au principe d’accessibilité universelle. La FNATH appelle « à l’ouverture rapide d’une concertation sur l’ensemble des propositions de ce rapport » alors que l’ADAPT espère que le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) « pourra peser de tout son poids » au moment de la mise en œuvre des Ad’AP, notamment dans la définition des mesures de contrôle. 
« On a eu successivement des ministres en charge du handicap engagés, quelle que soit leur couleur politique. Mais leur engagement ne peut se traduire sur le terrain que s’il y a une volonté politique locale », note Eric Blanchet.

Désormais, la crainte de ces associations est que 2014 soit « une année blanche » selon l’expression de l’APF, les dossiers d’Ad’AP pouvant être déposés jusqu’au 31 décembre 2014. Tout en exprimant leur déception et leurs doutes, ces trois associations soulignent la qualité de la concertation qui a servi de base de réflexion aux annonces du gouvernement.


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