mercredi 30 avril 2014

Cette nuit, c'est la nuit du "Chant de mai"!

Dimanche 27 avril c'était la fête des classes à Vaugneray: les classes en 4 ont passé le flambeau aux classes en 5 au cours d'un défilé "sportif" dans les rues du village, animé par "l'Arc en Ciel", la batterie-fanfare de Vaugneray et les jeunes filles du Twirling Baton.










Ce sont maintenant les classes en 5 qui vont animer nombre des festivités de la commune, et notamment le chant du 1er mai, la vogue, la foire d'automne, les bals, les concours de pétanque et de boules, le rallye pédestre...
Une question nous taraude: les 5 vont-ils reprendre la vente et la dégustation d’huîtres organisées en novembre dernier avec grand succès par les 4?  :-)




En attendant, ce soir, place au chant du 1er mai: 
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai les classards (les 5) vont passer dans toutes les rues, ruelles, hameaux et maisons de Vaugneray et St Laurent-de-Vaux, en chantant "le Mai".
Faites-leur bon accueil! Ils acceptent alcool, café, saucisson, œufs, monnaie... L'alcool et le café, c'est pour se donner du courage; le saucisson et les œufs pour le casse-croûte au petit matin, la monnaie pour préparer les prochaines manifestations…





D'où viennent ces traditions de convivialité qui nous font chaud au cœur ?

Elles concernent chez nous les Monts et Coteaux du Lyonnais, la vallée du Gier et le Nord de Saint-Étienne. Elles culminent dans les communes du Haut-Beaujolais, principalement dans l'arrondissement de Villefranche-sur-Saône.

C’est à Villefranche-sur-Saône en effet, que la fête des classes voit le jour avant de gagner les communes alentours. Son origine est liée à l’histoire de la conscription instituée en 1798. 
Les jeunes hommes de 20 ans, convoqués à l’hôtel de ville, tiraient au sort un numéro qui décidait de leur avenir militaire : exemption, séjour à durée variable (plusieurs années) dans des casernes en France ou la marine.
A l’époque, ils faisaient la fête avant d’être appelés à servir sous les drapeaux.
Pendant le Second Empire, deux Caladois, pleins d’humour, se présentent devant les autorités, vêtus avec un haut de forme et un habit noir. L’année suivante, leurs successeurs font de même. C’est ainsi qu’apparaissent ces conscrits de 20 ans puis ces conscrits de 40 ans (deux fois 20 ans). 
Un jeune homme malade, craignant de ne pas atteindre la quarantaine, propose la fête des 30 ans. Puis ainsi de suite, depuis les conscrits de 10 ans jusqu’à ceux de 100 ans. La coutume s’instaurait.
La suppression du tirage au sort en mars 1905 ne modifie en rien la tradition. 

Les conscrits se retrouvent dans une joyeuse ambiance pendant plusieurs jours au printemps et à l'automne pour différentes cérémonies traditionnelles (visite aux conscrits des maisons de retraite, dépôt de gerbes et cérémonie au monument aux morts, messe, manifestation pour les 10 ans…), le défilé par décade dans les rues de la ville, le banquet et le bal. 

Le caractère militaire des défilés du début du siècle se perd au fil des ans pour prendre un aspect plus décontracté et festif. Gibus, costume, cocarde étaient de rigueur au début des années 1900. Depuis la fin des années 1970, la tenue vestimentaire est libre mais respecte une certaine harmonie. Chaque année les conscrits se concertent et offrent au public toujours nombreux une belle harmonie de couleurs et de tons. 

Dans les années 70-80, la fête des conscrits prend une autre dimension en acceptant, dans ses rangs, les jeunes filles. 

L’esprit conscrit ne se limite pas à l’organisation d'une fête tous les 10 ans! Des rencontres sont organisées régulièrement entre conscrits pour entretenir les liens d’amitié. Les conscrits d’une même classe d’âge s’organisent en association. Le comité interclasses, quant à lui, réunit des représentants de chaque décade et se répartit en commissions de travail. 

Pour joindre les classes en 5: 06 78 98 14 20

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