SRCAE
Le 17 avril, les conseillers régionaux examineront le schéma régional Climat Air Énergie (SRCAE, « Shrek » pour les intimes), produit d’une réflexion entre élus, entreprises et ONG pour diminuer les gaz à effet de serre en Rhône-Alpes.
Depuis le « Grenelle de l’environnement », chaque région doit se doter d’un schéma régional Climat Air Énergie ou SRCAE.
Le but : décliner les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’air.
Le SRCAE est une sorte de scénario qui raconte comment cette réduction est possible. Production d’énergie, bâtiment, transports, industrie, agriculture… Pour chacun des grands émetteurs de gaz à effet de serre, les évolutions souhaitables et crédibles y sont décrites.
Ce sont à la fois le Conseil régional et de la préfecture de région qui tiennent la plume. Benoît Leclair, vice-président à l’énergie et au climat (EELV), a animé la démarche : « Le schéma a une vraie force car il découle d’une concertation approfondie avec les représentants du monde économique, des associations environnementales et des collectivités locales », estime-t-il.
L’objectif est donc fixé : rénover des bâtiments pour qu’ils consomment moins d’énergie, rendre les process industriels plus performants, développer les transports en commun, lutter contre l’étalement urbain… Solaire, éolien, hydraulique, biomasse, méthanisation doivent connaître une forte croissance."
En revanche, deux domaines n’ont pas été l’objet de consensus : le transport aérien et l’élevage. Cela rendra les objectifs de réduction beaucoup plus difficiles à atteindre, sinon irréalistes... TROP DOMMAGE!  
 1- Le transport aérien.
 Aujourd’hui, l’avion est le mode de transport le plus gourmand en énergie, et pourtant il ne cesse d’être encouragé.
Les collectivités locales comme Chambéry, Grenoble, Roanne ou Valence subventionnent des aéroports déficitaires. Elles se disputent ainsi à coup de millions d’euros les dessertes par compagnies low-cost.  
Il faut cesser ces pratiques. Le train doit être plus attractif que les vols courts : le Sud-ouest, la façade atlantique, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie peuvent être accessibles en quelques heures ou en une nuit depuis Rhône-Alpes si des services performants sont créés.
2 – L’agriculture.
 Dans sa version remaniée, le SRCAE prévoit toujours, à l’horizon 2050, une part encore trop importante de cultures et d’élevage intensifs, produisant en masse et utilisant de gros volumes de produits de synthèse au lourd bilan carbone.
Pourtant, Rhône-Alpes dispose de terroirs variés, propices à l’agriculture biologique. Si la qualité devient la norme, l’agriculture offrira aux Rhônalpins une nourriture plus saine et plus rémunératrice pour les producteurs. En matière de consommation de viande, il faut encourager la diversité et la qualité plutôt que la quantité. L’élevage doit continuer à progresser mais surtout pour la volaille, le lapin et le porc, moins émetteurs de gaz à effet de serre que les ruminants.